Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale (ESCC)

Information détaillée pour 2012

Statut :

Inactive

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

5015

L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale (ESCC - Santé mentale) a pour but de recueillir des informations concernant l'état de la santé mentale, l'accès et les besoins perçus en matière de services et de soutien formels et informels, le fonctionnement et les incapacités ainsi que les covariables.

Date de la parution - 18 septembre 2013

Aperçu

L'enquête brossera un tableau complet de la santé mentale en examinant qui sont les personnes touchées par certains troubles mentaux, ainsi que santé mentale positive. Elle examinera l'accessibilité et l'utilisation du soutien et des services formels et informels en matière de santé mentale. Elle examinera également le fonctionnement des gens, qu'ils aient ou non un problème de santé mentale.

Les objectifs de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale sont les suivants :

(1) Évaluer l'état de santé mentale des Canadiens en ce qui a trait aux continuums de la maladie mentale et de la santé mentale positive, en examinant certaines maladies mentales, certains troubles liés à l'utilisation de drogues, certains problèmes de santé mentale ainsi que certains aspects liés au bien-être.
(2) Déterminer si l'on dispose d'un accès approprié et en temps opportun aux services et au soutien formels et informels en matière de santé mentale, et évaluer l'utilisation de ces services et de ce soutien, de même que les besoins perçus.
(3) Évaluer le fonctionnement, les capacités et les incapacités en regard de la santé mentale et de la maladie mentale.
(4) Examiner les liens entre la santé mentale et les variables ou les caractéristiques (covariables) sociales, démographiques, géographiques, et économiques.
(5) Évaluer les changements survenus dans les modèles de santé mentale, l'utilisation des services et le niveau de fonctionnement par rapport aux données recueillies dans le cadre de l'ESCC - Santé mentale et bien-être de 2002.

Les données recueillies dans le cadre de l'enquête seront utilisées par Statistique Canada, Santé Canada, l'Agence de la santé publique du Canada, les ministères fédéraux et provinciaux et la Commission de la santé mentale du Canada, ainsi que par les universités, les sociétés pharmaceutiques et les fournisseurs de soins et de soutien en matière de santé mentale, afin de combler les lacunes statistiques permettant de comprendre la santé mentale. Les responsables des politiques et les chercheurs utiliseront ces renseignements afin d'élaborer des politiques et des programmes qui répondront adéquatement aux besoins de la population canadienne en matière de santé mentale. Les médias utiliseront cette information et contribueront ainsi à sensibiliser les gens à l'importance de la santé, un enjeu d'intérêt général.

Période de référence : La période de référence varie selon le module. Des questions sont posées sur le moment de la collecte, la semaine précédente, le mois précédent, l'année précédente et toute la durée de la vie.

Sujets

  • Mode de vie et conditions sociales
  • Prévention et détection de la maladie
  • Santé
  • Santé mentale et bien-être
  • Services de soins de santé

Sources de données et méthodologie

Population cible

L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale vise la population âgée de 15 ans et plus vivant dans les dix provinces. Sont exclus du champ de l'enquête les personnes vivant dans les réserves et autres peuplements autochtones, les membres à temps plein des Forces canadiennes et la population vivant en établissement. En tout, ces exclusions représentent environ 3% de la population cible.

Élaboration de l'instrument

Le questionnaire de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale (l'ESCC - Santé mentale) a été élaboré par Statistique Canada en collaboration avec des intervenants de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada, des ministères provinciaux de la Santé, et un groupe consultatif d'experts composé de spécialistes de Santé Canada, de l'Agence de la santé publique du Canada et de la Commission de la santé mentale du Canada, ainsi que d'experts du milieu universitaire. Le choix du contenu a été effectué en fonction de l'ensemble de critères ci-après :

- les sujets identifiés comme des lacunes statistiques au cours des consultations auprès des partenaires;
- le nombre important de personnes touchées par la question visée;
- l'importante incidence sur la famille, la collectivité et les coûts liés aux soins de santé;
- les données qui pourraient améliorer la santé à la suite d'une intervention en matière de politique;
- les sujets identifiés comme prioritaires pour le soutien et le développement des programmes et des politiques, la surveillance nécessaire ou la recherche; et
- la comparabilité avec le cycle précédent de l'ESCC - Santé mentale.

Les questions de l'ESCC - Santé mentale ont été conçues pour être posées selon la méthode d'interview assistée par ordinateur (IAO), ce qui veut dire que l'ordre logique des questions a été programmé à mesure que celles-ci ont été élaborées. On a notamment spécifié le genre de réponse voulue, les valeurs minimales et maximales, les vérifications en ligne liées aux questions et ce qui doit être fait en cas de non-réponse partielle.

En collaboration avec le Centre de ressources en conception de questionnaires de Statistique Canada, on a soumis le questionnaire à deux phases d'essais qualitatifs qui ont eu lieu en mars et en juillet 2010 et qui ont comporté des interviews individuelles. L'exercice visait à évaluer les réactions des répondants, leur compréhension de l'enquête et leur volonté à répondre aux questions. L'objectif était également d'obtenir une estimation de la durée des diverses sections.

Une enquête pilote à été menée en avril 2011. La version pilote de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale a mise à l'essai le contenu de l'enquête, la méthodologie, les applications informatiques, les procédures des intervieweurs, le matériel de référence ainsi que les techniques utilisées pour le traitement des données, cela en préparation pour la collecte de l'enquête principale.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Taille et répartition de l'échantillon

Afin de produire des estimations fiables au niveau provincial, et compte tenu du budget accordé à l'enquête, un échantillon de 27 500 répondants était souhaité. Le but était de produire des estimations fiables par province selon quatre groupes d'âge (15-24, 25-44, 45-64 et 65+) et le sexe.

Étant donné que les provinces diffèrent grandement en terme de taille de population et que des estimations fiables étaient requises à la fois au niveau national et provincial, une stratégie en deux étapes a servi à répartir l'échantillon entre les provinces. Cent vingt-cinq unités d'échantillonnage ont d'abord été allouées à chaque domaine d'intérêt (huit groupes âge-sexe) dans chaque province. Les autres 17 500 unités ont été réparties entre les provinces selon une méthode de répartition de puissance où q=0.7, en fonction des estimations de la population âgée de 15 ans et plus dans chaque province. La taille de l'échantillon total d'une province donnée correspondait à la somme des tailles obtenues aux deux étapes.

On a ensuite accru les effectifs de l'échantillon avant la collecte des données pour tenir compte des logements vacants et hors champ et du taux prévu de non-réponse. Un échantillon total brut de 43 030 ménages a ainsi été sélectionné.

Plan d'échantillonnage

L'échantillon des répondants de l'ESCC - Santé mentale de 2012 a été sélectionné selon un plan d'échantillonnage à trois degrés. À la première étape, des régions géographiques (grappes) ont été sélectionnées. À la deuxième étape, un échantillon de ménages a été sélectionné à l'intérieur de chaque grappe et finalement, un répondant par ménage a été choisi au hasard.

La base aréolaire conçue pour l'Enquête sur la population active (EPA) a servi de base de sondage principale pour l'ESCC - Santé mentale. Le plan d'échantillonnage de l'EPA devait donc être pris en compte dans la sélection de l'échantillon de logements de l'ESCC. Le plan de l'EPA est un plan complexe à deux degrés stratifié dont chaque strate est formée de grappes. L'EPA sélectionne d'abord des grappes selon un échantillonnage avec probabilité proportionnelle à la taille. À la deuxième étape, une liste de logements est créée pour chaque grappe, puis un échantillon systématique de logements est sélectionné dans chaque liste.

Une fois l'échantillon de logements sélectionné, l'étape suivante consistait à choisir un membre de chaque ménage comme répondant. Au moment de la visite d'un logement, l'intervieweur dressait une liste de tous les membres du ménage. Un répondant était alors sélectionné au hasard parmi toutes les personnes éligibles, en utilisant différentes probabilités de sélection selon l'âge et la composition du ménage.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2012-01-02 à 2012-12-31

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

La collecte de l'ESCC - Santé mentale s'est déroulée de janvier 2012 à décembre 2012. Au cours de la période de collecte, on a mené au total 30 865 interviews valides, au moyen d'un type d'interview assistée par ordinateur appelée interview sur place assistée par ordinateur (IPAO).

L'interview assistée par ordinateur offre deux grands avantages par rapport aux autres méthodes de collecte des données. D'abord, la technique est étayée d'un système de gestion des cas et d'une fonctionnalité de transmission des données. Deuxièmement, l'interview assistée par ordinateur permet de concevoir une interview personnalisée à l'intention de chaque répondant, en fonction de ses caractéristiques particulières et de ses réponses à l'enquête.

Avant le début de chaque période de collecte, des lettres et des brochures de présentation expliquant l'objectif de l'enquête ont été envoyées aux ménages sélectionnés. Elles visaient à expliquer l'importance de l'enquête et à fournir des exemples de la façon dont les données de l'ESCC - Santé mentale seraient utilisées.

Les unités sélectionnées à partir de la base aréolaire ont été interviewées par des intervieweurs sur place au moyen de l'IPAO. Les intervieweurs qui se servaient de la méthode de l'IPAO ont reçu la formation nécessaire pour procéder à une première prise de contact sur place avec chaque ménage échantillonné. La plupart des interviews (87 %) ont été menées en personne.

Les intervieweurs ont reçu instruction de mettre en oeuvre tous les moyens raisonnables pour obtenir des interviews. De nombreuses visites répétées au logement ont été faites à différents moments, différents jours. En mai 2012, pour améliorer l'efficience des interviews et le taux de réponse, on a autorisé les intervieweurs à effectuer, dans la mesure du possible, un premier contact par téléphone afin de recueillir de l'information sur le ménage, sélectionner le répondant et fixer un rendez-vous pour l'interview. Si le répondant avait le temps au moment de l'appel, on lui proposait de répondre au questionnaire immédiatement, au téléphone. La réponse par procuration n'était pas permise pour cette enquête.

Si une personne refusait d'abord de participer à l'enquête, le bureau régional de Statistique Canada le plus près lui faisait parvenir une lettre qui soulignait l'importance de l'enquête et de la collaboration du ménage. Cela a été suivi par une deuxième visite (ou appel) d'un intervieweur principal, d'un superviseur de projet ou d'un autre intervieweur, afin de tenter de convaincre le répondant de l'importance de participer à l'enquête.

L'échantillon de l'ESCC - Santé mentale a été divisé en six périodes de collecte de deux mois, sans chevauchement. Les bureaux de collecte régionaux ont été informés d'utiliser les quatre premières semaines de chaque période de collecte pour interviewer la majorité de l'échantillon, les quatre semaines suivantes étant consacrées aux interviews restantes et au suivi des cas de non réponse. Les cas initialement codés « Pas de contact » ou « Absent pour la durée de l'enquête » ont été renvoyés à une autre période de collecte du 1er novembre 2012 au 30 décembre 2012.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

La plupart de la vérification des données a été effectué au moment de l'interview, grâce à l'application d'interview sur place assistée par ordinateur (IPAO). Les intervieweurs ne pouvaient pas entrer de valeurs non valides et les erreurs d'enchaînement ont fait l'objet d'un contrôle grâce à des instructions programmées. Par exemple, l'application d'IPAO a fait en sorte que les questions qui ne s'appliquaient pas au répondant n'ont pas été posées.

En réponse à certaines données incompatibles ou inhabituelles, on a signalé des messages d'avertissement, mais sans prendre de mesures correctrices au moment de l'interview. On a plutôt mis au point, le cas échéant, des versions révisées à appliquer après la collecte des données au bureau central. Les incohérences ont été le plus souvent corrigées en attribuant à l'une ou aux deux variables en question la valeur « Non déclaré ».

On a fourni des catégories de réponses précodées pour toutes les variables appropriées. Les intervieweurs ont reçu une formation durant laquelle ils ont appris à classer les réponses recueillies dans la catégorie appropriée.

Dans les cas où la réponse donnée par le répondant ne pouvait être attribuée facilement à une catégorie existante, l'intervieweur pouvait poser plusieurs questions lui permettant d'entrer une réponse en toutes lettres dans la catégorie « Autre -- veuillez préciser ». Par suite de la collecte, toutes ces questions ont été passées en revue au moment du traitement au bureau central. Dans certains cas, on a donné aux réponses en toutes lettres le code d'une catégorie figurant sur la liste, si la réponse faisait double emploi.

Enfin, les indicateurs de santé sélectionnées ont été soumis à un processus de certification après que les fichiers de microdonnées furent complétés. Les estimations ont été vérifiées pour tous les niveaux géographiques, selon le sexe, les groupes d'âge et ont été comparées à celles de l'enquête annuelle de l'ESCC et/ou de l'ESCC - Santé mentale et bien-être de 2002. Ce processus permet de certifier que les estimations des indicateurs clés sont acceptables.

Imputation

La variable de revenu du ménage a été imputée pour l'ESCC-Santé mentale. Les valeurs manquantes pour cause de refus des répondants ou de leur manque d'information sur le revenu du ménage ont été complétées au moyen de techniques statistiques. La principale variable d'intérêt était INC_3: « Revenu total du ménage - meilleure estimation », mais toutes les variables dérivées basées sur le revenu sont touchées. Les variables sur le revenu ainsi que l'indicateur d'imputation (INCFIMP4), qui précise quelles valeurs ont été imputées, sont incluses dans le fichier de données.

Le revenu personnel de certains répondants a aussi été imputé pour corriger un problème avec l'application IPAO. Les personnes ne vivant pas seule et n'ayant pas déclaré de source de revenu personnel ne se sont pas fait demander le montant de leur revenu personnel, comme cela aurait dû être le cas. En se basant sur le schéma observé dans l'ESCC annuelle et sur le revenu de leur ménage, un revenu personnel a été assigné à ces personnes, 95 % d'entre elles se retrouvant avec un revenu nul. Un indicateur d'imputation (INCFIMP5) précisant quelles valeurs ont été imputées est inclus dans le fichier de données.

Estimation

Pondération de l'échantillon

Pour que les estimations produites à partir de données d'enquête soient représentatives de la population couverte, et non pas seulement représentatives de l'échantillon comme tel, les utilisateurs doivent incorporer les poids de sondage dans leurs calculs. Un poids de sondage est attribué à chaque personne incluse dans l'échantillon final, c'est-à-dire dans l'échantillon de personnes ayant répondu à l'enquête. Ce poids correspond au nombre de personnes représentées par le répondant dans l'ensemble de la population de l'enquête. Sept ajustements distincts composent la stratégie de pondération.

1. Poids initial
2. Retrait des unités hors champ
3. Non-réponse à l'échelle du ménage
4. Création du poids-personne
5. Non-réponse à l'échelle de la personne
6. Méthode d'ajustement de Winsor
7. Calage aux marges

Le poids final de l'ESCC - Santé mentale se trouve dans le fichier de données sous le nom de variable WTS_M.

Variabilité d'échantillonnage

Afin de déterminer la qualité de l'estimation, la variance doit être calculée. Étant donné que l'ESCC - Santé mentale utilise un plan de sondage à plusieurs degrés, il n'existe pas de formule simple pour calculer les estimations de la variance. Par conséquent, il est nécessaire d'utiliser une méthode approximative. Le coefficient de variation, l'écart type et les intervalles de confiance peuvent ensuite être calculés à partir de la variance. La méthode de ré-échantillonnage bootstrap utilisée pour l'enquête requiert la sélection d'échantillons aléatoires simples, appelés échantillons répétés, et le calcul de l'écart entre les estimations d'un échantillon répété à l'autre. Dans chaque strate, on sélectionne un échantillon aléatoire simple de (n-1) des n grappes avec remise pour former un échantillon répété. Il est à noter que puisque la sélection se fait avec remise, une grappe peut être choisie plus d'une fois. Pour chaque échantillon répété, on recalcule le poids de sondage de chaque enregistrement dans les (n-1) grappes sélectionnées en suivant les mêmes étapes que pour le poids principal, ce qui permet d'obtenir les poids bootstrap finaux. Le processus complet (sélectionner les échantillons aléatoires simples et recalculer les poids) est répété 500 fois, afin de produire 500 poids bootstrap pour chaque répondant. Pour obtenir l'estimateur bootstrap de la variance, on doit calculer l'estimation ponctuelle de chacun des 500 échantillons. L'écart type de ces estimations représente l'estimateur bootstrap de la variance.

Un programme macro, appelé « Bootvar », a été développé par Statistique Canada pour faciliter l'accès à la méthode du bootstrap aux utilisateurs. Le programme Bootvar est offert en formats SAS et SPSS, et est constitué de macros qui calculent les variances de totaux, de ratios, de différences entre les ratios ainsi que de régressions linéaires et logistiques.

Les poids bootstrap sont considérés confidentiels et de ce fait, ne sont pas disponibles dans le fichier de microdonnées à grande diffusion (FMGD). Afin de permettre aux utilisateurs d'avoir facilement accès à des coefficients de variation qui s'appliqueraient à une multitude d'estimations catégorielles obtenues à partir de ce FMGD, un ensemble de tableaux sur la variabilité d'échantillonnage approximative est produit. Ces tableaux de référence permettent aux utilisateurs d'obtenir un coefficient de variation approximatif en fonction de la taille de l'estimation calculée à partir des données de l'enquête. Tous les coefficients de variation des tableaux sur la variabilité d'échantillonnage approximative sont approximatifs, donc non officiels.

Évaluation de la qualité

Afin d'assurer l'atteinte des objectifs de l'enquête (voir rubrique « Description de l'enquête »), le contenu de l'ESCC - Santé mentale a été élaboré par suite d'un processus de consultation en plusieurs étapes. Un comité directeur et un comité consultatif composés de responsables des ministères provinciaux de la Santé, de l'institut canadien d'information sur la santé, de Santé Canada et de l'Agence de santé publique du Canada ainsi qu'un groupe consultatif d'experts formé de représentants de Santé Canada, de l'Agence de la santé publique du Canada, de la Commission de la santé mentale du Canada et de la Société pour les troubles de l'humeur du Canada et de spécialistes des milieux universitaires, ont déterminé les concepts et les centres d'intérêt. Des experts ainsi que des partenaires ont guidé la sélection du contenu et fourni des recommandations sur les instruments de collecte ainsi que les index appropriés. Les données qui en résultent sont reconnues comme étant des mesures valables de concepts tels que la dépression, le trouble bipolaire, le trouble d'anxiété généralisée, l'abus d'alcool et de drogues et la dépendance à l'alcool et aux drogues, la santé mentale positive, les mauvais traitements vécues dans l'enfance, et les besoins perçus de soins de la santé mentale.

Tout au long du processus de collecte, des mesures de contrôle et de suivi ont été mises en place et des mesures correctives ont été apportées afin de minimiser les erreurs non dues à l'échantillonnage, par exemple l'évaluation des taux de réponse, l'évaluation de la non-réponse non partielle et l'évaluation des données rapportées, non-rapportées et l'observation d'entrevues sur le terrain.

Une fois les étapes de traitement terminées, trois étapes de validation des données ont été entreprises. D'abord, un programme de validation a été exécuté afin de comparer les estimations certains indicateurs de la santé de l'enquête avec l'ESCC - Santé mentale de 2002, l'ESCC annuelle et l'Enquête sociale générale. Cette validation a été effectuée par groupe d'âge, par sexe et par province. Les différences significatives ont été examinées pour déceler toutes anomalies dans les données.

Par ailleurs, le travail des analystes qui utilisent les données de l'ESCC en vue de la publication d'articles analytiques sur des thèmes particuliers permet de porter un regard approfondi sur plusieurs variables de l'enquête et constitue un moyen efficace de déceler des erreurs.

Finalement, une étape de validation externe a également fait partie du processus de validation. Les fichiers de partage ont été envoyés avant la diffusion aux partenaires provinciaux et fédéraux pour un examen de deux semaines. Ces derniers ont ainsi pu examiner attentivement les données et informer Statistique Canada de toutes les préoccupations ou anomalies liées à la qualité des données.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la loi. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Les fichiers de microdonnées à grande diffusion (FMGD) sont élaborés à partir des fichiers maîtres suivant une technique qui vise à concilier l'impératif d'assurer la confidentialité des répondants et la nécessité de produire des données d'utilité maximale au niveau provincial et régional. Les FMGD doivent répondre à des normes sévères de sécurité et de confidentialité, conformément à la Loi sur la statistique avant qu'ils ne soient diffusés au grand public. Pour s'assurer du respect de ces normes, chaque FMGD est soumis à un processus officiel d'examen et d'approbation par un comité formé de hauts gestionnaires de Statistique Canada. Les variables les plus susceptibles de permettre l'identification d'une personne sont supprimées du fichier ou agrégées en catégories moins détaillées. Certaines valeurs contenues dans les identificateurs indirects (souvent des variables sociodémographiques) ont été supprimées.

Les utilisateurs devant avoir accès à l'information exclue des fichiers de microdonnées peuvent acheter des totalisations spéciales, ou accéder aux fichiers maîtres par l'entremise du programme des Centres de données de recherche ou par le programme d'accès à distance en temps réel. Les résultats sont vérifiés pour respecter la confidentialité avant d'être fournis aux utilisateurs.

Les estimations qui figurent dans le corps d'un tableau statistique doivent être arrondies à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre qu'on garde ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité la valeur du dernier chiffre à garder. Les totaux partiels marginaux et les totaux marginaux des tableaux statistiques doivent être calculés d'après leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondis à leur tour à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Les moyennes, les proportions, les taux et les pourcentages doivent être calculés à partir d'éléments non arrondis (par exemple les numérateurs ou les dénominateurs), puis arrondis à une décimale près selon la méthode d'arrondissement classique. Pour arrondir à un seul chiffre selon cette méthode classique, si le dernier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre à garder ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité le dernier chiffre à garder. Les sommes et les différences d'agrégat (ou de rapports) doivent être calculées à partir de leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondies à leur tour à la centaine près (ou à la première décimale près) selon la méthode d'arrondissement classique. On ne doit en aucun cas publier ni diffuser d'une autre façon des estimations non arrondies. Les estimations non arrondies donnent l'impression d'être beaucoup plus précises qu'elles ne le sont en réalité.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

Taux de réponse

Au total, 36 443 des unités sélectionnées pour l'ESCC - Santé mentale faisaient partie du champ de l'enquête. Parmi ces unités, 29 088 ménages ont accepté de participer à l'enquête, ce qui entraîne un taux de réponse global à l'échelle du ménage de 79,8 %. Parmi ces ménages répondants, 29 088 personnes (une par ménage) ont été sélectionnées pour participer à l'enquête, parmi lesquelles 25 113 ont répondu, ce qui entraîne un taux de réponse global à l'échelle de la personne de 86,3 %. À l'échelle canadienne, un taux de réponse combiné (du ménage et de la personne) de 68,9 % a donc été observé pour l'ESCC - Santé mentale. Le tableau 8.1 donne les taux de réponse par province et par groupe d'âge.

Erreurs d'échantillonnage

Étant donné que les estimations d'une enquête par sondage comportent inévitablement des erreurs d'échantillonnage, de bonnes pratiques statistiques exigent que les chercheurs fournissent aux utilisateurs une certaine indication de l'ampleur de ces erreurs. La mesure de l'importance éventuelle des erreurs d'échantillonnage est fondée sur l'écart type des estimations tirées des résultats de l'enquête. Cependant, en raison de la grande diversité d'estimations que l'on peut tirer d'une enquête, l'écart type d'une estimation est habituellement exprimé en fonction de l'estimation à laquelle il se rapporte. La mesure résultante, appelée coefficient de variation (CV), s'obtient en divisant l'écart type de l'estimation par l'estimation elle-même et on l'exprime en pourcentage de l'estimation.

Statistique Canada utilise fréquemment les résultats du coefficient de variation pour l'analyse des données et conseille vivement aux utilisateurs produisant des estimations à partir des fichiers de données de l'ESCC - Santé mentale de faire de même.

Erreurs non dues à l'échantillonnage

Sur un grand nombre d'observations, les erreurs aléatoires auront peu d'effet sur les estimations tirées de l'enquête. Toutefois, les erreurs qui se produisent systématiquement contribueront à des biais dans les estimations de l'enquête. On a consacré beaucoup de temps et d'efforts à réduire les erreurs non dues à l'échantillonnage dans l'ESCC - Santé mentale. Des mesures d'assurance de la qualité ont été mises en place à chaque étape du cycle de collecte et de traitement des données afin de contrôler la qualité des données.

L'effet de la non-réponse sur les résultats de l'enquête constitue une source importante d'erreurs non dues à l'échantillonnage dans les enquêtes. L'ampleur de la non-réponse varie d'une non-réponse partielle (le fait de ne pas répondre à une ou à quelques questions) à une non-réponse totale. Dans l'ESCC - Santé mentale, il y a peu de non-réponse partielle, car une fois que les répondants commençaient à répondre au questionnaire, ils avaient tendance à le terminer. Il y avait une non-réponse totale lorsque la personne sélectionnée pour participer à l'enquête refusait de le faire ou que l'intervieweur était incapable d'entrer en contact avec elle. On a géré la non-réponse totale en corrigeant les poids des personnes ayant répondu à l'enquête afin de compenser pour celles n'ayant pas répondu. La non réponse à une question particulière (non réponse partielle) est généralement faible, mais pour diverses raisons, elle peut être plus élevée dans certains modules que dans d'autres.

Pour obtenir plus des détails sur les mesures d'exactitude des données et les taux de réponse, veuillez consulter le Guide de l'utilisateur. Pour obtenir un exemplaire de ce document, veuillez communiquer avec les Services à la clientèle au (613-951-1746; télécopieur : 613-951-0792 ou hd-ds@statcan.gc.ca).

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