Compte économique des peuples autochtones (CEPA)
Information détaillée pour 2012 à 2021
Statut :
Active
Fréquence :
Annuelle
Numéro d'enregistrement :
5412
Le Compte économique des peuples autochtones (CEPA) consiste en une série de statistiques économiques qui visent à mesurer la contribution économique, du point de vue du revenu intérieur brut (RIB) et des emplois, des peuples autochtones à l'économie canadienne.
Date de la parution - 2 avril 2024
Aperçu
Le CEPA comprend trois composantes principales : les indicateurs économiques des peuples autochtones (IEPA), le Module des ressources humaines (MRH) et des tableaux d'analyse supplémentaires.
Tout d'abord, les indicateurs économiques sont au coeur des IEPA. Ceux-ci fournissent une mesure du RIB, de la production et du nombre total d'emplois. Ces estimations sont calculées en fonction de la part du revenu du travail des Autochtones ainsi que de la part de l'excédent brut d'exploitation et du revenu mixte brut attribuable aux entreprises appartenant à des Autochtones
Deuxièmement, pour compléter et améliorer la capacité analytique des indicateurs économiques, un MRH est également disponible. Le MRH fournit un aperçu statistique de l'emploi des Autochtones, ainsi que des tendances au fil du temps par province et territoire, et par industrie. À l'aide des estimations du MRH, des analyses peuvent être effectuées sur les statistiques clés suivantes : emplois salariés, heures travaillées et salaires et traitements. Ces statistiques clés peuvent être analysées en fonction de diverses caractéristiques d'emploi des travailleurs salariés (à temps plein ou à temps partiel, groupe professionnel) et des caractéristiques des personnes qui occupent ces emplois (sexe, groupe d'âge et niveau de scolarité). De plus, il convient de souligner que dans le MRH, le nombre d'emplois, et non le nombre de personnes employées, est utilisé comme mesure clé de l'emploi.
Enfin, pour améliorer davantage les indicateurs, des tableaux supplémentaires ont été élaborés pour ventiler les indicateurs économiques selon des groupes d'identité autochtone distincts. Un autre tableau présente les indicateurs selon le lieu de résidence, à l'intérieur des réserves ou hors réserves. En raison de restrictions concernant les données, ces tableaux ne sont disponibles que pour l'année de recensement actuelle.
Période de référence : Sur une base annuelle - année civile
Sujets
- Comptes économiques
- Travail
Sources de données et méthodologie
Population cible
Les personnes qui s'identifient comme Autochtones et les entreprises qui sont détenues majoritairement (50 % + 1) par des personnes qui s'identifient comme Autochtones.
Élaboration de l'instrument
Cette méthodologie ne s'applique pas.
Échantillonnage
Cette méthodologie ne s'applique pas.
Sources des données
Les données proviennent de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.
Pour calculer le MRH de l'IPEA, on utilise le Module des ressources humaines de l'économie canadienne. Cela comprend le Recensement de la population et l'Enquête sur la population active (EPA), qui sont utilisés pour établir des ratios de diverses caractéristiques. Ces ratios sont utilisés en conjonction avec les estimations du nombre d'emplois, des salaires et traitements, et des heures travaillées par industrie provenant des Comptes canadiens de productivité.
Les questionnaires détaillés du recensement et de l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) fournissent des renseignements sur l'identité autochtone et le revenu du travail. Ces questions sur l'identité autochtone ont été utilisées pour définir la population autochtone à inclure dans la mesure. Comme les autres variables socioéconomiques utilisées dans le MRH, l'identité autochtone est fondée sur des questions d'auto-identification. Cela signifie que l'identité autochtone ne dépend d'aucun statut aux termes d'un traité ou d'une loi. De plus, aucun ajustement n'a été apporté aux données sources. Cela signifie que les personnes d'une collectivité autochtone qui ont été partiellement dénombrées dans le recensement ou l'ENM ne sont pas incluses dans les estimations liées aux Autochtones figurant dans le compte.
Les principales sources de données utilisées pour calculer les indicateurs économiques autochtones sont les suivantes :
- les tableaux des ressources et des emplois officiels par province et territoire;
- Les estimations du RIB et de ses composantes selon les comptes nationaux, par province et territoire;
- les ratios de profit tirés de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE) couplée au Recensement de la population;
- les ratios de revenu d'emploi calculés à partir du MRH.
Détection des erreurs
Cette méthodologie ne s'applique pas.
Imputation
Cette méthodologie ne s'applique pas.
Estimation
La méthodologie utilisée pour produire les estimations du MRH n'est pas nouvelle. Statistique Canada produit un certain nombre de MRH associés à divers comptes satellites. Au fil des ans, la méthodologie a été perfectionnée et adaptée pour répondre aux besoins des divers comptes satellites. Bien que des améliorations soient encore possibles, cette méthodologie génère des estimations fiables.
La création d'estimations du MRH comporte trois grandes étapes.
La première étape consiste à créer des ratios démographiques pour les emplois, les heures travaillées et les salaires et traitements pour les années de recensement. Les ratios sont calculés et appliqués en couches. Chaque caractéristique sociodémographique est considérée comme étant une couche.
La deuxième étape consiste à créer des séries chronologiques complètes de ratios démographiques. Jusqu'à maintenant, seuls les ratios pour les années de référence du recensement ont été obtenus et des estimations pour les années intercensitaires doivent être estimées. D'autres sources, comme l'EPA, ont déjà des séries chronologiques complètes, et aucune lacune ne devra être comblée. Les ratios calculés pour les années de recensement sont utilisés comme points d'ancrage. Par défaut, l'interpolation pour les années intermédiaires sous-entend une relation linéaire. En d'autres mots, les ratios augmenteront ou diminueront à un rythme uniforme selon l'écart entre les deux années de recensement servant de points d'ancrage. Cela signifie aussi que, plus une année de référence est éloignée d'un point d'ancrage, moins ce point d'ancrage influe sur la valeur.
Dans certaines situations, comme un changement à une loi ou un événement mondial important ayant des effets graves, une interpolation linéaire pourrait ne pas convenir. Dans de telles situations, des séries d'indicateurs sont utilisées pour l'interpolation. Des séries d'indicateurs sont utilisées pour valider et, au besoin, interpoler les données entre les années de recensement. À l'heure actuelle, l'EPA est utilisée. Cela signifie qu'on n'utilise pas systématiquement des séries d'indicateurs pour interpoler les données. Par exemple, d'un recensement à l'autre, si une nouvelle loi était mise en place et avait une incidence importante sur la participation des femmes au marché du travail, les ratios tirés de l'EPA pourraient être utilisés pour bien cerner l'interruption dans les séries chronologiques.
Pour les années suivant le dernier recensement, les ratios tirés du dernier recensement demeurent constants. Cependant, puisque les ratios de l'EPA sont dérivés, s'ils montrent une interruption considérable, il faudra procéder à une validation plus poussée. Au besoin, les ratios sont ajustés pour refléter l'interruption.
La dernière étape consiste à appliquer les ratios aux estimations des Comptes canadiens de productivité. Une fois que les ratios ont été validés et que les ajustements ont été mis en oeuvre, un ensemble de données est créé avec les ratios les plus détaillés disponibles. Ces ratios sont ensuite appliqués aux estimations des Comptes canadiens de productivité. Les ratios sont appliqués par zone géographique et par industrie.
La méthodologie servant à calculer les IEPA dépend dans une large mesure des processus élaborés dans le MRH pour produire des estimations du RIB, de la production et des emplois des Autochtones au Canada. Les IEPA tirent parti d'une combinaison des ratios du revenu du travail des Autochtones du MRH et des ratios des bénéfices élaborés de la BDCDEE couplée au Recensement de la population et à l'ENM. Ces ratios sont ensuite combinés et appliqués aux estimations macroéconomiques du RIB total et de la production totale. Pour calculer le nombre total d'emplois occupés par des Autochtones, le processus est légèrement différent. Le ratio du revenu du travail des Autochtones s'applique uniquement aux emplois occupés par des travailleurs autonomes. Étant donné le nombre d'emplois salariés déjà dérivés du MRH, cela produit le nombre total d'emplois occupés par des Autochtones au Canada.
Les IEPA peuvent être résumés en un processus en cinq étapes :
1) Calculer les ratios du revenu du travail des Autochtones à partir du MRH.
2) Établir des ratios des revenus des entreprises appartenant à des Autochtones à partir de la BDCDEE couplée.
3) Créer des ratios implicites du RIB autochtone à partir des ratios mentionnés précédemment à l'aide des estimations des composantes du RIB total provenant des tableaux des ressources et des emplois de Statistique Canada.
4) Établir les totaux macroéconomiques au fil du temps.
5) Appliquer les ratios à ces totaux macroéconomiques pour produire le RIB, la production et les emplois des Autochtones.
La première étape consiste à calculer les ratios du revenu du travail des Autochtones selon l'industrie, la province et le territoire et au fil du temps. Le MRH fournit ce niveau de détail pour le revenu du travail des peuples autochtones. Le calcul de ce ratio est illustré ci-dessous. En divisant la somme du revenu du travail des Autochtones par le revenu total du travail dans l'industrie connexe, on obtient le ratio du revenu du travail des Autochtones pour cette industrie. Cette étape est répétée pour chaque industrie et chaque province et territoire, ce qui se traduit par des ratios distincts pour les économies autochtones à l'échelle du Canada .
(Ratio du revenue du travail des peuples autochtones)ip
=(Revenu de travail des autochtones)ip/(Tout le revenu de travail)ip
Où i = industrie
p = province ou territoire
La deuxième étape comprend un calcul semblable effectué à partir des revenus de la BDCDEE couplée.
Comme troisième étape, les ratios du revenu du travail des Autochtones et les ratios du revenu sont combinés en un ratio implicite du RIB, à partir des ventilations du revenu des tableaux des ressources et des emplois officiels de Statistique Canada, selon la région géographique et l'industrie.
Une fois les ratios calculés, la quatrième étape consiste à préparer des estimations macroéconomiques du RIB total, de la production et des emplois occupés par des travailleurs autonomes à l'échelle du Canada, pour l'ensemble de l'économie. Cette étape est nécessaire pour déterminer la portion attribuable aux peuples autochtones. En ce qui concerne la production et le RIB, l'élaboration de ces ensembles de données nécessite la compilation de diverses sources macroéconomiques et la projection de celles-ci dans le temps. Les IEPA tirent parti des estimations de la production brute et du produit intérieur brut en termes de revenus qui sont déjà publiées dans le Système de comptabilité nationale du Canada. Ces données sont disponibles à l'échelon provincial et territorial, mais elles ne couvrent pas toutes les années comprises dans les estimations des IEPA. Afin de produire des estimations pour les années au-delà de ce qui est disponible, divers indicateurs macroéconomiques sont utilisés pour effectuer des projections. Chaque industrie et chaque variable peuvent nécessiter une approche distincte pour produire des estimations pour les années actuelles. Cela s'applique également à la projection de ces estimations dans les différentes provinces et les différents territoires.
Dans le cas des emplois occupés par des travailleurs autonomes, les Comptes canadiens de productivité comportent déjà des estimations pour chaque industrie et chaque province et territoire ainsi que pour l'ensemble de la période comprise dans les IEPA. Il n'est donc pas nécessaire de faire des projections.
La dernière étape des IEPA consiste à appliquer les ratios implicites du RIB des Autochtones aux estimations du RIB total et de la production totale, et les ratios du revenu du travail aux emplois des travailleurs autonomes par industrie et par province et territoire, afin de tenir compte de la proportion qui peut être attribuée aux peuples autochtones. En utilisant le RIB comme exemple, la formule pour ce processus est la suivante :
(RIB des autochtones)ip=(Ratio implicite du RIB des autochtones)ip X (RIB total)ip
Où i = industrie
p = province ou territoire
Pour déterminer le nombre total d'emplois occupés par des Autochtones, on utilise le ratio du revenu du travail des Autochtones. Il est également nécessaire de faire la somme du nombre de travailleurs autonomes autochtones et du nombre d'emplois salariés pour les Autochtones calculé dans le MRH.
Une fois cette étape terminée, les IEPA ont été estimés. On a d'abord calculé les ratios du revenu des Autochtones à partir du MRH, les ratios du revenu des entreprises dirigées par des Autochtones tirés de la BDCDEE, couplée au recensement et à l'ENM, puis on a calculé les ratios implicites du RIB au moyen des tableaux des ressources et des emplois. Les estimations du RIB total, de la production et des emplois pour l'économie canadienne ont ensuite été compilées et projetées. Enfin, ces ratios ont été appliqués pour calculer la portion qui peut être attribuable aux peuples autochtones.
Évaluation de la qualité
Le Compte économique des peuples autochtones est fondé sur un large éventail de données connexes et comparables. Les estimations liées à l'emploi sont réconciliées aux Comptes canadiens de productivité et au Recensement de la population, tandis que les indicateurs économiques sont réconciliés aux estimations du Système canadien des comptes macroéconomiques.
Contrôle de la divulgation
La loi interdit à Statistique Canada de divulguer tout renseignement recueilli qui permettrait de dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme, à moins d'avoir obtenu le consentement du répondant ou d'y être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupements de données reconnaissables.
Révisions et désaisonnalisation
Les révisions au CEPA sont principalement attribuables aux révisions des données sources sous-jacentes, notamment les Comptes canadiens de productivité, l'introduction d'un nouveau recensement, et aux révisions du Système canadien des comptes macroéconomiques. On procède périodiquement à des révisions statistiques des Comptes canadiens de productivité et du Système canadien des comptes macroéconomiques afin d'intégrer les données les plus à jour provenant des recensements, des enquêtes annuelles, des statistiques administratives, des comptes publics, et d'autres sources. Des révisions plus complètes sont effectuées périodiquement, ce qui offre l'occasion d'améliorer les méthodes d'estimation, d'intégrer des sources de données améliorées, d'introduire des changements conceptuels et d'adopter de nouvelles normes internationales dans le Système canadien des comptes macroéconomiques. Habituellement, de telles révisions n'ont pas d'incidence sur les ratios observés chez les Autochtones utilisés dans le CEPA, mais plutôt sur les points de référence auxquels elles sont appliquées.
Les ratios sont révisés lorsqu'un nouveau recensement est disponible et lorsque de nouvelles données du BDCDEE sont disponibles.
La désaisonnalisation n'est pas nécessaire, car les données du CEPA réparties selon l'industrie à l'échelle provinciale ou territoriale sont seulement disponibles sur une base annuelle.
Exactitude des données
Aucune mesure directe de la marge d'erreur dans les estimations ne peut être calculée. La qualité des estimations peut être inférée de l'analyse des révisions et de l'évaluation subjective des sources de données et de la méthodologie utilisées pour préparer les estimations.
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