Le commerce extérieur du Canada selon la Classification par grandes catégories économiques

Information détaillée pour 2020

Statut :

Active

Fréquence :

Annuelle

Numéro d'enregistrement :

5314

Le commerce extérieur du Canada selon la cinquième version de la Classification par grandes catégories économiques (CGCE5) fournit des renseignements sur les importations et les exportations canadiennes de marchandises par grandes catégories économiques et par pays partenaires sur une base douanière. Les données publiées sont fondées sur la concordance des codes à six chiffres du Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises de 2017 et des codes de la CGCE5.

Date de la parution - 2 février 2021

Aperçu

La Classification par grandes catégories économiques (CGCE) offre aux utilisateurs une nouvelle perspective sur les importations et les exportations du Canada. L'une des caractéristiques importantes de la CGCE est sa structure d'agrégation d'utilisation finale, qui concorde avec les trois classes fondamentales de biens du Système de comptabilité nationale (SCN), à savoir les biens de consommation intermédiaire, les biens à formation brute de capital fixe et les biens de consommation finale. La classification des importations et des exportations classées selon la CGCE permet de mieux comprendre le rôle des importations et des exportations en tant que facteurs de production, en tant que source de capital et en tant que source de biens pour consommation finale.
La cinquième version de la CGCE (CGCE5) a été approuvée pour utilisation internationale par la Commission de statistique des Nations Unies lors de sa quarante-septième séance en mars 2016. Il s'agit d'une classification hiérarchique à six chiffres; elle comprend les services et elle repose sur les définitions du Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises de 2012 (SH2012) dans le cas des biens et de la Classification centrale des produits (CCP) 2.1 dans le cas des services .

Le CGCE fait l'objet d'intérêt renouvelé en raison de l'analyse des chaînes de valeur mondiales dans le cadre de recherches sur le commerce des biens intermédiaires. À cet égard, la CGCE5 comprend une nouvelle dimension qui établit une distinction entre les produits génériques et spécifiques à l'intérieur de la catégorie des biens intermédiaires transformés d'utilisation finale.

La nouvelle structure de la CGCE5 est constituée de six dimensions et sa première dimension comprend huit nouvelles grandes catégories économiques.
I. Six nouvelles dimensions de la CGCE5
1. Grandes catégories économiques
a) Agriculture, foresterie, pêche, produits alimentaires, boissons, produits du tabac
b) Mines, carrières, raffineries, combustibles, produits chimiques, électricité, eau, traitement des déchets
c) Construction, bois, verre, pierres, métaux de base, logements, appareils électriques, meubles
d) Textile, habillement, chaussures
e) Matériel et services de transport, voyages, services postaux
f) Technologie de l'information et des communications, médias, ordinateurs, services des entreprises et financiers
g) Santé, produits pharmaceutiques, éducation, culture, sport
h) Gouvernement, service militaire et autres
Dans le cas des biens, les désignations des catégories économiques de premier niveau de la CGCE5 sont dérivées des catégories de la Classification internationale type des industries (CITI) et de leurs rubriques de produits de base correspondantes du Système harmonisé. La CITI cadre avec la structure économique des sociétés, de sorte que la définition d'activité économique dans la CITI est fondée sur le type de production réalisée par les unités économiques, qui peuvent être regroupées pour former des industries. Ces industries produisent habituellement certains genres de biens et services.

2. Dimension des produits : biens et services
Les biens sont des objets physiques produits pour lesquels il existe une demande, à l'égard desquels des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d'une unité institutionnelle à une autre par le biais d'opérations sur les marchés. Les biens sont recherchés parce qu'ils peuvent être utilisés pour satisfaire les besoins des ménages ou des collectivités, ou pour produire d'autres biens ou services. La production et l'échange de biens sont des activités bien distinctes. Certains biens peuvent ne jamais être échangés, alors que d'autres peuvent être achetés et vendus un grand nombre de fois. La production d'un bien peut toujours être distinguée de sa vente ou de sa revente ultérieure.

Les services sont le résultat d'une activité de production qui entraîne un changement de l'état des unités qui les consomment ou qui facilite l'échange de produits ou d'actifs financiers. Ces types de services peuvent être décrits respectivement comme des services rendant effectif un changement et des services marginaux.

3. Catégories d'utilisation finale du SCN : consommation intermédiaire, formation brute de capital fixe et consommation finale
La consommation est l'activité par laquelle des unités institutionnelles utilisent des biens ou des services. Il existe toutefois deux types de consommation bien distincts. La consommation intermédiaire regroupe les biens et les services utilisés dans le cadre de la production au cours de la période comptable. La consommation finale englobe les biens et les services utilisés par les ménages individuels ou les collectivités pour satisfaire leurs envies et leurs besoins individuels ou collectifs. L'activité de formation brute de capital fixe, à l'instar de la consommation intermédiaire, est limitée aux unités institutionnelles en leur qualité de producteurs. Les actifs fixes sont des actifs produits (par exemple, des machines, de l'équipement, des bâtiments et d'autres ouvrages) qui sont utilisés de façon répétée ou continue dans le cadre de la production sur plusieurs périodes comptables (c'est-à-dire pendant plus d'un an). La distinction entre la consommation intermédiaire et la formation brute de capital tient à la question de savoir si les biens et services en cause sont entièrement utilisés ou non pendant la période comptable. S'ils sont entièrement employés, leur utilisation constitue une opération courante qui est enregistrée dans la catégorie de la consommation intermédiaire; dans le cas contraire, il s'agit d'une opération d'accumulation enregistrée dans le compte de capital.

La répartition des biens dans ces trois catégories n'est pas toujours tranchée. Les bananes sont assurément achetées par des consommateurs, mais une certaine part des importations totales de bananes peut également être utilisée dans le cadre de la consommation intermédiaire dans l'industrie alimentaire et la restauration. Cette double utilisation influe naturellement sur certains groupes de produits, à des degrés variables. Les ordinateurs personnels, par exemple, sont vendus aux ménages et aux entreprises à titre d'investissement en capital fixe, mais pourraient également appartenir à la catégorie de la consommation intermédiaire lorsqu'ils sont incorporés à de vastes systèmes de TI industriels ou pour entreprises qui sont ensuite vendus à des utilisateurs finaux à titre de produits finis. En effet, ces ambiguïtés liées à la double utilisation (surtout lorsque l'utilisation n'est pas disproportionnellement élevée dans une catégorie en particulier) sont la raison pour laquelle les versions antérieures de la CGCE ne comprenaient aucune catégorie d'utilisation finale pour les véhicules pour le transport de passagers et le carburant automobile.

4. Dimension de la transformation : produits de base versus produits ayant subi une transformation pour la consommation intermédiaire et la consommation finale
La définition des produits de base par rapport aux produits ayant subi une transformation est la même que dans les versions antérieures de la CGCE. En général, les marchandises sont classées dans les « produits primaires » lorsqu'elles sont habituellement issues des secteurs primaires de l'économie, c'est-à-dire l'agriculture, la foresterie, la pêche, la chasse et les industries extractives. Les marchandises qui sont typiquement issues d'autres secteurs, tels que la fabrication, sont classées dans les « produits primaires » lorsque l'essentiel de leur valeur est attribuable à un secteur primaire de l'économie.Tous les produits qui ne figurent pas dans la catégorie des produits de base sont classés comme produits ayant subi une transformation.

5. Produits intermédiaires génériques versus produits intermédiaires spécifiques et formation brute de capital fixe générique versus formation brute de capital fixe spécifique
Cette distinction s'applique aux produits ayant subi une transformation, principalement au niveau de la consommation intermédiaire, et, dans certains cas, aux produits ayant subi une transformation pour la formation brute de capital fixe. La dimension de la spécificité permet de mieux différencier les produits intermédiaires génériques, c'est-à-dire qui sont consommés par un large éventail d'industries, des produits intermédiaires spécifiques, c'est-à-dire qui sont consommés par certaines industries seulement. Cette distinction est utile, car les chaînes de valeur mondiales impliquent surtout des opérations internationales assorties d'un certain degré de coordination explicite, par opposition aux opérations sans lien de dépendance qui sous-tendent le commerce plus « traditionnel ». Les biens intermédiaires génériques peuvent être associés à des produits homogènes qui font l'objet d'opérations sur des marchés organisés et à des produits référencés dont les prix sont publiquement connus tandis que les biens intermédiaires spécifiques sont associés à des produits différenciés. À titre d'exemple, les biens intermédiaires spécifiques comprennent les pièces de véhicules et d'aéronefs et les composants électroniques hautement intégrés.

6. Dimension de la durabilité : biens durables versus biens non durables pour consommation finale
Par définition, il n'y aura que des biens durables dans la catégorie de la formation de capital fixe et l'ensemble de la catégorie de la consommation intermédiaire sera représentative des biens non durables. Il ne sera donc pas nécessaire de différencier les biens durables des biens non durables pour ces deux catégories d'utilisation finale.

Période de référence : Année

Période de collecte : Année civile

Sujets

  • Commerce international
  • Comptes économiques
  • Exportation de marchandises
  • Importation de marchandises

Sources de données et méthodologie

Population cible

Toutes les importations et exportations canadiennes de marchandises recompilées selon la CGCE5. Le système de codage de la CGCE5 est hiérarchique et purement décimal. Les catégories de base de la CGCE sont exprimées sous la forme de codes à six chiffres; chaque chiffre indiquant la catégorie au niveau de cette dimension. À titre d'exemple, le code 511210 désigne un produit qui appartient à la grande catégorie économique « Matériel et services de transport, voyages, services postaux » (51), fait l'objet d'une consommation intermédiaire (511), a subi une transformation (5112) et est générique (511210). Il est à noter qu'un zéro est utilisé pour indiquer que cette dimension ne s'applique pas. Dans ce cas-ci, tous les biens intermédiaires sont non durables. Le code 513202 désigne un produit qui appartient à la même grande catégorie économique, fait l'objet d'une consommation finale, a subi une transformation et est durable.

Élaboration de l'instrument

Ce type de méthodologie ne s'applique pas à ce programme statistique.

Échantillonnage

Il s'agit d'un recensement.

Les données administratives sont recueillies pour toutes les unités de la population cible. Par conséquent, aucun échantillonnage n'est effectué.

Sources des données

Les données sont tirées de fichiers administratifs et sont dérivées de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.

Les données sur les importations proviennent des formulaires B3 de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui sont transmis par voie électronique à Statistique Canada chaque semaine. Lorsque des biens sont importés au Canada, des formulaires B3 doivent être soumis à l'ASFC. Ces formulaires comprennent une description des marchandises et indiquent la valeur de ces dernières, le pays d'origine, le bureau de dédouanement, le mode de transport utilisé, etc. Le pays d'origine est le pays où les produits ont été extraits, cultivés ou fabriqués ou le pays où l'étape finale de la transformation a eu lieu.

Les données sur les exportations vers les États-Unis proviennent du Bureau du Recensement des États-Unis qui transmet des données de façon périodique conformément à un protocole d'entente intervenu entre le Canada et les États-Unis en 1987. Depuis 1990, le Canada et les États-Unis ont échangé des données sur les importations; les données sur les importations d'un pays partenaire sont utilisées pour dériver les données sur les exportations de l'autre. Les exportations vers les États-Unis représentent les trois quarts du commerce d'exportation du Canada. Cette façon de faire est utilisée pour l'ensemble des exportations canadiennes vers les États-Unis, à l'exception des exportations de gaz naturel et d'électricité. Ces deux produits sont enregistrés directement à partir de sources canadiennes dans les données douanières tant canadiennes qu'américaines.

Les données sur les exportations canadiennes vers des pays autres que les États-Unis sont compilées par Statistique Canada à partir des données contenues dans les formulaires B13A et recueillies dans le cadre du programme de Déclaration d'échange de données informatisé des exportations du G7 reçues de l'ASFC, ainsi qu'à partir des rapports sommaires et des Déclarations d'exportations canadiennes automatisées qui ont soumises directement à Statistique Canada.

Détection des erreurs

Le programme est fondé sur la concordance des codes à six chiffres du Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises (SH6) et des codes de la CGCE5. L'évolution des codes SH6 et leur association aux codes de la CGCE5 ont été validées au fil du temps.

Des règles opérationnelles ont été appliquées aux concordances entre les codes SH6 et les codes de la CGCE5 aussi bien pour les importations que pour les exportations. À titre d'exemple, s'il y a des facteurs de répartition, la somme de ces derniers doit être égale à un.

Imputation

Cette méthodologie ne s'applique pas à ce programme statistique.

Estimation

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Évaluation de la qualité

Les totaux des importations et des exportations selon les codes de la CGCE5 pour le Canada et les partenaires commerciaux doivent correspondre aux totaux des importations et des exportations selon le Système harmonisé et selon le Système de classification des produits de l'Amérique du Nord (SCPAN) afin d'assurer la cohérence.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie pouvant dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans le consentement du répondant ou sans y être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Révisions et désaisonnalisation

Étant donné que les données sur les importations et les exportations canadiennes par grandes catégories économiques sont issues d'une recompilation selon les codes de la CGCE des importations et exportations canadiennes selon les codes du SH6, elles sont soumises aux mêmes procédures de révision et à la même désaisonnalisation.

Exactitude des données

Le programme statistique est fondé sur une mise en correspondance des codes SH6 et des codes de la CGCE5. Toutes les mesures sont prises pour garantir que chaque code SH6 est associé au bon code de la CGCE5. Les données administratives utilisées pour recompiler les importations et les exportations selon la CGCE sont considérées comme étant complètes et exactes. Toute anomalie ou incohérence décelée est vérifiée à la source et, s'il y a lieu, des ajustements sont effectués pour rendre les données compatibles avec le cadre conceptuel de la série. Les organismes administratifs utilisés sont considérés comme les meilleures sources disponibles.

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