Enquête sur les dépenses des ménages (EDM)

Information détaillée pour 2023

Statut :

Active

Fréquence :

Aux 2 ans

Numéro d'enregistrement :

3508

Le but principal de l'Enquête sur les dépenses des ménages (EDM) est d'obtenir des renseignements détaillés sur les dépenses des ménages ainsi que certains renseignements sur les caractéristiques du logement et l'équipement ménager.

Date de la parution - 21 mai 2025

Aperçu

L'EDM vise principalement à recueillir des renseignements détaillés sur les dépenses des ménages. Cette enquête permet également la collecte de renseignements sur le revenu annuel des membres des ménages (provenant des données de l'impôt sur le revenu des particuliers) ainsi que sur les caractéristiques démographiques des ménages, les caractéristiques du logement (p. ex. le type, l'âge et le mode d'occupation) et l'équipement ménager (p. ex. l'équipement électronique et les dispositifs de communication). L'EDM est menée dans les 10 provinces et les capitales des 3 territoires, et elle est réalisée aux deux ans à partir de l'année de référence 2017.

À Statistique Canada, les données de l'EDM sont utilisées à titre d'intrants pour le calcul du produit intérieur brut (PIB) par le Système canadien des comptes macroéconomiques. Elles permettent également à la Division des prix à la consommation de calculer les pondérations du panier de l'Indice des prix à la consommation. Ces données servent en outre aux gouvernements fédéral et provinciaux dans l'élaboration de politiques et de programmes sociaux et économiques. Divers groupes les utilisent aussi pour examiner des questions liées de près ou de loin aux habitudes de dépenses de la population canadienne.

Période de collecte : La collecte des données a lieu en continu de janvier à décembre de l'année de référence de l'enquête, auprès d'un échantillon de ménages réparti sur 12 cycles de collecte mensuelle.

Sujets

  • Caractéristiques du ménage
  • Dépenses et épargne des ménages
  • Familles, ménages et logement
  • Logement et caractéristiques du logement
  • Revenu, pensions, dépenses et richesse

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible est constituée des ménages résidents des 10 provinces du Canada, ainsi que des capitales des 3 territoires, soit Whitehorse, Yellowknife et Iqaluit. Les personnes vivant dans les réserves sont exclues, ainsi que les ménages institutionnels, lesquels comprennent des groupes de personnes vivant dans des logements collectifs (ou établissements), tels que les membres des Forces canadiennes vivant dans des camps militaires. Au total, ces exclusions représentent environ 2 % de la population.

Les personnes vivant dans d'autres types de logements collectifs, telles que les membres de colonies religieuses et d'autres colonies communautaires, les personnes vivant dans des résidences pour personnes âgées non autonomes, les personnes vivant en permanence dans des résidences scolaires et des camps de travail, peuvent être identifiées au cours de la collecte et sont aussi exclues de l'enquête. Ces exclusions représentent moins de 0,5 % de la population cible. Ces personnes sont toutefois incluses dans les estimations démographiques en fonction desquelles sont ajustées les estimations de l'EDM.

Pour des raisons opérationnelles, les personnes vivant dans des régions éloignées où le taux de logements vacants est très élevé et où les coûts de collecte seraient exorbitants sont exclues de la collecte de l'EDM.

Élaboration de l'instrument

Depuis 2010 dans les 10 provinces et depuis 2015 dans les capitales des 3 territoires, l'EDM combine deux modes de collecte, à savoir un questionnaire et un journal de dépenses. Le questionnaire est principalement utilisé pour la collecte de données sur les dépenses de valeur et les dépenses moins fréquentes en biens et services. Le journal permet quant à lui la collecte de données sur les dépenses relatives à des articles plus petits ou de moindre valeur et à ceux achetés plus fréquemment, qu'il peut être difficile de se rappeler.

Lors de la mise en place de ce nouveau modèle de collecte, chacun des articles de dépense visés par l'EDM s'est vu attribuer un mode de collecte, soit le questionnaire ou le journal. Pour chacune des dépenses recueillies au moyen du questionnaire, une période de remémoration a aussi été déterminée; de l'ordre de 1 mois, 3 mois ou 12 mois, elle peut aussi remonter au dernier paiement ou à quatre semaines. Les périodes de remémoration retenues pour chacune des dépenses ont été principalement définies en fonction des résultats d'essais qualitatifs, des pratiques exemplaires établies à l'échelle internationale avec ce type de modèle de collecte et d'études menées à partir des données des Consumer Expenditure Surveys du U.S. Bureau of Labor Statistics visant à évaluer la variabilité des estimations lorsque les périodes de référence sont raccourcies.

Le contenu du questionnaire a été déterminé et révisé en consultation avec les principaux utilisateurs internes et externes des données de l'enquête. Lorsque des changements ont été apportés au contenu, le questionnaire a fait l'objet de nouveaux essais lors d'interviews cognitives et a été mis à jour à la lumière des commentaires reçus.

En 2021, la collecte de l'EDM est passée d'une interview sur place assistée par ordinateur à un questionnaire électronique à remplir soi-même en raison des restrictions relatives aux mesures de santé publique en place pendant la pandémie de COVID-19. Le journal a quant à lui été envoyé aux répondants par la poste. Dans le cadre de l'EDM de 2023, la même stratégie de collecte que celle de l'EDM de 2021 a été utilisée, sauf pour Iqaluit, où des interviews en personne ont été menées pour l'ensemble de l'échantillon.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Unité d'échantillonnage :
Dans les 10 provinces, l'échantillon final de l'EDM de 2023 a été obtenu à partir de deux plans de sondage distincts. Le premier plan de sondage a deux degrés : l'unité d'échantillonnage du premier degré est la région géographique (aussi appelée « grappe »), tandis que celle du deuxième degré est le logement. Pour le deuxième plan de sondage, l'unité d'échantillonnage est le logement.

Dans les capitales des trois territoires, l'unité d'échantillonnage est le logement.

Méthode de stratification :
Dans les 10 provinces, un premier échantillon est sélectionné selon un plan de sondage stratifié à plusieurs degrés. Il s'agit essentiellement d'un plan à deux degrés, dont le premier degré est un échantillon sélectionné de régions géographiques (les grappes). Une liste de tous les logements se trouvant dans les grappes à l'étude est ensuite établie pour permettre la sélection d'un échantillon de logements dans chaque grappe. Les logements sélectionnés qui sont occupés par la population cible constituent l'échantillon de ménages de l'enquête. Plusieurs composantes du plan de sondage de l'Enquête sur la population active (EPA) sont reprises dans l'EDM, ce qui permet de minimiser les coûts de collecte, même si les logements sélectionnés sont différents dans les deux enquêtes.

Un second échantillon est sélectionné selon un plan de sondage stratifié à un degré et est ensuite combiné au premier échantillon avant la collecte. Les logements sélectionnés qui sont habités par des membres de la population cible sont inclus dans ce deuxième échantillon de ménages. La stratification de cet échantillon correspond à celle du premier échantillon.

L'échantillon national est d'abord réparti entre les provinces en fonction de la variabilité des dépenses totales des ménages et, dans une moindre mesure, du nombre de ménages dans chaque province. L'objectif est d'obtenir des estimations de qualité similaire entre les provinces. L'échantillon est ensuite réparti entre les strates formées en regroupant des grappes qui présentent des caractéristiques similaires selon diverses variables sociodémographiques. Certaines strates sont définies pour cibler des sous-populations particulières telles que les ménages à revenu élevé. Dans le but d'améliorer la qualité des estimations, la répartition de l'échantillon dans les strates de ménages à revenu élevé est supérieure à la répartition proportionnelle à la taille des strates qui est utilisée dans les autres strates.

Dans les capitales des trois territoires, l'échantillon est sélectionné selon un plan de sondage à un degré. La première étape de la répartition de l'échantillon est de déterminer le nombre de logements à échantillonner dans chaque ville. L'échantillon global est attribué à chaque ville selon sa taille et la qualité des estimations obtenues des cycles précédents de l'EDM dans les capitales territoriales.

Échantillonnage et sous-échantillonnage :
L'échantillon de l'EDM de 2023 est constitué de 36 320 ménages répartis dans les 10 provinces et de 2 321 ménages dans les capitales des 3 territoires.

Puisque la collecte des données est effectuée mensuellement, l'échantillon est réparti en 12 sous-échantillons de taille similaire.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2023-01-01 à 2023-12-31

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants et sont tirées de fichiers administratifs.

Pour l'EDM de 2023, tous les ménages échantillonnés ont reçu une lettre les invitant à remplir le questionnaire électronique en ligne (sauf pour Iqaluit, où des interviews ont été menées auprès des répondants). Tous les ménages ont également reçu le journal de dépenses en format papier à remplir pendant la période de référence indiquée. Un suivi des cas de non-réponse pour ce qui est du questionnaire électronique et du journal est effectué à différentes étapes de la période de collecte.

Le questionnaire électronique permet principalement de recueillir des données sur les dépenses fixes (telles que le loyer et l'électricité) et les dépenses moins fréquentes (telles que l'ameublement et les réparations au logement) pour une période de remémoration dont la longueur varie selon le type de dépenses. Pour ce qui est des dépenses fixes, l'approche consiste généralement à demander aux ménages répondants de déclarer le montant du dernier paiement effectué ainsi que la période couverte par ce paiement. En ce qui concerne les autres types de dépenses recueillis au moyen du questionnaire, les périodes de remémoration varient de 2 semaines à 3 ou 12 mois. Les périodes de remémoration sont définies en termes de semaines ou de mois précédant le mois de la tenue de l'interview. Par exemple, une période de remémoration des « trois derniers mois » pour un ménage de l'échantillon de juin correspondra à la période du 1er mars au 31 mai. La période de remémoration de deux semaines utilisée pour d'autres questions correspondra quant à elle aux deux semaines précédant immédiatement la collecte. Par ailleurs, les caractéristiques démographiques, les caractéristiques des logements et les renseignements sur l'équipement ménager, également recueillis au moyen du questionnaire, représentent la situation des ménages au moment de la collecte.

Dans le journal des dépenses, les ménages doivent inscrire les dépenses effectuées par tous leurs membres pendant une période précise. Les ménages dans les provinces sont invités à remplir le journal pendant une période d'une semaine, et ceux dans les capitales des territoires, pendant une période de deux semaines. Les ménages doivent y inclure toutes leurs dépenses, à l'exclusion de certains types d'entre elles, tels que le loyer et les paiements réguliers pour les services publics, ainsi que les achats de biens immobiliers et de véhicules. Les ménages ont la possibilité de fournir les reçus d'achats effectués durant la période de déclaration couverte par le journal afin de réduire la quantité des renseignements à y consigner. L'ajout de renseignements supplémentaires sur le reçu est toutefois demandé si la description de l'article y est incomplète.

Un suivi téléphonique est effectué quelques jours après que le questionnaire a été rempli pour répondre aux questions que pourrait avoir le répondant à propos du journal et pour lui rappeler des renseignements importants relatifs à la façon de le remplir et de le retourner.

Les journaux ainsi que tous les reçus fournis par les répondants sont numérisés et saisis au bureau central de Statistique Canada. On attribue ensuite un code de classification de dépense à chacun des articles parmi une liste de plus de 650 codes différents.

Aux fins de l'EDM, on obtient le revenu du ménage en couplant les renseignements fiscaux provenant de l'Agence du revenu du Canada aux membres du ménage. Les répondants sont informés que les données d'enquête seront combinées avec des données fiscales pour obtenir des renseignements liés au revenu personnel des membres du ménage âgés de 16 ans et plus au 31 décembre de l'année civile précédant l'année de l'enquête. Le revenu est imputé dans le cas des personnes qui refusent que leurs données fiscales soient couplées et de celles pour lesquelles le couplage aux renseignements fiscaux n'a pas réussi.

Dans le cadre de l'EDM, le couplage des données relatives à l'impôt sur le revenu aux répondants de l'enquête s'effectue au moyen de techniques de couplage d'enregistrements par appariement déterministe et probabiliste.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration.

Détection des erreurs

Le questionnaire électronique comporte de nombreuses fonctionnalités conçues pour maximiser la qualité des données recueillies. Par exemple, certaines fonctions de vérification sont intégrées au questionnaire pour détecter les entrées manquantes, invalides ou incohérentes en comparant les données déclarées avec les seuils de tolérance. Lorsqu'une vérification est déclenchée, le répondant est invité à corriger les renseignements. Une fois que les données sont transmises au bureau central de Statistique Canada, une série d'étapes de vérification est effectuée pour corriger les réponses invalides ou les signaler aux fins d'imputation.

Plusieurs vérifications sont également effectuées sur les données des journaux lors de leur réception au bureau central ainsi que tout au long des étapes de saisie et de codage. On s'assure par exemple que les dates de début et de fin de la période de référence du journal sont indiquées, que les dépenses déclarées ont été effectuées pendant la période de référence visée et qu'il n'y a pas d'articles présentés en double, c'est-à-dire qui apparaîtraient à la fois dans le journal et sur les reçus fournis par le répondant. Une fois les étapes de validation, de saisie et de codage terminées, on choisit un échantillon de journaux que l'on vérifie de nouveau au complet pour s'assurer que les données y ont été consignées et codées selon les procédures établies.

Après la phase de traitement initiale, on entreprend une série d'étapes de vérification approfondie sur l'ensemble des données des journaux. Les réponses invalides sont corrigées ou signalées aux fins d'imputation. La dernière étape consiste à évaluer si la qualité des données déclarées dans les journaux est suffisante. Pour ce faire, on compare les dépenses et le nombre d'articles déclarés à des seuils minimums estimés par région géographique, par classe de revenu du ménage et par taille du ménage. Les journaux qui remplissent les conditions sont considérés comme utilisables. Les autres journaux sont examinés et considérés comme utilisables si une note explicative justifie le petit nombre d'articles et le faible niveau de dépenses déclarées. Ceux qui ne répondent pas aux critères de journaux utilisables sont exclus des estimations.

Imputation

Pour résoudre les problèmes liés aux données manquantes ou invalides à certaines questions du questionnaire électronique, on a généralement recours à l'imputation par donneur selon la méthode du plus proche voisin. Les données d'un répondant (donneur) sont utilisées pour imputer les données manquantes ou invalides d'un autre répondant (receveur) présentant des caractéristiques similaires. L'imputation se fait sur un groupe de variables à la fois, lequel est formé de manière à tenir compte des relations entre les variables. Les caractéristiques utilisées pour identifier un donneur sont choisies selon leur corrélation avec les variables à imputer. Le revenu du ménage, le type de logement ainsi que le nombre d'adultes et d'enfants sont des caractéristiques souvent utilisées. Le revenu du ménage à partir duquel l'imputation est effectuée provient des données d'impôt sur le revenu des particuliers et est égal à la somme des revenus de tous les membres du ménage âgés de 16 ans et plus au 31 décembre de l'année civile précédant l'année de l'enquête.

L'imputation par donneur est également utilisée lorsque des données sont manquantes dans le journal des dépenses quotidiennes. Un répondant peut avoir déclaré un certain article de dépense, mais ne pas en avoir indiqué le coût ou encore le coût total d'une dépense (le coût d'une épicerie, par exemple) sans en lister les articles. L'imputation sert aussi à accroître le niveau de détail du codage des articles déclarés. Par exemple, il est possible que les renseignements obtenus du répondant permettent de déterminer qu'il s'agit d'un produit de boulangerie alors qu'un code plus détaillé est nécessaire pour répondre aux besoins de l'enquête. L'imputation par donneur sera alors utilisée pour imputer le type de produit de boulangerie (p. ex. pain, craquelins, biscuits, gâteaux et autres pâtisseries). L'imputation est effectuée pour les articles déclarés dans le journal, et les caractéristiques souvent retenues pour identifier le donneur sont le coût, le code partiel disponible pour l'article, le revenu et la taille du ménage. L'imputation se fait par province et trimestre pour tenir compte des différences provinciales et de la saisonnalité des dépenses.

Pour le revenu personnel, les répondants sont appariés à leurs dossiers des données fiscales des particuliers. Les données d'impôt manquantes ou invalides sont généralement imputées par donneur.

L'imputation du revenu et des dépenses est effectuée principalement à partir du Système canadien de vérification et d'imputation du recensement de Statistique Canada.

Après l'imputation des données, des taxes sont ajoutées aux articles dont la déclaration dans le journal doit les exclure. La taxe sur les produits et services et la taxe de vente provinciale ou la taxe de vente harmonisée sont ajoutées à ces articles du journal, selon les taux de taxation fédéraux et provinciaux appropriés, pour chaque bien et service et pour chaque mois. Des recherches sur les changements de taux de taxation permettent d'assurer l'application des taux appropriés pour chaque période de référence de l'enquête.

Estimation

L'estimation des caractéristiques de la population à partir d'une enquête par échantillon est fondée sur le principe selon lequel chaque ménage échantillonné représente, en plus de lui-même, un certain nombre d'autres ménages. Ce nombre est désigné sous le nom de poids d'enquête et la pondération consiste à calculer, pour chaque ménage, le poids qui doit lui être attribué. Ce processus comporte plusieurs étapes.

On dérive d'abord pour chaque ménage un poids initial correspondant à l'inverse de sa probabilité de sélection. Certains ajustements sont ensuite appliqués aux poids du questionnaire et aux poids du journal.

Les poids du questionnaire sont d'abord ajustés pour tenir compte des ménages qui n'ont pas répondu au questionnaire. Ils sont ensuite ajustés pour faire en sorte que certaines estimations de l'enquête concordent avec des agrégats ou des estimations provenant de sources de données auxiliaires indépendantes telles que les estimations démographiques et les données fiscales.

Les poids du journal sont également sujets à une série d'ajustements. Un premier facteur permet de tenir compte de la non-réponse au questionnaire. Un second facteur vise à compenser la non-réponse au journal dans le cas des ménages qui n'acceptent de répondre qu'au questionnaire. Les poids sont également ajustés pour faire en sorte que certaines estimations de l'échantillon du journal concordent avec des estimations démographiques, et ce, en utilisant une approche similaire à celle mise en oeuvre pour le questionnaire. Pour obtenir plus de renseignements sur les poids du questionnaire et du journal, il est possible de consulter le Guide de l'utilisateur de l'Enquête sur les dépenses des ménages de 2023.

Toutes les variables de dépenses du questionnaire et du journal sont annualisées en multipliant les valeurs par un facteur approprié selon la période de référence. Certaines dépenses sont aussi corrigées par un facteur d'ajustement lorsque des valeurs influentes ou aberrantes sont détectées. Dans le cas du journal, un autre facteur d'ajustement est appliqué pour tenir compte des jours non remplis, c'est-à-dire des jours pour lesquels aucune dépense n'a été déclarée et qui ne contiennent pas la mention « aucune dépense ».

Pour une catégorie de dépenses recueillies au moyen du questionnaire, les estimations sont égales à la somme des dépenses annualisées, ajustées et pondérées (à partir des poids du questionnaire) pour cette catégorie. Les estimations d'une catégorie de dépenses provenant des données du journal sont calculées de façon similaire à partir des poids du journal et des facteurs d'annualisation et d'ajustement appropriés. Pour les catégories de dépenses qui regroupent des données provenant des deux modes de collecte, les estimations sont fondées sur la somme des estimations provenant du journal et du questionnaire.

Les estimations pondérées sont aussi soumises à un examen dans le but de détecter la présence de valeurs influentes. Ces valeurs représentent des dépenses pondérées pour un ménage et un article donnés, qui sont beaucoup plus élevées ou plus faibles que les dépenses pondérées d'autres ménages pour le même article dans une région géographique donnée. Des ajustements sont apportés aux estimations de dépenses influentes extrêmes.

Évaluation de la qualité

Lorsque les étapes de traitement et d'estimation ont toutes été complétées, les données sont comparées aux estimations du cycle d'enquête précédent et, si possible, à d'autres sources de données telles que le recensement, des sources administratives et d'autres enquêtes menées par Statistique Canada.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer tout renseignement recueilli qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Toutes les données diffusées ou publiées sont assujetties à diverses règles de confidentialité afin d'empêcher la publication ou la divulgation de tout renseignement jugé confidentiel. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de renseignements concernant les répondants.

Des règles de suppression sont utilisées pour produire les différents tableaux d'estimations de l'EDM afin d'assurer la confidentialité des répondants.

Révisions et désaisonnalisation

Les estimations de l'EDM de 2023 ont été calculées à partir des poids ajustés aux estimations démographiques de 2023. Ces estimations démographiques sont fondées sur les données du Recensement de 2016 ainsi que sur des renseignements plus récents provenant de sources administratives, telles que les registres de naissances, de décès et de migration.

Exactitude des données

L'erreur-type est une mesure fréquente de l'erreur d'échantillonnage. C'est le degré de variation que l'on observe dans les estimations résultant de la sélection d'un échantillon particulier plutôt que d'un autre. Les erreurs-types de l'EDM sont estimées selon la méthode du « bootstrap ». Le coefficient de variation (c.v.) correspond à l'erreur-type exprimée en tant que pourcentage de l'estimation. Les c.v. de l'EDM sont disponibles pour les estimations nationales et provinciales ainsi que pour les estimations selon le type de ménages, l'âge de la personne de référence, le quintile de revenu du ménage, le mode d'occupation du logement et la taille de la région de résidence. Le c.v. pour les dépenses totales des ménages est de 2,83 % à l'échelle nationale (seules les 10 provinces sont incluses).

Taux de réponse
Pour les 10 provinces combinées, le taux de réponse au questionnaire de l'EDM de 2023 était de 27,5 %. Le taux de réponse final au journal (défini comme étant le pourcentage de journaux utilisables relativement au nombre de ménages de l'échantillon) était de 14,3 %.

Pour les capitales des trois territoires, le taux de réponse au questionnaire enregistré pour Whitehorse était de 27,2 % et celui au journal, de 12,8 %. De manière similaire, Yellowknife a obtenu un taux de réponse de 26,9 % au questionnaire et de 9,4 % au journal. Pour Iqaluit, le taux de réponse au questionnaire était de 48,1 % et celui au journal, de 16,8 %.

Erreur non due à l'échantillonnage
Les erreurs non dues à l'échantillonnage se produisent parce qu'il est difficile, en raison de certains facteurs, d'obtenir des réponses exactes et de faire en sorte que ces réponses restent exactes à toutes les étapes du traitement. Contrairement à l'erreur d'échantillonnage, l'erreur non due à l'échantillonnage n'est pas facilement quantifiable. On peut identifier quatre sources d'erreurs non dues à l'échantillonnage : les erreurs de couverture, les erreurs de réponse, les erreurs de non-réponse et les erreurs de traitement. Pour plus de renseignements sur les erreurs non dues à l'échantillonnage, il est possible de consulter le Guide de l'utilisateur de l'Enquête sur les dépenses des ménages de 2023.

Biais de non-réponse
Les erreurs dues à la non-réponse découlent du fait que certains répondants potentiels ne fournissent pas les renseignements nécessaires ou que les renseignements fournis s'avèrent inutilisables. La principale répercussion de la non-réponse sur la qualité des données est qu'elle peut introduire un biais dans les estimations. Cette incidence survient si les caractéristiques des non-répondants diffèrent de celles des répondants d'une manière qui influe sur les dépenses analysées. Quoique des taux de non-réponse puissent être calculés, ils n'ont qu'une valeur indicative de la qualité des données, car ils ne permettent pas de mesurer l'importance du biais introduit dans les estimations. L'ampleur de la non-réponse peut être considérée comme un indicateur simple des risques de biais dans les estimations.

Alors que les poids des ménages répondants sont ajustés pour tenir compte des ménages non-répondants, la non-réponse partielle, comme la non-réponse à certaines questions, est traitée à l'aide de l'imputation.

Documentation

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