Enquête canadienne sur les eaux usées (ECEU)
Information détaillée pour 2024 et 2025
Statut :
Active
Fréquence :
Multiple
Numéro d'enregistrement :
5280
Détecter et mesurer les tendances de la charge virale des maladies infectieuses, y compris le SRAS-CoV-2, la grippe A et B et le virus respiratoire syncytial (VRS) par la surveillance épidémiologique des eaux usées.
Mesurer, sur une base bimensuelle, les charges et la consommation de diverses substances illicites et licites à partir de l'analyse des eaux usées municipales.
Date de la parution - 3 avril 2025
Aperçu
L'enquête canadienne sur les eaux usées (ECEU) a été lancée en mars 2019. L'épidémiologie basée sur les eaux usées applique des techniques analytiques aux eaux usées afin d'estimer la consommation de substances, et les niveaux de maladies infectieuses et de résistance aux antimicrobiens au niveau communautaire. Elle permet de générer des données en temps quasi réel sur les tendances géographiques et temporelles sans qu'il soit nécessaire de procéder à des enquêtes autodéclarées, afin de servir de système d'alerte précoce et de surveiller l'efficacité des mesures de santé publique.
L'ECEU comporte actuellement deux volets :
- La surveillance et l'estimation des niveaux de diverses drogues licites et illicites dans les eaux usées, en collaboration avec Santé Canada.
- La détection et la surveillance des niveaux de maladies infectieuses dans les eaux usées en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC).
Période de référence : quotidien
Période de collecte : Variable - actuellement la collecte débute le deuxième mercredi de chaque mois impair pour sept jours consécutifs pour le volet de drogue, et deux fois par semaine pour le volet de maladies infectieuses.
Sujets
- Mode de vie et conditions sociales
- Santé
Sources de données et méthodologie
Population cible
Usines de traitement des eaux usées dans les municipalités et les régions du Canada.
- Substances contrôlées: Région métropolitaine de Vancouver, Edmonton, Prince Albert, Saskatoon, Toronto, Montréal, et Halifax.
- Maladies infectieuses: Victoria, région métropolitaine de Vancouver, Calgary, Edmonton, Sudbury, London, Toronto, région de Peel, Kingston, Montréal, Moncton et Halifax.
Élaboration de l'instrument
Un questionnaire électronique unique, composé de variables compilées par le personnel concerné des usines de traitement des eaux usées en fonction de la conception de la station d'épuration et de la zone couverte.
Le questionnaire Excel est un questionnaire mensuel ou hebdomadaire, composé de variables compilées par les ingénieurs des usines de traitement des eaux usées, telles que les données sur le débit de l'eau, les résultats des tests de qualité de l'eau et les conditions météorologiques ou d'autres événements qui pourraient avoir un impact sur les résultats.
Les questionnaires ont été élaborés en consultation avec des experts en la matière, des répondants potentiels, des utilisateurs de données et des spécialistes de la conception de questionnaires. Ils sont soumis par courrier électronique ou par un service de transfert électronique de fichiers (STEF).
Échantillonnage
Il s'agit d'un recensement avec plan longitudinal.
Unité d'échantillonnage:
Usines de traitement des eaux usées.
Sources des données
Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.
Les données sont obtenues directement auprès des répondants.
Pour le volet de drogue, le personnel des stations de traitement des eaux usées (STEP) prélève des échantillons composites d'eaux usées sur 24 heures et enregistre les débits d'eaux usées pendant une période d'une semaine au cours du mois de référence. Les échantillons sont livrés à un laboratoire de Santé Canada pour analyse à la fin de la période de collecte. Les métadonnées propres aux STEP, y compris l'information sur les paramètres de qualité des eaux usées au moment de l'échantillonnage, sont envoyées à Statistique Canada par les STEP. Les résultats de l'analyse en laboratoire par Santé Canada sont envoyés à Statistique Canada une fois l'analyse des échantillons terminée.
Pour le volet de maladies infectieuses, le personnel des stations d'épuration des eaux usées prélève deux fois par semaine des échantillons composites d'eaux usées de 24 heures pendant la période de collecte. Les échantillons sont livrés au Laboratoire national de microbiologie (LNM) pour analyse. Les résultats de l'analyse de laboratoire effectuée par le LNM sont envoyés à Statistique Canada. Les métadonnées propres aux STEP, y compris l'information sur les paramètres de qualité des eaux usées influentes au moment de l'échantillonnage, sont envoyées à Statistique Canada par les STEP.
Détection des erreurs
Pour le volet de drogue, la procédure d'analyse chimique a été validée pour sa précision et sa cohérence. Les résultats des échantillons d'eaux usées sont comparés aux résultats des échantillons historiques afin d'identifier et d'éliminer les valeurs aberrantes extrêmes.
Pour le SRAS-CoV-2, jusqu'en avril 2022, les échantillons d'eaux usées sont analysés en double technique contre deux cibles chacun (N1/N2) pour valider la mesure du SRAS-CoV-2. Depuis la détection d'Omicron dans les eaux usées en décembre 2021, le test N1 a commencé à présenter une sensibilité diminuée par rapport au N2. Par conséquent, le test N200 a été utilisé à la place pour effectuer la surveillance des eaux usées avec le N2, car ces deux tests corrélaient bien entre eux. Avec le temps, le test N200 a également commencé à présenter une sensibilité diminuée par rapport au N2. Pour cette raison, l'utilisation du test N200 a été arrêtée en décembre 2024 et seul le test N2 est désormais utilisé pour la surveillance du SRAS-CoV-2.
Imputation
Certains des échantillons prévus n'ont pas pu être analysés, que ce soit en raison de situations dans les stations de traitement des eaux usées ou de problèmes liés à l'expédition et à la manipulation des échantillons (par exemple, les échantillons arrivent décongelés ou cassés).
Pour le volet de drogue, certains échantillons ont été considérés comme des valeurs extrêmes aberrantes et ont donc été traités comme des échantillons manquants. Dans ces cas, les échantillons manquants ont été imputés pour créer des estimations et des variances mensuelles valides.
Aux fins de l'estimation de la charge virale, les mesures de concentration inférieures à la limite de détection sont imputées avec une valeur inférieure à la limite.
Estimation
L'analyse chimique des concentrations de métabolites des drogues ciblées dans les eaux usées de même que les débits enregistrés au moment de l'échantillonnage à l'usine de traitement des eaux usées mènent au calcul de la charge de métabolites des drogues (en unités de milligrammes de métabolite / mille personnes / jour). L'ECEU rend également compte du taux de détection. Pour chaque échantillon d'eau usée, une détection positive se produit lorsque le composé cible est présent à une concentration supérieure à la limite de détection. À cette concentration, il est fort probable que le composé soit présent dans l'échantillon et que la mesure ne soit pas un faux positif. Le taux de détection n'est jamais imputé ; les échantillons manquants sont simplement exclus du calcul. Cela a été fait parce que les détections positives représentent un niveau élevé de certitude sur la présence du métabolite de drogue qui ne pourrait pas être égalé par l'imputation.
La concentration de particules virales du SRAS-CoV-2 dans l'influent primaire des eaux usées est mesurée en double par RT-qPCR. En outre, les concentrations du virus de l'hépatite murine (VHM) et du virus de la panachure légère du poivre (VPLP) sont également mesurées par les mêmes moyens à des fins d'assurance qualité. Des métadonnées englobant les indicateurs épidémiologiques et les métadonnées des stations d'épuration sont publiées pour faciliter l'interprétation des données.
Évaluation de la qualité
Les données sont vérifiées pour leur caractère raisonnable et leur cohérence.
Pour le volet de drogue les erreurs standard et les intervalles de confiance à 95 % sont disponibles pour les estimations de la charge par habitant. Pour le volet de maladies infectieuses, lorsque l'on soupçonne un manque de fiabilité, les résultats ne sont pas communiqués.
Contrôle de la divulgation
La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.
Révisions et désaisonnalisation
Les données peuvent faire l'objet d'une révision si des erreurs de calcul sont détectées, si des analyses de laboratoire sont répétées ou si des connaissances scientifiques supplémentaires sur les données justificatives deviennent disponibles. Pour l'instant, aucun calendrier de révision n'a été établi.
Exactitude des données
Un document technique est disponible afin d'expliquer les sources d'erreurs qui ne sont pas dues à l'échantillonnage et la contribution de l'incertitude des estimations de la consommation de drogue provenant de l'incertitude des mesures du débit, de l'analyse chimique, des taux d'excrétion, des pertes, de la puissance et des estimations de la population.
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/13-605-x/2019001/article/00006-fra.htm
Estimation de la consommation de cannabis à l'aide de marqueurs dans les eaux usées : document méthodologique, 21 mai 2019.
La concentration de SRAS-CoV-2 dans les eaux usées est déterminée au LNM sur la base de méthodologies précédemment développées pour des virus dont la structure est similaire à celle du SRAS-CoV-2. L'ARN est extrait des solides des eaux usées sur une plateforme automatisée d'acide nucléique, puis quantifié par la réaction en chaîne de la polymérase à transcription inverse (RT-qPCR).
La limite de détection (LOD) a été estimée par le LNM à 2,02 copies de génome par millilitre d'influent d'eau usée brute. La performance de la méthode a été comparée à celle d'études évaluées par des pairs et à celle d'études pré-imprimées employant des méthodes similaires dirigées contre les mêmes cibles moléculaires du SRAS-CoV-2 dans des études longitudinales d'échantillons d'eaux usées du monde réel. La gamme de concentrations virales rapportées dans les études précédentes était plus grande que la limite de détection déterminée par le LNM pour la majorité des échantillons, ce qui suggère que le test employé ici serait sensible à la même gamme de matières d'entrée virales, et donne confiance dans la performance du test d'eaux usées du LNM.
Le LNM a également participé à de nombreuses séries d'une étude interlaboratoires menée par l'Agence ontarienne des eaux propres avec d'autres laboratoires au Canada qui ont effectué des analyses similaires du SARS-CoV-2 dans les eaux usées. D'après les résultats de cette étude, la méthode du LNM présente une sensibilité et une spécificité supérieures à la moyenne.
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