Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale et bien-être (ESCC)

Information détaillée pour 2002 (cycle 1.2)

Statut :

Inactive

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

5015

Les objectifs principaux sont de présenter un aperçu national exhaustif des principaux désordres mentaux et problèmes, et de révéler les problèmes associés à l'incapacité et le besoin et l'approvisionnement des services de santé.

Date de la parution - 3 septembre 2003

Aperçu

L'ESCC 1.2 a servi surtout à mesurer des éléments en rapport à la santé mentale des Canadiens. En tant que telle, l'enquête à été nommée « Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - santé mentale et bien-être ». Les objectifs principaux de l'ESCC santé mentale et bien-être sont les suivants :

- fournir des estimations transversales à jour et fiables des déterminants de la santé mentale, de l'état de santé mentale et de l'utilisation des services de santé mentale à travers le Canada;
- déterminer les taux de prévalence de certains troubles mentaux afin d'évaluer l'impact de ces maladies;
- juxtaposer l'accès et l'utilisation des services en santé mentale avec les besoins perçus; et
- évaluer l'incapacité associée aux problèmes de santé mentale des individus et de la société.

L'ESCC, en tant que composante importante du Programme des enquêtes sur la santé de Statistique Canada, permet de combler des besoins d'information accrus en matière de santé au Canada :

- faciliter l'élaboration de politiques gouvernementales;
- fournir des données permettant de réaliser des études analytiques qui aideront à comprendre les déterminants de la santé;
- recueillir des données sur les corrélations entre la santé et les facteurs économiques, sociaux, démographiques, professionnels et environnementaux;
- permettre de mieux comprendre la relation entre l'état de santé et l'utilisation des services de santé.

Au Canada, l'utilisation principale de ces données est la surveillance de la santé, comme la prévalence de maladies et autres formes de recherche en santé. Les données sont utilisées de manière intensive par la communauté des chercheurs et autres professionnels de la santé. L'aspect unique de l'ESCC est la nature régionale de son contenu et de la mise en oeuvre de l'enquête. Les ministères fédéraux et provinciaux de la santé et des ressources humaines, les organismes de services sociaux et autres agences gouvernementales utilisent l'information recueillie des répondants afin de planifier, mettre en oeuvre et évaluer des programmes pour améliorer la santé des Canadiens et l'efficacité des services de santé. Les organisations à but non lucratif et les chercheurs du milieu académique utilisent l'information afin de faire avancer la recherche et améliorer la santé. Les médias utilisent les résultats des enquêtes afin de sensibiliser la population aux questions relatives à la santé qui concernent tous les Canadiens.

Activité statistique

Cette est une composante du Programme statistique des enquêtes sur la santé de la population.

Période de référence : Varie selon la question (par exemple: « durant les 12 derniers mois » , « durant les 6 derniers mois », « durant la dernière semaine » , etc.)

Sujets

  • Mode de vie et conditions sociales
  • Prévention et détection de la maladie
  • Santé
  • Santé mentale et bien-être
  • Services de soins de santé

Sources de données et méthodologie

Population cible

L'Enquête sur la santé mentale vise la population âgée de 15 ans et plus vivant dans les dix provinces. Sont exclus du champ de l'enquête les personnes vivant dans les réserves et autres peuplements autochtones, les membres à temps plein des Forces canadiennes et la population vivant en établissement. En tout, ces exclusions représentent environ 2 % de la population cible.

Élaboration de l'instrument

Le contenu de cette enquête est basé en partie sur la liste de troubles mentaux de l'Enquête mondiale sur la santé mentale (WMH2000). Le restant du contenu est basé sur des enquêtes actuelles comme l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (cycle 1.1) ou d'autres études spécialisées.

Un groupe d'experts en santé mentale a participé activement à l'élaboration du contenu. L'enquête a aussi été soutenue par le Comité consultatif sur la santé de la population, qui comprend des représentants des ministères provinciaux et territoriaux de la santé, de Santé Canada ainsi que de l'Institut Canadien sur l'Information sur la santé (ICIS). Finalement, Statistique Canada travaille de près avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) afin que les résultats puissent être comparables au niveau international.


Les questions de l'ESCC ont été conçues pour être posées selon la méthode d'interview assistée par ordinateur (IAO), ce qui veut dire que l'ordre logique des questions a été programmé à mesure que celles-ci ont été élaborées. On a notamment spécifié le genre de réponse voulue, les valeurs minimales et maximales, les vérifications en ligne liées aux questions et la suite à donner en cas de non-réponse.

L'IAO permet de contrôler l'interview d'après les déclarations du répondant. Lorsqu'une réponse invalide est saisie un message s'affiche à l'écran, ce qui permet au répondant et/ou à l'intervieweur d'obtenir un retour d'information immédiat pour corriger les incohérences. L'ajout automatique de la période de référence d'après la date du jour est un autre exemple d'amélioration. Il est possible de pré-insérer du texte ou des données selon les renseignements recueillis durant l'interview, ce qui permet à l'intervieweur de continuer son travail sans devoir revenir en arrière pour trouver des réponses antérieures. Cette possibilité permet notamment d'insérer le nom du répondant ou de faire les accords en genre à l'intérieur même des questions. Il est également possible de programmer des intervalles ou des réponses acceptables d'après les données recueillies durant l'interview. En d'autres termes, le questionnaire peut être adapté au répondant selon les données recueillies au moment de l'interview ou durant une interview précédente.

Les essais cognitifs du contenu du cycle 1.2 ont eu lieu au cours des mois de juillet et août 2001 afin d'évaluer les réactions des répondants face à la nature sensible du contenu, leur capacité à comprendre et leur volonté à répondre aux questions.

Un essai pilote a été mené en février 2002 dans les provinces de la Saskatchewan et du Québec. Les objectifs de cet essai étaient de déterminer le niveau d'efficacité de la formation des intervieweurs et des stratégies de communication, évaluer les procédures et le matériel de formation, fournir un indice préliminaire des taux de réponses et tester le questionnaire informatisé.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Afin de produire des estimations fiables pour les dix provinces et compte tenu du budget accordé pour le cycle 1.2 de l'ESCC, il a été établi que cette composante de l'enquête devait être réalisée auprès d'un échantillon de 30 000 personnes. Étant donné que les provinces varient grandement en taille de population et que des estimations fiables sont requises à l'échelle nationale et provinciale, l'échantillon a été réparti proportionnellement à la racine carrée de la population estimée de chaque province.

Avant le début de la collecte, les provinces de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse ont fourni des fonds supplémentaires afin que l'on puisse sélectionner un échantillon plus important de logements. Ces achats d'unités d'échantillonnage supplémentaires avaient pour objet d'obtenir un échantillon de taille suffisante pour produire des estimations fiables pour des régions infraprovinciales.

La base aréolaire conçue pour l'Enquête sur la population active (EPA) du Canada a servi de base de sondage pour l'ESCC (cycle 1.2). Le plan d'échantillonnage de l'EPA est un plan d'échantillonnage en grappes stratifié à plusieurs degrés où le logement représente l'unité finale d'échantillonnage. À la première étape, on a formé des strates homogènes et sélectionné un échantillon indépendant de grappes, dans chaque strate. À la deuxième étape, on a dressé la liste des logements pour chaque grappe, puis on a sélectionné les logements, ou les ménages, d'après les listes.

Pour les besoins du plan d'échantillonnage, chaque province est répartie en trois catégories de région, à savoir les grands centres urbains, les villes et les régions rurales. Des strates géographiques ou socioéconomiques sont formées à l'intérieur de chaque grand centre urbain. Dans les strates, des grappes sont formées par regroupement de 150 à 250 logements. Dans certains centres urbains, des strates distinctes sont créées pour les immeubles à appartements ou les secteurs de dénombrement (SD) pour lesquels le revenu moyen du ménage est élevé. Dans chaque strate, on sélectionne six grappes ou immeubles résidentiels (pouvant compter de 12 à 18 appartements) par une méthode d'échantillonnage aléatoire avec probabilité proportionnelle à la taille (PPT), cette dernière correspondant au nombre de ménages. Le nombre 6 est utilisé pour l'ensemble du plan d'échantillonnage afin de permettre le renouvellement mensuel d'un sixième de l'échantillon de l'EPA.

Les autres villes et régions rurales de chaque province sont stratifiées, en premier lieu, en fonction de données géographiques, puis selon des caractéristiques socioéconomiques. Dans la plupart des strates, on sélectionne six grappes (habituellement des SD) selon la méthode PPT. Pour les strates où la densité de population est faible, on suit un plan en trois étapes en vertu duquel on sélectionne deux ou trois unités primaires d'échantillonnage (UPE), qui correspondent normalement à des groupes de SD, puis on les répartit en grappes dont six sont sélectionnées pour faire partie de l'échantillon. La sélection est réalisée à chaque étape selon la méthode PPT.

Après avoir établi la liste des nouvelles grappes, on obtient l'échantillon par échantillonnage systématique des logements.

Échantillonnage des personnes répondantes

La sélection des répondants a été conçue de façon à ce que les jeunes (de 15 à 24 ans) et les personnes âgées (65 ans et plus) soient surreprésentés dans l'échantillon. La stratégie d'échantillonnage adoptée tient compte des besoins des utilisateurs de données, du coût, de l'efficacité du plan d'échantillonnage, du fardeau de réponse et des contraintes opérationnelles1 . Une personne de 15 ans et plus est sélectionnée aléatoirement dans le ménage échantillonné. La probabilité de sélection de chaque personne dans le ménage est définie en fonction de la composition du ménage.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2002-05-01 à 2002-12-31

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

Les réponses au questionnaire du cycle 1.2 de l'ESCC ont été recueillies par la méthode d'interview assistée par ordinateur (IAO). Les unités d'échantillonnage sélectionnées de la base de sondage ont été interviewées au moyen de l'application d'interview sur place assistée par ordinateur (IPAO).

Comparativement à d'autres méthodes de collecte des données, l'IAO offre plusieurs avantages en ce qui concerne la qualité des données. Premièrement, le texte des questions, y compris les périodes de référence et les pronoms, est personnalisé automatiquement d'après des facteurs comme l'âge et le sexe du répondant, la date de l'interview et les réponses aux questions antérieures.

Deuxièmement, l'application utilise automatiquement des règles de vérification pour repérer les réponses non cohérentes ou les valeurs tombant en dehors de la fourchette permise et affiche un message à l'écran lorsqu'une valeur non valide est enregistrée. L'intervieweur peut ainsi demander immédiatement des précisions au répondant et corriger toute incohérence.

Troisièmement, l'application saute automatiquement les questions qui ne s'appliquent pas au répondant.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

La vérification des données a été exécutée en grande partie par l'application d'interview assistée par ordinateur (IAO) durant la collecte des données. Il était impossible que les intervieweurs saisissent des valeurs situées en dehors de la fourchette permise et qu'ils commettent des erreurs d'enchaînement, car celui-ci était contrôlé par le système programmé de sauts de question (commandes « passez à ») de l'IAO. Par exemple, l'IAO fait en sorte que les questions qui ne s'appliquent pas au répondant ne sont pas posées.

Dans le cas de certains types de déclarations non cohérentes ou inhabituelles, l'application a affiché des messages d'avertissement, mais aucune mesure corrective n'a été prise au moment de l'interview. Des vérifications élaborées pour ce genre de déclaration ont été effectuées, au besoin, après la collecte des données, au Bureau central. En général, on a corrigé les incohérences en attribuant la valeur « Non déclaré » à l'une des variables en cause ou aux deux.

Imputation

Dû à des problèmes techniques dans le cheminement des questions du module sur le suicide, les questions nécessaires pour le calcul des variables dérivées « pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois » et « tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois » n'ont pas été posées à certains répondants. Par conséquent, des renseignements importants manquaient pour ces personnes (c'est-à-dire environ 5 % de l'ensemble des répondants pour la variable « pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois » et environ 1 % de l'ensemble des répondants pour la variable « tentative de suicide au cours des 12 derniers mois »). En outre, étant donné leur profil, ces personnes sont plus susceptibles que les autres d'avoir eu des pensées suicidaires et (ou) fait une tentative de suicide au cours des 12 derniers mois, ce qui aurait donné lieu à une sous-estimation des prévalences. Pour combler ces lacunes, on a imputé des valeurs par la méthode qui suit.

On a utilisé deux méthodes d'imputation : une méthode déterministe et une méthode fondée sur un modèle de régression logistique. Comme, pour certains répondants, il était possible de déterminer directement les valeurs manquantes d'après d'autres réponses, on a commencé par utiliser une méthode d'imputation déterministe. Il en a été ainsi pour toutes les valeurs manquantes pour les tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois et pour environ le quart des valeurs manquantes pour les pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Pour les autres valeurs manquantes concernant les pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, on a appliqué une méthode d'imputation par la régression logistique. Elle consiste à ajuster un modèle de régression logistique sur la variable pour laquelle les valeurs doivent être imputées (pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois) et sur les caractéristiques connexes en utilisant des enregistrements sans valeur manquante obtenus pour des répondants présentant des caractéristiques comparables à ceux pour lesquels l'imputation est nécessaire. Au moyen du modèle ajusté, on a calculé une probabilité de réponse (oui ou non) pour chaque répondant pour lequel une imputation était nécessaire; puis, on a imputé une réponse d'après cette probabilité.

Estimation

Le principe sur lequel s'appuie l'estimation dans le cas d'un échantillon probabiliste tel que celui de l'ESCC (cycle 1.2) veut que, outre elle-même, chaque personne faisant partie de l'échantillon en « représente » plusieurs autres qui ne font pas partie de l'échantillon. Par exemple, dans un échantillon aléatoire simple au 1/50 (2 %) de la population, chaque personne représente 50 membres de la population. Conformément à la terminologie utilisée ici, chaque personne a un coefficient de pondération (ou poids) de 50. La phase de pondération est l'étape où l'on calcule ce poids d'échantillonnage pour chaque personne. Le poids figure dans le fichier de microdonnées et doit être utilisé pour produire des estimations représentatives d'après les données de l'enquête. Par exemple, si l'on veut estimer le nombre de personnes qui ont vécu un épisode dépressif majeur, on choisit les enregistrements se rapportant aux personnes faisant partie de l'échantillon qui présentent cette caractéristique et l'on additionne les poids inscrits sur ces enregistrements. Afin que les estimations produites à partir des données d'enquête soient représentatives de la population couverte et non seulement de l'échantillon lui-même, un utilisateur doit incorporer les poids dans les calculs. Un poids est donné à chaque personne incluse dans l'échantillon final, c'est-à-dire l'échantillon des personnes qui ont répondu à l'enquête. Ce poids correspond au nombre de personnes représentées par le répondant pour la population entière.


Liste des ajustements dans la pondération (Voir le Guide de l'utilisateur pour plus de détails) :

0 Poids initial
1 Accroissement ou réduction de l'échantillon
2 Stabilisation
3 Retrait des unités hors champ
4 Non-réponse ménage
5 Création du poids-personne
6 Non-réponse personne
7 Post-stratification

Afin de déterminer la qualité de l'estimation et de calculer le CV, il est nécessaire de calculer l'écart type. Les intervalles de confiance nécessitent également le calcul de l'écart type de l'estimation.

Pour l'ESCC, on utilise un plan de sondage à plusieurs degrés, ce qui signifie qu'il n'y a pas de formule simple pour calculer les estimations de la variance. Par conséquent, il a fallu appliquer une méthode approximative. On applique la méthode bootstrap parce que l'information sur le plan d'échantillonnage doit être prise en compte lors du calcul des estimations de la variance. La méthode bootstrap permet d'effectuer ce calcul et, conjointement avec le programme Bootvar décrit à la sous-section suivante, elle demeure une méthode relativement facile à utiliser.

La méthode de ré-échantillonnage bootstrap utilisée pour l'ESCC sous-tend la sélection d'échantillons aléatoires simples, appelés les échantillons répétés, et le calcul de l'écart des estimations d'un échantillon répété à l'autre. Dans chaque strate, on sélectionne un échantillon aléatoire simple de (n-1) des n grappes avec remise pour former un échantillon répété. Il est à noter que puisque la sélection se fait avec remplacement, une grappe peut être choisie plus d'une fois. Pour chaque échantillon répété, on recalcule le poids de sondage de chaque enregistrement dans les grappes (n-1) sélectionnées. Ces poids sont par la suite post-stratifiés en fonction de l'information démographique de la même façon que les pondérations du plan de sondage, ce qui permet d'obtenir les poids bootstrap finaux.

Le processus complet (sélectionner les échantillons aléatoires simples, recalculer et post-stratifier les poids de chaque strate) est répété B fois, B prenant une grande valeur. En général, on utilise B=500 pour l'ESCC afin de produire 500 poids bootstrap. Pour obtenir l'estimateur bootstrap de la variance, on doit calculer l'estimation ponctuelle de chacun des B échantillons. L'écart type de ces estimations représente l'estimateur bootstrap de la variance. Statistique Canada a élaboré un programme qui peut effectuer tous ces calculs pour l'utilisateur : le programme Bootvar.

Évaluation de la qualité

La conception de l'enquête exerce une influence profonde sur ses objectifs, énumérés sous la rubrique « Description de l'enquête ». Pour atteindre ces objectifs, un Comité directeur et un Conseil consultatif composés de responsables des ministères provinciaux et territoriaux de la Santé, de l'Institut canadien d'information sur la santé et de Santé Canada ont fixé les concepts et les centres d'intérêt. Un groupe d'expert a été réuni pour donner des conseils sur les mesures à prendre afin d'obtenir les résultats envisagés et pour leur recommander des instruments de collecte et des indices éprouvés. Les données qui en résultent sont reconnues comme mesures valables de concepts contemporains.

La base de sondage servant à tirer l'échantillon, l'Enquête sur la population active, a été combinée à des méthodologies de plan d'échantillonnage vérifiées, utilisées à plusieurs reprises et ayant fait la preuve de la qualité de leurs résultats. Le grand échantillon de chaque province contribue à la garantie de résultats exacts et significatifs.

On a pris des mesures pour réduire au minimum les erreurs non dues à l'échantillonnage.

On trouvera d'autres informations sur ces mesures et sur la qualité des données dans la documentation sur les microdonnées à grande diffusion de l'ESCC, disponible auprès de la Division de la statistique de la santé.

Un taux de réponse élevé est essentiel à la qualité des données. Pour réduire le nombre de cas de non-réponse, les intervieweurs de Statistique Canada reçoivent une formation intensive, disposent de manuels détaillés et travaillent sous la direction de superviseurs. On a recommandé un nombre maximum d'interviews par intervieweur, calculé à partir des résultats de tests. Les intervieweurs s'efforcent autant que possible de communiquer avec les répondants.

Les refus ont été pris en charge par des intervieweurs chevronnés, des superviseurs de projet ou d'autres intervieweurs qui encouragent les gens à participer à l'enquête. En outre, pour maximiser le taux de réponse, les cas de non-réponse ont été repris lors de périodes de collecte subséquentes.

La rédaction des questionnaires résulte de consultations avec le Centre d'information sur la conception des questionnaires de Statistique Canada; des tests préliminaires sur le terrain et des groupes de discussion ont permis de les vérifier dans les deux langues officielles. On les a aussi traduits en deux autres langues pour s'assurer que la langue ne fasse pas obstacle à la qualité des données. Des intervieweurs dûment formés ont pu ainsi interviewer les répondants en punjabi et en chinois.

La collecte des données a fait appel au système d'interviews assistées par ordinateur, qui incorpore des vérifications et des sauts de question testés sur le terrain à plusieurs reprises. Il s'avère que les données ainsi recueillies fournissent une bonne mesure des concepts à l'étude.

La codification des réponses utilise des classifications reconnues à l'échelle mondiale comme le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 4e édition (DSM IV).

Les réponses aux questions sur l'usage des médicaments ont été codées conformément à l'Anatomical Therapeutic Classification (codes ATC) de 2002.

Un accord sur le partage des données fournit aux provinces et à Santé Canada des fichiers approuvés pour l'analyse des données, laquelle leur donne l'occasion de vérifier l'efficacité des instruments de collecte et des données qui en résultent.

Un guide de l'utilisateur comprenant des dictionnaires de données est fourni à tous les utilisateurs du fichier de microdonnées à grande diffusion pour les aider à comprendre les concepts de validité et de fiabilité et de variance, et pour les aider à analyser les données. Pour tenir compte des effets du plan de sondage, les erreurs-types et les coefficients de variation peuvent être estimés par la technique du bootstrap.

Contrôle de la divulgation

La Loi interdit à Statistique Canada de rendre publique toute donnée susceptible de révéler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique et se rapportant à toute personne, entreprise ou organisation reconnaissable sans que cette personne, entreprise ou organisation le sache ou y consente par écrit. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Des Fichiers de microdonnées à grande diffusion (FMGD) ont été produits en plus des fichiers maîtres. Les FMGD diffèrent des fichiers maîtres détenus par Statistique Canada en de nombreux points. Ces différences sont le résultat d'actions prises afin de protéger l'anonymat des répondants individuels aux enquêtes. Premièrement, seules les données transversales sont disponibles sur de tels fichiers, car l'information longitudinale permet d'identifier des répondants. Aussi, quelques variables sensibles ont été regroupées, maximisées ou complètement enlevées des fichiers. Les utilisateurs devant avoir accès à l'information exclue des fichiers de microdonnées peuvent acheter des totalisations spéciales, ou accéder aux fichiers maîtres par l'entremise du programme des Centres de données de recherche ou par le programme de télé-accès. Les résultats sont vérifiés pour respecter la confidentialité avant d'être fournis aux utilisateurs.

Avant de diffuser et/ou de publier des estimations tirées de ces fichiers de microdonnées, les utilisateurs doivent d'abord déterminer le nombre de répondants qui ont fourni les données entrant dans le calcul de l'estimation. Si ce nombre est inférieur à 30, l'estimation pondérée ne doit pas être diffusée, quelle que soit la valeur de son coefficient de variation. Pour les estimations pondérées basées sur des échantillons composés de 30 répondants ou plus, les utilisateurs doivent calculer le coefficient de variation de l'estimation arrondie et suivre les lignes directrices ci-après.

Les estimations qui figurent dans le corps d'un tableau statistique doivent être arrondies à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre qu'on garde ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité la valeur du dernier chiffre à garder. Les totaux partiels marginaux et les totaux marginaux des tableaux statistiques doivent être calculés d'après leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondis à leur tour à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Les moyennes, les proportions, les taux et les pourcentages doivent être calculés à partir d'éléments non arrondis (par exemple les numérateurs ou les dénominateurs), puis arrondis à une décimale près selon la méthode d'arrondissement classique. Pour arrondir à un seul chiffre selon cette méthode classique, si le dernier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre à garder ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité le dernier chiffre à garder. Les sommes et les différences d'agrégat (ou de rapports) doivent être calculées à partir de leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondies à leur tour à la centaine près (ou à la première décimale près) selon la méthode d'arrondissement classique. On ne doit en aucun cas publier ni diffuser d'une autre façon des estimations non arrondies. Les estimations non arrondies donnent l'impression d'être beaucoup plus précises qu'elles ne le sont en réalité.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

La plupart des vérifications des données de l'ESCC sont réalisées au moment de l'interview au moyen de l'application d'interview assistée par ordinateur (IAO). Certains types de réponses incohérentes ou inhabituelles ont été vérifiées au Bureau central après la collecte des données. En général, les problèmes d'incohérence ont été résolus en fixant les réponses aux questions à «Non déclaré».

La plupart de l'information sur la santé mentale recueillie durant le cycle1.2 a été laissée telle quelle. Étant donné la nature délicate du contenu, on a jugé inapproprié de poser aux répondants des questions sur les réponses incohérentes durant l'interview et l'information a été versée dans le fichier telle qu'elle a été recueillie pour permettre aux chercheurs de s'en servir s'ils le jugent approprié, étant donné que les réponses pourraient être sujettes à diverses interprétations.

Un guide détaillé d'utilisation des fichiers de microdonnées a été produit en vue de fournir tous les renseignements contextuels pertinents (contexte, méthodologie, qualité des données, dictionnaire des données, spécifications des variables dérivées, etc.).

Les données d'enquête ont fait l'objet d'études spéciales, dont une validation des résultats de l'ESCC comparativement à ceux d'autres enquêtes.

Voir ce document pour de l'information sur les taux de réponse et sur d'autres questions concernant l'exactitude des données.

Documentation

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