Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Nutrition (ESCC)

Information détaillée pour 2004 (Cycle 2.2)

Statut :

Inactive

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

5049

L'objectif principal de ce cycle de l'Enquête sur la santé dans les communautés canadiennes (ESCC) est de recueillir des renseignements au niveau provincial sur la nutrition générale de la population canadienne.

Date de la parution - 6 juillet 2005

Aperçu

VEUILLEZ NOTER: La description suivante est un bref aperçu seulement. Pour une description détaillée veuillez consulter le « Guide de l'usager » du fichier maître dans la section Documentation ci-dessous.
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Les données de l'ESCC 2.2 -- Nutrition sont diffusées en trois diffusions séparées, 6 juillet 2005 (volet général sur la santé); 6 juillet 2006 (volets général sur la santé et rappel alimentaire de 24 heures); 4 avril 2008 (volets général sur la santé, y compris les suppléments de vitamines et minéraux, et du rappel alimentaire de 24 heures). La première diffusion se réfère à la diffusion des données sur le volet général sur la santé tandis que la seconde diffusion se réfère aux données recueillies pour les deux volets de l'enquête : le volet général sur la santé et le rappel alimentaire de 24 heures. La troisième diffusion se réfère aux données recueillies dans le cadre des deux volets de l'enquête : volet général sur la santé, y compris les suppléments de vitamines et minéraux, et rappel alimentaire de 24 heures. Cette diffusion comprend également trois nouvelles variables dérivées sur le revenu, une nouvelle variable géographique, ainsi qu'une mise à jour de plusieurs variables préalablement diffusées.

Compte tenu du besoin impératif de disposer de renseignements plus détaillés et plus actuels sur l'alimentation des Canadiens, il a été décidé que la nutrition serait le thème du cycle 2.2 de l'ESCC. L'Enquête sur la nutrition vise surtout à fournir une information fiable et actuelle sur l'apport alimentaire et le bien-être nutritionnel, de même que sur leurs déterminants clés afin de documenter et d'orienter les programmes, les politiques et les activités des gouvernements fédéral et provinciaux ainsi que ceux des services locaux de santé.

Voici certains des principaux objectifs de cette enquête :

- estimer la distribution de l'apport alimentaire habituel selon les aliments, les groupes d'aliments, les suppléments alimentaires, les éléments nutritifs et les habitudes alimentaires dans un échantillon représentatif de Canadiens aux échelons national et provincial à l'aide d'un rappel alimentaire de 24 heures;
- recueillir des mesures anthropométriques pour évaluer précisément la taille et le poids;
- mesurer la prévalence de l'insécurité alimentaire des ménages;
- recueillir des données sur certains problèmes de santé et sur les caractéristiques socioéconomiques et démographiques des répondants.

Au Canada, l'utilisation principale de ces données est la surveillance de la santé, comme la prévalence de maladies et autres formes de recherche en santé. Les données sont utilisées de manière intensive par la communauté des chercheurs et autres professionnels de la santé. Les ministères fédéraux et provinciaux de la santé et des ressources humaines, les organismes de services sociaux et autres agences gouvernementales utilisent l'information recueillie des répondants afin de planifier, mettre en oeuvre et évaluer des programmes pour améliorer la santé des Canadiens et l'efficacité des services de santé. Les organisations à but non lucratif et les chercheurs du milieu académique utilisent l'information afin de faire avancer la recherche et améliorer la santé. Les médias utilisent les résultats des enquêtes afin de sensibiliser la population aux questions relatives à la santé qui concernent tous les Canadiens.

Période de collecte : Varie selon la question

Sujets

  • Maladies et état de santé
  • Mode de vie et conditions sociales
  • Santé

Sources de données et méthodologie

Population cible

L'Enquête sur la nutrition vise la population de tout âge vivant dans les dix provinces. Sont exclus du champ de l'enquête les personnes vivant dans les réserves et autres peuplements autochtones, les membres à temps plein des Forces canadiennes et la population vivant en établissement. En tout, ces exclusions représentent moins de 3 % de la population cible.

Élaboration de l'instrument

Le questionnaire sur la nutrition fut conçu avec la collaboration de spécialistes provenant de Statistique Canada, Santé Canada, du United States Department of Agriculture (USDA), des experts en nutrition et des membres d'un groupe consultatif d'experts. Le questionnaire se compose de deux volets : 1) le volet général sur la santé et 2) le rappel alimentaire de 24 heures. Le volet général sur la santé a recueilli de l'information auprès des répondants sur des sujets tels que la taille et le poids, les activités physiques, les problèmes de santé chroniques, l'usage du tabac, la sécurité alimentaire, la consommation de suppléments de vitamines et minéraux et les caractéristiques sociodémographiques. Le rappel alimentaire de 24 heures, un instrument de collecte développé par le USDA, a recueilli de l'information sur tous les aliments et boissons consommés par les répondants au cours des 24 heures précédant la journée de l'interview, de minuit à minuit. Avec la collaboration d'experts en nutrition de Santé Canada, l'instrument a été modifié afin de l'adapter au marché canadien dans les deux langues officielles.

Les questions ont été conçues pour être posées selon la méthode d'interview assistée par ordinateur (IAO), ce qui veut dire que l'ordre logique des questions a été programmé à mesure que celles-ci ont été élaborées. On a notamment spécifié le genre de réponse voulue, les valeurs minimales et maximales, les vérifications en ligne liées aux questions et la suite à donner en cas de non-réponse. L'IAO permet de contrôler l'interview d'après les déclarations du répondant. Lorsqu'une réponse invalide est saisie, un message s'affiche à l'écran, ce qui permet au répondant et/ou à l'intervieweur d'obtenir un retour d'information immédiat pour corriger les incohérences.

L'ajout automatique de la période de référence d'après la date du jour est un autre exemple d'amélioration. Il est possible de pré-insérer du texte ou des données selon les renseignements recueillis durant l'interview, ce qui permet à l'intervieweur de continuer son travail sans devoir revenir en arrière pour trouver des réponses antérieures. Cette possibilité permet notamment d'insérer le nom du répondant ou de faire les accords en genre à l'intérieur même des questions. Il est également possible de programmer des intervalles ou des réponses acceptables d'après les données recueillies durant l'interview. En d'autres termes, le questionnaire peut être adapté au répondant selon les données recueillies au moment de l'interview ou durant une interview précédente.

Le questionnaire fut soumit à un examen qualitatif composé d'interviews personnelles et de groupes de discussion. Tout le nouveau contenu et toutes les nouvelles méthodes de cette enquête furent soumit à un essai sur le terrain durant le mois de juin 2003. Ces procédures visaient principalement à observer les réactions des répondants, à estimer la durée des diverses sections du questionnaire, à déterminer les taux de réponse et à évaluer les questions avec rétroaction. Les opérations et les procédures sur le terrain, la formation des intervieweurs et l'application informatique de collecte de donnée ont aussi été soumis à des essais.

En plus des essais sur le terrain, l'application informatique de collecte des données a été soumise à des essais à grande échelle à l'interne pour repérer toute erreur dans le cheminement du questionnaire ou dans le texte. La mise à l'essai de l'application s'est poursuivie de façon continue jusqu'au début de l'enquête principale.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Il a été établi qu'un échantillon de 29 000 unités déclarantes était nécessaire. Une stratégie en deux étapes a été utilisée pour répartir l'échantillon entre les provinces. Premièrement et afin d'estimer les distributions de l'apport alimentaire, 80 unités d'échantillonnage ont été attribuées à chaque domaine d'intérêt (14 groupes âge-sexe) dans chaque province (il convient de signaler que les distributions de l'apport alimentaire pour le groupe d'âge <1 devaient être produites au niveau national seulement). Ainsi, 1 120 unités ont été attribuées à chaque province dans un premier temps pour un total de 11 200 unités. Les autres 17 800 unités ont été réparties entre les provinces (sauf l'Île-du-Prince-Édouard) selon un schéma de répartition par la méthode puissance où q=0.7. La taille de l'échantillon total pour une province donnée s'obtient en faisant la somme des tailles obtenues aux deux étapes.

Province Échantillon total

Terre-Neuve-et-Labrador 1 662
Île-du-Prince-Édouard 1 120
Nouvelle-Écosse 1 957
Nouveau-Brunswick 1 833
Québec 4 864
Ontario 6 740
Manitoba 2 170
Saskatchewan 1 976
Alberta 3 116
Colombie-Britannique 3 562
CANADA 29 000

De plus, Santé Canada, l'Ontario, l'Î.-P.-É. et le Manitoba ont acheté de l'échantillon supplémentaire faisant augmenter la taille de l'échantillon final à plus de 35 000 répondants. Cet échantillon de 35 000 personnes a été sélectionné à partir de quatre bases de sondage : la base aréolaire de l'Enquête sur la population active (EPA), une liste de logements de l'ESCC 2.1, les registres de santé de l'Î.-P.-É. et du Manitoba. Plusieurs bases de sondage étaient nécessaires pour garantir le nombre minimum de 80 personnes requis dans chaque domaine d'intérêt.

La base aréolaire, telle qu'elle est conçue pour l'EPA, couvre presque l'ensemble de la population. On a sélectionné un échantillon de logements selon un plan d'échantillonnage en grappes stratifié à plusieurs degrés. Pour les régions sélectionnées au premier degré du plan, une liste de logements est dressée et tenue à jour sur les lieux. On sélectionne ensuite, au deuxième degré, un échantillon de logements à partir de chaque liste. Les ménages dans les logements sélectionnés font partie de l'échantillon.

La base liste de logements de l'ESCC 2.1 a été créée en utilisant les renseignements sur les ménages fournis par les répondants à la composante régionale de l'ESCC (cycle 2.1) dont les données ont été recueillies en 2003. Les ménages comprenant au moins une personne âgée de 18 ans ou moins (ou, en Ontario seulement, une personne âgée de 71 ans ou plus) au moment de la collecte des données du cycle 2.1 de l'ESCC font partie d'une liste d'adresses de logements. La liste a été stratifiée par province et par urbain/rural et un échantillon de municipalités et(ou) de villes a été sélectionné au premier degré. Ensuite, un échantillon d'adresses de logements a été sélectionné au deuxième degré.

Les registres de santé de l'Î.-P.-É. et du Manitoba ont été utilisés dans ces deux provinces au lieu de la base liste de logements de l'ESCC 2.1. Les Ministères de la santé de ces deux provinces ont fourni à STC une liste d'adresses de logements et la composition du ménage de ces logements à l'aide de l'information disponible sur les détenteurs de carte d'assurance-santé. Cette liste a été stratifiée par urbain/rural et un échantillon de municipalités et/ou de villes a été sélectionné au premier degré. Ensuite, un échantillon d'adresses de logements a été sélectionné au deuxième degré.

Pour cette enquête, il a été décidé de sélectionner une personne par ménage en utilisant diverses probabilités de sélection variant selon l'âge et selon la base de sondage. De plus, afin d'estimer la variabilité quotidienne dans l'alimentation d'une personne, approximativement 30 % des répondants ont été sélectionné pour participer à une seconde interview de rappel alimentaire

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : Varie selon la question

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

La collecte des données, qui a débuté en janvier 2004, a couvert l'année complète du calendrier de 2004 afin d'éliminer les effets éventuels de la saisonnalité et de répartir la charge de travail des intervieweurs sur le terrain. L'interview durait en moyenne 60 minutes, y compris le rappel alimentaire de 24 heures (30 minutes). La majorité des interviews ont été réalisées sur place par la méthode de l'interview assistée par ordinateur. Les mesures de la taille et du poids des répondants sélectionnés âgés de 2 ans ou plus ont été recueillies à la fin de l'interview. Outre les mesures exactes, des questions sur la taille et le poids auto-évalués ont été posées à 10 % des répondants âgés de 18 ans et plus. On a surveillé le travail sur le terrain régulièrement, afin d'assurer une bonne représentation de tous les jours de la semaine dans l'échantillon final.

Les intervieweurs ont reçu une formation de 3,5 jours avant d'aller sur le terrain. L'un des avantages que présente l'application du rappel alimentaire de 24 heures élaborée par l'USDA est que l'interview ne doit pas nécessairement être réalisée par un nutritionniste qualifié. Il convient de souligner qu'il s'agit de l'une des applications assistées par ordinateur les plus complexes jamais mises en Suvre sur le terrain par Statistique Canada. Par conséquent, une grande partie de la formation assurée aux intervieweurs a porté sur l'utilisation de l'application et a consisté à exécuter de nombreux scénarios qui peuvent se présenter sur le terrain. Le cycle 2.2 de l'ESCC a présenté également plusieurs autres défis aux intervieweurs, particulièrement la collecte des mesures physiques de la taille et du poids ainsi que des détails du rappel alimentaire auprès des enfants.

Plusieurs procédures ont été mises en place afin d'assurer l'exactitude de l'uniformité des mesures de la taille et du poids. En premier lieu, on a utilisé des pèse-personnes de qualité qu'il n'est pas nécessaire de régler, qui sont faciles à utiliser et qui sont incroyablement exactes (au 50 grammes près). On a évalué l'exactitude des pèse-personnes au début et à la fin de l'enquête pour s'assurer que leur fonctionnement ne s'était pas détérioré. En outre, on a contrôlé les estimations de poids tout au long de la collecte pour s'assurer qu'il n' était pas nécessaire de donner une formation plus approfondie.

La procédure de mesure de la taille est un peu plus complexe. Comme les intervieweurs ne sont pas des professionnels de la santé compétents, la procédure devait être non technique et non invasive. Elle a été élaborée de concert avec des spécialistes sur le terrain de manière à répondre à cet objectif. Une vidéo de formation a été produite pour garantir l'uniformité des interviews menées d'un bout à l'autre du pays. En outre, pour mesurer la variabilité entre les intervieweurs, on leur a fait subir avant et après le début de la collecte un test où ils étaient appelés à mesurer le même sujet. De plus, on a surveillé les problèmes qui se posaient tout au long de la collecte afin de déterminer le besoin d'une formation complémentaire durant la collecte.

En ce qui a trait à la procédure d'interview des enfants, on a mis en Suvre les méthodes suivantes. Tous les répondants de 12 ans et plus ont fourni leurs propres renseignements. Dans le cas des enfants de 6 à 11 ans, l'interview a été menée avec l'aide du parent, de manière à garantir, dans la mesure du possible, que les détails sur les aliments consommés en l'absence du parent soient recueillis. Dans le cas des enfants de moins de 6 ans, seuls les parents ont fourni les renseignements. Dans ces groupes d'âge, croit on, les parents exercent beaucoup plus de contrôle sur ce que leurs enfants mangent. Lorsque les parents ne pouvaient fournir les détails, par exemple dans le cas de repas pris à la garderie, on demandait aux parents de communiquer avec les personnes responsables pour fournir le plus de détails possible.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration.

Détection des erreurs

La vérification des données a été exécutée en grande partie par l'application d'interview assistée par ordinateur (IAO) durant la collecte des données. En général, il était impossible que les intervieweurs saisissent des valeurs situées en dehors de la fourchette permise et qu'ils commettent des erreurs d'enchaînement, car ceux-ci étaient contrôlés par le système programmé de sauts de question (commandes « passez à »). Par exemple, l'IAO faisait en sorte que dans le volet général sur la santé, toute question ne s'appliquant qu'aux enfants, ne soit pas posée à des adultes. De plus, le rappel alimentaire de 24 heures contenait une vaste compilation de questions et de choix de réponses spécifiques aux aliments. Dans le cas de certains types de déclarations non cohérentes ou inhabituelles, l'application affichait des messages d'avertissement mais en général, aucune mesure corrective n'a été prise au moment de l'interview. Des vérifications élaborées pour ce genre de déclaration ont été effectuées, au besoin, après la collecte des données, au Bureau central. En général, on a corrigé les incohérences en attribuant la valeur « Non déclaré » à l'une des variables en cause ou aux deux.

Imputation

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Estimation

Le principe sur lequel s'appuie l'estimation dans le cas d'un échantillon probabiliste tel que celui de l'ESCC veut que, outre elle-même, chaque personne faisant partie de l'échantillon en « représente » plusieurs autres qui ne font pas partie de l'échantillon. Par exemple, dans un échantillon aléatoire simple de 2 % (1/50) de la population, chaque personne représente 50 membres de la population. Conformément à la terminologie utilisée ici, chaque personne a un coefficient de pondération (ou poids) de 50. La phase de pondération est l'étape où l'on calcule ce poids d'échantillonnage pour chaque personne. Le poids figure dans le fichier de microdonnées et doit être utilisé pour produire des estimations représentatives d'après les données de l'enquête. Par exemple, si l'on veut estimer le nombre de personnes qui consomment des fruits et légumes, on choisit les enregistrements se rapportant aux personnes faisant partie de l'échantillon qui présentent cette caractéristique et on additionne les poids inscrits sur ces enregistrements. Afin que les estimations produites à partir des données d'enquête soient représentatives de la population couverte et non seulement de l'échantillon lui-même, un utilisateur doit incorporer les poids dans les calculs. Un poids est donné à chaque personne incluse dans l'échantillon final, c'est-à-dire l'échantillon des personnes qui ont répondu à l'enquête. Ce poids correspond au nombre de personnes représentées par le répondant pour la population entière.

Afin de déterminer la qualité de l'estimation et de calculer le coefficient de variation (CV), il est nécessaire de calculer l'écart type. Les intervalles de confiance nécessitent également le calcul de l'écart type de l'estimation. Pour l'ESCC, on utilise un plan de sondage à plusieurs degrés, ce qui signifie qu'il n'y a pas de formule simple pour calculer les estimations de la variance. Par conséquent, il a fallu appliquer une méthode approximative. On applique la méthode bootstrap parce que l'information sur le plan d'échantillonnage doit être prise en compte lors du calcul des estimations de la variance. La méthode bootstrap permet d'effectuer ce calcul et, conjointement avec un programme d'estimation approprié, elle demeure une méthode relativement facile à utiliser. La méthode de ré-échantillonnage bootstrap utilisée pour l'ESCC sous-tend la sélection d'échantillons aléatoires, appelés les échantillons répétés, et le calcul de l'écart des estimations d'un échantillon répété à l'autre. Dans chaque strate, on sélectionne un échantillon aléatoire simple de (n-1) des n grappes avec remise pour former un échantillon répété. Il est à noter que puisque la sélection se fait avec remplacement, une grappe peut être choisie plus d'une fois. Pour chaque échantillon répété, on recalcule le poids de sondage de chaque enregistrement dans les grappes (n-1) sélectionnées. Ces poids sont par la suite post-stratifiés en fonction de l'information démographique de la même façon que les poids de sondage, ce qui permet d'obtenir les poids bootstrap finaux. Le processus complet (sélectionner les échantillons aléatoires, recalculer et post-stratifier les poids de chaque strate) est répété B fois, B prenant une grande valeur. En général, on utilise B=500 pour l'ESCC afin de produire 500 poids bootstrap. Pour obtenir l'estimateur bootstrap de la variance, on doit calculer l'estimation ponctuelle de chacun des B échantillons. L'écart type de ces estimations représente l'estimateur bootstrap de la variance. Statistique Canada a élaboré un programme qui peut effectuer tous ces calculs pour l'utilisateur : le programme Bootvar.

Évaluation de la qualité

La conception de l'enquête exerce une influence profonde sur ses objectifs, énumérés sous la rubrique « Description de l'enquête ». Pour atteindre ces objectifs, l'enquête a été développée par un Comité consultatif d'experts composé de membres du milieu de la nutrition. Les membres représentaient les niveaux régional, provincial et fédéral de gouvernement ainsi que les institutions académiques. De plus, un groupe de travail composé de membres de Statistique Canada et Santé Canada se sont rencontrés régulièrement tout au long du projet. Ce groupe de travail a discuté et développé des solutions aux problèmes encourus tout au long du cycle d'enquête, incluant le développement de l'application, la formation des intervieweurs, les problèmes de collecte, le traitement des données et la vérification, ainsi que les activités de diffusion. Le partenariat avec Santé Canada a contribué à assurer la qualité du produit de données final. Au cours des années 1990, Santé Canada a mené une série d'enquêtes nutritionnelles provinciales. Le projet a grandement bénéficié de l'expertise développée par Santé Canada au cours de ces initiatives.

Les bases de sondage servant à tirer l'échantillon, celle provenant de l'Enquête sur la Population Active et les ménages sélectionnés à partir du cycle 2.1 de l'ESCC, ont été combinées à des méthodologies de plan d'échantillonnage vérifiées, utilisées à plusieurs reprises et ayant fait la preuve de la qualité de leurs résultats. Le grand échantillon de chaque province contribue à la garantie de résultats exacts et significatifs.

Un taux de réponse élevé est essentiel à la qualité des données. On a pris des mesures pour réduire au minimum les erreurs non dues à l'échantillonnage. Pour réduire le nombre de cas de non-réponse, les intervieweurs de Statistique Canada reçoivent une formation intensive, disposent de manuels détaillés et travaillent sous la direction de superviseurs. L'ampleur de la non-réponse varie de non-réponse partielle (le fait de ne pas répondre à une ou plusieurs questions) à une non-réponse totale. Il y a eu non-réponse totale lorsqu'il était impossible de dépister le répondant, qu'aucun membre du ménage ne pouvait fournir les renseignements voulus ou que le répondant refusait de participer à l'enquête. Dans la plupart des cas, la non-réponse partielle à l'enquête était attribuable au fait que le répondant ne comprenait pas une question ou l'interprétait mal, refusait d'y répondre, ne se souvenait pas de l'information demandée ou n'était pas en mesure de fournir de l'information sur lui-même ou sur la personne pour laquelle il fournissait une réponse par procuration. On a traité les cas de non-réponse totale en corrigeant les poids des personnes qui ont répondu à l'enquête afin de compenser pour ceux qui n'ont pas répondu.

Contrôle de la divulgation

La Loi interdit à Statistique Canada de rendre publique toute donnée susceptible de révéler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique et se rapportant à toute personne, entreprise ou organisation reconnaissable sans que cette personne, entreprise ou organisation le sache ou y consente par écrit. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Des Fichiers de Microdonnées à Grande Diffusion (FMGD) ont été produits en plus des fichiers maîtres. Les FMGD diffèrent des fichiers maîtres détenus par Statistique Canada en de nombreux points. Ces différences sont le résultat d'actions prises afin de protéger l'anonymat des répondants individuels aux enquêtes. Premièrement, seules les données transversales sont disponibles sur de tels fichiers, car l'information longitudinale permet d'identifier des répondants. Aussi, quelques variables de nature délicate ont été regroupées, maximisées ou complètement enlevées des fichiers. Les utilisateurs devant avoir accès à l'information exclue des fichiers de microdonnées peuvent acheter des totalisations spéciales, ou accéder aux fichiers maîtres par l'entremise du programme des Centres de données de recherche ou par le programme de télé-accès. Les résultats sont alors vérifiés pour respecter la confidentialité avant d'être fournis aux utilisateurs.

Avant de diffuser et/ou de publier des estimations tirées de ces fichiers de microdonnées, les utilisateurs doivent d'abord déterminer le nombre de répondants qui ont fourni les données entrant dans le calcul de l'estimation. Si ce nombre est inférieur à 30, l'estimation pondérée ne doit pas être diffusée, quelle que soit la valeur de son coefficient de variation. Pour les estimations pondérées basées sur des échantillons composés de 30 répondants ou plus, les utilisateurs doivent calculer le coefficient de variation de l'estimation arrondie et suivre les lignes directrices ci-après.

Les estimations qui figurent dans le corps d'un tableau statistique doivent être arrondies à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre qu'on garde ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité la valeur du dernier chiffre à garder. Les totaux partiels marginaux et les totaux marginaux des tableaux statistiques doivent être calculés d'après leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondis à leur tour à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Les moyennes, les proportions, les taux et les pourcentages doivent être calculés à partir d'éléments non arrondis (par exemple, les numérateurs et/ou les dénominateurs), puis arrondis à une décimale près selon la méthode d'arrondissement classique. Pour arrondir à un seul chiffre selon cette méthode classique, si le dernier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre à garder ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité le dernier chiffre à garder. Les sommes et les différences d'agrégat (ou de rapports) doivent être calculées à partir de leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondies à leur tour à la centaine près (ou à la première décimale près) selon la méthode d'arrondissement classique. On ne doit en aucun cas publier ni diffuser d'une autre façon des estimations non arrondies. Les estimations non arrondies donnent l'impression d'être beaucoup plus précises qu'elles ne le sont en réalité.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

Cette enquête cible les répondants de tous les groupes d'âge vivant dans un logement privé occupé dans les dix provinces. Les résidents des trois territoires, les personnes qui vivent dans des réserves indiennes ou sur des terres de la Couronne, les pensionnaires d'un établissement, les membres à temps plein des Forces canadiennes et les résidents de certaines régions éloignées ont été exclus de la base de sondage. La stratégie d'échantillonnage utilisée dans cette enquête devrait couvrir 98 % de la population vivant dans les provinces.

L'enquête avait un taux de réponse ciblé de 80 %. À la fin des activités de collecte, l'enquête avait atteint un taux de réponse global de 76,5 %. Les taux de réponse variaient de 72,7 % en Ontario à 83,3 % pour Terre-Neuve-et-Labrador. Pour la seconde entrevue du rappel alimentaire de 24 heures, 72,8 % de tous les répondants du premier rappel sélectionnés pour en faire un second ont accepté de participer.

On a demandé à tous les répondants âgés de 2 ans et plus la permission que l'intervieweur mesure leur taille et leur poids. Au total, 63 % des répondants ont eu à la fois leur taille et leur poids mesurés par l'intervieweur. Les principales raisons de la non-réponse incluent : le refus (11 %), la non-disponibilité du répondant (6 %), le répondant était trop grand pour que l'intervieweur puisse le mesurer (5 %), problèmes d'équipement (5 %) et interview menée par téléphone (4 %). Afin de minimiser le biais potentiel de la non-réponse, un poids spécial a été créé pour être utilisé avec l'information mesurée sur la taille et le poids, ainsi que le calcul subséquent de l'Indice de masse corporel mesuré.

Pour de l'information sur les taux de réponses, veuillez vous référer au document Taux de réponses.pdf, dans la section Documentation.

Documentation

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