Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI)

Information détaillée pour 2017

Statut :

Active

Fréquence :

Aux 5 ans

Numéro d'enregistrement :

3251

L'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI) vise à fournir des renseignements sur les jeunes et les adultes canadiens dont les activités sont limitées en raison d'un état ou d'un problème de santé à long terme. Ces renseignements peuvent être utilisés pour planifier et évaluer des services, des programmes et des politiques destinés aux Canadiens ayant une incapacité afin de leur permettre de participer pleinement à la société. L'enquête est parrainée par Emploi et Développement social Canada (EDSC).

Date de la parution - 8 novembre 2019; 1er décembre 2023

Aperçu

L'ECI recueille des renseignements sur les Canadiens de 15 ans et plus dont les activités sont limitées en raison d'un état ou d'un problème de santé à long terme.

Les renseignements tirés de l'ECI peuvent être utilisés par tous les ordres de gouvernement, ainsi que par les associations pour les personnes ayant une incapacité et les chercheurs oeuvrant dans le domaine de l'incapacité. Ces données peuvent être utilisées pour planifier et évaluer des politiques et des programmes destinés aux Canadiens ayant une incapacité, afin de leur permettre de participer pleinement à la société. En particulier, les renseignements sur les adultes ayant une incapacité sont essentiels à l'élaboration efficace et au bon fonctionnement du programme d'équité en matière d'emploi. Les données sur les personnes ayant une incapacité servent également à respecter l'accord international du Canada lié à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

L'enquête recueille des renseignements sur les aspects suivants : le type d'incapacité et sa sévérité, l'utilisation d'aides et d'appareils fonctionnels, l'aide quotidienne reçue ou requise, le recours à diverses thérapies et divers soutiens des services sociaux, le niveau de scolarité, les aspects relatifs à l'activité sur le marché du travail, les exigences et les besoins insatisfaits en matière d'adaptation à l'école ou au travail, le confinement à la maison, les anciens combattants des Forces armées canadiennes ayant une incapacité, l'utilisation d'Internet, les méthodes utilisées pour accéder aux services gouvernementaux et les sources de revenu.

Sujets

  • Égalité et inclusion
  • Incapacité
  • Peuples autochtones
  • Santé
  • Société et communauté
  • Travail, revenu et dépenses

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population visée par l'ECI était composée de toutes les personnes de 15 ans et plus (en date du 10 mai 2016, le jour du recensement), qui ont déclaré éprouver de la difficulté « parfois », « souvent » ou « toujours » en réponse à l'une des questions sur les activités de la vie quotidienne dans le questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2016. Elle comprenait les personnes vivant dans des logements privés dans les dix provinces et les trois territoires. Les personnes vivant dans les réserves indiennes des Premières Nations ont été exclues, ainsi que celles vivant dans des logements collectifs, tels que les établissements institutionnels et les bases des Forces armées canadiennes.

La population cible de l'ECI correspondait à un sous-ensemble de la population visée, à savoir les personnes qui ont déclaré à l'ECI être limitées dans leurs activités en raison d'une incapacité.

Élaboration de l'instrument

Le questionnaire a été élaboré en collaboration avec Emploi et Développement social Canada (EDSC). Un examen du contenu de l'ECI de 2012 a été réalisé conjointement par des spécialistes du domaine et des intervenants afin de déterminer toute lacune potentielle dans les données. Des commentaires ont été fournis par le Groupe consultatif technique sur l'incapacité de l'EDSC, qui est composé de représentants de diverses associations communautaires au Canada. Des commentaires spécialisés ont également été fournis par Anciens Combattants Canada et Service Canada.

Des questions ont été ajoutées à l'ECI de 2017, y compris celles de sept nouveaux modules portant sur les incapacités épisodiques, la santé générale, le recours à diverses thérapies et divers soutiens des services sociaux, le confinement à la maison, les anciens combattants des Forces armées canadiennes, l'utilisation d'Internet et l'accessibilité des services gouvernementaux. Deux questions relatives à l'âge ont été ajoutées pour chacun des 10 types d'incapacité. La première portait sur l'âge qu'avaient les répondants quand ils ont commencé à avoir des difficultés dues à un état ou un problème de santé. Cette question a permis de déterminer l'âge auquel leur difficulté ou leur problème a débuté (le commencement). La deuxième question a permis de déterminer l'âge auquel la difficulté ou le problème a commencé à limiter leurs activités.

Des modifications ont aussi été apportées à la composante du questionnaire concernant les activités sur le marché du travail. On cherchait ainsi à s'approcher davantage des indicateurs normalisés relatifs au travail utilisés dans le cadre des enquêtes sur le travail menées par Statistique Canada (ce qu'on appelle le contenu harmonisé). Cette approche a été adoptée à des fins de cohérence avec d'autres enquêtes de Statistique Canada.

L'ECI de 2017 est passée d'un mode de collecte par interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) à un questionnaire électronique (QE) sur Internet. Ce changement nécessitait quelques adaptations à l'enquête afin de concevoir un modèle de QE facile à utiliser. Celles-ci comprenaient des modifications relatives à la présentation et à la formulation de certaines questions et catégories de réponse, ainsi que l'ajout de texte d'aide.

Le questionnaire de 2017 a été mis à l'essai dans les deux langues officielles tout au long de sa conception. L'essai qualitatif du contenu a été mené par le Centre de ressources en conception de questionnaires (CRCQ) à Statistique Canada, ainsi que dans plusieurs emplacements au Canada à l'extérieur de Statistique Canada. L'application de QE a fait l'objet d'un essai qualitatif au CRCQ, de concert avec EDSC.

La dernière étape de l'élaboration du contenu de l'ECI de 2017 a pris la forme d'un examen approfondi des variables du Recensement de 2016, en vue de leur couplage possible avec l'ensemble de données de l'ECI. Cela a entraîné l'ajout d'environ 300 variables du recensement portant sur 15 domaines spécialisés distincts liés aux fichiers de données finaux de l'ECI pour 2017.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Le plan de sondage a été stratifié en deux phases sur la base du Recensement de 2016. La première phase était constituée du recensement proprement dit et correspondait à l'échantillon des ménages sélectionnés pour recevoir le questionnaire détaillé, soit environ un ménage sur quatre sélectionné de façon systématique dans l'ensemble du Canada. La phase 2 correspondait à l'échantillon des personnes qui ont déclaré avoir des difficultés en réponse aux questions sur les activités de la vie quotidienne du questionnaire détaillé du recensement.

L'unité d'échantillonnage de la phase 1 (le recensement) était le ménage, tandis que celle de la phase 2 était la personne.

Des strates ont été définies de façon à garantir des tailles d'échantillon suffisantes dans chaque domaine d'estimation et à optimiser la répartition de l'échantillon. Les domaines d'estimation sont formés en recoupant les provinces avec les groupes d'âge suivants : les 15 à 24 ans, les 25 à 44 ans, les 45 à 64 ans, les 65 à 74 ans et les 75 ans et plus. À l'Île-du-Prince-Édouard, les personnes de 15 à 24 ans ont été combinées à celles âgées de 25 à 44 ans pour former un seul domaine. Dans les territoires, tous les groupes d'âge ont été réunis en un seul groupe (les 15 ans et plus).

Des strates ont été créées dans chaque domaine. En se fondant sur le plan d'échantillonnage du recensement, on a regroupé les personnes dont le poids d'échantillonnage provisoire (par exemple les régions éloignées par rapport aux régions non éloignées) et la sévérité potentielle de l'incapacité (c'est à dire légère, modérée ou sévère) étaient similaires, cette dernière caractéristique étant estimée en examinant les réponses aux questions sur les activités de la vie quotidienne (non, parfois, souvent ou toujours) et en comptant le nombre d'entre elles qui sont positives. Ainsi, six strates ont été créées dans chaque domaine en recoupant trois niveaux de sévérité avec le fait de vivre dans une région éloignée ou dans une région non éloignée.

Méthode de répartition
La répartition de l'échantillon a été effectuée afin d'estimer une proportion minimale pour laquelle le coefficient de variation (c.v.) maximal est de 16,5 % pour chaque domaine d'estimation. La proportion de 16,5 % correspond à la limite supérieure d'un c.v. pour que l'estimation soit considérée comme étant de qualité acceptable. La proportion minimale requise pour estimer a été fixée à 10 % pour le groupe des 15 à 24 ans, à 8,5 % pour les groupes des 25 à 44 ans et des 45 à 64 ans, à 12 % pour les 65 à 74 ans, et à 13 % pour les 75 ans et plus. Dans le cas de l'Île-du-Prince-Édouard, la proportion minimum requise pour estimer a été établie à 8,5 % chez les 15 à 44 ans, alors que dans les trois territoires, pour les 15 ans et plus, elle a été fixée à 9 %.

Taille de l'échantillon
On a augmenté les tailles d'échantillon calculées à partir de ces paramètres afin de compenser deux types de pertes : les faux positifs (les personnes qui ont déclaré des difficultés en réponse aux questions sur les activités de la vie quotidienne du recensement, mais qui n'ont pas d'incapacité selon l'ECI) et les cas de non-réponse.

La taille totale de l'échantillon de l'ECI était de 50 000 personnes.

L'échantillon a été obtenu au moyen d'un échantillonnage systématique, la base de sondage ayant fait l'objet d'un tri par unité de collecte pour réduire la probabilité de sélectionner plus d'une personne par ménage.

Bien que l'ECI ne couvrait pas les personnes qui ont déclaré ne pas avoir de difficultés ou de problèmes de santé en réponse aux questions sur les activités de la vie quotidienne du recensement, un échantillon de ces personnes (appelé l'échantillon des NON) a été inclus dans la version finale des fichiers de données de l'ECI. Ces personnes sont toutes considérées comme n'ayant pas d'incapacité. En ajoutant cet échantillon, il devient possible de calculer des taux d'incapacité. En effet, ceux-ci exigent des estimations pour l'ensemble de la population, et non seulement pour les personnes ayant une incapacité.

Un échantillon supplémentaire d'environ 5 000 personnes a aussi été sélectionné dans le cadre d'un projet de recherche méthodologique. Cet échantillon de personnes a été tiré parmi celles qui n'ont pas déclaré de difficultés ou de problèmes de santé en réponse aux questions sur les activités de la vie quotidienne du recensement. Les questions d'identification des incapacités ont été posées à ces personnes pour déterminer si elles avaient une incapacité. Cela a permis aux méthodologistes de déterminer dans quelle mesure les nouvelles questions du recensement couvraient les personnes ayant une incapacité.

Pour plus de renseignements sur le plan d'échantillonnage, les domaines d'estimation, la stratification et la répartition, veuillez consulter l'Enquête sur l'incapacité, 2017 : Guide des concepts et méthodes.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2017-03-01 à 2017-08-31

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants et sont dérivées d'autres enquêtes de Statistique Canada.

Les données ont été recueillies directement auprès des répondants et ont aussi été couplées du Recensement de 2016.

La collecte des données pour l'ECI a été effectuée au moyen d'un questionnaire électronique (QE) sur Internet, et deux types de méthodes de collecte ont été utilisés : l'autodéclaration, le questionnaire étant rempli directement en ligne par le répondant (QEr), et une méthode faisant appel à des intervieweurs et menée par téléphone (QEi). La détermination initiale de la méthode de collecte assignée à un répondant à l'ECI se fondait sur la méthode utilisée par le répondant pour le Recensement de 2016. Tous les répondants ont reçu, par la poste, une invitation à participer à l'enquête ; les répondants au QEr ont reçu un lien vers le QE et un code d'accès sécurisé, tandis que les répondants au QEi ont été informés qu'ils seraient contactés par téléphone. Des lettres de rappel ont été envoyées aux répondants du QEr environ toutes les deux semaines au cours de la période de collecte. La collecte des QEr et QEi a été effectuée en parallèle pour la première partie, et les non-répondants au QEr ont été transférés à la méthode de QEi pour le suivi. Dans l'ensemble, environ 40 % des répondants ont rempli le questionnaire électronique par autodéclaration (QEr) et 60 % ont rempli le questionnaire électronique par l'entremise d'une interview téléphonique (QEi). Toutes les réponses à l'enquête étaient hautement sécurisées grâce à des protocoles de chiffrement, des pare-feu et des couches de chiffrement conformes aux normes de l'industrie.

Les données ont été obtenues directement auprès des répondants sélectionnés, mais des interviews par personne interposée ont été autorisées dans certains cas.

Le QE était offert en anglais et en français. Les interviews ont duré environ 35 minutes en moyenne. Afin de réduire la durée des interviews, Statistique Canada a combiné les données de l'ECI et certaines données du Recensement de 2016. Il est possible que les données d'autres enquêtes ou de sources administratives soient ajoutées à une date ultérieure.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Toutes les réponses aux questions de l'ECI de 2017 ont été saisies directement dans l'application de QE, tant pour la composante faisant appel à un intervieweur (QEi) que pour celle de l'autodéclaration par les répondants (QEr). L'application du QE, comme tout autre questionnaire informatisé, réduit les délais de traitement et les coûts liés à l'entrée des données, aux erreurs de transcription et à la transmission des données.

Pour certaines questions de l'ECI, les données ont été soumises à un processus de vérification préliminaire au moment où les répondants remplissaient le questionnaire. À cette fin, on a utilisé une série de vérifications programmées dans le QE. C'est donc dire que si une réponse particulière semblait ne pas correspondre aux réponses précédentes ou se situait à l'extérieur des valeurs attendues, l'intervieweur ou le répondant déclarant lui même les données ont été informés au moyen d'un message d'avertissement à l'écran, ce qui leur a donné l'occasion de modifier la réponse fournie.

Une fois les réponses d'enquête transmises au bureau principal, un traitement plus exhaustif des données de l'ECI a été entrepris. Le traitement des données comportait une série d'étapes pour convertir les réponses du questionnaire de leur format brut initial en une base de données conviviale de grande qualité, contenant un vaste ensemble de variables d'analyse.

Une série d'opérations ont été exécutées pour corriger les erreurs commises par inadvertance dans les fichiers, éliminer les enregistrements en double, vérifier les données pour assurer leur cohérence, coder les questions ouvertes, créer des variables utiles pour l'analyse des données et, enfin, systématiser et documenter les variables pour faciliter leur utilisation à des fins analytiques.

Imputation

Dans le cas de l'ECI, les problèmes dus aux écarts, aux incohérences logiques et aux données manquantes ont été résolus dans la mesure du possible, que ce soit automatiquement, au moyen de règles de contrôle déterministes et personnalisées, ou grâce à des traitements manuels.

Estimation

Dans une enquête sur échantillon, chaque répondant ne représente pas seulement lui même, mais aussi d'autres personnes qui n'ont pas été sélectionnées. C'est pourquoi un poids est attribué à chaque répondant, indiquant le nombre de personnes que représente le répondant. Pour assurer la cohérence des données et veiller à ce que les résultats représentent fidèlement l'ensemble de la population cible, et non pas seulement les personnes sélectionnées, ce poids doit être utilisé dans tous les calculs d'estimations.

Le calcul des poids pour l'ECI comporte plusieurs étapes. La première étape consiste à attribuer à chaque unité sélectionnée un poids initial fondé sur le plan de sondage. Le poids initial est l'inverse de la probabilité d'inclusion. Dans le cadre de l'ECI, le poids initial est le produit de deux facteurs : le poids du questionnaire détaillé du recensement et le poids de sous échantillonnage de l'ECI (l'inverse de la fraction d'échantillonnage). Puis, un certain nombre d'ajustements sont apportés aux poids pour contrôler les exclusions pendant la collecte, tenir compte de la non-réponse et éviter les poids extrêmes dans les domaines d'estimation. L'étape finale consiste à étalonner les poids d'enquête en fonction des totaux estimés du recensement et à procéder à certains ajustements pour tenir compte des unités faisant partie du champ de l'enquête lors du processus de sélection de mai 2016, mais qui étaient hors champ lorsque l'enquête a été menée en 2017.

Des poids ont aussi été calculés pour les quelque 140 000 personnes sélectionnées pour former l'échantillon des NON, ajoutées au fichier analytique afin de comparer les taux d'incapacité. Encore une fois, les répondants de « l'échantillon des NON » étaient ceux qui n'avaient pas signalé de difficultés ou de problèmes de santé aux questions du recensement sur les activités de la vie quotidienne. Le poids initial de l'échantillon des NON était le produit du poids final du questionnaire détaillé du recensement et de l'inverse de la fraction d'échantillonnage de l'ECI pour l'échantillon des NON. On a d'abord procédé à un étalonnage de ces poids à partir des totaux estimés du recensement, puis à un ajustement pour tenir compte du nombre estimé d'unités qui sont devenues hors champ entre le jour du recensement et le jour de la collecte de l'ECI.

La méthode générale du bootstrap pour l'échantillonnage à deux phases a été utilisée à nouveau en 2017 pour calculer les poids bootstrap. Cette méthode spéciale a été élaborée en 2006 pour l'Enquête auprès des peuples autochtones (voir Langlet, É., J.-F. Beaumont, et P. Lavallée (2008), « Bootstrap Methods for Two-Phase Sampling Applicable to Postcensal Surveys ». Article présenté au Comité consultatif des méthodes statistiques de Statistique Canada, mai 2008, Ottawa.) De légères modifications ont été apportées à la méthode utilisée pour l'ECI de 2012, afin de tenir compte du retour du recensement obligatoire. Aux fins du calcul de la variance seulement, le plan d'échantillonnage du recensement a été considéré comme un plan à deux phases, la première représentant un échantillon d'environ un ménage sur quatre, et la deuxième étant constituée de l'échantillon des répondants au recensement. Même si le taux de réponse au recensement est assez élevé, cette deuxième phase permet de tenir compte de la non-réponse dans le calcul de la variance. Afin d'être en mesure d'utiliser la méthode bootstrap générale pour l'échantillonnage à deux phases, on a combiné les deux phases du recensement pour en former une seule, et l'échantillonnage de l'ECI a été considéré comme la deuxième phase.

Évaluation de la qualité

À toutes les étapes de la collecte et du traitement des données de l'enquête, des contrôles sont effectués pour assurer la qualité. Ces mesures comprennent l'embauche d'intervieweurs qualifiés, l'organisation d'une formation pour les intervieweurs relativement aux concepts et procédures d'enquête, l'observation de la formation des intervieweurs et des interviews proprement dites, afin de corriger les problèmes de conception de questionnaire et les erreurs d'interprétation des instructions, les procédures pour réduire les erreurs de codage, ainsi que les vérifications de contrôle de la qualité pour examiner la logique de traitement. Les données ont été vérifiées, afin d'assurer leur uniformité, et elles ont aussi été comparées à d'autres sources disponibles.

Pour l'ECI de 2017, la mise en oeuvre complète des questions d'identification des incapacités (QII) a servi à déterminer les personnes ayant une incapacité. En 2016, les questions sur les activités de la vie quotidienne du recensement, qui ont été utilisées pour créer la base d'échantillonnage de l'ECI, ont été remplacées par de nouvelles questions filtres tirées de la base des questions d'identification des incapacités. Des essais qualitatifs et quantitatifs ont démontré que ces nouvelles questions filtres permettent une meilleure couverture de l'ensemble des personnes ayant une incapacité, et particulièrement des personnes ayant des types d'incapacités moins visibles, comme les incapacités liées à la douleur, à la mémoire, à l'apprentissage, au développement et à la santé mentale. Une des conséquences importantes de la mise en oeuvre complète de ces questions est que les taux d'incapacité observés dans le cadre de l'ECI de 2017 n'étaient pas comparables à ceux de l'ECI de 2012, mais étaient tout à fait conformes aux résultats attendus et à ceux qui avaient été observés pendant la mise à l'essai.

L'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI) de 2017 et les données sur l'incapacité tirées d'autres enquêtes :
On utilise les Questions d'identification des incapacités (QII) dans plusieurs autres enquêtes pour identifier les personnes ayant une incapacité (PAI), ce qui permet la comparaison des caractéristiques d'enquête entre ces dernières et les personnes sans incapacité (PSI).

Comme chaque enquête a une population cible, une période de référence, un mode de collecte, du contenu et un enchaînement des questions, une structure et un taux de non-réponse ainsi qu'une méthodologie qui lui sont propres, les estimations relatives à la prévalence de l'incapacité et au nombre de PAI fondées sur les questions du module d'identification des incapacités de ces enquêtes ne devraient pas être diffusées. En fait, ce module sert uniquement à produire des estimations des proportions de PAI qui affichent certaines caractéristiques, aux fins de comparaison avec les proportions correspondantes chez les PSI.

Toutefois, une exception est faite pour une autre enquête post censitaire, l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA). Cette enquête vise spécifiquement les populations de Premières Nations vivant hors réserve, de Métis et d'Inuits au Canada. Pour la première fois en 2017, les QII ont été intégrées à l'EAPA afin d'identifier les personnes avec incapacité. Puisque l'échantillon de personnes autochtones avec incapacité de l'EAPA est largement supérieur à celui de l'ECI, et que l'échantillon de l'EAPA est considéré comme étant plus représentatif de la population autochtone, l'EAPA constitue la source officielle des taux d'incapacité pour les personnes autochtones.

Afin d'assurer la comparabilité des taux tirés de l'EAPA et de l'ECI, la méthodologie employée dans le cadre de l'ECI a aussi été appliquée à l'EAPA : toute personne de l'échantillon de l'EAPA n'ayant pas déclaré avoir de difficulté ou de condition à long terme à la question sur les Activités de la vie quotidienne au Recensement de la population de 2016 a été considérée comme n'ayant pas d'incapacité, peu importe ses réponses aux QII. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie employée dans le cadre de l'ECI, veuillez consulter le Guide des concepts et méthodes de l'ECI de 2017.

La source officielle de données sur l'incapacité au Canada, comme la prévalence et les chiffres, est donc l'Enquête canadienne sur l'incapacité. Cependant, pour ce qui est des chiffres et de la prévalence chez les personnes autochtones, la source officielle est l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA).

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Afin de prévenir toute divulgation de données, une analyse de confidentialité est faite au moyen du Système généralisé de contrôle de la divulgation (G-Confid) de Statistique Canada. G-Confid est utilisé pour la suppression primaire (divulgation directe), ainsi que pour la suppression secondaire (divulgation par recoupements). Il y a divulgation directe lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou que la cellule est dominée par quelques entreprises. Il y a divulgation par recoupements lorsque des renseignements confidentiels peuvent être extraits indirectement en rassemblant des renseignements provenant de différentes sources ou séries de données.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à ce programme statistique.

Exactitude des données

Deux types d'erreurs se produisent dans les enquêtes, soit les erreurs d'échantillonnage et les erreurs non dues à l'échantillonnage.

La mesure de l'erreur d'échantillonnage utilisée dans le cadre de l'ECI est le coefficient de variation (c.v.) de l'estimation, c.-à-d. l'erreur type de l'estimation divisée par l'estimation. Pour cette enquête, lorsque le c.v. d'une estimation est inférieur ou égal à 16,6 %, l'estimation peut être utilisée sans restriction. Si le c.v. est supérieur à 16,6 %, mais inférieur ou égal à 33,3 %, l'estimation sera accompagnée de la lettre « E » pour indiquer que les données doivent être utilisées avec prudence. Lorsque le c.v. d'une estimation est supérieur à 33,3 %, l'estimation de la cellule sera remplacée par la lettre « F » pour indiquer que l'estimation a été supprimée pour des raisons de fiabilité.

Les erreurs non dues à l'échantillonnage sont surtout liées à la non-réponse, à la couverture, à la mesure et au traitement. La non-réponse totale produira un biais si les non-répondants ont des caractéristiques différentes des répondants et si la non-réponse n'est pas corrigée de façon appropriée. Les ajustements pour la non-réponse, combinés à un taux de réponse relativement élevé, ont contribué à réduire considérablement ce risque de biais pour l'ECI. La non-réponse à des questions précises est souvent due à une difficulté à comprendre les questions. Le questionnaire a fait l'objet de nombreux essais qualitatifs avant l'enquête, réduisant ainsi l'étendue de la non-réponse partielle.

À la fin de la période de collecte de l'ECI, le taux de réponse global s'établissait à 69,5 %. Ce taux correspond au nombre de répondants complets divisé par le nombre de cas envoyés à la collecte, dont on soustrait le nombre de cas hors champ (soit les cas qui ne respectaient pas les critères d'admissibilité à l'enquête). Ainsi, ce taux rend compte du pourcentage de personnes qui ont complété l'interview par rapport au nombre de personnes qui auraient dû le faire.

Les taux de réponse obtenus pour les provinces allaient de 66,5 % au Nouveau-Brunswick à 78,5 % au Québec. Dans les territoires, les taux de réponse se situaient entre 51,5 % au Nunavut et 65,6 % au Yukon. Lorsqu'on les examinait par groupe d'âge, on obtenait des taux allant de 62,1 % pour les 15 à 24 ans à 77,0 % pour les 65 à 74 ans.

Des erreurs de couverture se produisent lorsque la population cible et la population échantillonnée (population d'enquête) comportent des différences. Le sous-dénombrement peut être particulièrement problématique. Étant donné que l'échantillon de l'ECI est sélectionné à partir du recensement, les personnes qui n'ont pas répondu au recensement n'ont pas pu être échantillonnées pour l'ECI. Compte tenu du taux de réponse très élevé au questionnaire détaillé du Recensement de 2016 (97,8 %), la portée de ce problème est minime.

Une erreur de mesure se produit lorsque la réponse donnée est différente de la valeur réelle. Ce type d'erreur peut être attribuable, entre autres, aux répondants, à l'intervieweur, au questionnaire ou à la méthode de collecte. Tout a été mis en oeuvre pour que les questions soient compréhensibles, pertinentes et adaptées aux répondants, en procédant à de nombreuses activités d'élaboration du contenu et à des essais qualitatifs. On a aussi eu recours à des intervieweurs qualifiés, à une formation complète pour les intervieweurs, ainsi qu'à l'observation et au contrôle des intervieweurs.

Des erreurs de traitement peuvent se produire à différentes étapes du processus, dont la saisie des données, le codage et le contrôle. Des procédures de contrôle de la qualité ont été appliquées à chaque étape du traitement des données pour réduire ces types d'erreurs.

Documentation

  • Enquête canadienne sur l'incapacité, 2017 : Guide des concepts et méthodes, 2017
    Le guide des concepts et des méthodes de l'Enquête canadienne sur l'incapacité est conçu pour aider les utilisateurs de données en leur fournissant des renseignements pertinents sur le contenu et les concepts de l'enquête, le plan de sondage, les méthodes de collecte, le traitement des données, la qualité des données et la disponibilité des produits.

    Dernière révision : 28 novembre 2018.
Date de modification :