Sondage sur les inconduites sexuelles dans les Forces armées canadiennes (SISFAC)

Information détaillée pour 2016

Statut :

Active

Fréquence :

Une fois

Numéro d'enregistrement :

5235

L'objectif du Sondage sur les inconduites sexuelles dans les Forces armées canadiennes (SISFAC) est de recueillir des renseignements sur la prévalence et la nature des comportements sexuels inappropriés chez les militaires; le signalement des comportements sexuels inappropriés aux autorités; et la perception des militaires à l'égard de la réponse des Forces armées canadiennes (FAC) à ce problème.

Date de la parution - 28 novembre 2016

Aperçu

Le sondage a pour objectif principal de recueillir des données autodéclarées sur la prévalence et la nature des inconduites sexuelles dans le milieu de travail militaire ou mettant en cause des militaires, des employées du ministère de la Défense nationale (MDN) ou des sous-traitants internes ou externes du MDN.

Les objectifs spécifiques du Sondage sur les inconduites sexuelles dans les Forces armées canadiennes (SISFAC) sont les suivants :

- Mesurer la prévalence et la nature des comportements sexuels inappropriés et des agressions sexuelles au sein de la Force régulière et de la Première réserve;
- Mesurer la prévalence et la nature des comportements discriminatoires fondés sur le sexe, l'orientation sexuelle ou l'identité de genre;
- Mesurer la perception des militaires à l'égard de la réaction des Forces armées canadiennes à ce problème.
Statistique Canada a mené toutes les phases de ce sondage sur une base de recouvrement des coûts pour les Forces armées canadiennes.

Période de référence : 12 mois précédant le sondage et depuis l'enrôlement dans les FAC.

Sujets

  • Société et communauté

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible incluait à la fois les membres des FAC qui servaient au sein de la Force régulière et au sein de la Première réserve. Certains membres ont toutefois été exclus. Au sein de la Force régulière, les membres qui étaient dans les situations suivantes au moment du sondage ont été considérés hors du champ d'observation du sondage:

1. les membres qui participaient à une formation de base ou à une formation opérationnelle;
2. les membres universitaires;
3. les membres en congé de maternité ou de paternité;
4. les membres en congé sans solde;
5. les membres en congé de retraite;
6. les membres dont l'état de santé ne leur permettait pas de retourner à leur lieu de travail habituel pendant une période de six mois ou plus.

Au sein de la Première réserve, les membres qui étaient dans les situations suivantes au moment du sondage ont été considérés hors du champ d'observation du sondage:

1. les membres en congé de maternité ou de paternité;
2. les membres en congé sans solde;
3. les membres en congé de retraite;
4. les membres dont l'état de santé ne leur permettait pas de retourner à leur lieu de travail habituel pendant une période de six mois ou plus.

La population du sondage a été déterminée à partir des fichiers administratifs préparés par le ministère de la Défense nationale (MDN).

Élaboration de l'instrument

L'élaboration du contenu du questionnaire a nécessité un examen des instruments d'enquête internationaux élaborés et mis en oeuvre dans le but de mesurer la prévalence de l'inconduite sexuelle dans le milieu militaire. Des spécialistes du domaine à Statistique Canada (StatCan) ont aussi été consultés. De plus, le contenu a été élaboré dans l'optique de permettre la comparaison des mesures du SISFAC avec celles d'autres enquêtes de StatCan, notamment l'Enquête sociale générale sur la victimisation. Cela a été particulièrement le cas en ce qui concerne la classification des agressions sexuelles.

Une fois que les questions ont été achevées, celles-ci ont fait l'objet d'essais qualitatifs par le Centre de ressources en conception de questionnaires de StatCan afin de veiller à ce que les répondants soient en mesure de comprendre les questions, et que celles-ci soient significatives et permettent d'obtenir des résultats valides.

Des essais qualitatifs sous la forme d'interviews individuelles ont été menés à quatre emplacements : Ottawa, Trenton, Valcartier et Halifax. Les interviews ont été menées auprès de membres des FAC présentant différentes caractéristiques démographiques et professionnelles, y compris le sexe, l'âge, le grade, le commandement environnemental ainsi que le service au sein de la Force régulière ou de la Force de réserve.

Le contenu du sondage a été parachevé avec la collaboration des parrains du sondage. Une application a ensuite été développée pour le questionnaire électronique, dans laquelle le contenu a d'abord été créé sous forme de blocs distincts, puis regroupé sous forme d'une application intégrée.

Échantillonnage

Il s'agit d'un recensement avec plan transversal.

Le plan d'échantillonnage est un recensement de la population visée par le sondage, y compris la Force régulière et la Première réserve. Les unités d'échantillonnage sont composées des membres de la Force régulière et de la Première réserve. La taille de l'échantillon et la taille de la population sont identiques. La population est ventilée par élément de capacité : Armée de terre, Marine, Armée de l'air, CPM et autre, et ce, pour la Force régulière et pour la Première réserve.

Le sondage visait environ 82 000 membres de la Force régulière et de la Première réserve.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2016-04-10 à 2016-06-24

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

Les données ont été collectées en utilisant un questionnaire électronique (QE).

L'application du QE comprenait un ensemble normalisé de codes de réponse permettant d'indiquer tous les résultats possibles, ainsi que des contrôles non impératifs visant à veiller à la cohérence des réponses de certaines questions. L'application du QE a été mise à l'essai avant son utilisation pour s'assurer que les réponses non valides aux questions seraient détectées et que tous les enchaînements de questions produiraient les résultats voulus. Ces mesures ont permis de restreindre la quantité de données à « épurer » à la fin du processus de collecte.

Afin de présenter l'organisme, le nom et l'objet du sondage, la collaboration avec les Forces armées canadiennes et la façon dont les résultats du sondage seraient utilisés, l'application électronique commençait par une page de présentation. Les personnes sélectionnées ont été informées que leur participation au sondage était volontaire et que les renseignements fournis resteraient strictement confidentiels.

Avant le début de la période de collecte, Statistique Canada a envoyé une lettre de présentation à chaque personne sélectionnée ayant une adresse postale valide par Postes Canada ainsi qu'un courriel d'invitation à chaque personne sélectionnée ayant une adresse de courriel professionnelle valide. Des rappels ont été envoyés par courrier et par courriel à plusieurs occasions pendant la période de collecte.

Les réponses aux questions du sondage sont saisies directement par le réseau sécurisé au moment où les répondants soumettent leur questionnaire. Les questionnaires électroniques sont souvent considérés comme un format davantage adapté au contenu de nature sensible, et peuvent aussi réduire les erreurs de transcription et les délais associés à la transmission des données. Les données des réponses sont ensuite cryptées pour en préserver le caractère confidentiel, puis transférées par réseau sécurisé en vue d'un traitement plus approfondi.

On a demandé aux répondants la permission à Statistique Canada de coupler leurs réponses au sondage avec les données administratives du ministère de la Défense nationale, notamment avec celles du Système de gestion des ressources humaines, et ce, dans le seul but d'obtenir des renseignements sur l'organisation de commandement à laquelle ils appartiennent.

Statistique Canada n'a effectué aucun couplage des données du sondage avec d'autres données.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Les fichiers électroniques contenant les enregistrements des réponses des répondants transmis quotidiennement ont été combinés afin de créer le fichier de sondage « brut ». Avant tout autre traitement, une vérification a été effectuée pour relever et éliminer les enregistrements en double et pour éliminer les enregistrements de non-réponse et ceux hors champ.

Un certain nombre de répondants hors champ ont été relevés à l'étape du traitement des données. Un petit pourcentage de l'échantillon, relevé au moyen de questions précises sur les fonctions au sein de la Force régulière et de la Première réserve, a été jugé hors champ au moment de la collecte électronique. En outre, certains enregistrements de répondants hors champ ont été relevés à l'étape du nettoyage des données. Tous les enregistrements de répondants qui ont été jugés hors champ et ceux qui ne contenaient aucune donnée ont été retirés du fichier de données.

Après l'étape de la vérification, un contrôle a été effectué afin de détecter les erreurs et de modifier les données touchées au niveau des variables individuelles. La première étape du contrôle était de détecter les erreurs et de déterminer les éléments des résultats du sondage qui devaient être conservés dans le fichier maître du sondage. Ensuite, les caractères invalides ont été supprimés et les éléments de données restantes ont fait l'objet du formatage pertinent.

Le premier type d'erreurs traitées était des erreurs d'enchaînement, où l'on a trouvé des réponses à des questions qui ne s'appliquaient pas au répondant (et auxquelles celui-ci n'aurait pas dû répondre). Dans ces cas, un contrôle automatisé a éliminé automatiquement les données superflues en suivant l'ordre du questionnaire dicté par les réponses à des questions antérieures et, parfois, subséquentes. Pour les sauts effectués en fonction des réponses aux questions, toutes les questions sautées ont été codées « Saut valide » (6, 96, 996, etc.). Pour les sauts basés sur les réponses « Ne sait pas » et « Refus », toutes les questions sautées ont été codées « Non déclaré » (9, 99, 999, etc.). Une valeur numérique a été attribuée aux éléments vides restants (9, 99, 999, etc., selon la longueur de la variable). Ces codes sont réservés aux fins de traitement et signifient que l'élément était « non déclaré ».

Des contrôles de la cohérence ont aussi été appliqués.

Imputation

Aucune méthode d'imputation n'a été utilisée.

Estimation

Le principe qui sous-tend l'estimation pour un échantillon probabiliste veut que chacune des unités incluses dans l'échantillon « représente », en plus d'elle-même, plusieurs autres unités qui en sont exclues. Par exemple, dans un échantillon aléatoire simple de 2 % de la population, chaque unité représente 50 unités de la population.

L'étape de la pondération vise à calculer, pour chaque enregistrement, le nombre d'unités de la population qui sont représentées par chaque unité de l'échantillon. Ce poids, qui figure dans le fichier de microdonnées, doit servir à calculer des estimations significatives à partir du sondage.

Le SISFAC est un recensement plutôt qu'une enquête par sondage. Si le taux de réponse au sondage avait été de 100 %, les poids auraient été de 1 pour chaque répondant. Toutefois, nous avons observé un certain taux de non-réponse au sondage. Par conséquent, les poids du sondage ont été gonflés afin de tenir compte des cas de non-réponse. Ainsi, chaque répondant au SISFAC représente maintenant possiblement, en plus de lui-même, plusieurs autres non-répondants.

La sous-section qui suit décrit la méthode utilisée pour générer les poids dans le cadre du SISFAC.

Les poids ont été calculés en trois étapes:

1. Poids déterminé par le plan d'échantillonnage: Puisque le SISFAC est un recensement, les poids déterminés par le plan d'échantillonnage étaient de 1 pour chacune des personnes incluses dans le champ du sondage qui figuraient dans la base de sondage.

2. Corrections pour tenir compte de la non-réponse: Les poids des répondants ont été corrigés afin de tenir compte des personnes qui n'ont pas répondu au sondage. Les facteurs de correction ont été calculés dans les catégories de pondération formées à partir des renseignements figurant dans la base de sondage. Les catégories de pondération ont été établies en fonction des variables suivantes de la base de sondage : groupe d'âge, le sexe et le service au sein de la Force régulière ou de la Force de réserve.

3. Calage sur marges: Les poids ont fait l'objet d'un calage sur marges de sorte que la somme des poids du SISFAC corresponde aux chiffres de la base de sondage en ce qui concerne le group d'âge, le sexe, le service au sein de la Force régulière ou de la Force de réserve, le grade et l'organisation de commandement.

Le sondage utilise la repondération et il n'y a pas de formule simple pour calculer l'estimation de la variance. L'estimation de la variance a donc été calculée par la méthode bootstrap, une méthode de rééchantillonnage.

Évaluation de la qualité

Bien que des mécanismes rigoureux d'assurance de la qualité soient appliqués à toutes les étapes du processus statistique, la validation et l'examen détaillé des données par des statisticiens représentent la vérification ultime de la qualité avant la diffusion. Un grand nombre de mesures de validation ont été mises en oeuvre, à savoir:

a. Vérification des estimations au moyen de la comparaison avec des mesures similaires du sondage;
b. Vérification des estimations par le biais de tableaux croisés;
c. Confrontation avec d'autres sources similaires de données;
d. Consultations auprès d'intervenants à Statistique Canada;
e. Consultations auprès d'intervenants de l'extérieur de Statistique Canada;
f. Analyse de la cohérence fondée sur des indicateurs de qualité.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute donnée qui pourrait dévoiler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique associée à l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Le fichier de microdonnées ne contiendra pas d'identificateurs personnels. Les réponses individuelles et les résultats pour les groupes très restreints ne seront pas publiés ou communiqués aux FAC ou au MDN.

En ce qui concerne les données agrégées ou tabulaires, la confidentialité sera maintenue au moyen d'une agrégation ou d'une suppression de données, au besoin.

Révisions et désaisonnalisation

Ce type de méthodologie ne s'applique pas.

Exactitude des données

L'erreur d'échantillonnage se définit comme l'erreur qui découle de l'estimation d'une caractéristique de la population en mesurant une partie de la population, au lieu d'en mesurer la totalité. Le SISFAC est un recensement, mais les estimations ne sont pas basées sur la population au total en raison de la non-réponse. La méthodologie du sondage considère que les répondants constituent un échantillon probabiliste de la population.

Une mesure commune pour quantifier l'erreur d'échantillonnage est l'erreur type estimée, qui correspond à la racine carrée de l'estimation de la variance. Une autre mesure commune est le coefficient de variation (c.v.), qui correspond à l'erreur type estimée divisée par l'estimation proprement dite.

Le taux de réponse global pour le SISFAC a été 53%. Le taux de réponse pour la Force régulière a été 61 % et le taux de réponse pour la Première réserve a été 36 %.

Les erreurs de couverture sont des omissions, des ajouts erronés, des répétitions et des erreurs de classification d'unités dans la base de sondage. Puisqu'elles ont des répercussions sur chaque estimation du sondage, elles sont donc l'un des plus importants types d'erreurs. Les erreurs de couverture peuvent susciter des estimations biaisées et les répercussions peuvent varier pour différents sous-groupes de la population. Il est très difficile de mesurer ou de quantifier avec exactitude ce type d'erreur.

Dans le cadre du présent sondage, les membres des FAC avaient la possibilité d'appeler le Centre d'aide technique de StatCan pour participer au sondage, pourvu qu'ils n'y eussent pas déjà été invités et qu'ils faisaient partie du champ du sondage. Pour déterminer si un membre était admissible (dans le champ) à remplir le questionnaire électronique, le personnel du Centre d'aide technique lui a fait remplir un court questionnaire de sélection. Au cours de la période de collecte, un pourcentage de 0,3 % de cas a été ajouté à la base de sondage établie au départ. Ce faible pourcentage nous amène à penser que le degré de sous-dénombrement de la population est faible.

ERREURS DE MESURE

Les erreurs de mesure (ou erreurs de réponse) désignent la différence entre la réponse inscrite à une question et la « vraie » valeur. Le répondant, le questionnaire, la méthode de collecte des données et l'outil de mesure peuvent susciter ce genre d'erreur. Si les erreurs de mesure reflètent systématiquement certaines valeurs ou catégories, un biais se glissera et les estimations de l'enquête seront trompeuses.

Dans le cadre du présent sondage, pour comprendre le degré de cohérence des données déclarées, les renseignements du fichier initial ont été comparés à ceux qui ont été obtenus directement auprès des répondants. À ce titre, le sexe était le même 99,8 % du temps, le grade était le même 98,9 % du temps et l'âge, qui est couramment sous-estimé dans les enquêtes, était le même 95,5 % du temps.

Plusieurs mesures ont été mises en place avant la collecte afin de réduire le risque d'erreurs de réponse. Ces mesures comprennent une revue et une mise à l'essai du questionnaire au moyen de méthodes cognitives afin de détecter des problèmes potentiels relatifs au questionnaire ou une mauvaise compréhension des instructions.

ERREURS DE TRAITEMENT

Les erreurs de traitements sont associées aux activités menées une fois que les réponses ont été reçues. Elles comprennent toutes les activités de traitement suivant la collecte et précédant l'estimation. Elles peuvent être aléatoires comme toutes les autres sources d'erreur et accroître ainsi la variance des estimations du sondage, ou elles peuvent être systématiques et ajouter un biais. Il est souvent difficile d'obtenir des mesures directes des erreurs de traitement, ainsi que de leur incidence sur la qualité des données, puisqu'elles sont souvent confondues avec d'autres types d'erreurs (non-réponse, mesure et couverture).

Le traitement des données du SISFAC a été fait par étapes, y compris la saisie des données, la vérification, le codage et le contrôle. Un instantané du fichier de sortie a été pris a chaque étape et une vérification a été effectuée en comparant les fichiers de l'étape en cours avec ceux de l'étape antérieure. Ces mesures ont grandement réduit le risque que des erreurs se glissent à l'étape du traitement des données.

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