Enquête sur la population de langue officielle en situation minoritaire (EPLOSM)

Information détaillée pour 2022

Statut :

Active

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

5355

L'Enquête sur la population de langue officielle en situation minoritaire (EPLOSM) est une enquête postcensitaire menée auprès de la population de langue anglaise au Québec et de la population de langue française ailleurs au Canada. Les données permettront de mieux comprendre la situation actuelle des personnes de langue officielle en situation minoritaire sur des enjeux actuels tels que l'éducation et l'accès à divers services dans la langue de la minorité.

Date de la parution - 16 décembre 2024

Aperçu

L'Enquête sur la population de langue officielle en situation minoritaire (EPLOSM) a été menée par Statistique Canada en 2022 avec la collaboration et le soutien de Patrimoine canadien. Cette enquête s'intéresse aux langues officielles minoritaires du Canada, soit l'anglais au Québec et le français au Canada hors Québec, bien qu'à l'échelle des provinces et des territoires, les langues ayant un statut officiel puissent différer. Il s'agit d'une enquête postcensitaire réalisée auprès de la population de langue anglaise au Québec et de la population de langue française ailleurs au Canada.

Cette enquête a été menée afin de mieux comprendre la situation des personnes de langue officielle en situation minoritaire. Les questions ont été conçues pour répondre à certains besoins de données non comblés et pour fournir des renseignements sur les enjeux et les sujets actuels qui ont une incidence sur ces populations minoritaires ainsi que pour évaluer l'évolution de la situation de ces populations depuis la dernière enquête (l'Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle [EVMLO]) ayant été menée par Statistique Canada à la suite du Recensement de 2006.

L'enquête comprend deux grands échantillons : l'un pour les adultes appartenant à la population de langue officielle en situation minoritaire et l'autre pour les enfants dont au moins un parent appartient à une population de langue officielle en situation minoritaire ou qui sont eux-mêmes admissibles à l'instruction dans la langue officielle minoritaire.

Les résultats de l'enquête ont été produits pour aider les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que les administrations publiques municipales et les organismes communautaires à fournir des services, des programmes et des initiatives aux minorités de langue officielle. Les données sont également utiles aux chercheurs et aux autres intervenants dans ce domaine.

Sujets

  • Éducation, formation et apprentissage
  • Langues
  • Population et démographie
  • Société et communauté

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible de l'EPLOSM de 2022 comporte deux segments : les adultes et les enfants.

Une personne est considérée comme faisant partie de la composante des adultes de l'EPLOSM si elle (1) avait 18 ans et plus le 16 mai 2022 (premier jour de la collecte de données de l'EPLOSM); (2) réside dans l'une des 10 provinces ou l'une des trois capitales territoriales, et ne vit pas dans un logement collectif, une réserve des premières nations ou une communauté inuite dans le nord du Québec; (3) est canadienne (les résidents non permanents sont exclus); (4) fait partie de la population de langue officielle minoritaire.

Cela comprend 1) les personnes ayant la langue officielle minoritaire comme langue maternelle (seule ou avec d'autres), 2) les personnes n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue maternelle qui connaissent la langue officielle minoritaire, mais pas la langue officielle majoritaire et 3) les personnes n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue maternelle qui connaissent les deux langues officielles, mais qui ne parlent pas la langue officielle majoritaire le plus souvent à la maison.

La composante des enfants de l'EPLOSM se compose des deux parties ci-dessous.

La première partie est formée d'enfants vivant avec un parent qui fait partie de la minorité de langue officielle. Ces enfants doivent (1) être âgés de moins de 18 ans le 16 mai 2022; (2) résider dans l'une des 10 provinces ou l'une des trois capitales territoriales, et ne pas vivre dans un logement collectif, une réserve des premières nations ou une communauté inuite du nord du Québec; (3) ne pas être parent; et (4) avoir au moins un parent qui répond aux exigences de la composante des adultes, sous réserve que le parent soit une personne âgée de 15 ans ou plus.

La seconde partie est formée d'enfants admissibles à l'instruction dans la langue officielle minoritaire. Ces enfants doivent respecter les critères suivants :
(1) avoir moins de 18 ans le 16 mai 2022;
(2) résider dans l'une des 10 provinces ou l'une des trois capitales territoriales et ne pas vivre dans un logement collectif, une réserve des premières nations ou une communauté inuite du nord du Québec;
(3) ne pas être parent.
De plus, ils doivent aussi répondre à l'un des critères suivants :
(4a) vivre à l'extérieur du Québec dans la même famille de recensement qu'une personne âgée de 15 ans ou plus qui a le français comme langue maternelle;
(4b) vivre dans la même famille de recensement qu'une personne âgée de 15 ans ou plus qui reçoit ou a reçu une instruction à l'école primaire dans la langue officielle minoritaire de sa province ou de son territoire;
(5) recevoir ou avoir reçu de l'instruction dans la langue officielle minoritaire de leur province ou territoire au niveau primaire ou secondaire;
(6) vivre avec un frère ou une soeur au sein de la même famille de recensement qui a reçu une instruction dans la langue officielle minoritaire de sa province ou de son territoire au niveau primaire ou secondaire.

En raison de contraintes opérationnelles dans les territoires, seules les personnes résidant dans les capitales étaient admissibles à l'enquête. D'après les données du recensement, environ 77 % des francophones des territoires résident dans les capitales.

Élaboration de l'instrument

Le contenu de l'EPLOSM de 2022 a été fondé sur la version précédente de cette enquête postcensitaire, l'EVMLO, qui a été menée à la suite du Recensement de 2006. La comparabilité historique a été désignée comme une priorité. Bien qu'une majeure partie du contenu soit répété, des mises à jour au questionnaire ont été effectuées à la suite de consultations avec Patrimoine canadien et les principaux utilisateurs de données, c'est-à-dire des partenaires fédéraux et communautaires et des comités consultatifs externes.

Deux rondes de tests qualitatifs ont été menés en août 2020 et en mars 2021 auprès de répondants qui respectaient les critères de participation à l'enquête. L'objectif était de s'assurer que toutes les questions, en particulier les questions nouvelles et modifiées qui visent à répondre aux nouveaux besoins en matière de données, étaient faciles à comprendre et pouvaient fournir des données de qualité. Les essais ont été organisés par des spécialistes de la conception de questionnaires. Les essais qualitatifs se sont déroulés sur une période de deux semaines chacun et environ 30 interviews ont eu lieu en français et en anglais. Chaque interview durait une heure environ. Dans l'ensemble, l'enquête a été bien accueillie par les répondants; les questions étaient bien comprises et, à part quelques suggestions sur différents points de l'enquête, les commentaires étaient positifs.

La plupart des modules ont fait l'objet de modifications mineures, mais certains ont nécessité des changements plus importants à la suite des essais. Une modification importante concernait le module de la trajectoire linguistique, qui était à l'origine le dernier module du questionnaire. Les répondants estimaient que le module était redondant lorsqu'il était placé à la fin du questionnaire. Ainsi, il a été déplacé pour figurer plus tôt dans le questionnaire. Des changements ont aussi été apportés au module lui-même. Les répondants ont aussi considéré que le module sur la mobilité géographique était trop compliqué et qu'il était difficile d'y répondre. C'est pourquoi d'importantes modifications ont été apportées.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Base de sondage :
L'échantillon de l'EPLOSM a été sélectionné à partir des profils linguistiques et d'éducation des répondants au questionnaire du Recensement de la population de 2021. Bien que ces questions se trouvent sur le questionnaire abrégé du recensement (2A), l'échantillon de l'EPLOSM a été sélectionné parmi les personnes ayant répondu au questionnaire détaillé (2A-L ou le 2A-R, selon le lieu géographique du logement) afin que les réponses à l'EPLOSM soient enrichies des réponses au questionnaire détaillé. Exceptionnellement, quand le nombre de répondants du questionnaire détaillé était insuffisant pour répondre aux exigences analytiques visées par l'EPLOSM, l'échantillonnage a été réalisé en puisant dans le bassin plus grand des répondants au questionnaire abrégé.

Plan d'échantillonnage et stratification :
Le plan d'échantillonnage de l'EPLOSM est un plan à deux phases avec sélection aléatoire simple sans remise parmi les strates de l'enquête. La première phase correspond à la sélection de l'échantillon du questionnaire détaillé du Recensement de 2021 et la deuxième phase correspond à la sélection de l'échantillon de l'EPLOSM.

La stratification permet de produire des estimations plus précises si les caractéristiques sont homogènes à l'intérieur des strates et hétérogènes entre les strates. De plus, il est souhaitable que les poids d'estimation associés aux répondants de l'enquête soient aussi rapprochés que possible à l'intérieur des strates.

La base de sondage de l'EPLOSM a été stratifiée par région et groupe d'âge. Les provinces du Québec, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick ont été divisées respectivement en six, cinq et trois régions. Dans toutes les autres provinces, la région correspond à la province. Pour les trois territoires, la capitale constitue la seule région de chaque territoire.
Les groupes d'âge pour les provinces étaient de 1 à 4 ans, de 5 à 11 ans, de 12 à 17 ans, de 18 à 24 ans, de 25 à 44 ans, de 45 à 64 ans et de 65 ans et plus; les groupes d'âge pour les capitales des territoires étaient de 17 ans ou moins et de 18 ans ou plus.

La base de sondage a été soumise à une stratification additionnelle, qui diffère entre les composantes adultes et enfants :
• Pour les adultes, la stratification est fonction de leur groupe linguistique
• Pour les enfants, la stratification prend en compte leur admissibilité à l'instruction dans la langue officielle minoritaire ainsi que le profil linguistique de leurs parents.

Dans la région de Montréal au Québec, le groupe linguistique de base induit par la province a été raffiné afin d'inclure deux autres strates liées aux langues :

Les individus dont
• Langue maternelle est l'anglais et une autre langue non officielle, et dont la langue officielle connue est uniquement l'anglais; ou,
• Langue maternelle est l'anglais et une autre langue non officielle, et dont les deux langues officielles sont connues; ou,
• Langue maternelle comprend l'anglais, le français et une autre langue, et les deux langues officielles sont connues, et la langue parlée à la maison le plus souvent n'est pas le français; ou,
• La langue maternelle n'inclut aucune langue officielle et la langue officielle connue est uniquement l'anglais; ou,
• La langue maternelle n'inclut aucune langue officielle, et les deux langues officielles sont connues, et la langue parlée le plus souvent à la maison est l'anglais, mais pas le français.

Les individus dont
• La langue maternelle n'inclut aucune langue officielle, et les langues officielles connues sont le français et l'anglais, et la langue parlée le plus souvent à la maison est une langue tierce (autre que le français ou l'anglais); ou,
• La langue maternelle comprend les deux langues officielles ainsi qu'une langue tierce, et les deux langues officielles sont connues, et les langues parlées à la maison le plus souvent sont les deux langues officielles; ou,
• La langue maternelle comprend les deux langues officielles ainsi qu'une langue tierce, et les deux langues officielles sont connues, et la langue parlée à la maison le plus souvent est une langue tierce.

A noter qu'en 2006, pour des besoins analytiques spécifiques, on avait ajouté un échantillon distinct de personnes de langue maternelle tierce et ayant le français comme première langue officielle parlée dans la région de Montréal, En 2022 il n'y a pas eu de tel ajout.

Dans une même région, les expériences de la collectivité peuvent varier en fonction de la concentration de la population de langue officielle en situation minoritaire, mesurée par la proportion de personnes de la langue officielle minoritaire vivant dans chaque aire de diffusion (AD) du recensement. Le plan d'échantillonnage assure que dans chacune des strates l'échantillon représente bien toute la diversité des niveaux de concentration en empêchant l'abondance d'AD ayant des niveaux de concentration similaires.

Méthode de répartition :
Une méthode de répartition optimale entre les sous-strates d'un domaine cible particulier a été utilisée, laquelle tenait compte de différents types de pertes de taille d'échantillon, comme la non-réponse prévue ainsi que la probabilité que chaque unité appartienne à la population cible.

Taille d'échantillon :
Environ 59 000 personnes ont été sélectionnées afin de participer à l'enquête, réparties presque moitié-moitié entre les composantes adulte et enfant.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2022-05-16 à 2022-12-16

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants et sont dérivées d'autres enquêtes de Statistique Canada.

Parmi les personnes de l'échantillon, environ 30 000 ont complété le questionnaire de l'EPLOSM de 2022 pour un taux de réponse de 53,4 %. (Les taux de réponse pour les adultes et les enfants étaient de 50,9 % et 55,9 %, respectivement.)

Hormis quelques exceptions, l'échantillon de l'EPLOSM de 2022 a été sélectionné à partir des répondants au questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2021 - le reste de l'échantillon provient des répondants au questionnaire abrégé. Les répondants de l'EPLOSM ont été informés que Statistique Canada prévoyait coupler leurs réponses à l'EPLOSM avec celles qu'ils avaient fournies dans le cadre du recensement. Ainsi, la version définitive du fichier principal de microdonnées de l'EPLOSM a été couplée à la base de données de la diffusion du Recensement de la population de 2021. Au final, plus de 250 variables du recensement (excluant les variables démographiques) ont été ajoutées au fichier définitif de l'EPLOSM de 2022.

Parmi les avantages du couplage d'enregistrements de l'EPLOSM et du recensement figurent la réduction du fardeau de réponse pour la population cible de l' EPLOSM, la dérivation de poids d'enquête permettant de fournir des estimations valides, et la création d'un fichier de microdonnées exhaustif, qui peut être utilisé par les analystes de données pour approfondir leurs connaissances, et pour éclairer l'élaboration de politiques et de programmes pour les populations de langue officielle en situation minoritaire au Canada.

Tous les produits renfermant des données couplées sont diffusés en conformité avec les politiques, lignes directrices et normes de Statistique Canada. Seules les estimations statistiques agrégées qui sont conformes aux dispositions en matière de confidentialité de la Loi sur la statistique peuvent être diffusées.

La façon dont les données ont été recueillies :

Cinq modes de collecte ont été utilisés pour recueillir les données:
• Le questionnaire électronique à remplir par le répondant (QE-r). Les répondants recevaient un code d'accès sécurisé leur permettant d'ouvrir une session et de répondre aux questions de l'enquête en ligne.
• Le questionnaire électronique administré par un interviewer (QE-i), aussi connu comme l'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO).
• Puisque diverses restrictions liées à la pandémie de COVID-19 étaient toujours en place au moment de la collecte, Statistique Canada a mis sur pieds la stratégie de collecte IPAO allégée plus (IAP). Les intervieweurs se rendaient alors chez les répondants pour prendre un rendez-vous afin que soit rempli ultérieurement le questionnaire au moyen d'une ITAO.
• La stratégie de collecte 'Cogner, Parler et Appeler' (CPA), semblable à l'IPAO allégée plus, mais avec laquelle l'ITAO a lieu immédiatement.
• Finalement, un mode de collecte pilote a été mis en place pendant environ un mois, à Iqaluit; les personnes sélectionnées ont été invitées à remplir leur questionnaire au moyen du QE-r ou de l'ITAO dans un immeuble municipal; des ordinateurs et du soutien en personne étaient offerts.

Les répondants ont pu choisir de remplir le questionnaire en français ou en anglais. En moyenne, il fallait environ 45 minutes pour le remplir.

La réponse par personne interposée (quand une personne remplit le questionnaire au nom d'une personne sélectionnée) n'était pas autorisée dans le cadre de l'EPLOSM. Par contre, pour l'échantillon enfants, les parents étaient les répondants ciblés; ils remplissaient le questionnaire au nom de leur enfant sélectionné.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Dans bien des cas, lorsqu'une réponse en particulier semblait ne pas concorder avec les réponses précédentes ou se situait à l'extérieur des valeurs attendues, un message s'affichait à l'écran de l'ordinateur pour demander à l'intervieweur ou au répondant de confirmer ses réponses et, au besoin, de modifier les renseignements au moment de l'interview. Toutefois, cette vérification était effectuée uniquement dans le cas des erreurs qui étaient relativement faciles à détecter et à corriger. Ces vérifications étaient appliquées au niveau micro.

Les données faisaient ensuite l'objet d'autres processus de vérification afin de corriger les erreurs qui exigeaient des règles de vérification plus complexes. Les vérifications personnalisées comportaient des vérifications de la validité des variables et entre les variables, afin de repérer les lacunes, les incohérences et d'autres problèmes dans les données, et les corrections ont été apportées en fonction des règles de vérification logiques. À ce stade-ci, la vérification était également appliquée au niveau micro, au moyen de SAS (système d'analyse statistique).

Imputation

Bien qu'aucune imputation n'ait été effectuée en ce qui concerne la non-réponse partielle, des valeurs rapportées ont été modifiées lors de la vérification des données lorsqu'elles produisaient des incohérences.

Estimation

Le poids initial d'une unité correspond au produit de deux composantes : l'inverse de la fraction de sondage de sa strate et son poids du recensement. La fraction de sondage dans une strate est calculée comme étant le nombre de personnes de la strate qui ont été sélectionnées pour participer à l'EPLOSM divisé par le nombre de répondants au questionnaire détaillé du recensement qui s'y trouvent. Les poids ont ensuite été ajustés pour tenir compte de la non-réponse.

Des ajustements qui ont été effectués aux poids pour tenir compte de deux types de non-réponse, soit le non-contact et la non-réponse avec contact (principalement le refus). Dans une première étape, un modèle de régression logistique a été construit pour chaque ajustement de façon à prédire les probabilités d'établir un contact ou de répondre une fois le contact établi à partir des variables du recensement et de variables de collecte appelées « paradonnées » (p. ex. nombre de tentatives de contact). Dans une deuxième étape, les répondants et non-répondants ayant des probabilités prédites de réponse similaires ont été regroupés en catégories d'ajustement à l'aide d'une analyse par grappes. Dans une troisième étape, l'inverse du taux de réponse pondéré dans une catégorie a servi de facteur d'ajustement pour cette catégorie, et les poids des unités répondantes à l'intérieur de la catégorie ont été ajustés en conséquence.

Ensuite, un ajustement par poststratification a été effectué afin que des estimations clés de l'EPLOSM concordent avec les estimations correspondantes issues du recensement. Les poststrates ont été formées ainsi :
- Pour les adultes : région, groupe d'âge et groupe linguistique
- Pour les enfants : région, groupe d'âge et l'admissibilité à l'instruction dans la langue officielle minoritaire
La méthode de l'écart-sigma a ensuite été utilisée pour détecter et tronquer les poids extrêmes à l'intérieur de chaque poststrate. Après avoir trié les poids en ordre décroissant, les poids extrêmes ont été tronqués à la valeur du premier poids non aberrant. La masse des poids tronqués a ensuite été redistribuée de façon proportionnelle à l'intérieur des poststrates.

Pour l'EPLOSM de 2022, la méthode bootstrap a été utilisée pour effectuer le calcul de la variance. À cette fin uniquement, on a considéré que le Recensement de 2021 comportait deux phases : l'échantillon initial d'environ 1 logement sur 4 à la première phase et les répondants au recensement à la deuxième phase. Même si le taux de réponse final était plutôt élevé pour le Recensement de 2021 (97,4 % pour le questionnaire détaillé), cette deuxième phase veille à ce que le calcul de la variance tienne compte de la non-réponse qui s'est produite. Les deux phases du recensement ont par la suite été regroupées dans une seule phase. L'échantillonnage de l'EPLOSM a alors été considéré comme une deuxième phase, et la méthode bootstrap généralisée pour l'échantillonnage à deux phases qui a été développée pour l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 a ensuite été utilisée (voir Langlet, É., J.-F. Beaumont et P. Lavallée. 2008. « Bootstrap Methods for Two-Phase Sampling Applicable to Postcensal Surveys. » Article présenté au Comité consultatif des méthodes statistiques de Statistique Canada, mai 2008, Ottawa).

Dans le cas de l'EPLOSM, un ensemble de 1 000 poids bootstrap ont été produits au moyen de cette méthode. La méthode peut entraîner des poids bootstrap négatifs. Pour remédier à ce problème, une transformation des poids bootstrap a été effectuée, ce qui a réduit leur variabilité. Par conséquent, la variance calculée à partir de ces poids bootstrap transformés doit être multipliée par un facteur de 16, ce qui est le plus petit nombre entier assurant des poids bootstrap tous positifs.

Évaluation de la qualité

Différences entre l'EPLOSM et d'autres sources de données :
En raison d'un certain nombre de différences sur le plan méthodologique entre l'EPLOSM de 2022, son cycle précédent en 2006 et d'autres enquêtes de Statistique Canada, il faut faire preuve de prudence lors de la comparaison des données de diverses sources.

L'EPLOSM de 2022 et le Recensement de 2021 :
Le recensement et l'EPLOSM sont deux sources importantes d'information sur les populations de langue officielle en situation minoritaire. L'EPLOSM repose sur des concepts qui sont abordés dans le recensement et comporte des questions plus approfondies pour produire des renseignements plus détaillés.

Les comptes de population tirés de l'EPLOSM de 2022 pour certaines sous-populations peuvent différer de ceux obtenus à partir du recensement, et ce, même si l'univers de la population du recensement est restreint à celui de l'EPLOSM. Le calage des poids assure dans certains cas que les estimations issues de l'EPLOSM et du recensement concordent.

Par ailleurs, les réponses au recensement et à l'EPLOSM peuvent, pour une même question et une même personne, différer. Parmi les raisons on retrouve :
- Méthode de collecte et effet de la déclaration par personne interposée
- Questionnaires différents
- Contextes différents
- Effet du temps

Différences entre l'EPLOSM de 2022 et l'EVMLO de 2006 :
La population cible de l'EPLOSM de 2022 comprend des enfants qui sont admissibles à l'instruction dans la langue officielle minoritaire en raison de l'instruction reçue par leurs parents. L'ajout de cette composante a été rendu possible par les questions sur la langue d'instruction qui ont été ajoutées au recensement en 2021.

Sur le plan méthodologique, le plus gros changement entre le cycle de 2006 et celui de 2022 concerne les indicateurs de qualité. Avant 2022, le coefficient de variation (CV) était utilisé pour rendre compte de la qualité des estimations sur le plan de leur erreur d'échantillonnage. Pour l'EPLOSM de 2022, l'intervalle de confiance (IC) de 95 % est plutôt utilisé à cette fin.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

Deux types d'erreurs se produisent dans les enquêtes, soit les erreurs d'échantillonnage et les erreurs non dues à l'échantillonnage.

Erreurs d'échantillonnage :
Les erreurs d'échantillonnage sont définies comme des erreurs résultant de l'estimation d'une caractéristique de la population fondée sur la mesure d'une partie de la population plutôt que de l'ensemble de la population. Pour les enquêtes par échantillonnage probabiliste, il existe des méthodes pour estimer les erreurs d'échantillonnage. Ces méthodes découlent directement du plan d'échantillonnage et de la méthode d'estimation employée par l'enquête.
La mesure appliquée le plus souvent pour quantifier l'erreur d'échantillonnage est la variance d'échantillonnage. La variance d'échantillonnage indique à quel point l'estimation d'une caractéristique diffère d'un échantillon à l'autre, à partir de plusieurs échantillons possibles de même taille et de même conception. L'erreur-type d'une estimation est la racine carrée de la variance d'échantillonnage. Cette mesure est plus facile à interpréter parce qu'elle donne une indication de l'erreur d'échantillonnage en employant la même échelle que l'estimation, tandis que la variance est fondée sur les différences quadratiques.

La mesure de l'erreur d'échantillonnage utilisée pour l'EPLOSM de 2022 est l'IC de 95 % au lieu du coefficient de variation (CV) qui avait été utilisé pour l'EVMLO de 2006. Ces deux mesures de l'erreur d'échantillonnage sont décrites ci-dessous.

Le CV d'une estimation est une mesure relative de l'erreur d'échantillonnage. Le CV est défini comme l'estimation de l'erreur-type divisée par l'estimation elle-même, habituellement exprimée en pourcentage (p. ex. 10 % au lieu de 0,1). Il est très utile pour mesurer et comparer l'erreur d'échantillonnage de variables quantitatives avec de grandes valeurs positives. Cependant, son utilisation n'est pas recommandée pour des estimations comme les proportions et les estimations de variations ou de différences, ainsi que pour les variables qui peuvent prendre des valeurs négatives.
Un IC fournit une borne supérieure et une borne inférieure autour d'une estimation ponctuelle et indique le degré de confiance selon lequel l'IC couvre la valeur réelle de la population. Un IC de 95 % d'une estimation signifie que si l'enquête était répétée à plusieurs reprises, l'IC couvrirait la valeur réelle de la population 95 % du temps (ou 19 fois sur 20). À Statistique Canada, la pratique exemplaire consiste à déclarer l'erreur d'échantillonnage d'une estimation au moyen de son IC de 95 %.

Erreurs non dues à l'échantillonnage :
Les erreurs non dues à l'échantillonnage proviennent principalement des sources suivantes : erreurs dues à la non-réponse, erreurs de couverture, erreurs de mesure et erreurs de traitement. Le taux de réponse obtenu à l'EPLOSM était de 54,3 %. La non-réponse totale produira un biais si les non-répondants ont des caractéristiques différentes des répondants et si la non-réponse n'est pas corrigée de façon appropriée. Les ajustements effectués pour la non-réponse, combinés à un taux de réponse relativement élevé, ont contribué à réduire considérablement ce risque de biais. La non-réponse à des questions précises est souvent attribuable à la difficulté à comprendre une question particulière. Des examens qualitatifs exhaustifs et une mise à l'essai des questionnaires ont eu lieu avant l'enquête, réduisant ainsi l'étendue de la non-réponse partielle. Les cas où une proportion importante de réponses manquantes à des questions clés a été observée ont été traités comme une forme particulière de non-réponse totale.

Des erreurs de couverture se produisent lorsqu'il y a des différences entre la population cible et la population échantillonnée (population couverte par la base de sondage). En particulier, le sous-dénombrement peut être problématique. Comme l'échantillon de l'EPLOSM a été sélectionné à partir des personnes qui avaient participé au Recensement de 2021, les personnes qui n'ont pas participé au recensement n'ont pas pu être échantillonnées pour l'EPLOSM. Si ce groupe de personnes est significativement différent des personnes qui ont participé au recensement du point de vue des caractéristiques mesurées au moyen de l'EPLOSM, cela pourrait entraîner un biais. On présume que ce biais est relativement faible compte tenu du taux de réponse très élevé obtenu pour le recensement (taux de réponse de 97,4 % pour le questionnaire détaillé).

Les erreurs de mesure se produisent lorsqu'une réponse fournie diffère de la valeur réelle. Ces erreurs peuvent être attribuables aux répondants, à l'intervieweur, au questionnaire, à la méthode de collecte ou au système de traitement des données. Des efforts considérables ont été déployés afin d'élaborer des questions pour l'EPLOSM de 2022 qui seraient compréhensibles, pertinentes et adaptées sur le plan culturel.

Les erreurs de traitement peuvent se produire à diverses étapes du processus, y compris lors de la programmation du questionnaire électronique, de la saisie des réponses par l'intervieweur ou le répondant, du codage ou de la modification des données. Des procédures de contrôle de la qualité ont été appliquées à chaque étape du traitement des données de l'EPLOSM de 2022 afin de réduire ce type d'erreur. La collecte de données a été effectuée à l'aide d'un questionnaire électronique utilisé par un intervieweur ou par le répondant (autodéclaration) pour saisir les réponses. Diverses vérifications ont été intégrées au système pour signaler les incohérences ou les valeurs inhabituelles au répondant ou à l'intervieweur, ce qui permet la correction immédiate de toute incohérence ou erreur.

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