Enquête sociale générale - Victimisation (ESG)
Information détaillée pour 2014 (cycle 28 : Sécurité des Canadiens)
Statut :
Active
Fréquence :
Aux 5 ans
Numéro d'enregistrement :
4504
Les deux objectifs principaux de l'Enquête sociale générale sont:
- de recueillir des données sur les tendances sociales afin de surveiller les changements dans les conditions de vie et le bien-être des Canadiens et;
- de fournir des renseignements actualisés sur des questions particulières de politique sociale d'intérêt actuel ou émergent.
Date de la parution - Fichier des provinces 23 novembre 2015 (Premier d'une série de communiqués pour cette période de référence) ; Fichier des territoires le 27 janvier 2016 (Premier d'une série de communiqués pour cette période de référence).
- Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration
- Aperçu
- Sources de données et méthodologie
- Exactitude des données
- Documentation
Aperçu
L'objectif principal de l'ESG sur la sécurité des Canadiens (victimisation) est de mieux comprendre comment les Canadiens perçoivent le crime et le fonctionnement du système de justice ainsi que de saisir de l'information quant à leurs expériences de victimisation.
Cette enquête est la seule enquête nationale basée sur les déclarations de la victime et elle est menée dans l'ensemble des provinces et territoires. L'enquête permet de produire des estimations sur le nombre et les caractéristiques des victimes et des incidents criminels. Comme certains crimes ne sont jamais déclarés à la police, cette enquête fournit un complément important aux taux de crimes officiellement signalés car elle mesure à la fois les crimes déclarés à la police et ceux qui ne le sont pas. Elle permet également de comprendre les raisons pour lesquelles les personnes choisissent de déclarer ou de ne pas déclarer un acte criminel à la police.
Les résultats de cette enquête seront utilisés par les services de police, tous les paliers de gouvernement, les organismes de services sociaux et d'aide aux victimes, les groupes communautaires ainsi que les chercheurs pour comprendre non seulement la nature et l'étendue de la victimisation au Canada mais également pour étudier les perceptions qu'ont les Canadiens quant à leur sécurité, au niveau de criminalité dans leur voisinage et leur attitude envers le fonctionnement du système de justice pénale.
Activité statistique
Cet enregistrement fait partie du programme de l'Enquête sociale générale (ESG). L'ESG a débuté en 1985. Chaque cycle de l'enquête comporte une thématique principale, une thématique particulière ou des questions exploratoires, ainsi qu'un ensemble type de questions sociodémographiques utilisées à des fins de classification. Les cycles plus récents incluent également des questions qualitatives visant à sonder les intentions et les perceptions.
Période de référence : L'année civile
Sujets
- Crime et justice
- Société et communauté
- Victimes et victimisation
Sources de données et méthodologie
Population cible
La population cible de l'ESG sur la sécurité des Canadiens (victimisation) est la population canadienne âgée de 15 ans et plus résidant dans les provinces et les territoires. Les personnes résidant dans des institutions ne sont pas incluses.
Pour l'ESG sur la sécurité des Canadiens (victimisation) menée dans les provinces, tous les répondants sont joints et interviewés par téléphone. Par conséquent, les personnes vivant dans des ménages sans téléphone ne peuvent être rejointes. En 2013, la proportion de ménages sans service téléphonique a été estimée à 1%.
Dans le cadre de l'enquête menée dans les territoires, les répondants sont interviewés par téléphone ou face à face.
En 2014, une enquête pilote a été menée dans le cadre de l'ESG sur la sécurité des Canadiens (victimisation), celle-ci visant à utiliser l'Internet comme moyen de collecte. Pour cette enquête, les répondants ont d'abord été contactés par téléphone pour ensuite être redirigés vers le questionnaire électronique.
Élaboration de l'instrument
Le questionnaire a été élaboré à partir de recherches et de nombreuses consultations avec les partenaires-clés du domaine de la justice et les utilisateurs des données. Les essais qualitatifs sur le nouveau contenu ont été effectués par le Centre d'information sur la conception de questionnaire de Statistique Canada (CICQ). Des entrevues individuelles en profondeur ont été effectuées dans cinq villes, représentant quatre provinces. Ces entrevues nous ont permis d'identifier les questions qui fonctionnaient bien et de cibler celles nécessitant des clarifications ou une restructuration. Les membres de l'équipe du CICQ ont effectué un rapport détaillé de leurs observations et recommandations. À l'issue de cet essai qualitatif, tous les commentaires et rétroactions furent, dans la mesure du possible, pris en considération. Les décisions prises sur les changements ont été considérées en collaboration avec le CICQ.
Échantillonnage
Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.
Cette enquête utilise une base de sondage combinant les numéros de téléphone à ligne fixe et cellulaire tirés du recensement et de différents fichiers administratifs avec la nouvelle base de sondage de logement de Statistique Canada. Chaque enregistrement sur la base de sondage est un groupe d'un ou plusieurs numéros de téléphone associés à la même adresse (ou un seul numéro de téléphone pour les cas où l'appariement entre le numéro de téléphone et une adresse n'a pu être établi). Cette base de sondage téléphonique est utilisée pour avoir une meilleure couverture des ménages ayant un numéro de téléphone.
L'échantillon se fonde sur un plan stratifié faisant appel à un échantillonnage probabiliste. La stratification est effectuée à l'échelle de la province/région métropolitaine de recensement (RMR). Un membre du ménage âgé de 15 ans ou plus est ensuite choisi au hasard pour prendre part à l'enquête. Les interviews par procuration ne sont pas permises.
Des régions géographiques particulières ont été ciblées pour le suréchantillonnage des immigrants et des jeunes.
Sources des données
Collecte des données pour cette période de référence : 2014-01-02 à 2015-01-17
Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.
Les données sont obtenues directement auprès des répondants.
Les données ont été collectées par ITAO et QE. Le premier contact était téléphonique. La réponse par personne interposée n'est pas permise. Les répondants pouvaient répondre en français ou en anglais.La durée moyenne d'une entrevue était de 44 minutes.
Les fichiers dérivés des données fiscales (environnement BSDDC)
En ayant recours au couplage d'enregistrements, on cherche à obtenir des données de meilleure qualité quant aux revenus (personnel et du ménage).
Les questions portant sur le revenu montrent des taux de non-réponse plutôt élevés, les revenus rapportés par les répondants sont habituellement approximatifs. Le couplage permet d'obtenir l'information sans avoir à poser des questions à ce propos.
Les renseignements recueillis lors de l'ESG de 2014 sont couplés aux dossiers fiscaux (T1, T1FF ou T4) du répondant, ainsi qu'à ceux de chacun des membres du ménage. Les variables clés concernant le ménage (adresse, code postal, numéro de téléphone), le répondant (numéro d'assurance sociale, nom, prénom, date de naissance/âge, sexe) et les autres membres du ménages (nom, prénom, âge, sexe et lien au répondant) sont utilisées au fin du couplage.
Les répondants sont prévenus du couplage avant et lors de l'interview. Pour ceux qui s'y opposent, leur refus est retenu et aucun couplage à leurs données fiscales n'est effectué.
Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration.
Détection des erreurs
Le traitement a été fait à l'aide d'outils généralisés, le SSPE, pour permettre experts du sujet matière ainsi qu'aux employés de support de spécifier et mettre en marche les étapes de traitement de façon rapide et afin d'obtenir des résultats de grandes qualité.
Un environnement structuré est utilisé pour observer le bon déroulement du traitement des données et s'assurer que les meilleures pratiques sont suivies, incluant les processus harmonisés.
Des macro et micro vérifications automatisées et manuelles ont été faites à différentes étapes du traitement. Ces vérifications incluaient les relations familiales, la cohérence et les cheminements. Les relations familiales ont été vérifiées pour assurer l'intégrité des données de la matrice. Une série de vérifications ont été faites pour assurer la cohérence des données d'enquête. Un exemple est la vérification de l'âge du répondant et sa date de naissance Des vérifications de cheminements ont été faites afin de s'assurer que le répondant avait suivi le bon aiguillage et corriger les situations de cheminements hors-champ. Des détections d'erreurs ont été programmées directement dans le système ITAO.
La détection d'erreurs se fait grâce à des contrôles informatiques qui sont programmés dans le système ITAO, de même que dans le système IPAO utilisé pour mener une partie des interviews dans les territoires.
Les programmes ITAO et IPAO de saisie des données ont prévu une série de codes valides pour chaque question et l'intégration des vérifications, et ont suivi automatiquement le cheminement du questionnaire.
Tous les enregistrements de l'enquête ont été soumis à un contrôle informatique complet durant l'interview. Les systèmes ITAO et IPAO sont programmés de façon à vérifier le cheminement des questions et la validité des entrées. Ainsi, de tels problèmes peuvent être résolus immédiatement avec le répondant. Si l'intervieweur était incapable de corriger des erreurs détectées par l'un ou l'autre des systèmes, il/elle pouvait passer outre l'étape de la correction; le problème était alors réglé au bureau central. On passe en revue et prend en considération tous les commentaires des intervieweurs dans le cadre de la vérification centrale.
Le système de contrôle du bureau central a effectué le même genre de vérifications que les systèmes ITAO et IPAO ainsi que des vérifications plus poussées.
Imputation
Une démarche semblable à celle de 2009 a été suivie pour 2014. La vérification de cheminement effectuée par les services centraux obéissait à une stratégie « de haut en bas », c'est-à-dire qu'une question donnée était considérée sur le cheminement ou non selon les codes de réponse aux questions précédentes. Si les codes de réponse aux questions précédentes indiquaient que la question actuelle était sur le cheminement, toute réponse à la question actuelle était retenue, quoique « ne sait pas » était recodé à 7 (97 ou 997, etc.) et les « refus » étaient recodés à 8 (98 ou 998, etc.). Si les codes de réponse aux questions précédentes indiquaient que la question actuelle était hors de cheminement parce que le répondant s'était clairement identifié comme faisant partie d'une sous population pour laquelle la question actuelle n'était pas appropriée ou était sans intérêt, la question actuelle était codée «enchaînement valide», soit 6 (96 ou 996, etc.). Compte tenu de la nature de l'enquête, l'imputation ne convenait pas à la majorité des questions. Si la réponse à la question concernée manquait, on attribuait le code « non déclaré », c'est-à-dire 9 (99 ou 999, etc.).
On ne permettait pas la non-réponse pour les questions requises pour la pondération. Des valeurs ont été imputées dans les rares cas où les renseignements manquaient, comme par exemple sur le sexe du répondant.
Estimation
Lorsqu'un échantillon probabiliste est utilisé, comme dans le cas de l'ESG, le principe qui sous-tend la démarche d'estimation est que chaque personne échantillonnée représente (outre elle-même) plusieurs personnes non échantillonnées. Ainsi, dans un échantillon aléatoire simple de 2 % de la population, chaque personne faisant partie de cet échantillon représente 50 personnes dans la population (lui-même et 49 autres). Le nombre de personnes représentées par la personne faisant partie de l'échantillon correspond à ce que l'on appelle le poids ou le facteur de pondération de la personne.
L'ESG de 2014 est une enquête de personnes et contient deux fichiers d'analyse (fichier analytique principal et fichier analytique d'incidents). Les fichiers de microdonnées de l'enquête principale dans les provinces contiennent les réponses au questionnaire et les renseignements connexes reçus de 33 127 enquêtés. Les fichiers d'analyse de l'enquête dans les territoires contiennent quant à eux les réponses et renseignements de 2 040 répondants.
Trois facteurs de pondération se retrouvent sur le fichier analytique principal. Ces trois facteurs avec leur description suivent :
WGHT_PER : C'est le poids de base pour l'analyse au niveau des personnes, c'est-à-dire pour l'estimation du nombre de personnes (âgées de 15 ans et plus et autres que les pensionnaires d'établissement) ayant une ou plusieurs caractéristiques données.
WGHT_HSD : Ce poids peut servir à estimer le nombre de ménages ayant une caractéristique donnée. Ainsi, pour estimer le nombre de ménages habitant un immeuble d'appartements de moins de 5 étages, on doit sommer WGHT_HSD sur tous les enregistrements ayant cette caractéristique.
WGHT_ABU : Ce facteur de pondération est nécessaire à l'estimation du nombre d'incidents de violence des 12 derniers mois dans certaines relations marquées par la violence (agressions de conjoints ou d'ex conjoints).
Le second fichier de microdonnées est le fichier analytique d'incidents. Dans les provinces, 7 928 enregistrements composent ce fichier et dans les territoires il contient 949 enregistrements, et ces derniers contiennent des déclarations d'incidents de victimisation. Chaque incident vécu par le répondant de l'enquête est inclus dans un enregistrement du fichier, à l'exception des incidents de victimisation avec violence concernant un époux(se) ou ex-époux(se) qui sont inclus dans le fichier principal.
Chaque enregistrement du fichier analytique d'incidents représente un nombre d'incidents de victimisation vécu par des personnes dans la population globale. Le nombre est obtenu par le facteur de pondération WGHT_VIC.
Outre les pondérations des estimations, des poids « bootstrap » ont été créés dans le but d'estimer la variance fondée sur le plan de sondage.
Évaluation de la qualité
À toutes les étapes du processus de l'enquête des mesures de contrôle ont été mis en place afin d'assurer la qualité des renseignements recueillis. Des mesures telles l'embauche d'interviewers qualifiés, la formation des interviewers relativement aux concepts et méthodes de collecte propres à l'enquête, observation des interviews pour corriger les problèmes du questionnaire et préciser les directives de collecte lorsqu'elles sont mal interprétées, procédures pour minimiser les erreurs de saisie des données, vérification de la qualité du codage et contrôles destinés à vérifier la logique du traitement. On vérifie également la cohérence interne des données et on les compare aux données des enquêtes précédentes pour assurer la valeur de la continuité historique des renseignements.
Contrôle de la divulgation
La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.
Afin de prévenir toute divulgation de données, une analyse de confidentialité est faite au moyen du Système généralisé de contrôle de la divulgation (G-Confid) de Statistique Canada. G-Confid est utilisé pour la suppression primaire (divulgation directe), ainsi que pour la suppression secondaire (divulgation par recoupements). Il y a divulgation directe lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou que la cellule est dominée par quelques entreprises. Il y a divulgation par recoupements lorsque des renseignements confidentiels peuvent être extraits indirectement en rassemblant des renseignements provenant de différentes sources ou séries de données.
Révisions et désaisonnalisation
Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.
Exactitude des données
La méthodologie de cette enquête a été conçue de façon à réduire le nombre d'erreurs et les répercussions éventuelles de celles-ci. Cependant, les résultats de l'enquête demeurent sujets à l'erreur à cause des erreurs d'échantillonnage et des erreurs non dues à l'échantillonnage.
Documentation
- Enquête sociale générale : l'aperçu
Dernière révision : 7 janvier 2021
- Date de modification :