Enquête de suivi sur la santé mentale auprès des membres des Forces armées canadiennes et des ex-militaires (ESSMFACM)

Information détaillée pour 2018

Statut :

Active

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

5084

L'Enquête de suivi sur la santé mentale auprès des membres des Forces armées canadiennes et des ex­militaires est menée par Statistique Canada en collaboration avec le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes (MDN-FAC), Anciens Combattants Canada (ACC) et l'Université du Manitoba. L'objectif de cette enquête est de réévaluer la santé mentale des répondants à une enquête similaire menée en 2002.

Date de la parution - 23 avril 2019

Aperçu

L'Enquête de suivi sur la santé mentale auprès des membres des Forces armées canadiennes et des ex-militaires (ESSMFACM) vise à recueillir des données sur la santé mentale et le bien-être des membres des Forces armées canadiennes (FAC) qui avaient déjà répondu à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale et bien-être de 2002 - Forces canadiennes (ESCC-FC). Elle vise également à recueillir des renseignements sur les facteurs qui influent sur leur santé et leur utilisation des services de santé.

Cette enquête permettra de mesurer l'évolution de la santé mentale et physique des membres actuels et des anciens membres des FAC depuis la réalisation de l'enquête initiale menée en 2002. Par conséquent, pour la première fois, on procèdera à la collecte de données décrivant les effets des troubles mentaux sur un éventail de résultats chez le personnel militaire au cours d'une période. Cette enquête de suivi cible cette lacune en réalisant de nouvelles interviews auprès des répondants de l'enquête initiale de 2002.

On recueillera des renseignements sur divers sujets liés à la santé mentale et au bien-être. L'enquête pose une variété de questions sur les sujets suivants :

- les troubles de santé mentale comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT), l'anxiété généralisée et la dépression;
- les maladies chroniques, l'activité physique, le stress et le stress lié au travail;
- le soutien social, les expériences vécues pendant l'enfance, le déploiement et les expériences militaires;
- l'accès aux services et au soutien formels et informels en matière de santé mentale et l'utilisation de ces services et de ce soutien;
- les besoins perçus et non satisfaits quant aux services et au soutien.

Période de référence : Année civile

Période de collecte : Janvier à mai 2018

Sujets

  • Maladies et état de santé
  • Santé mentale et bien-être
  • Services de soins de santé

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible de cette enquête est un sous-ensemble de la population cible de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes — Santé mentale et bien-être — Supplément Forces canadiennes (ESCC-FC) de 2002. Elle comprend les personnes qui étaient des membres réguliers à temps plein des Forces canadiennes pendant la période de référence de l'enquête, en 2002.

La population observée sera composée des répondants à l'ESCC-FC de 2002, qui étaient des membres réguliers à temps plein des Forces canadiennes pendant la période de référence de 2002 de l'enquête, et qui résident dans l'une des 10 provinces canadiennes.

Cette enquête de suivi exclut les réservistes qui ont fait acte de présence au moins une fois au cours des six mois précédant la période de référence de 2002 de l'enquête. La population visée comprendra les membres qui ont été libérés depuis l'étude de 2002.

Élaboration de l'instrument

Cette étude consiste en une enquête de suivi; par conséquent, le contenu repose principalement sur l'enquête initiale de 2002, laquelle était fondée en partie sur une sélection de troubles mentaux de l'Enquête mondiale sur la santé mentale (WMH2000) et d'autre contenu tiré de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 1.1. L'Enquête de suivi sur la santé mentale auprès des membres des Forces armées canadiennes et des ex-militaires (ESSMFACM) est aussi fondée sur du contenu obtenu de sources existantes, comme l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes — Santé mentale de 2012, l'Enquête sur la santé mentale dans les Forces canadiennes de 2013 et l'Enquête sur la vie après le service militaire de 2016.

Un groupe d'experts en santé mentale a participé activement à l'élaboration du contenu et à l'orientation stratégique de la nouvelle enquête de suivi. La durée totale de l'enquête est de 75 minutes : 60 minutes pour le contenu principal et 15 minutes pour les modules d'entrée et de sortie.

Des essais qualitatifs, qui consistaient en des interviews cognitives menées auprès d'un échantillon représentatif de la population cible, ont été effectués par le Centre de ressources en conception de questionnaires (CRCQ) de Statistique Canada. Ces essais visaient à s'assurer que les répondants comprenaient les questions telles qu'elles avaient été conçues.

Les essais qualitatifs ont été menés en français et en anglais, et les interviews cognitives ont été effectuées auprès d'un groupe de 40 participants composé de membres actuels et de membres libérés des Forces canadiennes. Des interviews sur place, la moitié en français et l'autre moitié en anglais, ont eu lieu à Kingston, à Ottawa, à Québec et à Halifax. Le CRCQ a par la suite formulé des recommandations, et des changements ont été apportés au contenu du questionnaire en fonction de celles-ci.

Certains des modules existants ont été modifiés pour inclure une période de référence supplémentaire, en répétant les questions de la période de référence sur la durée de vie avec l'ajout de « depuis 2002 ». Ces modifications ont été ajoutées afin d'analyser les changements en matière de santé mentale s'étant produits chez les répondants depuis l'enquête de 2002. De plus, certains modules ont été abandonnés, certains modules tirés d'autres enquêtes ont été ajoutés, et du nouveau contenu a été élaboré et ajouté.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête longitudinale par échantillon.

L'enquête de 2002 était une enquête transversale par échantillon réalisée à partir d'une base de données du MDN. Il s'agit d'une enquête de suivi longitudinal à l'enquête de 2002. Les répondants de l'enquête de 2002 seront appariés à d'autres sources de données, comme les dossiers du ministère de la Défense nationale (MDN), les dossiers d'Anciens Combattants Canada (ACC), les fichiers d'impôt, le Recensement de la population et une base de données sur la mortalité pour déterminer s'ils sont toujours en vie et s'ils habitent dans l'une des 10 provinces canadiennes. Un nombre maximal de 4 300 répondants de 2002 vivant dans l'une des 10 provinces seront sélectionnés aux fins de l'enquête de 2018, en fonction des coordonnées mises à jour.

L'unité d'échantillonnage est constituée de membres réguliers actuels et d'anciens membres des Forces canadiennes. Les unités utilisées pour l'échantillonnage sont des répondants de l'enquête de 2002 qui étaient des membres de la Force régulière. Cette enquête de suivi exclut les réservistes qui ont fait acte de présence au moins une fois au cours des six mois précédant la période de référence de 2002 de l'enquête.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 08 janvier 2018 à 31 mai 2018

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

La période de collecte de l'enquête était de janvier à mai 2018. La collecte a été effectuée au moyen d'interviews sur place assistées par ordinateur (IPAO), par des intervieweurs recrutés dans quatre bureaux régionaux de Statistique Canada, situés à Halifax, à Montréal, à Toronto et à Edmonton.

Une lettre de présentation bilingue a été envoyée par la poste aux répondants, d'une à deux semaines avant le début de la collecte. Dans la plupart des cas, les interviews se sont déroulées au domicile du répondant. Il n'y a eu aucune interview par personne interposée.

Dans les cas de non-réponse, que ce soit en raison de l'impossibilité de prendre contact, d'un rendez-vous manqué ou d'un refus, la méthode de suivi comportait trois volets. L'intervieweur tentait de joindre le répondant à la maison, par téléphone ou au moyen d'une lettre de suivi. Une lettre de refus ou de non-communication était envoyée aux répondants qui avaient refusé de participer à l'enquête ou qui n'avaient pas pu être joints par les intervieweurs de Statistique Canada. Si le répondant n'était pas à la maison lorsque l'intervieweur est passé, ce dernier laissait une lettre de rendez-vous manqué comprenant les coordonnées de Statistique Canada.

Un livret comprenant les catégories de réponse a été remis aux répondants en guise d'outil visuel pour les aider à répondre à certaines questions, par exemple, lorsqu'une série de questions comportait un choix répété de réponses, lorsque des questions comportaient une longue liste de choix de réponses, et lorsque des questions ou les réponses possibles étaient de nature délicate. De plus, au début de l'interview, les répondants ont reçu un document fournissant les coordonnées des services de santé mentale du MDN et d'ACC pour obtenir du soutien, au besoin.

La méthode d'interview assistée par ordinateur (IAO) a été utilisée, et le questionnaire a été programmé en BLAISE. La méthode IAO offre plusieurs avantages en ce qui concerne la qualité des données, lesquels sont intégrés directement dans l'application. Premièrement, le texte des questions, y compris les périodes de référence et les pronoms, est personnalisé automatiquement d'après des facteurs comme l'âge et le sexe du répondant, la date de l'interview et les réponses aux questions antérieures.

Deuxièmement, des règles de vérification sont appliquées automatiquement pour repérer les réponses incohérentes ou non incluses dans la tranche de valeurs permises, et des messages-guides s'affichent à l'écran lorsqu'une entrée invalide est enregistrée. L'intervieweur peut ainsi demander immédiatement des précisions au répondant et corriger toute incohérence.

Troisièmement, l'application saute automatiquement les questions qui ne s'appliquent pas au répondant.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Une partie du contrôle se fait au moment de l'interview. Les intervieweurs saisissent directement les réponses aux questions de l'enquête au moment de l'interview à l'aide d'une version automatisée du questionnaire. L'emploi d'un questionnaire automatisé réduit les erreurs de transcription et de transmission des données. Lorsque les renseignements saisis sont hors des limites des valeurs attendues (trop faibles ou trop élevés), ou qu'ils entrent en contradiction avec des renseignements saisis auparavant, l'intervieweur voit paraître à l'écran de l'ordinateur des messages lui demandant de modifier les renseignements. Cependant, pour certaines questions, l'intervieweur à la possibilité de passer outre aux contrôles et de sauter des questions si le répondant ne connaît pas la réponse ou refuse de répondre. Pour cette raison, les données des réponses sont soumises à d'autres processus de vérification et d'imputation après réception au bureau central.

La vérification durant le traitement consiste tout d'abord à repérer et supprimer d'éventuels enregistrements en double et cerner les enregistrements classés "non-réponse" ou "hors champ". La vérification consiste ensuite à modifier les données au niveau de la variable individuelle. Les éléments des résultats de l'enquête qui doivent être conservés dans le fichier maître de l'enquête sont déterminés. Ensuite, les caractères invalides sont supprimés et les éléments de données sont dûment formatés. Les champs de texte sont retirés des fichiers principaux et ajoutés à un fichier distinct pour le codage.

Imputation

En raison de problèmes techniques dans le cheminement des questions du module sur le suicide, les questions nécessaires pour le calcul des variables dérivées "pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois" et "tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois" n'ont pas été posées à certains répondants. Pour combler ces lacunes, ces deux variables ont donc été imputées.

Estimation

La pondération longitudinale vise à générer des estimations qui sont représentatives de la population cible déterminée au moment de la sélection de l'échantillon longitudinal. Ainsi, les estimations fondées sur l'échantillon longitudinal de l'ESSMFACM 2018 sont représentatives de la population des membres réguliers à temps plein des Forces armées canadiennes pendant la période de référence de l'enquête, en 2002.

Pour l'ESCC-FC 2002, l'échantillon avait été formé à partir de cinq strates. Ainsi, dans chaque strate, le poids initial de sélection était le résultat du ratio entre le nombre de personnes dans la population et le nombre de personnes dans l'échantillon. Ensuite, tout comme pour l'ESSMFACM, un ajustement de non-réponse et des unités hors champs avait été effectué.

Un poids maître est attribué à chaque personne comprise dans l'échantillon longitudinal final, c'est à dire dans l'échantillon des personnes qui ont répondu à l'enquête ainsi que des personnes hors du champ de la collecte de 2018, mais faisant partie du champ de la collecte de 2002.

Le poids initial de chaque unité longitudinale est attribué selon le poids final de l'ESCC-FC de 2002 afin de représenter la population initiale utilisée dans l'enquête de 2002. Les poids des unités à la location inconnue, c'est à dire les unités pour lesquelles aucune source de traçage n'était disponible ou dont la province de résidence n'était pas disponible, sont distribués aux unités dont la location est connue. Les poids des unités non répondantes sont attribués aux unités répondantes et aux unités hors du champ de la collecte ayant des caractéristiques semblables dans les groupes de réponses homogènes (GHR).

Évaluation de la qualité

Bien que des mécanismes rigoureux d'assurance de la qualité sont appliqués à toutes les étapes du processus statistique, la validation et l'examen détaillé des données représentent la vérification ultime de la qualité avant la diffusion. Des mesures de validation ont donc été mises en oeuvre.

Les erreurs non dues à l'échantillonnage peuvent être définies comme des erreurs possibles pendant à peu près toutes les activités d'enquête, mis à part l'échantillonnage. Ces erreurs se retrouvent dans les enquêtes-échantillon et les recensements (contrairement à l'erreur d'échantillonnage qui est présente seulement dans les enquêtes-échantillon). Les principales sources d'erreurs non dues à l'échantillonnage sont les suivantes: non-réponse, couverture, mesure et traitement.

La non-réponse découle de l'incapacité à recueillir des renseignements complets pour toutes les unités sélectionnées dans l'échantillon. La non-réponse peut occasionner deux types d'erreurs dans les estimations de l'enquête. Le premier problème est que les non-répondants ont souvent des caractéristiques différentes de celles des répondants, et les estimations de l'enquête seront biaisées si la non-réponse n'est pas corrigée efficacement. En deuxième lieu, la non-réponse diminue la taille réelle de l'échantillon parce qu'il était prévu que davantage d'unités répondraient à l'enquête. La variance d'échantillonnage augmente donc au détriment de la précision des estimations.

La principale méthode utilisée pour réduire le biais attribuable à la non-réponse comportait une série d'ajustements aux poids de l'enquête pour tenir compte de la non-réponse.

Les erreurs de couverture sont des omissions, des ajouts erronés, des répétitions et des erreurs de classification d'unités dans la base de sondage. Elles ont des répercussions sur chaque estimation de l'enquête et sont donc l'un des plus importants types d'erreurs. Elles peuvent même être la principale source d'erreurs d'un recensement. Les erreurs de couverture peuvent caser des estimations biaisées et les répercussions peuvent varier pour différents sous-groupes de la population. Il s'agit d'une erreur très difficile à mesure ou à quantifier de façon précise.

La base de sondage de l'ESSMFACM, constituée des répondants de l'ESCC-FC de 2002 étant des membres réguliers des forces armées canadiennes, a été mise à jour au moyen de renseignements provenant du Ministère de la Défense nationale (MDN), du recensement et de la base de mortalité améliorée (BMA). Malgré ces mises à jour, il n'a pas été possible de recueillir de l'information de traçage ou d'obtenir la province de résidence pour 30 cas.

Plusieurs mesures sont mises en place pour réduire au minimum les erreurs de réponse. Ces mesures comprennent une revue du questionnaire et une mise à l'essai de ce dernier au moyen de méthodes cognitives, l'emploi d'intervieweurs hautement qualifiés et une formation complète des intervieweurs portant sur les procédures et le contenu de l'enquête.

Le traitement des données de l'ESSMFACM a été fait par étapes, dont la saisie des données, la vérification, le codage ou le contrôle. Cette façon de procéder a beaucoup amélioré l'étape de traitement des données.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Afin de prévenir toute divulgation de données, une analyse de confidentialité est faite au moyen du Système généralisé de contrôle de la divulgation (G-Confid) de Statistique Canada. G-Confid est utilisé pour la suppression primaire (divulgation directe), ainsi que pour la suppression secondaire (divulgation par recoupements). Il y a divulgation directe lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou que la cellule est dominée par quelques entreprises. Il y a divulgation par recoupements lorsque des renseignements confidentiels peuvent être extraits indirectement en rassemblant des renseignements provenant de différentes sources ou séries de données.

Révisions et désaisonnalisation

Sans objet

Exactitude des données

Puisque les données proviennent d'un échantillon de personnes, elles sont sujettes à l'erreur d'échantillonnage. C'est à dire que les estimations faites à partir d'échantillons varieront d'un échantillon à l'autre et qu'elles seront habituellement différentes des résultats qu'aurait produit un recensement complet. Il est possible de produire des estimations plus précises de la variabilité d'échantillonnage des estimations avec la méthode bootstrap, à l'aide de poids bootstrap qui ont été créés pour l'enquête. La méthode bootstrap a été utilisée pour estimer la variabilité d'échantillonnage dans le cas de toutes les estimations produites à partir des données de l'ESSMFACM 2018.

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