Indice des prix des matières brutes (IPMB)

Information détaillée pour avril 2010

Statut :

Active

Fréquence :

Mensuelle

Numéro d'enregistrement :

2306

L'Indice des prix des matières brutes (IPMB) mesure les variations des prix d'achat des matières brutes par les industries canadiennes en vue d'une transformation subséquente.

Date de la parution - 31 mai 2010

Aperçu

L'Indice des prix des matières brutes (IPMB) mesure les variations des prix d'achat des matières brutes par les industries canadiennes en vue d'une transformation subséquente. Comme il s'agit d'un indice des prix d'achat, les prix comprennent tous les frais supportés par l'acheteur pour faire parvenir le produit à la porte de l'établissement. Donc, les frais de transport, les taxes nettes payées et les droits de douane ainsi que toute subvention versée à l'acheteur sont compris.

En 1978, Statistique Canada mis fin à la production de l'Indice général des prix de gros (IGPG), celui-ci datait depuis 1926. Cet indice, en ensemble, était maintenant désuet et ne démontrait plus le niveau de distribution du commerce de gros dans l'économie. L'Indice des prix des produits industriels (IPPI) représentait les prix des produits manufacturés mais, il n'existait aucun indice pour les matériaux non transformés autre que les produits agricoles, et c'est alors devenu évident du besoin de nouveaux indices. En plus, il y avait un intérêt croissant par rapport aux prix d'énergie qui n'était pas inclus dans l'IGPG. Donc, des séries à des niveaux agrégés plus élévés furent développées afin de garder une continuité de l'IGPG et l'Indice des prix des matières brutes (IPMB) fut introduit en janvier 1981.

L'IPMB est calculé et publié avec l'IPPI puisqu'ils rencontrent les mêmes intérêts et besoins. L'IPMB démontre les variations des prix pour un ensemble important d'entrées pour les produits fabriqués au Canada. Il permet la couverture globale des fluctuations des prix dans l'économie canadienne et est aussi important pour l'évaluation des mouvements des prix des produits dérivés des matières brutes. En outre, l'IPMB appuit le Système de comptabilité nationale canadien (SCN), où il sert au calcul du produit intérieur brut (PIB) réel par industrie. Ensemble, ils constituent un important indicateur de la vigueur de l'économie.

De plus, l'IPMB est utile aux études analytiques de la formation et du comportement des prix. Il est fréquemment utilisé dans le processus d'indexation des contrats et il sert souvent d'intrant représentatif dans d'autres séries d'indices des prix.

La structure de pondération pour le panier de l'IPMB est révisée, en général, tous les cinq ans. Les coefficients de pondération servant à agréger les indices des produits sont tirés de la matrice des entrées ou d'utilisation du système d'entrées-sorties qui fournit un ensemble intégré de valeurs des produits pour toutes les industries manufacturières.

Période de référence : La période de temps pour laquelle la valeur de 100 est attribuée à l'IPMB; en ce moment, celle-ci est l'année 1997.

Période de collecte : Pour la plupart des produits compris dans l'IPMB, la collecte se fait sur une période de trois semaines débutant la dernière semaine du mois de référence.

Sujets

  • Indices des prix des produits industriels
  • Prix et indices des prix

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible de l'IPMB est composé des établissements de fabrication qui résident et qui produisent au Canada, tels qu'ils sont désignés au moyen de l'Enquête annuelle des manufactures (EAM).

L'univers géographique de l'IPMB est l'ensemble du Canada, tandis que l'univers des industries correspond au Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN ) et que l'univers des produits est formé de l'ensemble des biens industriels fabriqués au Canada. Enfin, l'univers des prix correspond aux prix d'achat et devraient comprendre tous les frais supportés par l'acheteur pour faire parvenir le produit à la porte de l'établissement. Les frais de transport, les taxes nettes payées et les droits de douane, de même que les effets de toute subvention versée à l'acheteur, sont donc incorporés aux prix.

Élaboration de l'instrument

Les spécialistes des produits recueillent principalement les données des prix des matières brutes de sources administratives (60 %). Cependant, certains prix sont collectés au moyen d'un questionnaire postal (34 %), qui contient la description ou les caractéristiques techniques des biens visés, fournis au départ par le répondant (p. ex., Pierre concassée, 20 à 14 mm, claire). En plus de la description des produits, le questionnaire précise les modalités de vente auxquelles le prix s'applique (p. ex., Prix à la tonne métrique, F.A.B. carrières, $ CAN).

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête par échantillon.

La base de sondage de l'IPMB est fondée sur les plus récentes données de l'EAM, et l'unité d'enquête la plus courante est l'« établissement » qui, dans l'usage de Statistique Canada, désigne la plus petite unité d'une organisation qui puisse fournir les données de base nécessaires aux statistiques industrielles, ce qui représente, dans la plupart des cas, une usine ou une fabrique.

L'échantillonnage pour tout indice élémentaire de produits faisant l'objet d'enquêtes directes se fait en choisissant une gamme de relevés de prix représentants les achats d'un produit dans l'ensemble. Habituellement, les relevés de prix individuels ont des pondérations équivalentes sauf s'il existe des données qui peuvent servir pour la pondération des variétés individuelles.

L'ensemble de l'échantillon est ordinairement revu au complet une fois tous les cinq ans. Entre-temps, le rééchantillonnage se fait principalement pour les groupes de produits sujets à des changements rapides, soit sur le plan du développement des produits.

Sources des données

Il s'agit d'une enquête à participation obligatoire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants, sont tirées de fichiers administratifs et sont dérivées de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.

Le prix de la plupart des produits des matières brutes compris dans l'IPMB est recueilli tous les mois, habituellement sur une période de trois semaines. Pour limiter le plus possible le fardeau des répondants, on recueille les prix moins fréquemment dans les cas où les changements de prix se font habituellement à d'autres intervalles (p.ex., chaque trimestre).

Dans l'IPMB, environ 34 % des données sont collectées par enquête directe, 60 % viennent de sources administratives et 6 % sont imputées d'après un produit semblable à la prochaine étape de transformation.

Les renseignements recueillis sur les prix visent le mois en question. L'objectif est d'obtenir le prix moyen pour le mois de référence. Pour y arriver, tout en veillant à ce que les données demeurent actuelles, on calcule l'IPMB à partir des prix déclarés pour le 15 du mois ou le dernier jour ouvrable précédent pour des transactions comparables. Toutefois, dans des circonstances spéciales où les répondants fournissent plus d'un prix pour le mois, une moyenne mensuelle pondérée est généralement calculée.

Les spécialistes des produits recueillent auprès de chacun des répondants compris dans l'échantillon des observations de prix pour chacun des produits choisis. À cette fin, ils discutent avec chaque répondant des différentes variétés de matières brutes achetées et des modalités de vente sur lesquelles ils font leur achat. Ils établissent ensuite une description détaillée des variétés achetées. Les modalités de vente peuvent également être précisées pour chaque relevé de prix. Dans la plupart des cas, le relevé particulier choisi concerne la vente d'une gamme principale de produits à une grande catégorie de clients.

Au cours de ce premier contact avec les répondants, les spécialistes des produits démontrent l'importance insistent pour d'obtenir les prix de transactions réelles. Au moment de la validation ultérieure des relevés de prix régulièrement obtenus, l'une des plus importantes préoccupations consiste à s'assurer que les prix relevés sont effectivement ceux qui se pratiquent sur le marché. C'est pour cette raison que les spécialistes des produits s'efforcent de trouver, dans chaque entreprise de fabrication, une personne-ressource bien placée pour leur fournir ce renseignement.

Une fois qu'il y a entente sur les données de prix à fournir, les relevés de prix sont recueillis au moyen d'un questionnaire imprimé. Celui-ci est envoyé à chaque répondant, qui y inscrit le prix en vigueur le 15 de chaque mois ou le dernier jour ouvrable précédent.

Dans les rares cas où aucun prix n'est recueilli pour un produit de matière brute donné, soit en raison d'un niveau d'utilisation négligeable au Canada, soit faute de collaboration de la part des répondants, une série de substitution est élaborée. Une série de substitution peut consister en la combinaison de plusieurs autres séries déclarées ou être basée sur des indices de prix représentatifs semblables d'un autre programme ou bureau de la statistique.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Au moment de la collecte et du traitement courants des données relatives à ces indices, on accorde une attention particulière à l'examen et à l'évaluation des prix. Les spécialistes des produits et les analystes d'industrie suivent de près les tendances du marché. Ils observent le comportement des variations de prix déclarées et les périodes où aucune variation n'est signalée, tant pour valider directement les relevés que pour déterminer s'ils sont représentatifs de l'évolution générale des prix du produit. Il s'agit de repérer les valeurs aberrantes et les prix erronés ou douteux au moment du traitement initial des données et si nécessaire de faire un suivi auprès des répondants pour veiller à ce que les bons renseignements aient été obtenus.

Imputation

En général, il y a imputation dans le cas des données manquantes. Dans toute période de détermination des prix, il y aura des relevés mensuels de prix qui manqueront parce que les répondants tardent à produire leurs données ou pour toute autre raison. Dans ce cas, le dernier relevé peut remplacer le relevé manquant ou bien une estimation sera faite en se basant sur d'autres renseignements. Le plus souvent, on reprend temporairement le dernier prix déclaré jusqu'à ce que le spécialiste des produits ait eu le temps d'obtenir des explications du répondant. Il est acceptable de reporter le dernier relevé de prix puisqu'un grand nombre de prix restent à peu près inchangés d'un mois à l'autre. Néanmoins, il est presque assuré que certains des prix manquants auront changé et, pour cette raison, les indices de prix sont susceptibles de révision pendant six mois après la première publication des données mensuelles. Ce délai permet de tenir compte des données déclarées en retard, des corrections et des relevés des prix qui ne sont fournis que tous les trois ou six mois.

Par ailleurs, certains relevés de prix manquent parce qu'il est impossible de les obtenir. Si ce n'est pas la saison du produit et qu'aucune commande n'est normalement passée dans la période considérée, le dernier relevé de prix déclaré est reporté jusqu'à l'arrivée d'un nouveau prix.. Cette façon de procéder tend à amortir les fluctuations de l'indice du produit hors saison et à les mettre en évidence en saison. Cette tendance se manifeste moins aux niveaux d'agrégation élevés et sur de longues périodes.

Étant donné que les prix relevés sont ceux des matières brutes, les spécifications pour celles-ci ne changent pas fréquemment. Par conséquent, l'ajustement pour un changement de qualité d'un produit n'est pas un facteur important pour cet indice.

Estimation

Pondérations

Les indices composites sont des moyennes pondérées des indices élémentaires. Dans le cas de l'IPMB, les coefficients de pondération des produits sont tirés de la matrice des tableaux d'entrées-sorties de 1997, qui fournissent les valeurs aux prix d'achat des produits acquis à titre d'entrées intermédiaires. À l'intérieur des indices individuels des produits, les prix sont pondérés selon leurs parts du marché. Lorsque les données ne sont pas disponibles, les relevés de prix ont des pondérations équivalentes. En décembre de chaque année, les coefficients de pondération du produit d'un indice de produits peuvent être modifiés en fonction des changements importants survenus dans les tendances de production. La structure de pondération complète de l'IPMB est habituellement révisée tous les cinq ans.

Indices

Des indices de prix pour environ 130 produits regroupés en sept composantes principales ainsi que l'ensemble des matières brutes sont produits.

Évaluation de la qualité

L'IPMB tente d'exprimer, dans un seul chiffre, des variations de prix s'appliquant à une gamme de matières brutes. Il n'existe pas de moyen évident, et à plus forte raison de moyen absolu, de percevoir en quoi consiste vraiment une variation de prix composite. Dans le cas de l'IPMB, les quantités établies de produits sont proportionnelles aux achats réalisés par les établissements des industries manufacturières canadiennes dans la période du panier de référence, c'est-à-dire 1997. Par conséquent, les considérations relatives à la qualité de l'IPMB se rattachent à ces concepts de variations de prix composites.

La précision statistique de cet indice dépend des données sur les prix et sur la valeur. Les données sur les prix sont en partie tirées d'une enquête par sondage. Les données sur la valeur dépendent aussi d'enquêtes par sondage, comme l'EAM, et des tableaux d'entrées-sorties. Les deux catégories de données peuvent donc comporter des erreurs. Les utilisateurs qui s'inquiètent de la précision des tableaux d'entrées-sorties de 1997 et de l'EAM qui ont servi de base à la construction des indices sont invités à prendre contact avec les divisions compétentes de Statistique Canada, soit la Division des entrées-sorties et la Division de la fabrication, de la construction et de l'énergie.

La précision des relevés mensuels des prix des produits est assurée grâce à la compétence des spécialistes des produits. Ceux-ci acquièrent une connaissance approfondie de l'industrie, qu'ils entretiennent grâce à des contacts personnels avec des industries particulières. Ils consacrent beaucoup de temps et d'efforts à la détection et au suivi des fluctuations inhabituelles des tendances des prix mensuels des produits.

À cet égard, l'IPMB s'apparente plus à une enquête typique réalisée par Statistique Canada qu'à l'Indice des prix à la consommation, puisque les données sont recueillies en partie par un processus d'enquête. De ce fait, les taux de réponse sont importants pour la qualité globale de l'indice. Voilà pourquoi les spécialistes des produits s'efforcent d'assurer une bonne participation à l'enquête sur l'IPMB.

L'IPMB est souvent utilisé aux niveaux supérieurs et inférieurs d'agrégation, chacun de ces niveaux ayant ses propres avantages. Dans le cas des niveaux supérieurs d'agrégation, le risque que des erreurs d'échantillonnage influent sur l'indice diminue si le calcul se fonde sur un grand nombre de relevés de prix. Cela suppose que les indices des prix des matières brutes sont susceptibles d'être plus sûrs aux niveaux supérieurs qu'aux niveaux inférieurs d'agrégation et pour les variations annuelles que pour les variations mensuelles des prix.

À part les erreurs d'échantillonnage, les indices des prix des matières brutes sont également sujets à des erreurs de collecte et de contrôle des prix. C'est le cas lorsque des changements de qualité se produisent dans l'échantillon au regard de l'estimation de la variation pure des prix. Toutefois, les spécifications, pour les matières brutes pour lesquelles nous relevons des prix, ne changent pas fréquemment. Par conséquent, l'ajustement pour un changement de qualité d'un produit n'est pas un facteur pour cet indice.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'une organisation sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, les données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Les données recueillies sont converties en indices des prix et sont publiées sous cette forme. Il n'est donc pas possible de reconnaître les entreprises ayant fourni les renseignements d'origine sur les prix.

Révisions et désaisonnalisation

Chaque diffusion de chiffres est susceptible de révision pendant six mois (p. ex., lorsqu'un indice de juillet est diffusé, l'indice du mois de janvier qui précède devient définitif). Les exceptions à cette règle sont annoncées. Toutefois, les révisions apportées à l'IPMB sont pour la plupart négligeables (la révision moyenne étant de plus ou moins 0,2 %).

L'IPMB permet de comparer, en pourcentage, les prix au cours d'une période donnée à ceux de la période de base officielle, qui est actuellement 1997 = 100. On a changé la période de base de 1992 = 100 à 1997 = 100 à compter de l'IPMB du mois d'octobre 2001.

Exactitude des données

Bien que l'IPMB utilise une enquête par échantillonnage afin d'obtenir l'information pertinente, des intervalles de confiance ne sont pas présentement calculés en raison de la nature longitudinale des séries d'indices de prix. Les indices aux niveaux supérieurs et inférieurs d'agrégation sont considérés comme étant fiables d'un point de vue statistique.

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