Système de comptabilité économique et environnementale du Canada - Comptes des flux physiques (CFP)

Information détaillée pour 2021

Statut :

Active

Fréquence :

Annuelle

Numéro d'enregistrement :

5115

Les comptes des flux physiques sont l'un des principaux éléments du Système de comptabilité économique et environnementale des Nations Unies, qui a été adopté comme norme statistique internationale en 2012. Ces comptes servent à enregistrer les mesures, en unités physiques, les ressources ainsi que les emplois d'intrants naturels (p. ex. mètres cubes d'eau), de produits (p. ex. térajoules d'essence) et de résidus (p. ex. kilotonnes d'émissions de dioxyde de carbone).

Date de la parution - 20 décembre 2023 (utilisation d'énergie et émissions de gaz à effet de serre)

Aperçu

Les comptes des flux physiques (CFP) produits par Statistique Canada servent à enregistrer les flux annuels de ressources naturelles, de produits et de résidus entre l'économie canadienne et l'environnement. Les données sont présentées de manière à refléter les activités des industries, des ménages, des institutions et des administrations publiques, et s'appuient sur le système de classification utilisé dans les tableaux des ressources, des emplois et des entrées-sorties de Statistique Canada (enregistrement 1401). Les CFP s'appuient sur les mêmes classifications et méthodes comptables que le Système de comptabilité nationale (SCN), afin que leurs données puissent être reliées aux données monétaires des comptes économiques nationaux. Des changements dans les classifications et de nouvelles améliorations ont été apportés au SCN à la suite de la mise en oeuvre des nouvelles normes internationales publiées dans le SCN de 2008. Cette révision historique de 2012 du SCN du Canada a eu d'importantes répercussions sur les tableaux des ressources et des emplois publiés par Statistique Canada (référez-vous à « Modernisation des tableaux d'entrées-sorties » dans la section Documentation ci-dessous). Par conséquent, les nouveaux tableaux des CFP ne sont pas entièrement comparables aux estimations déjà publiées pour la période allant de 1990 à 2008.

Les CFP se trouvent sous leur forme la plus élaborée dans les tableaux où sont consignées les mesures, en unités physiques, sur les ressources ainsi que les emplois d'intrants naturels, de produits ou de résidus pour les industries et pour les ménages. Les tableaux des ressources et des emplois en termes physiques (TREP) reflètent la structure des tableaux des ressources et des emplois en termes monétaires qui servent de fondement aux tableaux des ressources, des emplois et des entrées-sorties, mais leur couverture va au-delà des produits, afin d'inclure les intrants naturels et les résidus. Dans le Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE), les intrants naturels sont définis comme l'ensemble des intrants physiques qui sont déplacés de l'endroit où ils se trouvent dans l'environnement dans le cadre de processus de production économique ou qui sont utilisés directement en production; les produits sont définis comme des biens et des services (y compris les produits fondés sur la saisie des connaissances) qui résultent d'un processus de production; et les résidus sont définis comme les flux de matières solides, liquides ou gazeuses et d'énergie qui sont rejetées, déversées ou émises par les établissements et les ménages dans le cadre de processus de production, de consommation ou d'accumulation. Cette couverture élargie permet de mieux comprendre les liens entre l'environnement et l'économie.

Le Canada a axé la mise en oeuvre des CFP sur des éléments particuliers du cadre des ressources et des emplois physiques plutôt que sur l'élaboration complète de la structure détaillée des TREP décrite dans le SCEE. Selon le sujet, les CFP peuvent se concentrer sur la production de statistiques découlant des données sur les ressources (p. ex. dans le cas des émissions de CO2) ou des emplois (p. ex. dans le cas de l'utilisation de l'eau et de l'énergie). Cette approche est adoptée pour essayer de rationaliser la production et de maximiser l'utilité des données. Le Compte des flux physiques des matières plastiques comprend des données sur les ressources et les emplois.

Jusqu'à présent, Statistique Canada a produit des CFP pour l'utilisation de l'eau, l'utilisation de l'énergie, les émissions de gaz à effet de serre et des matières plastiques. Ces statistiques sont utilisées pour la modélisation économico-environnementale; pour des études d'éco-efficacité, d'intensité de la consommation des ressources et de la production des déchets, pour la production d'indicateurs de l'environnement et pour des négociations commerciales ayant trait aux répercussions sur l'environnement. Leur compatibilité avec les comptes économiques nationaux conventionnels facilite considérablement l'intégration des données environnementales dans les modèles et les analyses macroéconomiques.

Sujets

  • Comptes de l'environnement et des ressources
  • Comptes d'entrées-sorties
  • Comptes économiques
  • Environnement

Sources de données et méthodologie

Population cible

L'économie canadienne.

Élaboration de l'instrument

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Échantillonnage

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Sources des données

Les données proviennent de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.

Les tableaux des ressources, des emplois et des entrées-sorties du Système de comptabilité nationale du Canada fournissent des tableaux équilibrés des ressources et des emplois en termes monétaires qui sont également des sources de données importantes.

Cette information est compilée, intégrée et analysée dans le cadre du processus de production des estimations des flux physiques.

Les principaux fournisseurs internes de données à Statistique Canada sont la
Division des comptes et de la statistique de l'environnement et la Division des comptes des industries. Environnement et Changement climatique Canada est le principal fournisseur de données externes et des données supplémentaires proviennent d'autres sources de données accessibles au public. Des renseignements plus détaillés sur les sources de données sont fournis à la section sur l'estimation ci-dessous.

Détection des erreurs

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Imputation

Cette méthodologie ne s'applique pas à ce programme statistique.

Estimation

Au cours du processus de production des estimations statistiques, les données provenant de diverses sources sont comparées, analysées par des spécialistes du domaine et utilisées pour établir des estimations qui concordent avec les autres estimations du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC) et qui brossent un tableau statistique valide et cohérent du domaine. La cohérence est une caractéristique essentielle des statistiques produites par le SCNC et par les comptes des flux physiques. Les données exprimées en unités physiques sont comparées aux estimations monétaires du SCNC pour s'assurer de leur cohérence. Ce processus d'intégration peut entraîner des révisions des données de base physiques ainsi que monétaires, et contribuer à l'amélioration de la qualité des données de base ainsi que des comptes qui en résultent.

COMPTE DE L'UTILISATION DE L'ÉNERGIE

Le Compte de l'utilisation de l'énergie décrit l'utilisation annuelle des produits énergétiques par les industries, les administrations publiques, les institutions et les ménages. Il couvre les sources d'énergie suivantes : charbon, gaz naturel, essence pour moteurs, diesel, carburant d'aviation, mazout léger (y compris le kérosène), mazout lourd, gaz carburant de raffinerie, gaz de cokerie, gaz de pétrole liquéfiés (y compris les liquides de gaz naturel), électricité, coke, vapeur, bois et liqueurs résiduaires. L'unité de mesure est le térajoule. N'est publié que l'utilisation des produits énergétiques en raison de leur contenu énergétique - l'utilisation des produits énergétiques comme intrants de matières (p. ex. l'utilisation de produits pétroliers pour produire des plastiques) n'est pas incluse dans le Compte de l'utilisation de l'énergie, mais les données sont disponibles sur demande.

En général, les enquêtes sur l'énergie fournissent des données pour les grands consommateurs d'énergie. Quand les données de consommation exprimées en unités physiques ne sont pas disponibles, des estimations sont faites sur la base des données sur les dépenses qui figurent dans les tableaux des ressources et des emplois.

Le Bulletin sur la disponibilité et écoulement d'énergie au Canada (BDEE) fournit les totaux de contrôle pour la consommation des types de carburants. Il fournit aussi les données de base sur la consommation par les producteurs et sur l'utilisation non énergétiques des carburants. L'Enquête sur la consommation industrielle d'énergie réalisée par Statistique Canada fournit des données détaillées sur la consommation de carburant par les industries manufacturières. Ces données sont combinées à celles du BDEE pour obtenir les estimations pour les industries manufacturières.

Les données pour le secteur de l'extraction minière et de l'extraction de pétrole et de gaz sont étalonnées sur les totaux du BDEE en ajoutant des données pour la transformation d'énergie et la consommation par les producteurs. Les données détaillées sur la consommation de carburant par les industries sont tirées de l'Enquête annuelle sur la production minérale de Statistique Canada.

Les données pour les secteurs de l'agriculture et de la construction sont tirées directement du BDEE et réparties entre les diverses sous-industries en fonction des données sur les dépenses en carburant qui figurent dans les tableaux des ressources et des emplois.

Les enquêtes sur les transports fournissent les données sur la consommation de carburant pour les compagnies aériennes. Ces données portent sur les emplois internationaux de carburant d'aviation par les transporteurs canadiens, conformément aux lignes directrices du SCEE. Les enquêtes sur les transports fournissent aussi les données sur la consommation de carburant pour les compagnies ferroviaires et de transport de passagers par autobus et du transport urbain.

Les données sur les achats d'essence pour moteurs et de mazout sont étalonnées sur les données du BDEE, mais sont réparties entre les industries en fonction des données sur les dépenses des tableaux provinciaux des ressources et des emplois. L'utilisation des données des comptes provinciaux permet de tenir compte des variations des prix d'une province à l'autre. Cela permet de répartir les ventes au détail à la pompe, qui ne sont pas désagrégées selon l'industrie acheteuse dans le BDEE et pour lesquelles des données détaillées de consommation physique selon l'industrie n'existent pas.

Les données sur l'utilisation de l'énergie des ménages sont tirées directement de la catégorie résidentielle du BDEE, sauf celles sur la consommation d'essence pour moteurs et de diesel, qui font partie de la répartition des ventes au détail à la pompe susmentionnées.

Les données sur la consommation de bois et de liqueurs résiduaires sont tirées directement de l'Enquête sur la consommation industrielle d'énergie.

COMPTE DES ÉMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

Le Compte des émissions de gaz à effet de serre couvre les émissions annuelles de résidus de dioxyde de carbone, de méthane et d'oxyde nitreux par les industries, les administrations publiques, les institutions et les ménages. L'unité de mesure est la kilotonne.

À partir de janvier 2019, en plus des données à l'échelle nationale, des estimations provisoires du Compte des émissions de gaz à effet de serre sont disponibles pour chaque province et territoire.

Les principales sources de données pour produire les estimations des émissions sont le Compte de l'utilisation de l'énergie et l'inventaire officiel de gaz à effet de serre du Canada ainsi que son rapport associé, le rapport d'inventaire national (RIN) publié par Environnement et Changement climatique Canada (https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/changements-climatiques/emissions-gaz-effet-serre/inventaire.html).

Le RIN est la réponse gouvernementale officielle du Canada en vue d'honorer ses obligations aux termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le rapport fournit les estimations des émissions de sept gaz à effet de serre résultant de la l'utilisation de l'énergie, des procédés industriels et d'autres sources. Les exigences de déclaration de la CCNUCC diffèrent des lignes directrices méthodologiques du SCEE, de sorte qu'il existe des différences entre les totaux qui figurent dans le Compte des émissions de gaz à effet de serre et dans le RIN. Le Compte des émissions de gaz à effet de serre comprend un tableau de rapprochement en vue d'expliquer ces différences, qui sont également expliquées plus en détail ci-après.

Les estimations des émissions de gaz à effet de serre sont calculées à partir des données du Compte de l'utilisation de l'énergie. Les données du RIN sont également utilisées, incluant les facteurs d'émissions utilisées pour convertir les volumes énergétiques en émissions de gaz à effet de serre. Le RIN fournit également des données sur les émissions de sources non énergétiques telles que les procédés industriels et l'utilisation des produits ainsi que sur les émissions fugitives de l'agriculture, de l'extraction minière et de l'industrie du pétrole et du gaz. Celles-ci sont attribuées selon l'industrie appropriée en utilisant les tableaux de données qu'Environnement et Changement climatique Canada présente à la CCNUCC.

Les différences entre les estimations des émissions de gaz à effet de serre qui figurent dans l'Inventaire officiel canadien des gaz à effet de serre et dans les Comptes des flux physiques (CFP) préparés par Statistique Canada résultent principalement de deux éléments : a) les différences conceptuelles entre les lignes directrices de déclaration de la CCNUCC et le SCEE; b) l'utilisation de sources de données différentes ou le manque de données qui empêche la répartition exacte de certains types d'émissions.

La différence conceptuelle la plus importante entre le RIN et les CFP concerne le traitement des émissions provenant de la combustion de biomasse (bois et liqueurs résiduaires). Les lignes directrices de déclaration de la CCNUCC excluent les émissions de CO2 provenant de la combustion de biomasse (en particulier l'éthanol ou le biodiesel) parce qu'elles peuvent être réabsorbées par la production de biomasse. Les lignes directrices de SCEE requièrent que les émissions issues d'unités économiques soient estimées sans ajustement pour la réabsorption potentielle de ces émissions plus tard.

Les émissions émanant des déchets solides et liquides sont la deuxième différence conceptuelle par ordre d'importance. Les émissions émanant des gaz d'enfouissement pourraient être attribuées à l'industrie de la gestion des déchets, mais elles ne résultent pas de la production courante : elles représentent les émanations associées à la décomposition des déchets éliminés au cours de périodes comptables antérieures. Donc, elles ne sont pas incluses dans le Compte des émissions de gaz à effet de serre, puisqu'elles ne varieraient pas en raison de la production économique de la période courante et ne mèneraient donc pas à des conclusions correctes si elles étaient utilisées de concert avec les tableaux des ressources et des emplois à des fins de modélisation.

Les achats internationaux de carburant d'aviation sont la troisième différence conceptuelle par ordre d'importance. La CCNUCC requiert que les émissions des compagnies aériennes soient calculées sur la base du territoire national. Par contre, le SCEE requiert que ces émissions soient fondées sur le principe de résidence, ce qui signifie que le Compte des émissions de gaz à effet de serre doit inclure les achats de carburant d'aviation faits à l'étranger par les compagnies aériennes canadiennes, et donc les émissions connexes, et exclure les achats faits au Canada par les compagnies aériennes étrangères et les émissions connexes. Dans le RIN, le total des émissions englobe celles qui ont lieu sur le territoire canadien indépendamment du pays de contrôle de la compagnie aérienne, et exclut celles des aéronefs canadiens à l'étranger (quoique celles-ci soient incluses ailleurs dans le RIN à des fins d'information).

L'Inventaire officiel canadien des gaz à effet de serre couvre quatre gaz qui ne sont pas inclus dans le Compte des émissions de gaz à effet de serre, à savoir les hydrocarbures fluorés (HFC), les composés perfluorés (CPF), l'hexafluorure de soufre (SF6) et le trifluorure d'azote (NF3). Ces gaz sont exclus des CFP parce qu'il n'y a pas de données pour répartir ces émissions entre les industries et les ménages. Plusieurs de ces substances sont des réfrigérants utilisés dans de nombreuses industries, et il n'est pas possible d'attribuer correctement les fuites de ces gaz au moyen des sources de données courantes. La petite quantité d'émissions de SF6 est le résultat de procédés utilisés dans plusieurs industries distinctes et les données nécessaires pour effectuer cette répartition convenablement ne sont pas disponibles. La même lacune de données existe pour les émissions provenant de produits non énergétiques provenant de combustibles et de l'utilisation de solvants.

Une autre différence conceptuelle tient au fait que les brûlages dirigés effectués par l'industrie forestière sont inclus dans les CFP en tant que procédé industriel faisant partie de la fonction de production de la foresterie. Dans le RIN, ils sont imputés à la section Affectation des terres, changements d'affectation des terres et foresterie.

De plus, Environnement et Changement climatique Canada traite toutes les activités de transport comme un secteur distinct dans le RIN. La consommation de carburant résultant de cette activité est modélisée afin de pouvoir la répartir entre les différents types de véhicules pour le calcul des émissions. Les estimations des émissions provenant du processus de modélisation sont différentes que celles résultant d'une estimation fondée sur la consommation des carburants enregistrée dans le Compte de l'utilisation de l'énergie où les types de véhicules utilisés par chaque industrie ne sont pas connus.

Les autres différences entre l'Inventaire officiel canadien des gaz à effet de serre et le Compte des émissions des gaz à effet de serre sont dues à des différences dans la portée, les sources de données, les facteurs d'émissions, etc.

COMPTE DE L'UTILISATION DE L'EAU

Le Compte de l'utilisation de l'eau, produit tous les deux ans, décrit la consommation d'eau sous forme d'intrant naturel et d'eau fournie par les systèmes municipaux de distribution d'eau ou les systèmes d'irrigation par les industries, les administrations publiques, les institutions et les ménages. Le compte couvre l'utilisation brute d'eau et l'unité de mesure est le millier de mètres cubes.

La principale source de données pour ce compte est un ensemble de trois questionnaires administrés par Statistique Canada dans le cadre de l'Enquête sur l'eau dans les industries. Cet ensemble de questionnaires porte sur les prélèvements directs d'eau et la consommation d'eau municipale par les industries de l'extraction minière, les centrales thermiques et les industries manufacturières.

Les données sur l'utilisation de l'eau par les industries agricoles proviennent de deux sources. Les données sur l'utilisation de l'eau pour l'irrigation en Alberta, le plus grand consommateur d'eau d'irrigation, qui sont tirées des estimations publiées par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural de l'Alberta, représentent la source principale. Pour les autres provinces, l'utilisation est estimée en se fondant sur les données de l'Enquête sur l'eau dans l'agriculture menée par Statistique Canada, combinées à des mesures des précipitations pendant la saison de croissance produites par Environnement et Changement climatique Canada. L'utilisation de l'eau réservée au bétail est fondée sur les estimations du bétail produites par Statistique Canada combinées aux coefficients de consommation pour l'abreuvement et le nettoyage fournis par Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Les données sur l'utilisation de l'eau par l'industrie du pétrole et du gaz sont fournies par l'Association canadienne des producteurs pétroliers. Ces données portent sur l'utilisation de l'eau douce et de l'eau salée pour l'extraction du pétrole et du gaz.

L'utilisation de l'eau par les ménages est estimée au moyen des données sur l'eau fournie par les municipalités provenant de l'Enquête biennale sur les usines de traitement de l'eau potable réalisée par Statistique Canada, combinées à une estimation faite par les producteurs de la proportion de cet approvisionnement en eau qui alimente les ménages. En outre, l'utilisation de l'eau par les ménages non alimentés par le système de distribution municipal est estimée en se fondant sur les chiffres de consommation des ménages moyenne.

Les estimations du volume des pertes d'eau de distribution municipale à cause de fuites sont fondées sur les données historiques de la Base de données sur l'utilisation de l'eau par les municipalités d'Environnement et Changement climatique Canada et sur l'information la plus récente provenant de l'Enquête biennale sur les usines de traitement de l'eau potable de Statistique Canada. Ce volume des fuites est comptabilisé comme une consommation d'eau par l'industrie de la distribution d'eau.

La part de l'utilisation de l'eau municipale qui n'est ni résidentielle ni attribuée aux industries visées par l'Enquête sur l'eau dans les industries est répartie entre les autres industries en fonction des données sur les dépenses en eau distribuée au moyen des conduites principales provenant des tableaux des ressources et des emplois.

L'Enquête sur l'eau dans les industries (EEI) n'a pas recueilli de renseignements pour le cycle d'enquête de 2019 en raison de la pandémie de COVID-19. Étant donné que l'EEI est une source clé de données pour le Compte de l'utilisation de l'eau, les prélèvements d'eau pour les industries de la fabrication, de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, ainsi que de la production d'énergie thermique et électrique ont été estimés au moyen de la modélisation pour l'année de référence 2019. Pour les industries de la fabrication (p. ex. la fabrication de papier et la fabrication du métal de première transformation), la consommation d'eau a été modélisée grâce à un modèle d'« amplification de gradient extrême » en utilisant la consommation d'énergie comme variable auxiliaire. En parallèle, les prélèvements d'eau pour les industries liées au secteur minier (c.-à-d. l'extraction de charbon, l'extraction de minerais métalliques et l'extraction de minéraux non métalliques) ont été estimés au moyen de diverses techniques de régression, comme les moindres carrés partiels, l'analyse en composantes principales, l'opérateur de retrait et de sélection le moins absolu. Une régression linéaire a été utilisée pour l'industrie de la production d'énergie thermique et électrique.

COMPTE DES FLUX PHYSIQUES DES MATIÈRES PLASTIQUES

Le Compte des flux physiques des matières plastiques comprend 18 variables, exprimées en tonnes, qui décrivent la production et la fin de vie des produits de plastique dans l'économie canadienne. Le compte comprend des ventilations selon la catégorie de produit, le type de résine, ainsi que la province ou le territoire. La section suivante décrit brièvement les variables du compte et résume leurs principales sources de données et leurs méthodes de compilation.

La quantité de résine plastique dans les produits fabriqués pour la consommation canadienne chaque année est calculée à l'aide d'un modèle d'entrées-sorties personnalisé fondé sur les tableaux des ressources et des emplois de Statistique Canada. Ce modèle est ensuite combiné aux données de la Base de données sur le commerce international canadien de marchandises (CICM) et de l'Enquête annuelle sur les industries manufacturières et de l'exploitation forestière (EAMEF). Le chiffre total est ventilé selon le plastique présent dans les produits fabriqués au pays, et le contenu plastique provenant du commerce net, c.-à-d. le plastique présent dans les articles importés moins le plastique présent dans les articles exportés.

Le stock net de plastique dans les produits qui demeurent en usage à la fin de chaque année, c.-à-d. la quantité provenant de la consommation de l'année en cours qui demeure en usage moins le plastique dans les produits jetés qui ont été achetés au cours des années précédentes, peut être calculé de deux façons possibles. En ce qui a trait aux produits pour lesquels il existe des données adéquates sur les déchets, le stock net de plastique équivaut à la différence entre le plastique produit et le plastique dans les produits qui est jeté (total du plastique jeté). Pour le reste des produits, le stock net de plastique est déterminé à l'aide des données sur la durée de vie et la croissance d'un produit, et le total du plastique jeté correspond à la quantité de plastique produit, moins le stock net de plastique.

Sur le total du plastique jeté, une petite fraction se retrouve de façon permanente dans l'environnement, selon des données tirées de rapports de consultation, tandis que la plus grande partie est recueillie par les systèmes de gestion des déchets et du recyclage. Une partie du plastique recueilli est réacheminée à la récupération de matériaux et le reste est directement éliminé. Une fraction du plastique réacheminé est triée et mise en ballots pour être utilisée par les recycleurs, et le reste est éliminé. Une fraction du plastique trié et mis en ballots, qui a été ajustée pour le commerce net, est convertie en pastilles et en flocons de plastique recyclé prêt à être utilisé dans la production de nouveaux produits, et les résidus sont éliminés.

Les principales sources de données pour le plastique recueilli, réacheminé et mis en ballots sont l'Enquête sur la gestion des déchets (EGD) de Statistique Canada, le CICM, les rapports annuels des associations de l'industrie, les programmes de responsabilité des producteurs et les programmes provinciaux de gestion des déchets et de recyclage.

En ce qui concerne le plastique recyclé, les principales sources de données sont les rapports spéciaux (p. ex. les revues scientifiques, les ministères fédéraux, les organisations non gouvernementales) et, dans une moindre mesure, les rapports annuels des entités provinciales et les associations de l'industrie. En raison de la nature des données disponibles, les quantités de plastique recyclé sont estimées en appliquant des hypothèses sur le taux de recyclage spécifiques à la résine et aux procédés à la quantité de plastique mis en ballots.

Le total du plastique dans les déchets éliminés correspond à la somme du plastique directement éliminé, des résidus du transformateur primaire et des résidus du transformateur final, laquelle est calculée en combinant les données de l'EGD aux données sous-jacentes de l'Étude nationale sur la caractérisation des déchets d'Environnement et Changement climatique Canada. La quantité totale de plastique éliminé, qui a été ajustée pour le commerce net, est divisée en une fraction qui est enfouie ou incinérée sans valorisation énergétique et une fraction qui est incinérée ou gazéifiée avec valorisation énergétique. Les quantités de chaque volet reposent sur les données de l'EGD, ainsi que sur les valeurs déclarées des entités provinciales, des associations de l'industrie et des rapports spéciaux.

FLUX PHYSIQUES PAR CATÉGORIES DE LA DEMANDE FINALE

Du point de vue de la demande finale, les émissions et la consommation selon l'industrie sont attribuées à l'utilisateur final des biens et des services plutôt qu'au producteur et peuvent être qualifiées d'émissions et de consommations indirectes. Les résultats sont issus d'un modèle entrées-sorties hybride qui combine les données physiques par l'industrie et les données économiques sur la production et la consommation de biens et de services. Le résultat de ce modèle est une distribution de l'utilisation de l'énergie, de l'utilisation de l'eau et des émissions de gaz à effet de serre industriels par catégories de la demande finale qui génère l'activité industrielle. Il est important de noter que dans le modèle, il y a un ajustement dans les résultats de l'énergie afin d'éliminer la double comptabilisation de la consommation d'électricité provenant des centrales thermiques et la combustion des combustibles fossiles qui ont été utilisés pour le produire.

Dans le Système de comptabilité nationale du Canada, la demande finale est répartie selon les catégories suivantes :

Dépenses de consommation finale (y compris dépenses de consommation des ménages, dépenses de consommation des institutions sans but lucratif au service des ménages et dépenses de consommation des administrations publiques), Formation brute de capital fixe (y compris construction, machines et matériel, et produits de propriété intellectuelle), Stocks, et Exportations et importations. Dans le tableau de données sur le flux physique par catégories de la demande finale, les Stocks font partie de la catégorie Formation brute de capital fixe.

Ces données démontrent les sources des changements dans l'utilisation de l'énergie, l'utilisation de l'eau et les émissions de gaz à effet de serre industriels en se fondant sur les dépenses sur les biens et services selon la destination de la demande finale. L'utilisation de l'énergie, l'utilisation de l'eau et les émissions de gaz à effet de serre directes provenant des ménages sont incluses dans la catégorie des dépenses de consommation des ménages.

INTENSITÉ DIRECTE ET INDIRECTE

Les intensités directes et indirectes sont des multiplicateurs d'entrées-sorties dérivés des tableaux des ressources et des emplois. Ils sont utilisés pour évaluer les effets sur l'utilisation de l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre provenant d'un changement exogène dans la demande finale pour la production d'une industrie donnée.

Ils fournissent une mesure d'interdépendance entre une industrie, le reste de l'économie, et l'utilisation de l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Les effets directs mesurent les besoins initiaux associés à un dollar additionnel de production d'une industrie donnée. L'effet direct sur la production d'une industrie correspond à un dollar de production afin de répondre au changement d'un dollar de demande finale.

Les effets indirects mesurent les changements attribuables aux achats interindustriels en réponse à la nouvelle demande en entrées intermédiaires des industries directement affectées. Ceci comprend les achats de la chaîne de production entière alors que chacun des produits achetés va nécessiter, à son tour, la production de diverses entrées. Il est important de noter que dans le modèle, il y a un ajustement dans les résultats d'énergie afin d'éliminer la double comptabilisation de la consommation d'électricité provenant des centrales thermiques et la combustion des combustibles fossiles qui ont été utilisés pour le produire.

Les effets induits mesurent les changements dans la production de biens et de services en réponse aux dépenses de consommation induites par les revenus des ménages (c'est-à-dire les salaires) engendrés par la production des besoins directs et indirects.

Les intensités des comptes des flux physiques sont des multiplicateurs simples qui englobent la somme des effets directs et indirects. Ils reposent sur l'hypothèse que les ménages sont exogènes et qu'il n'y a pas de lien entre les salaires et la production (donc, les effets induits ne sont pas inclus dans le calcul).

Multiplicateur simple = (effets direct + indirect) / 1 $ de demande finale exogène

Il est généralement reconnu que les multiplicateurs simples sous-estiment les répercussions économiques étant donné l'absence de l'activité des ménages. Ils peuvent être considérés comme des limites inférieures des effets multiplicateurs.

COUPLAGES DES COMPTES SATELLITES ET DES COMPTES DES FLUX PHYSIQUES

Les comptes satellites économiques élargissent la gamme des produits de base du Système de comptabilité nationale pour offrir une perspective élargie sur des secteurs, des catégories de produits ou des activités en particulier. Les couplages des comptes satellites et des comptes des flux physiques (CFP) produisent des estimations annuelles de l'utilisation de l'énergie et des émissions de gaz à effet de serre associées à certains comptes satellites économiques de Statistique Canada. La combinaison des données sur l'utilisation de l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre avec les comptes satellites permet d'analyser les tendances d'une année à l'autre et les changements dans les répercussions environnementales des secteurs économiques mesurées au moyen des comptes.

Les estimations de l'utilisation directe de l'énergie et des émissions directes de gaz à effet de serre associées à un compte satellite sont calculées en combinant la production économique par industrie et catégorie de compte satellite avec les intensités de l'utilisation de l'énergie et des émissions de gaz à effet de serre de chaque industrie. Les intensités sont calculées en combinant l'utilisation de l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre tirées des comptes des flux physiques avec la production économique tirée des tableaux des ressources et des emplois (TRE). Les diverses données sources sont regroupées selon le plus haut niveau de détail disponible à l'interne, puis sont agrégées à un niveau de détail permettant d'offrir la meilleure qualité de données possible, tout en respectant la confidentialité.

Lorsque des estimations de l'utilisation indirecte de l'énergie et des émissions indirectes de gaz à effet de serre sont possibles, les valeurs des comptes satellites pour la demande sont utilisées pour établir un modèle des entrées-sorties étendu à l'environnement, qui donne l'utilisation de l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre associées à la production totale requise de chaque industrie pour répondre à la demande spécifiée. Le modèle est conforme à ceux utilisés pour produire d'autres produits d'entrées-sorties de Statistique Canada.

Des renseignements propres à chacun des couplages actuels se trouvent ci-dessous :

Compte économique de l'infrastructure (CEI)
- Estimations : émissions de gaz à effet de serre directes, indirectes et totales à l'échelle provinciale et territoriale attribuables aux investissements dans les infrastructures au Canada; émissions de gaz à effet de serre directes, indirectes et totales à l'échelle provinciale et territoriale par unité de la valeur ajoutée directe, indirecte et totale attribuable aux investissements dans les infrastructures.
- Notes : Les estimations pour les années de référence 2020 à 2022 s'appuient uniquement sur des données sur les investissements (en dollars constants) de l'année en cours; le modèle des entrées-sorties étendu à l'environnement s'appuie sur des données du CFP et du TRE de la plus récente année de référence, qui est actuellement 2019.

Compte économique du logement (CEL)
- Estimations : émissions de gaz à effet de serre directes, indirectes et totales à l'échelle provinciale et territoriale attribuables à l'investissement dans le logement au Canada; émissions de gaz à effet de serre directes, indirectes et totales à l'échelle provinciale et territoriale par unité de la valeur ajoutée directe, indirecte et totale attribuable à l'investissement dans le logement.
- Notes : Les estimations pour les années de référence 2020 à 2022 s'appuient uniquement sur des données sur les investissements (en dollars constants) de l'année en cours; le modèle des entrées-sorties étendu à l'environnement s'appuie sur des données du CFP et du TRE de la plus récente année de référence, qui est actuellement 2019.

Évaluation de la qualité

L'évaluation de la qualité des estimations produites s'appuie sur une analyse de la cohérence des séries chronologiques, ainsi qu'une analyse de la concordance des estimations avec les événements économiques actuels et les données connexes provenant d'autres programmes. Les problèmes découlant des données de base sont également relevés et corrigés, au besoin.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans sa permission ou sans en être autorisé par la loi. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables. Le programme des comptes des flux physiques suit les règles de confidentialité utilisées dans les tableaux des ressources et des emplois pour tout bien ou service mesuré.

Révisions et désaisonnalisation

Le Compte de l'utilisation de l'énergie et le Compte des émissions de gaz à effet de serre sont mis à jour annuellement. Le Compte de l'utilisation de l'eau est produit tous les deux ans, ce qui concorde avec le cycle de l'Enquête sur l'eau dans les industries. En mars 2024, les estimations du Compte des flux physiques des matières plastiques ont été révisées pour les années de référence 2012-2019 en raison d'améliorations méthodologiques.

Des estimations provisoires de l'utilisation de l'énergie, des émissions de gaz à effet de serre et de l'utilisation de l'eau sont produites pour les années de référence pour lesquelles un tableau des ressources et des emplois complet n'est pas encore disponible pour procéder aux répartitions fondées sur les dépenses. Dans tous les cas où une estimation provisoire est nécessaire, le tableau des ressources et des emplois le plus récent est utilisé pour fournir des répartitions proportionnelles entre les industries sans données physiques d'enquête. Ces estimations provisoires sont révisées au moment de la publication des tableaux des ressources et des emplois pour l'année de référence en question.

En outre, le Compte des émissions de gaz à effet de serre est révisé chaque fois que des révisions sont apportées au rapport d'Environnement et Changement climatique Canada. Ces révisions sont généralement liées à des changements de méthodologie exigés par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ou découlent de l'utilisation de meilleurs modèles, méthodes ou données pour la compilation de l'Inventaire officiel canadien des gaz à effet de serre.

Vu que les estimations des flux physiques sont produites uniquement sur une base annuelle, il n'est pas nécessaire de les désaisonnaliser.

Exactitude des données

Aucune mesure directe de la marge d'erreur des estimations ne peut être calculée. La qualité des estimations peut être inférée de l'analyse des révisions et de l'évaluation subjective des sources de données et de la méthodologie utilisées pour préparer les estimations. En général, les données provenant d'enquêtes et de tableaux des ressources et des emplois définitifs sont considérées comme étant fiables. Les tableaux provisoires sont jugés comme étant fiables en ce qui concerne les totaux, ainsi que pour les industries et les secteurs pour lesquels des données d'enquête sont disponibles (généralement pour l'énergie électrique, la fabrication, l'extraction minière, l'agriculture, les ménages et certaines industries du secteur des transports). Les estimations provisoires établies d'après les données sur les dépenses provenant d'années antérieures doivent être utilisées avec prudence.

Documentation

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