Enquête canadienne sur le bien-être économique (ECBE)

Information détaillée pour 2013

Statut :

Inactive

Fréquence :

Une fois

Numéro d'enregistrement :

5206

Le but de l'enquête est d'informer le gouvernement du Canada au sujet du bien-être économique des ménages canadiens. Les données seront utilisées pour évaluer les besoins des ménages au Canada.

Date de la parution - 12 décembre 2013

Aperçu

L'enquête vise à produire des estimations sur l'incidence d'un manque de certains biens ou activités aux niveaux géographiques national et provincial, au niveau du ménage afin d'examiner les besoins économiques de base et les circonstances financières des ménages canadiens. L'information recueillie sera utilisée par Emploi et Développement social Canada, Statistique Canada et par d'autres organisations de recherche intéressées par l'amélioration du bien-être.

Sujets

  • Faible revenu et inégalité
  • Revenu du ménage, revenu familial et personnel
  • Revenu, pensions, dépenses et richesse

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible pour cette enquête comprend toutes les personnes au Canada, à l'exclusion des résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, des pensionnaires d'un établissement institutionnel et des personnes vivant dans des réserves indiennes. Dans l'ensemble, ces groupes représentent une exclusion de moins de 3 % de la population.

Élaboration de l'instrument

La collecte de données pour cette enquête s'est effectuée au moyen d'un questionnaire d'environ 40 questions. Des experts d'Emploi et Développement social Canada ont travaillé en étroite collaboration avec des experts de Statistique Canada pour développer l'instrument de collecte. À la suite d'une révision approfondie du questionnaire par une équipe multidisciplinaire de Statistique Canada, le questionnaire a été testé en profondeur conjointement avec le Centre de ressources en conception de questionnaires de Statistique Canada au moyen d'interviews cognitives. Le questionnaire a été finalisé en juin 2013.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Le questionnaire a été administré à un sous-échantillon de répondants à l'Enquête sur la population active (EPA), numéro d'enregistrement 3701. L'échantillon de l'EPA est prélevé à partir d'une base aréolaire et se fonde sur un plan stratifié à plusieurs degrés s'appuyant sur un échantillonnage probabiliste. L'échantillon total de l'EPA est composé de six échantillons indépendants, appelés groupes de renouvellement puisqu'un sixième de l'échantillon (soit un groupe de renouvellement) est remplacé tous les mois.

L'ECBE utilise quatre groupes de renouvellement de l'EPA (la taille de l'échantillon est d'environ 8 000 personnes par groupe de renouvellement).

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2013-08-18 à 2013-10-07

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

L'interview de l'EPA est réalisée par téléphone auprès d'une personne responsable du ménage qui fournit généralement des renseignements sur tous les membres du ménage. Une fois l'interview de l'EPA achevée, et selon les contraintes opérationnelles, l'intervieweur demande à ce que la même personne du ménage réponde au questionnaire de l'ECBE pour tous les membres du ménage.

Les interviews sont menées à partir des bureaux régionaux de Statistique Canada au moyen d'une application d'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO).

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

La vérification pour cette enquête s'est faite au moment de l'interview. Lorsque les renseignements introduits étaient hors limites (trop faibles ou trop élevés) des valeurs attendues, ou qu'ils entraient en contradiction avec des renseignements fournis précédemment, l'intervieweur voyait apparaître à l'écran de l'ordinateur des messages lui demandant de modifier les renseignements.

Imputation

On a eu recours à l'imputation par enregistrement donneur pour obtenir des données manquantes en raison d'une non-réponse aux questions sur le revenu. Certains répondants ne voulaient ou ne pouvaient pas déclarer un salaire ou un revenu personnel autrement que par la sélection d'une fourchette. On a également eu recours à l'imputation par enregistrement donneur dans de tels cas pour attribuer une valeur correspondante en dollars à l'unité. Toutes les imputations ont été faites à l'aide de donneurs qui avaient été choisis au moyen d'une fonction de score. Pour tous les enregistrements comportant une non réponse ponctuelle ou une non réponse partielle (également appelés « enregistrements receveurs »), certaines de leurs caractéristiques ont été comparées avec celles de tous les donneurs. Lorsque les caractéristiques étaient les mêmes entre un donneur et un receveur, une valeur était ajoutée au score de ce donneur. Le donneur ayant obtenu le score le plus élevé était réputé être le donneur « le plus semblable », et il était choisi pour fournir les éléments d'information manquants au non répondant. S'il y avait plus d'un donneur avec le score le plus élevé, on procédait à une sélection aléatoire. Le bassin de donneurs était constitué de telle façon que la valeur imputée attribuée au receveur, parallèlement à d'autres éléments d'information non imputés du receveur, serait encore acceptée à la vérification.

Quelques ménages à revenu élevé ont été exclus du bassin de donneurs. Leur revenu déclaré, examiné dans le contexte des caractéristiques démographiques et de la population active était assez unique, ce qui fait qu'ils ne respectaient pas les critères d'un bon donneur.

Pour alléger le fardeau de réponse, on a recueilli le revenu personnel pour un nombre maximal de quatre personnes de 15 ans et plus par ménage. L'échantillon contenait néanmoins environ 500 adultes se trouvant dans des ménages ayant au moins cinq adultes. Ces individus ont été traités comme les autres non-répondants de l'enquête et une valeur de revenu personnel leur a été imputée.

Estimation

L'échantillon de l'ECBE est un sous-échantillon de l'échantillon de l'Enquête sur la population active (EPA). L'EPA s'appuie sur un plan de sondage aléatoire complexe pour sélectionner ses ménages. Chaque ménage de l'échantillon représente un certain nombre d'autres ménages dans la population. On obtient les estimations pour une caractéristique donnée en multipliant le poids du ménage par la valeur correspondante de la caractéristique du ménage. L'étape clé du processus d'estimation ponctuelle est donc le calcul du poids, qui est expliqué dans les prochaines lignes.

Nous commençons à partir du poids de l'EPA. Ensuite, nous rajustons ce poids pour tenir compte du fait que l'ECBE est un sous-échantillon de l'échantillon de l'EPA.

Ensuite, on effectue un rajustement pour tenir compte de la non-réponse (non-réponses au questionnaire de l'ECBE mais qui ont répondu au questionnaire de l'EPA). Ce rajustement de poids est effectué dans le contexte de ce que l'on appelle les groupes d'homogénéité de réponse, définis comme un agencement de variables démographiques clés, où les ménages au sein des groupes sont homogènes les uns par rapport aux autres en ce qui concerne les caractéristiques observées (revenu et variables de bien-être). Ensuite, nous utilisons une technique statistique de « partage des poids » pour calculer les poids au niveau des personnes, tout en maintenant un poids pour le ménage. Cette technique offre aux utilisateurs de données la marge de manoeuvre nécessaire pour effectuer des micro-analyses au niveau de la personne et/ou du ménage.

Des estimations mensuelles indépendantes sont également disponibles pour divers groupes d'âge-sexe selon la province. Ce sont des projections démographiques fondées sur les données du recensement, les enregistrements des naissances et des décès et les estimations de la migration, les plus récents. Au moyen d'un modèle de régression, nous calculons un ensemble final de poids à partir des projections comme repères. Le modèle fait en sorte que la somme des poids finaux produits corresponde exactement aux projections du recensement, améliorant ainsi la fiabilité des estimations produites par l'ECBE.

Pour fournir une estimation de l'exactitude des données, le coefficient de variation est habituellement la mesure retenue. Une estimation de l'écart-type doit donc être obtenue. Compte tenu de la complexité du plan de sondage, les formules directes pour calculer l'écart-type ne peuvent pas être utilisées. Nous utilisons donc plutôt une technique de réplication, soit la méthode « bootstrap ».

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Afin de prévenir toute divulgation de données, une analyse de confidentialité est faite au moyen du Système généralisé de contrôle de la divulgation (G-Confid) de Statistique Canada. G-Confid est utilisé pour la suppression primaire (divulgation directe), ainsi que pour la suppression secondaire (divulgation par recoupements). Il y a divulgation directe lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou que la cellule est dominée par quelques entreprises. Il y a divulgation par recoupements lorsque des renseignements confidentiels peuvent être extraits indirectement en rassemblant des renseignements provenant de différentes sources ou séries de données.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

L'exactitude des données est entravée par toutes les sources d'erreurs d'enquête. Elles peuvent être classées en deux catégories : erreurs non dues à l'échantillonnage et erreur d'échantillonnage.

Les erreurs non dues à l'échantillonnage sont des erreurs possibles pendant presque toutes les activités d'enquête, sauf l'échantillonnage. Voici les principales sources : non-réponse, couverture, mesure et traitement.

Les erreurs de non-réponse résultent de l'inhabilité à recueillir l'information nécessaire pour toutes les unités de l'échantillon. Celles-ci peuvent occasionner deux types d'erreurs. Tout d'abord, les non-répondants auront souvent des caractéristiques différentes des répondants (biais). Deuxièmement, la non-réponse diminue la taille réelle de l'échantillon et la variance d'échantillonnage augmente donc au détriment de la précision des estimations. Le taux de réponse de l'EPA se situe autour de 92 % tant au niveau du Canada que des provinces. Celui de l'ECBE varie de 63 % à 72 % pour les provinces et est de 67 % au niveau national.

Les erreurs de couverture sont des omissions, ajouts erronés, répétitions et erreurs de classification d'unités dans la base de sondage. Puisqu'elles ont des répercussions sur chaque estimation de l'enquête, elles sont l'une des plus importants sortes d'erreur. Elles peuvent causer des estimations biaisées et les répercussions varient en général d'un sous-groupe de la population à l'autre. La base de sondage de l'EPA exclut moins de 3 % de tous les ménages dans les dix provinces du Canada. La base de sondage de l'ECBE exclut donc aussi une proportion semblable des ménages. Il est peu probable que cette exclusion introduise un biais important.

L'erreur de mesure (ou erreur de réponse) est la différence entre la réponse inscrite à une question et la « vraie » valeur. Le répondant, l'intervieweur, le questionnaire, la méthode de collecte et l'outil de mesure peuvent être la cause de ce type d'erreur. Ces erreurs peuvent être aléatoires ou systématiques. Plusieurs mesures ont été mises en place pour minimiser les erreurs de réponse : revue rigoureuse du questionnaire, emploi d'intervieweurs qualifiés, formation complète des intervieweurs portant sur les procédures et sur le contenu et mise en place d'un programme de surveillance en continu permettant de détecter des problèmes potentiels ou une mauvaise compréhension des instructions durant la collecte.

Les erreurs de traitements sont associées aux activités suivant la collecte et avant l'estimation. Elles peuvent être aléatoires comme toutes les autres erreurs et accroître ainsi la variance des estimations, ou elles peuvent être systématiques et ajouter un biais. À chaque étape du traitement de l'ECBE, les fichiers de sortie sont comparés aux fichiers de l'étape antérieure. Cette façon de procéder améliore l'étape de traitement des données.

L'erreur d'échantillonnage est définie comme étant l'erreur résultant de l'estimation d'une caractéristique de la population en mesurant une partie seulement plutôt que la population en entier. La mesure appliquée le plus souvent pour quantifier ce type d'erreur est la variance d'échantillonnage. L'erreur-type d'un estimateur (la racine carrée de sa variance d'échantillonnage) est plus facile à interpréter parce qu'elle donne une indication de l'erreur d'échantillonnage à l'aide de la même échelle que l'estimation, tandis que la variance est basée sur les différences quadratiques.

Il est plus utile dans de nombreuses situations d'évaluer la taille de l'erreur-type par rapport à l'estimation de la caractéristique mesurée. Le coefficient de variation (CV) donne ce genre de mesure. C'est le rapport entre l'erreur-type de l'estimation de l'enquête et la valeur moyenne de l'estimation elle-même, pour tous les échantillons possibles. Elle est très utile pour comparer la précision des estimations de l'échantillon lorsque leurs tailles ou échelles sont différentes l'une de l'autre.

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