Enquête sur les approches en matière de planification des études (EAPE)

Information détaillée pour 2002

Statut :

Active

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

4442

L'objectif principal de l'Enquête sur les approches en matière de planification des études (l'EAPE) est de permettre de mieux comprendre les processus selon lesquels les parents ou les tuteurs des enfants de 0 à 18 ans rassemblent les ressources monétaires et non monétaires nécessaires pour que leurs enfants poursuivent fructueusement des études secondaires.

Date de la parution - 20 novembre 2003 (En 2008, les données ont été receuillies par l'Enquête sur l'accès et le soutien à l'education et la formation (EASEF, numéro d'enregistrement 5151).)

Aperçu

À la demande de Développement des ressources humaines Canada (DRHC), Statistique Canada a réalisé une enquête transversale conçue pour examiner la façon dont les Canadiens préparent leurs enfants aux études postsecondaires.

Les parents ou tuteurs peuvent intervenir de plusieurs façons. Ils peuvent planifier proactivement le financement des études postsecondaires de leurs enfants en mettant de côté de l'argent à cet effet et en utilisant activement les moyens offerts par le gouvernement pour faciliter l'épargne en vue des études postsecondaires (p. ex., régimes enregistrés d'épargne études (REEE), subventions canadiennes pour l'épargne études (SCEE)). Ils peuvent aussi participer de façon non monétaire en encourageant, orientant et soutenant leurs enfants durant leurs premières années d'études, afin de les préparer à la poursuite fructueuse d'études postsecondaires.

L'objectif principal de l'Enquête sur les approches en matière de planification des études (l'EAPE) est de permettre de mieux comprendre les processus selon lesquels les parents ou les tuteurs des enfants de 0 à 18 ans rassemblent les ressources monétaires et non monétaires nécessaires pour que leurs enfants poursuivent fructueusement des études secondaires. Ces processus incluent les stratégies d'épargne, les attitudes et les valeurs des parents ou tuteurs à l'égard des études postsecondaires, de même que l'intérêt manifesté par l'enfant pour les études tels qu'en témoignent ses résultats scolaires et sa participation à des activités hors programme.

Sujets

  • Éducation, formation et apprentissage
  • Finances de l'éducation

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible est constituée des parents et des tuteurs des enfants canadiens de 0 à 18 ans.

Élaboration de l'instrument

Le questionnaire courant de l'EAPE a été adopté en 2002. Il présente par rapport au questionnaire de 1999 des changements qui ont été apportés afin de combler les lacunes statistiques existantes, d'améliorer la qualité des données et d'utiliser l'application d'interview assistée par ordinateur (IAO).

Les changements incluent l'ajout de nouvelles questions, notamment des questions contenant des fourchettes de valeurs en dollars pour recueillir des renseignements sur la valeur des REEE, les cotisations à un REEE, la valeur des autres instruments d'épargne et les cotisations à d'autres instruments d'épargne.

Puisque le questionnaire de 1999 était conçu comme un questionnaire imprimé, son remaniement a été l'occasion d'utiliser pleinement la puissance de l'IAO, notamment l'ajout d'énoncés de questions qui dépendent des réponses données à des questions antérieures, d'enchaînement de questions plus complexes et d'un ensemble important de vérifications en ligne permettant de repérer les incohérences logiques.

Le questionnaire de 2002 a été mis en application après une réévaluation approfondie des exigences en matière de données, plusieurs consultations avec des spécialistes de l'enseignement et le client (DRHC), et l'élaboration et la mise à l'essai du questionnaire par le Centre d'information sur la conception des questionnaires (CICQ). Pour mettre le questionnaire à l'essai, le CICQ a organisé des groupes de discussion dans les deux langues officielles.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Les données de l'EAPE ont été recueillies auprès d'un sous échantillon des ménages faisant partie de l'échantillon de l'Enquête sur la population active (EPA) d'octobre 2002, de sorte que son plan de sondage est étroitement lié à celui de l'EPA. Puisque l'EAPE est réalisée à titre de supplément à l'EPA, on a utilisé la même base de sondage pour les deux enquêtes.

L'EPA est une enquête-ménage mensuelle dont l'échantillon est représentatif de la population civile, âgée de 15 ans ou plus, ne vivant pas dans un établissement et résidant dans les dix provinces du Canada. Sont spécifiquement exclus du champ de l'enquête les résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, les personnes vivant sur les réserves indiennes, les membres à plein temps des Forces armées canadiennes et les pensionnaires d'institutions. Ces groupes représentent en tout environ 2 % de la population âgée de 15 ans et plus.

L'EPA est réalisée selon un plan de sondage avec renouvellement de panel en vertu duquel les ménages demeurent dans l'échantillon pendant six mois consécutifs. L'échantillon total comprend six sous échantillons représentatifs, ou panels, et chaque mois un panel est remplacé après avoir fait partie de l'échantillon de l'enquête pendant six mois.

L'EAPE a été réalisée auprès de cinq des six groupes de renouvellement de l'échantillon de l'EPA d'octobre. Pour l'EAPE, on a modifié le champ d'observation de l'EPA de façon à inclure uniquement les ménages comptant au moins un enfant de 18 ans ou moins et, parmi ces ménages, on n'a sélectionné qu'un seul enfant au hasard.

Les ménages admissibles à l'EAPE pour lesquels il avait été établi au préalable qu'ils faisaient partie de l'échantillon de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (numéro d'enregistrement 4450) ont été exclus du champ de l'EAPE.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2002-10-20 à 2002-11-15

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

Les données de l'EAPE ont été recueillies par interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO). L'information a été recueillie auprès de la personne la mieux renseignée (PMR) au sujet des études de l'enfant sélectionné. Si la PMR n'était pas disponible, l'intervieweur a convenu d'un moment approprié pour un nouvel appel téléphonique. La réponse par procuration n'a pas été autorisée.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Certaines vérifications ont été effectuées au moment de l'interview à l'aide de l'application assistée par ordinateur. Quand l'intervieweur entrait des données tombant hors de la fourchette des valeurs prévues (trop grandes ou trop petites) ou ne concordant pas avec des données saisies antérieurement, un message affiché à l'écran de l'ordinateur l'invitait à modifier l'information. Cependant, les intervieweurs avaient l'option d'omettre les vérifications et de sauter les questions concernées si le répondant ne connaissait pas la réponse ou refusait de la donner. Par conséquent, les données recueillies ont été soumises à d'autres vérifications après leur transmission au Bureau central.

Au Bureau central, les premières erreurs recherchées ont été les erreurs d'enchaînement des questions. Ces erreurs se produisent lorsque des réponses sont recueillies pour des questions qui ne s'appliquent pas à un répondant et ne devraient pas lui être posées. Ces réponses sont éliminées et remplacées par un code de saut de question valide. Les erreurs d'enchaînement des questions peuvent aussi se produire si l'on ne pose pas au répondant les questions qui devraient lui être posées. Pour ce genre d'erreur d'enchaînement de questions un code « non déclaré » est attribué aux questions restées sans réponse.

Les phases suivantes de la vérification comportent le dépistage des questions pour lesquelles la réponse est illogique et la modification de ces réponses. Comme on ne connaît pas la valeur réelle correspondant à chaque entrée sur le questionnaire, ces erreurs ne peuvent être dépistées que par détection des incohérences manifestes. Toute valeur douteuse, mais raisonnable se retrouvera incluse dans les statistiques de l'enquête.

Pour les erreurs décelées, la réponse erronée a été remplacée par une valeur logique ou par le code de valeur non déclarée. Ces corrections, qui sont fondées sur des critères préétablis, tiennent compte de la logique interne du questionnaire. Pour apporter ces corrections, on a établi des tables logiques que l'on a programmées et exécutées sur toutes les données d'enquête pour s'assurer que toutes les corrections soient faites uniformément et automatiquement.

Imputation

Pour tenir compte de la non réponse totale, on a rajusté les poids appliqués aux ménages qui ont participé à l'enquête afin de compenser pour ceux qui ne l'ont pas fait.

Dans la plupart des cas, la non réponse partielle était due au fait que le répondant n'avait pas compris ou avait mal compris la question, qu'il avait refusé de répondre à une question ou qu'il ne pouvait se remémorer l'information demandée.

Pour l'EAPE de 2002, on a recouru à l'imputation par enregistrement donneur pour remplacer les données manquantes pour le revenu du ménage et six questions clés (voir le tableau qui suit). On a recouru à l'imputation pour obtenir des données complètes permettant d'estimer les totaux (p. ex., le total des cotisations à un REEE collectif en Ontario).

Les six questions clés visaient à recueillir des renseignements sur la valeur courante des instruments d'épargne ou sur les cotisations annuelles à ces instruments en prévision des études postsecondaires des enfants de 0 à 18 ans. Les instruments d'épargne sont répartis en deux catégories, à savoir les régimes enregistrés d'épargne études (REEE) et « autre » (p. ex., dépôts à terme, certificats de placement garanti (CPG), obligations d'épargne, régimes enregistrés d'épargne retraite (REER), fonds communs de placements).

Comme les six questions dépendent des questions précédentes (questions d'introduction), on a commencé par imputer les valeurs manquantes pour ces dernières. Dans les questions d'introduction, on a demandé si les parents épargnaient (ou allaient épargner) et, le cas échéant, si les sommes épargnées étaient destinées à financer les études postsecondaires d'enfants de 0 à 18 ans.

L'imputation consiste à remplacer les valeurs manquantes sur le revenu du ménage, les six variables susmentionnées et (ou) les questions d'introduction dans un enregistrement « receveur » par celles d'un autre enregistrement pour lequel toutes les valeurs ont été recueillies et dont les caractéristiques sont les « plus approchantes » (enregistrement « donneur »). On commence pour cela par comparer les caractéristiques de chaque enregistrement receveur à celles de chaque enregistrement donneur compris dans un groupe de donneurs. Chaque fois qu'une caractéristique est la même pour le receveur et un donneur, le poids (valeur) de cette caractéristique est ajouté à une « cote » pour le donneur en question. En bout de ligne, le donneur dont la cote est la plus élevée est considéré comme étant celui qui est le plus approchant et est par conséquent choisi pour remplacer les valeurs manquantes dans l'enregistrement receveur. Si plus d'un enregistrement donneur obtiennent la cote la plus élevée, l'un d'eux est choisi au hasard. Le groupe d'enregistrements donneurs est formé de telle façon que les valeurs attribuées par imputation à l'enregistrement receveur conjuguées aux valeurs non imputées comprises dans cet enregistrement ne soient pas rejetées lors des vérifications.

L'imputation par donneur a été réalisée en trois étapes. Premièrement, on a imputé les données sur le revenu du ménage, en partie parce que cette variable est un facteur important dans la cote de l'enregistrement donneur lors de l'imputation des valeurs pour les questions clés. Deuxièmement, on a imputé les valeurs pour les cinq questions sur l'épargne des parents et pour les questions d'introduction correspondantes. L'imputation pour ces variables a été faite simultanément pour des raisons de convergence et de cohérence. Enfin, on a imputé simultanément les valeurs pour la question sur l'épargne par d'autres personnes et la question d'introduction correspondante.

Estimation

Dans le cas d'un échantillon probabiliste comme celui de l'EPA, l'estimation s'appuie sur le principe selon lequel chaque personne faisant partie de l'échantillon « représente », outre elle même, plusieurs autres personnes qui n'en font pas partie. Ainsi, dans un échantillon aléatoire au 1/50 (2 %) d'une population de 2 500 personnes, chaque membre de l'échantillon représente 50 membres de la population.

L'étape de la pondération est celle où l'on calcule ce nombre pour chaque enregistrement. Le poids figure dans le fichier de microdonnées et doit être utilisé pour calculer des estimations significatives d'après les données de l'enquête. Par exemple, pour estimer le nombre d'enfants dont les parents ou tuteurs ont épargné en prévision d'études postsecondaires, on sélectionne les enregistrements correspondant aux individus faisant partie de l'échantillon présentant cette caractéristique et on totalise les poids figurant dans ces enregistrements.

Durant le traitement des données, 25 enregistrements de l'EAPE ne concordaient pas aux enregistrements correspondants de l'EPA. Ils ont donc été codés comme étant hors du champ de l'enquête et n'ont subi aucun traitement ultérieur. Les enregistrements d'une enquête réalisée en supplément qui ne concordent pas aux enregistrements de l'enquête initiale doivent être éliminés puisqu'on ne peut calculer leur coefficient de pondération.

Les poids appliqués aux enregistrements de l'EAPE sont calculés selon le même principe que ceux utilisés pour l'EPA. Cependant, cinq corrections sont apportées aux sous poids de l'EPA pour obtenir un poids final pour les enregistrements individuels du fichier de microdonnées de l'EAPE. En voici la liste.

1) Correction pour tenir compte de l'utilisation d'un sous échantillon de cinq sixièmes au lieu de l'échantillon complet de l'EPA.

2) Correction pour tenir compte de la non réponse additionnelle à l'enquête supplémentaire, c. à d. la non réponse à l'EAPE des ménages comptant au moins un enfant de 0 à 18 ans qui ont participé à l'EPA ou pour lesquels des données de l'EPA réalisée le mois précédent ont été reportées. La méthode est comparable à celle utilisée en vue de corriger la pondération de l'EPA pour la non réponse, mais les groupements sont fondés sur la province, la région d'assurance emploi, le groupe de renouvellement, le type de plan de sondage, la variable de région urbaine par opposition à rurale, la variable de région métropolitaine de recensement par opposition à autre qu'une région métropolitaine de recensement, le type de logement, le type de famille économique, la taille du ménage et les caractéristiques du père ou de la mère, comme le niveau de scolarité, la situation d'activité et les activités sociales. Comme les ménages sans enfant ne font pas partie du champ de l'enquête (et, par conséquent, n'ont pas été sélectionnés dans l'échantillon de l'EAPE), leur pondération n'est pas affectée par cette étape.

3) Correction pour le nombre total de ménages (c. à d. ceux comptant ou non au moins un enfant de 0 à 18 ans) selon la taille du ménage (une personne, deux personnes et trois personnes et plus) selon la province, d'après des estimations indépendantes .

4) Correction pour tenir compte du tirage aléatoire d'un enfant dans chaque ménage sélectionné. Plus précisément, le poids attribué à l'enfant sélectionné est multiplié par le nombre d'enfants que compte le ménage, jusqu'à concurrence (plafond) de quatre enfants.

5) Correction pour tenir compte du nombre d'enfants selon la province, le sexe et le groupe d'âge (0 à 5 ans, 6 à 12 ans, 13 à 15 ans et 16 à 18 ans) fondé sur des estimations indépendantes.

Le poids résultant, WTPM, est le poids final qui figure dans le fichier de microdonnées de l'EAPE.

En se fondant sur le plan de sondage de l'EPA, on a généré 1 000 poids par la méthode du bootstrap et on a appliqué à chaque ensemble le processus complet de correction de la pondération.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de diffuser toute statistique pouvant divulguer des renseignements au sujet d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme identifiable sans le consentement préalable, par écrit, de cette personne, de cette entreprise ou de cet organisme. Diverses règles de protection du secret statistique sont appliquées à toutes les données diffusées ou publiées, afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données identifiables.

Dans le cas de l'EAPE, certaines variables ont été supprimées, d'autres ont été regroupées et la valeur de certaines variables très sensibles a même été remplacée par le code « non déclaré » afin d'empêcher la divulgation des réponses à certaines questions.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

Les estimations calculées d'après les données de l'enquête sont fondées sur un échantillon de ménages. On aurait obtenu des estimations légèrement différentes si l'on avait procédé à un recensement complet en utilisant le même questionnaire, les mêmes intervieweurs, les mêmes superviseurs, les mêmes méthodes de traitement des données, etc. que pour l'enquête. L'écart entre les estimations obtenues d'après l'échantillon et celles résultant d'un dénombrement complet dans les mêmes conditions est appelé erreur d'échantillonnage de l'estimation.

Des erreurs non dues à l'échantillonnage peuvent survenir à presque toutes les phases des opérations d'enquête. Les intervieweurs peuvent mal interpréter les instructions, les répondants peuvent se tromper en répondant aux questions, les réponses peuvent être saisies incorrectement sur le questionnaire et des erreurs peuvent être commises lors du traitement et de la totalisation des données. Il s'agit, dans tous les cas, d'erreurs non dues à l'échantillonnage.

Si le nombre d'observations est grand, les erreurs survenant au hasard ont peu d'effets sur les estimations calculées d'après les données de l'enquête. Par contre, les erreurs qui surviennent systématiquement introduisent un biais dans ces estimations. Beaucoup de temps et d'énergie ont été consacrés à la réduction des erreurs non dues à l'échantillonnage durant l'enquête. Des mesures d'assurance de la qualité ont été appliquées à chaque étape du cycle de collecte et de traitement des données afin de surveiller la qualité de ces dernières. Ces mesures incluent le recrutement d'intervieweurs chevronnés, l'offre d'une formation approfondie aux intervieweurs en ce qui concerne les méthodes d'enquête et le questionnaire, l'observation des intervieweurs pour déceler les problèmes liés à la conception du questionnaire ou à la mauvaise compréhension des instructions, des procédures veillant à réduire au minimum les erreurs de saisie des données, ainsi que des contrôles de la qualité du codage et des vérifications effectuées afin de s'assurer de la logique du traitement.

Documentation

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