Enquête annuelle des manufactures (EAM)

Information détaillée pour 2002

Statut :

Active

Fréquence :

Annuelle

Numéro d'enregistrement :

2103

Cette enquête recueille les renseignements en matière de finances et de produits qui servent à établir les statistiques des secteurs de la fabrication au Canada.

Date de la parution - 16 juin 2004

Aperçu

L'Enquête annuelle des manufactures (EAM) est une enquête menée tous les ans depuis 1917 auprès des industries manufacturières du Canada. L'enquête vise tous les établissements manufacturiers ainsi que les bureaux de vente associés à ces établissements.

Les données recueillies comprennent les statistiques principales des industries (comme les livraisons, l'emploi, les traitements et salaires, le coût des matières et des fournitures utilisées, le coût de l'électricité et des combustibles achetés et consommés, les stocks, les produits achetés pour la revente, etc.) et les données sur les produits, celles-ci englobant les livraisons ou la consommation de produits particuliers.

Les résultats de l'Enquête annuelle des manufactures sont importants puisqu'ils permettent de mesurer la production du secteur industriel canadien et qu'ils donnent, par la même occasion, une indication de l'état général de chaque type d'industrie manufacturière et de leur contribution à l'économie canadienne. Les données sont employées par le Système de comptabilité nationale canadien et l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (numéro d'enquête 2101) et les programmes des Prix et par la communauté des affaires, des associations commerciales, des ministères fédéraux et provinciaux et des organismes internationaux ainsi que des associations. Les données sont utilisées afin de dresser des profils du secteur manufacturier, pour des études de marché, pour des prévisions de la demande, pour l'élaboration de politiques de commerces ou de tarifs et pour la création de directives ou de programmes de nature générale.

Activité statistique

L'enquête est menée dans le cadre du programme de l'Enquête unifiée auprès des entreprises (EUE). Le programme de l'EUE a été conçu pour intégrer, au fil du temps, les quelques 200 enquêtes auprès des entreprises dans un même programme d'enquête principal. L'EUE vise à recueillir des données plus détaillées qu'auparavant sur les industries et les produits au niveau provincial, tout en évitant les chevauchements entre différents questionnaires. La restructuration des questionnaires d'enquête sur les entreprises a permis plus d'harmonie en ce qui a trait à la présentation, à la structure et au contenu, ce qui donne dans l'ensemble des statistiques économiques plus cohérentes et précises. L'approche unifiée rend la déclaration plus facile pour les entreprises ayant des activités dans différentes industries puisqu'elles peuvent ainsi fournir des renseignements similaires pour chaque succursale. Elles n'ont donc pas à remplir des questionnaires, dont la présentation, la formulation et même les concepts changent d'une industrie à l'autre.

Période de référence : Année civile

Période de collecte : Novembre de l'année de référence à octobre de l'année suivante.

Sujets

  • États financiers et rendement
  • Fabrication
  • Rendement des entreprises et propriété

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible est composée de tous les établissements incorporés et non-incorporés où l'activité principale est la fabrication. La taille de la population est d'environ 100 000 établissements.

Élaboration de l'instrument

On utilise deux types de questionnaires dans l'Enquête annuelle des manufactures : a) le questionnaire détaillé et b) le questionnaire abrégé. Le questionnaire détaillé comporte toutes les questions qu'il faut poser aux établissements dont les livraisons sont supérieures à la taille minimale et qui varient selon la province et l'industrie ainsi que l'année d'enquête, et vise à saisir la quasi totalité des livraisons de l'industrie. Parmi les plus petits manufacturiers dont les livraisons sont inférieures à la taille minimale, un certain nombre recevront le questionnaire détaillé tandis que les autres établissements recevront le questionnaire abrégé. Le questionnaire abrégé est un format simplifié, qui s'apparente de près aux états financiers d'une compagnie. Les plus petits manufacturiers choisis dans l'échantillon et dont les livraisons sont inférieures à une taille minimale reçoivent au hasard soit le questionnaire abrégé, soit le questionnaire détaillé.

Vingt-deux « modèles » de questionnaires détaillés ont été créés, un pour chaque sous-secteur manufacturier, soit en fonction du niveau de détail à trois chiffres du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN). Un modèle distinct a été créé pour l'industrie du sciage et pour le sous-secteur des produits du bois sans l'industrie du sciage. Chaque modèle comprend des questions visant à obtenir des données financières standard et une liste exhaustive des produits consommés et fabriqués selon les établissements du sous-secteur correspondant. Ces questionnaires recueillent des données sur environ 12 000 produits classés selon la Classification type des biens (CTB). Les questionnaires expédiés par la poste sont « personnalisés » selon l'établissement visé par l'enquête en ce sens que, en plus des questions financières standard, on n'imprime sur le questionnaire que les renseignements sur les produits propres à chaque établissement.

Les questionnaires ont été créés en collaboration avec les utilisateurs de données afin de répondre à leurs besoins statistiques. Les répondants et les associations de l'industrie ont aussi été consultés au cours de rencontres avec des groupes de discussion et des particuliers afin de veiller à ce que les renseignements demandés soient accessibles facilement pour qu'ils puissent remplir le questionnaire en un temps raisonnable.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

L'échantillonnage se fait à partir du Registre des entreprises de Statistique Canada et vise la population représentée par tous les établissements manufacturiers constitués en société dont la masse salariale (comme employeur) est supérieure à un certain seuil. L'unité statistique est l'établissement. On utilise un plan d'échantillonnage probabiliste à deux phases. Les établissements sont stratifiés selon la province, l'industrie et le revenu. Les unités à tirage complet sont choisies en fonction de leur taille et de leur importance dans leur industrie. Les unités à tirage complet reçoivent un questionnaire complet. On sélectionne également un échantillon à tirage partiel. Un sous-échantillon choisi dans ce groupe d'unités reçoit aussi des questionnaires complets tandis que le reste de l'échantillon à tirage partiel reçoit les questionnaires abrégés.

La proportion de questionnaires complets et de questionnaires abrégés, et l'utilisation des données financières varient d'une année à l'autre, d'une province à l'autre et d'une industrie à l'autre. Ces proportions sont fonction de l'enveloppe budgétaire ainsi que de la couverture visée par l'enquête aux niveaux national, provincial et de l'industrie.

Sources des données

Il s'agit d'une enquête à participation obligatoire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants et sont tirées de fichiers administratifs.

Les données sont extraites de deux sources : les questionnaires expédiés par la poste et les dossiers administratifs. Puisque l'enquête permet de recueillir une vaste gamme de renseignements pour plus de 250 industries manufacturières (selon le SCIAN), le fardeau de réponse est appréciable. Le recours aux questionnaires abrégés ainsi qu'aux dossiers administratifs permet de réduire, lorsque possible, le fardeau de réponse ainsi que les coûts de collecte des données, et de conserver le niveau d'exactitude requis.

L'envoi par la poste se fait au mois de novembre de l'année de référence (pour les établissements dont l'exercice prend fin entre avril et octobre), en janvier (pour les établissements dont l'exercice prend fin en novembre et en décembre) et en mars (pour les établissements dont l'exercice prend fin entre janvier et mars) de l'année suivant l'année de référence. L'enquête est habituellement adressée à un agent financier dans l'entreprise. On demande aux répondants de retourner le questionnaire rempli dans les 30 jours suivant sa réception. On fait un appel de courtoisie aux répondants de priorité 1 (environ 2 500 unités) deux semaines après l'envoi du questionnaire afin de vérifier qu'il a bien été reçu et dans le but de répondre à toutes questions que pourraient avoir les répondants. On envoie des avis par télécopieur aux répondants de priorité 2 qui n'ont toujours pas répondu 30 jours après l'envoi. D'autres avis sont envoyés par télécopieur à tous les répondants de priorité 1 et 2 qui n'ont toujours pas répondu trois semaines plus tard, puis encore au bout de deux autres semaines. La collecte doit être terminée au plus tard au mois d'octobre de l'année après l'année de référence.
L'Enquête annuelle des manufactures utilise une « fonction d'évaluation » pour la collecte des données basée sur la valeur des livraisons des biens fabriqués. Les unités échantillonnées sont séparées en trois catégories de suivi (priorités 1, 2 et 3). Dans les cas des unités de priorité 1, on communique à nouveau avec elles lorsqu'elles n'ont pas répondu et on fait tous les efforts possibles pour obtenir leur réponse car leur participation est essentielle aux estimations. Dans le cas des unités de priorité 2, on décide s'il faut communiquer à nouveau avec elles selon les résultats, en communiquant d'abord avec les unités ayant obtenu les meilleurs résultats. Les unités qui sont comprises dans cette catégorie sont interchangeables. Lorsqu'une unité ne répond pas de bon gré, on ne recommunique pas avec elle, mais plutôt avec les unités qui suivent sur la liste de résultats, en prenant soin que les unités aient la même couverture que l'unité qu'on a laissée de côté. Ainsi, on perd moins de temps et d'argent à recontacter un répondant douteux lorsqu'on peut communiquer assez facilement avec des unités de remplacement qui ont la même couverture. On continuera de contacter les unités jusqu'à ce que l'on atteigne ladite couverture. On fait un contrôle complet des unités nécessaires pour atteindre le taux de couverture.

Les autres répondants et non-répondants (certaines unités de priorité 2 et toutes les unités de priorité 3) ne font l'objet que d'un suivi minimal de collecte et de vérifications. Les rejets à la vérification sont traités par un système de vérification et d'imputation automatique après la collecte.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration.

Détection des erreurs

La plupart des erreurs relatives aux rapports et à l'entrée de données sont corrigées lorsqu'on applique les procédures de saisie et de vérification aux données. Les vérifications historiques (comparaison d'une année à l'autre) et le contrôle de la cohérence (totaux selon la somme des parties, les unités appropriées utilisées, etc.) des micro-données sont faits à l'étape de collecte et de saisie. La portée permet d'analyser la cohérence, c'est-à-dire la comparaison des résultats de différentes enquêtes. Les spécialistes peuvent faire des analyses au niveau des macro-données pour les données financières et les données sur les produits et peuvent descendre jusqu'aux micro-données et les corriger à la main s'ils découvrent des problèmes.

Imputation

Les données de l'EAM sont traitées dans deux systèmes distincts de vérification et d'imputation : un visant les données financières et l'autre, les produits.

Le système de vérification et d'imputation des données financières applique des règles génériques qui ont été adaptées aux besoins de l'EAM. Le système est structuré de façon à imputer des données selon la section du questionnaire. Il utilise de mois en mois des données annualisées sur les manufactures, des données historiques EAM, des données du donneur ainsi que toutes données signalées par le répondant. Il fait aussi l'imputation des variables, tirées des questionnaires complets, aux questionnaires abrégés, c'est-à-dire que les questionnaires abrégés sont présentés comme des équivalents des questionnaires complets. À la fin de la vérification et de l'imputation des données financières, des données complètes sont signalées ou imputées pour tous les questionnaires.

Le système de vérification et d'imputation des produits a été élaboré au moyen du logiciel Standard Economic Processing System (StEPS). StEPS est un produit élaboré par le Bureau du recensement des États-Unis qui est rédigé entièrement en SAS et qui fonctionne dans un environnement Unix. Les modules dans StEPS comprennent de nombreux écrans interactifs SAS/AF. Les principaux modules dans StEPS comprennent la vérification, l'imputation, l'estimation ainsi que l'examen et la correction. Le processus d'imputation des produits fait appel à de nombreuses méthodes d'imputation, comme la méthode itérative, l'imputation historique et le donneur. Les valeurs ainsi que les quantités (lorsque nécessaires) sont imputées.

Estimation

On fait l'estimation des établissements constitués en société qui ont une masse salariale (comme employeur) dans le secteur de la fabrication en créant une base de données semblable à celle du recensement puis en agrégeant les données. On a recours à la modélisation pour obtenir les mêmes résultats dans les unités non-échantillonnées. On commence la modélisation en attribuant, aux unités échantillonnées, des équations de régression qui établissent le lien entre les totaux des quatre « sections financières » et ceux des sections fiscales. Ces équations servent ensuite à imputer les totaux de la section pour les unités non-échantillonnées. Chaque total financier imputé est ensuite séparé en composantes en i) observant les tendances selon la présence ou l'absence des composantes possibles de l'échantillon, ii) en sélectionnant au hasard l'une des tendances observées dont la probabilité est égale à sa fréquence observée dans l'échantillon, iii) en imputant le total de la section aux composantes choisies. Cette dernière étape utilise des rapports d'imputation tirés des données du répondant et des données fiscales. Cela complète les sections financières des unités non-échantillonnées. Il faut ensuite répartir le total des montants des facteurs et résultats selon les produits. Ce processus est semblable à celui des totaux financiers, sauf qu'on n'utilise pas de données fiscales.

Dans le cas des établissements constitués en société sans salariés et des établissements non constitués en société du secteur de la fabrication, on évalue seulement le revenu total, selon la branche et la province, au moyen de l'agrégation de données fiscales.

Évaluation de la qualité

Les résultats de l'enquête sont analysés pour des fins de comparaison en observant les tendances de l'industrie et les conditions économiques générales tirées des enquêtes telles que l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (numéro d'enquête 2101) et l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (numéro d'enquête 2612).

Contrôle de la divulgation

La Loi interdit à Statistique Canada de rendre publique toute donnée susceptible de révéler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique et se rapportant à toute personne, entreprise ou organisation reconnaissable sans que cette personne, entreprise ou organisation le sache ou y consente par écrit. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

L'analyse de la confidentialité porte sur la détection d'une « divulgation directe » possible, laquelle se produit lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou lorsque la cellule est dominée par quelques entreprises.

Exactitude des données

Le montant imputé pour les non-réponses de l'année de référence 2002 représente environ 15 % de la valeur totale des livraisons du secteur de la fabrication au Canada. Ce pourcentage, toutefois, peut varier d'une province à l'autre ou d'une branche à l'autre. Comme dans le cas de toute autre enquête, les erreurs influent sur la qualité du programme.

Documentation

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