Dépenses d'exploitation agricoles et frais d'amortissement
Information détaillée pour 2023
Statut :
Active
Fréquence :
Annuelle
Numéro d'enregistrement :
5214
Les dépenses d'exploitation agricoles représentent les coûts d'exploitation engagés par les exploitants agricoles pour des biens et services utilisées dans la production de produits agricoles. Cette série comprend également les frais d'amortissement pour tenir compte de la dépréciation économique ou de la perte de la juste valeur marchande des immobilisations.
Date de la parution - 29 mai 2024
Aperçu
Les estimations des dépenses d'exploitation agricoles sont conçues pour fournir une mesure annuelle des coûts d'exploitation engagés par les exploitants agricoles pour des biens et services utilisés dans la production de produits agricoles. Le regroupement des dépenses d'exploitation agricoles a pour but principal de permettre l'estimation, sur une base provinciale, du revenu agricole net et de la contribution du secteur agricole au produit intérieur brut. Les statistiques servent à évaluer la situation de l'industrie agricole et à établir la base pour différentes options en matière de politiques.
Les dépenses sont enregistrées lorsque l'argent est déboursé par l'exploitant agricole (c'est-à-dire sur une base monétaire) et comprennent des éléments comme les impôts fonciers, le travail à forfait, le loyer, les dépenses liées aux intrants de culture (engrais et chaux, pesticides, semences commerciales, irrigation, ficelles et contenants), les dépenses liées aux intrants de l'élevage (achats de bétail, aliments commerciaux pour animaux, frais d'insémination artificielle et de vétérinaire), les réparations des machines et des bâtiments, le carburant pour le chauffage et les machines, les salaires, les intérêts et la part de l'entreprise des primes d'assurance. Les dépenses liées à l'achat de capital agricole (biens immobiliers, machines et équipements) ne sont pas comprises.
Les frais d'amortissement imputés à l'entreprise agricole et les remises versées directement aux agriculteurs sont également compris dans cette série de données.
Les frais d'amortissement servent à prendre en compte la dépréciation économique ou la perte de la juste valeur marchande des immobilisations. Il n'y a pas de décaissements monétaires associés à l'amortissement. Règle générale, la dépréciation est considérée comme étant le résultat du vieillissement, de l'usure et de l'obsolescence des bâtiments agricoles, des machines agricoles et de la part des automobiles, des camions et de l'immobilier résidentiel imputable à l'exploitation agricole. Elle représente la valeur du capital qui ne peut plus servir à l'avenir. Il ne faut pas confondre la dépréciation d'origine économique avec l'amortissement comptable, l'amortissement fiscal ou la dépréciation de la capacité.
Les estimations nationales et provinciales des remises versées directement aux agriculteurs représentent une diminution des dépenses agricoles engagées dans la production de produits agricoles. Les remises versées par les divers gouvernements permettent de calculer les dépenses nettes totales.
Période de référence : Année civile
Période de collecte : Pendant les six semaines avant la diffusion.
Sujets
- Agriculture et alimentation (anciennement Agriculture)
- Statistiques financières des exploitations agricoles
Sources de données et méthodologie
Population cible
Toutes les exploitations agricoles canadiennes telles que définies par le Recensement de l'agriculture. On définit une exploitation agricole comme une unité productrice de produits agricoles qui déclare des revenus ou des dépenses aux fins de l'impôt à l'Agence du revenu du Canada.
Élaboration de l'instrument
Cette méthodologie ne s'applique pas.
Échantillonnage
Aucun échantillonnage n'est fait pour ce programme statistique.
Sources des données
Les données sont tirées de fichiers administratifs et sont dérivées de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.
Les estimations provisoires de la plupart des postes de dépenses proviennent des indicateurs de la variation des prix et de la quantité établis à partir d'une grande variété de sources administratives et de l'Indice des prix des entrées dans l'agriculture. On apporte des révisions à ces données en intégrant les estimations provisoires et, subséquemment, les estimations finales du Programme des données fiscales agricoles (PDFA). Des révisions sont également intégrées à cette série après la diffusion du Recensement de l'agriculture quinquennal.
Les autres postes de dépenses (intérêt, irrigation, achats de bétail et de volaille, assurance récolte et grêle, et primes pour programme de stabilisation) et remises sont calculés à partir de données administratives fournies par les banques, les caisses d'épargne et de crédit, les associations de l'industrie, Financement agricole Canada, les gouvernements fédéral et provinciaux, et Agriculture et Agroalimentaire Canada.
L'Enquête financière sur les fermes (EFF) est une enquête biennale à l'échelle nationale sur les exploitations agricoles qui est utilisée pour produire des estimations des dépenses liées à l'amortissement et les frais d'intérêts.
Le Recensement de l'agriculture est une enquête menée tous les cinq ans auprès de toutes les une unité productrice de produits agricoles qui déclare des revenus ou des dépenses aux fins de l'impôt à l'Agence du revenu du Canada.
Le PDFA est un recensement annuel des dossiers des déclarants associés aux exploitations agricoles.
Voir le lien suivant pour obtenir plus de renseignements sur le PDFA (numéro d'enregistrement 3447), l'EFF (numéro d'enregistrement 3450) et le Recensement de l'agriculture (numéro d'enregistrement 3438).
Détection des erreurs
Les données pour chaque poste de dépenses sont compilées directement et sont vérifiées pour repérer les variations importantes d'une année à l'autre, analysées au titre de l'uniformité de la série chronologique, des liens aux événements économiques actuels, des enjeux découlant des données source et de la cohérence avec d'autres sources.
Étant donné que les dépenses sont une composante du revenu agricole net, les changements apportés aux diverses mesures du revenu agricole sont également analysés pour ce qui est de l'uniformité de la série chronologique, des liens aux événements économiques actuels et de la cohérence.
En outre, les données source sont assujetties à leurs propres procédures de contrôle de la qualité pendant les étapes de la collecte et du traitement. Par exemple, des contrôles automatisés permettent de repérer les erreurs de traitement à l'étape de la saisie des données, puis la vérification subséquente décèle, entre autres, les erreurs, les incohérences et les valeurs extrêmes dans les données saisies. Les principaux contributeurs à l'échelle provinciale font souvent l'objet d'une analyse plus poussée.
Afin de réduire le risque d'erreur en ce qui a trait aux données administratives, on les évalue à la lumière des tendances historiques et actuelles, des connaissances du domaine et des renseignements recueillis au cours d'entretiens avec les autorités du secteur d'activité. La majeure partie de données administratives a fait l'objet de vérifications menées par l'organisme source. Les anomalies ou incohérences repérées sont vérifiées auprès de la source et, si nécessaire, les données sont corrigées afin qu'elles concordent avec le cadre conceptuel de Revenu net agricoles.
Imputation
Cette méthodologie ne s'applique pas à ce programme statistique.
Estimation
Les estimations provisoires des dépenses (diffusées en mai après l'année de référence) sont basées sur les variations de prix de diverses sources, y compris l'Indice des prix des entrées dans l'agriculture (IPEA) et les changements de quantité en fonction des discussions avec des représentants de l'industrie et d'autres données administratives et d'enquêtes disponibles. Les premières révisions en novembre sont basées sur les données fiscales provisoires. En mai, les données fiscales définitives sont utilisées.
Dans le cas des autres postes de dépenses (intérêt, irrigation, achats de bétail et de volaille, assurance-récolte, assurance contre la grêle et primes de stabilisation), les estimations sont évaluées à partir de données administratives fournies par les banques, les caisses d'épargne et de crédit, les associations de l'industrie, Financement agricole Canada, les gouvernements fédéral et provinciaux et par Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Les frais d'amortissement des bâtiments agricoles sont fondés sur la valeur des terres et des bâtiments agricoles. Les proportions d'occupation par les propriétaires, au niveau provincial, proviennent des estimations du régime foncier tirées du Recensement de l'agriculture. La part des maisons imputable à l'exploitation agricole a été calculée d'après les déductions fiscales et les avis des spécialistes. Ces proportions servent à établir la valeur des maisons et des autres bâtiments agricoles qui revient à l'exploitation agricole lorsque les propriétaires demeurent dans leur propre ferme. Les frais d'amortissement sont calculés selon la méthode du solde décroissant, c'est-à-dire que la valeur raisonnable du capital est multipliée par le taux d'amortissement. Les frais d'amortissement relatifs aux automobiles, aux camions et aux autres machines agricoles proviennent des séries respectives de la valeur du capital et ils sont calculés selon la méthode du solde décroissant.
Le document ci-joint fournit une description complète de la méthode d'estimation.
Évaluation de la qualité
On évalue la qualité des estimations des dépenses en vérifiant la cohérence de ces données dans la série chronologique et en utilisant des estimations d'autres sources. La série de dépenses est également une composante importante de la série du revenu agricole. Une analyse interprétative est réalisée pour la série individuelle et à la lumière des autres composantes.
Contrôle de la divulgation
La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.
Afin de prévenir toute divulgation de données, une analyse de confidentialité est faite au moyen du Système généralisé de contrôle de la divulgation (G-Confid) de Statistique Canada. G-Confid est utilisé pour la suppression primaire (divulgation directe), ainsi que pour la suppression secondaire (divulgation par recoupements). Il y a divulgation directe lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou que la cellule est dominée par quelques entreprises. Il y a divulgation par recoupements lorsque des renseignements confidentiels peuvent être extraits indirectement en rassemblant des renseignements provenant de différentes sources ou séries de données.
Révisions et désaisonnalisation
Les données sont diffusées deux fois par année, à la fin de mai et de novembre. Les estimations provisoires pour une année civile sont disponibles en mai de l'année suivante (soit cinq mois après la fin de l'année de référence). Dans la publication de novembre, les estimations sont révisées afin de tenir compte des données reçues trop tardivement pour être incluses dans la première diffusion, des modifications aux données administratives communiquées par les organismes et afin d'intégrer des totalisations préliminaires provenant du Programme des données fiscales agricoles (PDFA). À ce moment-là, des révisions peuvent également être apportées aux estimations de l'année précédente (c.-à-d. les données des deux années civiles précédentes peuvent faire l'objet d'une révision en novembre). Les mises à jour fondées sur les données finales du PDFA sont incorporées aux estimations diffusées en mai de l'année suivante (soit 17 mois après la fin de l'année de référence).
La révision historique est effectuée sur la base des résultats de différentes enquêtes et sources administratives et, tous les cinq ans, sur la base du recensement de l'agriculture.
Exactitude des données
Une valeur numérique ou symbole correspondant à des valeurs numériques, qui quantifie ou résume l'ampleur vraisemblable de l'écart, de même que les sources importantes d'écart, entre les données publiées et les quantités que l'enquête était censée estimer.
Il est impossible de calculer une mesure directe de la marge d'erreur dans les estimations. La qualité des estimations peut être jugée à partir de l'analyse des révisions apportées et au moyen d'une évaluation subjective des sources de données et de la méthodologie employée dans la préparation des estimations.
En général, les faiblesses des données source proviennent d'un sous-dénombrement ou de concepts et de définitions inappropriés. Les données utilisées pour calculer les dépenses annuelles sont très variées pour ce qui est de la couverture, des détails, des définitions et des concepts, et souvent, ces facteurs peuvent ne pas coïncider avec ceux qui sont requis. Il faut les examiner rigoureusement et les corriger pour en assurer la cohérence et la couverture, au moyen de procédures d'estimation soigneusement conçues.
Les données administratives sont habituellement compilées en fonction des besoins propres d'une organisation, et non pas à des fins statistiques. Les anomalies ou incohérences repérées sont vérifiées auprès de la source et, si nécessaire, les données sont corrigées afin qu'elles concordent avec le cadre conceptuel de nos séries. On juge que les organismes administratifs auxquels on fait appel constituent les meilleures sources possibles et que les données qu'ils fournissent sont d'excellente qualité, même lorsqu'il faut faire des ajustements.
Les méthodes de traitement utilisées dans le cadre du PDFA et de l'EFF permettent de réduire au minimum les erreurs introduites à l'étape de la vérification et les erreurs de réponse.
Puisqu'elle repose sur un échantillon plutôt que sur la population totale, l'Enquête financière sur les fermes risque de comporter des erreurs d'échantillonnage.
L'erreur d'échantillonnage et le taux de non-réponse sont combinés en un seul code d'évaluation de la qualité (à partir de l'année de référence 2017). Ce code utilise des lettres allant de A à F, où A signifie que les données sont d'excellente qualité et F qu'elles ne sont pas fiables. Au niveau du Canada, le FFS 2021 avait un code d'évaluation de la qualité pour l'actif total et le passif total de « C » et « B » respectivement.
Le Programme des données fiscales agricoles (PDFA) a fait l'objet d'un remaniement pour l'année de référence 2015. Jusqu'à l'année de référence 2014, il s'appuyait sur un plan d'échantillonnage pondéré, mais à compter de l'année de référence 2015, le PDFA se fonde sur un recensement des déclarants, ce qui élimine la nécessité d'un échantillonnage et d'une pondération subséquente. De plus, le PDFA a été complètement remanié afin d'utiliser les outils et systèmes de traitement intégrés de Statistique Canada.
En raison de ces changements, les utilisateurs de données doivent faire preuve de prudence au moment de comparer les données de 2015 avec celles des années antérieures.
Dans le cadre du Recensement de l'agriculture de 2011, les dépenses détaillées de 2010 ont été abordées dans le questionnaire. À la suite des consultations sur le contenu du Recensement de l'agriculture de 2016, on a décidé de remplacer les catégories de dépenses détaillées du questionnaire par des données fiscales.
En raison des changements apportés à la méthodologie, les utilisateurs de données doivent faire preuve de prudence lors de l'utilisation des données couplées du Recensement de l'agriculture de 2016 avec celles du Programme des données fiscales agricoles (PDFA) de 2015, de même que lors de la comparaison des dépenses détaillées du PDFA de 2015 avec celles provenant des recensements antérieurs.
Une nouvelle définition conceptuelle d'une « ferme » ou d'une « exploitation agricole »
Un changement conceptuel important a été apporté à la principale unité statistique utilisée par le Programme de la statistique agricole de Statistique Canada pour le Recensement de l'agriculture de 2021 : une « ferme " ou une " exploitation agricole » (c.-à-d. la ferme de recensement) désigne maintenant une unité qui produit des produits agricoles et qui déclare des revenus ou des dépenses à des fins fiscales à l'Agence du revenu du Canada. Avant 2021, une « ferme » était définie comme une exploitation agricole qui produisait au moins un produit agricole destiné à la vente.
Le passage à un nouveau concept de « ferme » répondait à l'initiative de modernisation de Statistique Canada et à la transformation du Programme des statistiques agricoles. La définition et le maintien du cadre de l'agriculture dépendent de signaux fiables, mesurables, nationaux et transsectoriels provenant de l'Agence du revenu du Canada. Une définition unique de la « ferme » pour tous les programmes de statistiques agricoles de Statistique Canada permet d'améliorer la comparabilité et l'interprétabilité des données entre les programmes. La nouvelle définition élimine l'ambiguïté dans l'interprétation d'une exploitation agricole et se concentre sur les opérations commerciales.
L'application du nouveau concept d'« exploitation agricole » aura une incidence sur la comparabilité des dénombrements d'exploitations agricoles avec les recensements précédents.
Documentation
- Description des dépenses d'exploitation agricoles
- Date de modification :