Indice des prix à la consommation (IPC)
Information détaillée pour septembre 2006
Statut :
Active
Fréquence :
Mensuelle
Numéro d'enregistrement :
2301
L'Indice des prix à la consommation (IPC) est un indicateur de la variation des prix à la consommation payés par les Canadiens. Pour l'établir, on compare au fil du temps le coût d'un panier fixe de biens et services achetés par les consommateurs.
Date de la parution - 20 octobre 2006
Aperçu
L'Indice des prix à la consommation (IPC) est un indicateur de la variation des prix à la consommation payés par les Canadiens. Pour l'établir, on compare au fil du temps le coût d'un panier fixe de biens et services achetés par les consommateurs. Puisque le panier comprend des biens et services d'une quantité et d'une qualité constante ou équivalente, l'indice reflète uniquement la fluctuation pure des prix.
L'IPC est couramment utilisé comme indicateur de la variation du niveau général des prix à la consommation ou du taux d'inflation. Comme la variation des prix a un effet sur le pouvoir d'achat du dollar, l'IPC est utile pour pratiquement tous les Canadiens. Les consommateurs peuvent comparer la fluctuation de l'IPC à la variation de leur revenu personnel et ainsi suivre et évaluer l'évolution de leur situation financière.
L'IPC est utilisé de diverses façons :
(1) Il sert à indexer une valeur monétaire donnée dans le temps afin d'en préserver le pouvoir d'achat. L'IPC sert donc souvent au rajustement des paiements convenus comme les salaires, les loyers, le crédit-bail et les pensions alimentaires. Les régimes de retraite privés et publics (Sécurité de la vieillesse et Régime de pensions du Canada), les déductions de l'impôt sur le revenu des particuliers et certains paiements sociaux des gouvernements sont aussi indexés sur l'IPC.
(2) Il sert à déflater divers agrégats économiques, soit des flux de revenus pour obtenir des estimations de revenus en dollars constants, ou soit des flux de dépenses pour obtenir des estimations des dépenses à prix constants.
(3) Il sert à établir et à faire le suivi de la mise en oeuvre des politiques économiques. La Banque du Canada, par exemple, utilise l'IPC, et des agrégats spéciaux de l'IPC, pour faire le suivi de ses politiques monétaires.
(4) Les analystes et les économistes du secteur privé utilisent l'IPC pour faire des analyses et des recherches économiques sur des sujets divers, tels les causes et les effets de l'inflation, et la compréhension des disparités dans les fluctuations de prix entre les régions.
La fluctuation des prix des biens et services représentés par l'IPC est pondérée en fonction de l'importance relative des biens et services dans les dépenses totales des consommateurs. Chaque bien ou service est considéré comme étant un élément du panier représentatif des dépenses de consommation et les mouvements de prix de chaque élément se voient assignés une part en fonction de leur proportion dans les dépenses totales de consommation. Par exemple, les Canadiens dans leur ensemble consacrent une plus grande part de leur dépense totale sur le loyer que sur le lait. Aussi, une augmentation de 10 % du prix des loyers aura une incidence plus forte sur l'IPC d'ensemble qu'une hausse de 10 % du prix du lait. Revues aux deux ans, les proportions du panier de l'IPC furent mises à jour récemment à partir des données obtenues principalement de l'Enquête sur les dépenses des ménages (62-202-X).
Les dates de diffusion de l'IPC pour l'année à venir sont publiées à l'avance. Elles sont disponibles dans Le Quotidien et dans la publication électronique « L'Indice des prix à la consommation » (62-001-X, gratuit), accessible à partir du module Publications du site Web de Statistique Canada, sous l'onglet Parcourir par ressource clé. Une analyse plus détaillée de l'IPC est disponible dans cette publication.
Plus de renseignements sur les concepts et l'utilisation de l'IPC sont également disponibles en ligne dans Votre guide de l'utilisation de l'Indice des prix à la consommation (62-557-X, gratuit), également disponible à partir du module Publications du site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
Période de référence : La base temporelle est la période pour laquelle la valeur de l'IPC est égale à 100; en ce moment, la base temporelle est l'année 2002.
Sujets
- Indices des prix à la consommation
- Prix et indices des prix
Sources de données et méthodologie
Population cible
La population cible de l'IPC est composée de familles et de particuliers qui résident dans des ménages privés en région urbaine et en région rurale au Canada. Les personnes qui demeurent dans des ménages collectifs, comme les membres des colonies communales, les détenus et les malades chroniques dans les hôpitaux et les maisons de soins de santé sont exclues de la population cible. (Les étudiants postsecondaires qui vivent à temps plein en résidence ne sont pas considérés comme vivant dans des ménages collectifs et font partie de la population cible. Les étudiants ne sont pas considérés comme appartenant au ménage de leurs parents s'ils vivent moins de 30 jours par année avec eux.) Les personnes qui résident sur les réserves indiennes et les représentants officiels de pays étrangers et leur famille sont également exclus. Les ménages pour une partie de l'année - les ménages dont les membres faisaient partie d'autres ménages au début de l'année, ou qui sont arrivés au Canada depuis le début de l'année - font partie de la population cible.
Élaboration de l'instrument
Les enquêteurs recueillent la plupart des données sur le prix en consultant les descriptions techniques ou les spécifications des biens et des services de l'échantillon de l'IPC. Ces biens et services sont identifiés comme produits représentatifs.
La description d'un produit représentatif comprend les éléments suivants :
(1) une description (p. ex., « pommes de terre frites congelées, coupe régulière, ondulée ou julienne »);
(2) des unités de mesure acceptables;
(3) la fréquence du relevé de prix (p. ex., mensuelle);
(4) les exigences pour la qualité (p. ex., « catégorie A ou de fantaisie »); et
(5) la description des variétés acceptées (p. ex., « super frites, super croustilles, frites rondes »).
Les produits représentatifs de l'enquête sur les prix peuvent représenter des groupes plus vastes de produits semblables. L'information et la recherche sur les ventes au détail par les spécialistes des produits de l'IPC permettent de sélectionner et de définir les produits représentatifs. Autant que possible, les intervieweurs doivent suivre les prix des mêmes produits à travers le temps. Toutefois, une revue des parts des ventes au détail est effectuée périodiquement pour s'assurer que l'échantillon des produits demeure représentatif. Si un produit ne répond plus aux critères relatifs à la part des ventes, il est retiré de l'enquête et remplacé par un autre produit dont les ventes sont plus importantes.
Échantillonnage
Il s'agit d'une enquête par échantillon.
Les échantillons de l'enquête sur les prix sont obtenus à partir d'une sélection au jugé de secteurs géographiques, de produits représentatifs, ainsi que du type et de l'emplacement des points de vente. Le moment de la collecte des prix pendant le mois est fixé d'avance. La taille et la qualité de l'échantillon sont limitées par les budgets et par les renseignements disponibles pour établir le processus d'échantillonnage. Dans la sélection de l'échantillon, on cherche à maximiser la pertinence et le nombre de renseignements.
Nous procédons annuellement à l'examen et à la mise à jour des échantillons de produits afin que la variation des prix fondée sur les échantillons de produits soit représentative de la variation des prix pour toute la classe de produits. Nous introduisons de nouveaux produits dans les échantillons de prix selon l'importance de la part de marché, les tendances du marché et des produits, et le jugement des agents des produits. Nous déployons des efforts particuliers pour introduire de nouveaux produits dans les échantillons dans le cas des catégories de produits dont le taux de changement a été relativement élevé. Nous procédons annuellement à l'examen et à la mise à jour des échantillons des points de vente pour de nombreuses catégories de base de l'IPC. Nous examinons au moins une fois à tous les deux ou trois ans tous les échantillons des points de vente.
Environ 600 produits représentent la fluctuation des prix dans 169 classes de base de produits. Les produits de l'échantillon sont choisis en fonction de leur représentativité et de leur disponibilité permanente probable.
La distribution géographique de l'échantillon varie selon le produit. Les échantillons des prix les plus dispersés du point de vue géographique sont ceux des produits dont les prix dépendent beaucoup de la situation locale, c'est-à-dire dont le prix est déterminé localement, comme l'eau, le transport en commun, les loyers et les impôts fonciers. Par opposition, on obtient le prix de produits comme l'immatriculation des véhicules automobiles ou les frais postaux auprès d'organismes provinciaux ou nationaux.
Le choix des points de vente est fondé sur l'information commerciale et il est établi principalement de façon à inclure les points de vente au détail à revenus élevés. Presque tous les prix sont recueillis auprès de points de vente au détail ou d'organismes locaux, régionaux et provinciaux. Cependant, les relevés des loyers sont recueillis par une enquête auprès des locataires, fondée sur le cadre de l'Enquête sur la population active.
Le moment de la collecte des prix (p. ex., la première semaine du mois) est fixé d'avance afin d'assurer l'homogénéité. Pour les produits dont le prix est plus variable, la collecte est échelonnée sur plusieurs semaines.
L'indice d'ensemble à l'échelle du Canada est fondé sur un échantillon annuel de plus de 500 000 relevés de prix.
Sources des données
Il s'agit d'une enquête à participation obligatoire.
Les données sont obtenues directement auprès des répondants, sont tirées de fichiers administratifs et sont dérivées de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.
L'IPC est fondé sur les prix recueillis dans une enquête sur les prix et d'autres sources. L'enquête sur les prix vise les prix d'un vaste ensemble de biens et services de consommation. La fréquence de la collecte de prix de biens et de services déterminés varie selon la nature du produit.
Le prix de la plupart des produits compris dans l'IPC est recueilli tous les mois, habituellement dans les trois premières semaines du mois de référence. Le prix de l'essence est recueilli dans quatre semaines du mois.
Les prix de certains produits ne sont pas relevés tous les mois parce que leur prix change moins souvent. Le prix des caméras est relevé cinq fois par année. Les tarifs d'autobus, de train et de taxi sont recueillis deux fois l'an. Les frais de scolarité des universités, les impôts fonciers et les frais d'immatriculation des véhicules sont recueillis une fois par année. Toutefois, lorsque des prix changent en dehors du cycle de relevé régulier, un relevé de prix spécial peut être fait. Les prix des biens saisonniers (p. ex., les manteaux d'hiver) qui ne sont vendus que quelques mois pendant l'année ne sont relevés que pendant les mois où les stocks sont jugés suffisants.
Plus de quatre-vingt-dix pour cent des relevés de prix utilisés pour l'établissement de l'IPC sont obtenus à l'occasion de visites dans les points de vente au détail choisis. Pour certains produits comme les journaux, les services de câblodistribution, la coiffure pour hommes, le mazout et les repas au restaurant, les prix sont collectés par téléphone et au moins une fois par année au cours d'une visite personnelle. Certaines informations sont obtenues par Internet.
Les enquêteurs ou intervieweurs des bureaux régionaux de Statistique Canada sont formés et équipés d'ordinateurs de poche, qui contiennent des directives, des descriptions techniques des produits à observer et des formulaires pour entrer les renseignements nécessaires et faire des observations qualitatives au besoin. Les intervieweurs visitent les points de vente au cours d'une période déterminée pour enregistrer les données nécessaires.
Les directives sur l'enquête des prix comprennent un échantillon de produits représentatifs dont les prix sont relevés dans des secteurs sélectionnés d'une ville ou d'une province, dans des points de vente au détail choisis, une semaine déterminée dans le mois. La collecte de prix est régie par des règles et des conventions précises. Ces règles contribuent à l'homogénéité des aspects pratiques de la collecte des données pour l'IPC et respectent les concepts et les définitions de base.
Parts estimatives en pourcentage (selon la pondération de l'IPC) des méthodes de collecte utilisées pour la construction de l'IPC:
Interview sur place assistée par ordinateur (IPAO) 65 %
Données obtenues d'autres programmes de Statistique Canada 15 %
Interview par téléphone 10 %
Extraction de données d'autres sources 10 %
Remarque : La catégorie IPAO comprend des formulaires papier remplis par les intervieweurs.
Détection des erreurs
Au cours de la collecte des données sur les prix, les intervieweurs doivent fournir les raisons des variations importantes ou inhabituelles de prix. Des vérifications de contrôle sont effectuées par les ordinateurs de poche au moment de la saisie des données. Les données sur les prix transmises à Statistique Canada sont ensuite examinées au cas où il y aurait des valeurs aberrantes ou des variations inhabituelles. Des techniques de détection des valeurs aberrantes, alliées au jugement, sont utilisées pour la détection des erreurs. Lorsque des variations inhabituelles des prix ne sont pas expliquées, des enquêtes de suivi prennent place. Les spécialistes de produits de la Division des prix à la consommation préparent également des rapports mensuels qui résument et expliquent les fluctuations des prix des produits de l'enquête.
Imputation
Il peut y avoir des imputations dans l'IPC pour plusieurs raisons. Premièrement, ce ne sont pas tous les produits de l'enquête sur les prix qui sont observés tous les mois. Certains produits sont saisonniers et ne sont offerts que pendant une partie de l'année (p. ex., les tondeuses à gazon), d'autres ont un prix relativement stable (p. ex., le stationnement), et il y a des services dont le prix ne change qu'une fois l'an (p. ex., les frais de scolarité des universités). Deuxièmement, le prix de certains produits n'est pas recueilli dans certains secteurs géographiques surtout parce que les quantités offertes aux consommateurs de ces secteurs sont trop limitées pour justifier les coûts de la collecte des données sur les prix (p. ex., le mazout en Alberta). Troisièmement, les prix peuvent être imputés dans les situations où les prix n'existent pas dans un mois donné parce que les produits sont en rupture de stock ou qu'ils ne sont pas offerts, ou encore parce que les prix recueillis sont douteux. Enfin, des ajustements doivent être faits lorsque la qualité change.
Selon les règles d'imputation, il faut déterminer une source et une cible. La source est le lieu où l'information sur la variation des prix est recueillie et la cible est le produit ou le secteur géographique auquel est appliquée l'information.
Dans le cas des biens saisonniers, dans les mois hors saison, on obtient la fluctuation des prix à partir de l'ensemble auquel appartiennent ces biens. Pour les biens dont le prix est relativement stable, on suppose qu'aucune variation de prix ne se produit pendant les mois où les prix ne sont pas recueillis. Il en va de même pour les produits dont le prix ne change qu'une fois l'an : aucune variation n'est calculée pour les mois où les prix ne sont pas recueillis. Dans ces deux derniers cas, le niveau de l'indice ne bouge pas lorsque les prix ne sont pas recueillis.
Pour les imputations géographiques, la fluctuation des prix dans d'autres régions remplace celle des régions où il est impossible de recueillir les prix, par exemple l'utilisation du prix du mazout de la C.-B. pour représenter celui de l'Alberta.
Pour comparer des prix liés à des quantités différentes, les prix sont rajustés par rapport à une unité de quantité normalisée. Lorsqu'un produit est temporairement en rupture de stock, on retient le dernier prix recueilli sauf s'il s'agit d'un prix de solde, auquel cas le dernier prix courant est utilisé. Si un produit n'est plus disponible dans un point de vente donné, il est remplacé par un produit semblable offert dans ce même point de vente ou, au besoin, dans un autre point de vente.
Dans les cas où il est impossible de faire un ajustement explicite pour un changement de la qualité, les prix ne sont pas comparés directement. Un nouveau produit est plutôt ajouté à l'échantillon et la fluctuation du prix de ce produit n'est calculée que le mois suivant.
Estimation
Pondérations
On utilise des méthodes d'estimation pour déterminer les pondérations dans le panier de l'IPC. Les principales sources de données sur les dépenses pour les biens et services de consommation sont les enquêtes sur les dépenses des consommateurs (l'Enquête sur les dépenses des familles jusqu'en 1996, et maintenant appelée l'Enquête sur les dépenses des ménages et l'Enquête sur les dépenses alimentaires). Les dépenses moyennes annuelles par ménage sont calculées pour chaque catégorie de produits par province ou par région infraprovinciale. Elles sont ensuite appliquées au nombre estimatif de ménages de chaque région géographique, et on obtient ainsi les dépenses agrégées pour chaque catégorie de produits. Les dépenses agrégées pour le Canada sont obtenues à partir des dépenses agrégées estimatives pour chaque catégorie de produits de base pour chaque unité géographique.
Indices
On emploie une méthode par étapes pour calculer les indices des prix à la consommation à panier fixe pour tout agrégat de niveau des classes de base. D'abord, les indices des classes de base sont combinés (mis en moyenne) en indices composites de niveau suivant, qui sont eux-mêmes regroupés en indices de niveau plus élevé, etc. jusqu'au niveau de l'indice d'«ensemble».
Évaluation de la qualité
En général, les facteurs qui influent sur la qualité de l'IPC sont les suivants :
- la taille et la composition des échantillons de biens et services et de points de vente;
- la précision des estimations des dépenses utilisées pour les pondérations;
- la fréquence et la rapidité de mise à jour du contenu et des pondérations du panier de l'IPC;
- l'efficacité de la détection et de la correction des erreurs, ainsi que des méthodes d'imputation pour les données manquantes; et
- l'application de bonnes méthodes d'ajustement pour les changements de qualité des biens et services de l'échantillon de l'IPC.
La qualité de cet indice de prix est maintenue par les analystes qui ont développé une grande expertise du domaine. Ils ont de plus développé un réseau de personnes contact à l'extérieur pour des biens et services particuliers. Beaucoup de temps et d'efforts sont consacrés à la détection et au suivi des fluctuations inhabituelles dans l'évolution des prix des biens et services. Avant leur diffusion, les indices de prix sont analysés et leurs tendances historiques sont revues.
Contrôle de la divulgation
La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'une organisation sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, les données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.
Les données recueillies sont converties en indices des prix et sont publiées sous cette forme. Il n'est donc pas possible de reconnaître les entreprises ayant fourni les renseignements d'origine sur les prix.
Révisions et désaisonnalisation
L'IPC permet de comparer, en pourcentage, les prix au cours d'une période donnée à ceux de la période de base officielle, qui est actuellement 1992 = 100. On a changé la période de base de 1986 = 100 à 1992 = 100 à compter de l'IPC du mois de janvier 1998. Ce changement est uniquement une conversion arithmétique qui modifie le niveau des indices, mais laisse les variations en pourcentage entre deux périodes intactes, à l'exception des différences dues à l'arrondissement.
Une série désaisonnalisée est une série de laquelle on a éliminé les variations saisonnières. Les variations saisonnières se définissent comme celles étant causées par des évènements réguliers annuels tels que les variations climatiques et les évènements institutionnels réguliers tels que les vacances et les congés statutaires. Les données désaisonnalisées sont estimées à partir du programme X-11 ARIMA de Statistique Canada. Les séries chronologiques ne présentant pas de variations saisonnières perceptibles demeurent inchangées par rapport aux séries officielles. Les séries officielles non ajustées pour l'indice d'ensemble, chacune des huit composantes principales et trois agrégats spéciaux (l'ensemble sans les aliments, l'ensemble sans les aliments et l'énergie, l'ensemble sans les 8 composantes les plus instables (définition de la Banque du Canada)) sont désaisonnalisées indépendamment.
Chaque mois, l'indice désaisonnalisé du mois précédent est révisé. Les données désaisonnalisées des trois dernières années sont révisées une fois l'an avec la publication des données de janvier. Comme ces révisions peuvent entraîner des changements dans les niveaux et dans les variations des indices, il est recommandé aux utilisateurs qui se servent de l'IPC à des fins d'indexation de prendre les indices non désaisonnalisés.
Exactitude des données
La fiabilité statistique est nécessairement plus difficile à évaluer pour l'indice des prix que pour d'autres séries statistiques en raison de la complexité de la variation des prix composites et des problèmes statistiques liés à l'estimation de la variation des prix composites.
La qualité de l'IPC dépend de nombreux facteurs relatifs aux prix et aux dépenses des consommateurs. Nous obtenons les données à la fois pour la variation des prix et pour les tendances des dépenses des consommateurs dans des enquêtes par sondage de sorte qu'il peut y avoir des erreurs d'échantillonnage. Généralement, l'exactitude des données sur les prix est plus importante pour la qualité d'ensemble de l'IPC que l'exactitude des données sur les dépenses utilisées pour les pondérations.
L'erreur d'échantillonnage pour les enquêtes sur les prix de l'IPC est difficile à quantifier du fait que, à l'exception du logement et de l'hébergement pour voyageurs, les échantillons de produits et de points de vente sont fondés sur le jugement plutôt que sur des méthodes d'échantillonnage probabiliste.
Il existe plusieurs études relatives à des aspects de la qualité des données pour l'IPC. Tous ces documents sont offerts gratuitement dans « Série analytique - Division des prix », Statistique Canada, no 62F0014M au catalogue, accessible à partir du module Publications du site Web de Statistique Canada, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
En outre, le rapport d'une évaluation de la qualité des données de l'IPC canadien, produit par le Fonds monétaire international en 2003, est offert sur le site Web du FMI au lien URL suivant :
http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2003/cr03328.pdf
En résumé, pour chacun des 15 éléments applicables évalués, l'IPC a été classé au premier rang dans une grille d'évaluation de la qualité des données à quatre paliers.
L'IPC serait suffisamment exact à toutes les fins pratiques. L'exactitude est la meilleure aux niveaux les plus élevés d'agrégation géographique et de produits, étant donné la plus grande taille des échantillons de prix pour les niveaux élevés d'agrégation. En outre, comme des erreurs peuvent se produire dans la collecte des prix et la révision, ou encore dans les rajustements selon la qualité pour l'estimation de la « variation pure des prix », les indices agrégés de haut niveau sont probablement de meilleure qualité que les indices de bas niveau parce que les effets de distorsion attribuables aux erreurs devraient en principe s'annuler. En général, l'exactitude est meilleure au niveau du Canada pour tout indice de produits dans l'IPC comparativement au même indice à l'échelle provinciale ou urbaine. L'exactitude est meilleure également au niveau de tous les éléments ou des principales composantes de l'IPC comparativement aux indices des produits individuels. Enfin, l'IPC est plus exact en tant qu'indicateur de la variation sur plusieurs mois ou sur une année comparativement à la variation des prix mesurée d'un mois au suivant.
Documentation
- L'indice des prix à la consommation - Notes techniques - juillet 2004
Ces notes techniques sont en vigueur à compter de juillet 2004 jusqu'à avis contraire.
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