Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale et bien-être - Forces canadiennes (ESCC-FC)

Information détaillée pour 2002

Statut :

Active

Fréquence :

Occasionnelle

Numéro d'enregistrement :

5084

L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes est une enquête nationale sur la santé qui recueille, auprès des Canadiens, des renseignements sur la santé, le bien-être, les facteurs influant sur la santé et l'utilisation des services de soins de santé. Cette composante additionnelle a été administrée à un échantillon représentatif de la population des Forces canadiennes (FC).

Date de la parution - 5 septembre 2003

Aperçu

Dans le cadre du cycle 1.2 de l'ESCC, une composante additionnelle a été administrée à un échantillon représentatif de la population des Forces canadiennes (FC). Les membres à temps plein de la Force régulière font partie des groupes exclus de la population cible du module commun de l'ESCC. Étant donné que le ministère de la Défense nationale (DN) souhaitait pouvoir produire des données fiables et comparables pour les Forces canadiennes, il a conclu un contrat avec Statistique Canada, en vue de la mise en oeuvre d'une composante d'enquête spéciale auprès d'un échantillon représentatif de membres de la Force régulière et de réservistes des Forces canadiennes.

L'ESCC 1.2 a servi surtout à mesurer des éléments en rapport à la santé mentale des Canadiens. En tant que telle, l'enquête à été nommée « Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - santé mentale et bien-être ». Les objectifs principaux de l'ESCC santé mentale et bien-être sont les suivants :

- fournir des estimations transversales à jour et fiables des déterminants de la santé mentale, de l'état de santé mentale et de l'utilisation des services de santé mentale à travers le Canada;
- déterminer les taux de prévalence de certains troubles mentaux afin d'évaluer l'impact de ces maladies;
- juxtaposer l'accès et l'utilisation des services en santé mentale avec les besoins perçus; et
- évaluer l'incapacité associée aux problèmes de santé mentale des individus et de la société.

L'ESCC, en tant que composante importante du Programme des enquêtes sur la santé de Statistique Canada, permet de combler des besoins d'information accrus en matière de santé au Canada :

- faciliter l'élaboration de politiques gouvernementales;
- fournir des données permettant de réaliser des études analytiques qui aideront à comprendre les déterminants de la santé;
- recueillir des données sur les corrélations entre la santé et les facteurs économiques, sociaux, démographiques, professionnels et environnementaux;
- permettre de mieux comprendre la relation entre l'état de santé et l'utilisation des services de santé.

Au Canada, l'utilisation principale de ces données est la surveillance de la santé, comme la prévalence de maladies et autres formes de recherche en santé. Les données sont utilisées de manière intensive par la communauté des chercheurs et autres professionnels de la santé. L'aspect unique de l'ESCC est la nature régionale de son contenu et de l'implémentation de l'enquête. Les ministères fédéraux et provinciaux de la santé et des ressources humaines, les organismes de services sociaux et autres agences gouvernementales utilisent l'information recueillie des répondants afin de planifier, implémenter et évaluer des programmes pour améliorer la santé des Canadiens et l'efficacité des services de santé. Les organisations à but non lucratif et les chercheurs du milieu académique utilisent l'information afin de faire avancer la recherche et améliorer la santé. Les médias utilisent les résultats des enquêtes afin de sensibiliser la population aux questions relatives à la santé qui concernent tous les Canadiens.


L'ESCC-FC et l'ESCC cycle 1.2 partage un certain nombre de troubles (épisode dépressif majeur, phobie sociale, trouble panique mais le supplément FC inclut également l'anxiété générale et le syndrôme post-traumatique, et exclut l'agoraphobie et la manie.

La composante Santé mentale et bien être -- FC comporte des objectifs analogues à ceux de l'ESCC, à partir desquels les résultats peuvent être comparés : estimer la fréquence de certains troubles mentaux parmi les membres des Forces canadiennes ainsi que l'utilisation des services de santé mentale par ces derniers. Ces données visent à contribuer à la détermination des besoins en matière de soins de santé mentale dans les FC, ainsi qu'à permettre aux planificateurs de DN de disposer des renseignements cruciaux dont ils ont besoin pour fournir les ressources appropriées.

Période de référence : Mai à décembre 2002

Sujets

  • Santé

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible comprenait tous les membres réguliers à plein temps des Forces canadiennes, et les réservistes qui ont fait acte de présence au moins une fois dans les 6 derniers mois. En mai 2001, les Forces canadiennes comptaient environ 57 000 membres réguliers à plein temps et 24 000 réservistes.

Élaboration de l'instrument

Le contenu de cette enquête est basé en partie sur la liste de troubles mentaux de l'Enquête mondiale sur la santé mentale (WMH2000). Le restant du contenu est basé sur des enquêtes actuelles comme Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (cycle 1.1) ou d'autres études spécialisées. Un groupe d'experts en santé mentale a participé activement à l'élaboration du contenu. L'enquête a aussi été soutenue par le Comité consultatif sur la santé de la population, qui comprend des représentants des ministères provinciaux et territoriaux de la santé, de Santé Canada ainsi que de l'Institut Canadien sur l'Information sur la santé (ICIS).

En raison de la complexité du contenu de l'enquête, et du fait que l'on a recours à des questions d'approfondissement, on a procédé à un essai qualitatif pour l'ESCC et à un essai distinct pour la composante des FC. Cet essai qualitatif a pris la forme d'interviews individuelles et a été organisé par le Centre d'information sur la conception des questionnaires de Statistique Canada. L'objectif premier consistait à vérifier l'acceptation du contenu et des méthodes de l'enquête, ainsi que le libellé et l'enchaînement du questionnaire. L'essai qualitatif propre à la composante des FC a pris principalement la forme d'un essai d'acceptation du contenu et des méthodes de l'enquête sur le SSPT.

Dans le cadre de la composante des FC, on a aussi tenu un essai au moyen de groupes de discussion. L'essai visait à : obtenir encore une fois de l'information concernant la volonté et la capacité des répondants de fournir les renseignements, et déterminer ce qui les inciterait à répondre; déterminer comment les membres des FC réagiraient à la collecte des données d'enquête par Statistique Canada, un organisme externe; trouver la meilleure façon et le meilleur moment pour entrer en rapport avec les membres; déterminer les mesures souhaitées par les membres pour assurer la confidentialité des données et déterminer la façon dont les membres souhaiteraient que les résultats soient diffusés.

On a aussi effectué un essai pilote de l'ESCC et de la composante des FC. Les objectifs de ces essais étaient les suivants : déterminer la volonté et la capacité des répondants de fournir les renseignements; fournir une indication du déroulement et de la durée de l'interview, ainsi que du taux de réponse; vérifier l'application informatique et déterminer l'efficacité de la méthode conçue pour entrer en rapport avec les répondants (principalement pour la composante des FC).

La collecte des données s'est déroulée sur une base mensuelle entre mai et décembre 2002. De cette façon, on a pu répartir la charge de travail sur le terrain, et on a disposé de plus de temps pour entrer en rapport avec les répondants avant leur départ ou après leur retour (déploiements ou cours de formation). La vaste majorité des interviews de la composante FC ont été menées en personne, pendant les heures de travail, dans des salles privées des bases militaires réservées par le ministère DN pour les interviews de l'enquête.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

Il a été décidé que 5 000 membres réguliers répondants et 3 000 réservistes répondants étaient nécessaires aux fins de l'enquête afin de permettre les analyses à un niveau de précision satisfaisant. Pour s'assurer que l'enquête se termine avec le nombre visé de répondants, les tailles d'échantillon ont été augmentées avant la collecte des données afin de tenir compte des personnes hors du champ de l'enquête et de la non-réponse anticipée. Pour cette raison, un échantillon de 8 000 membres réguliers et un échantillon de 4 800 réservistes ont été sélectionnés initialement.

La base de sondage utilisée pour ce supplément était une liste administrative de tous les membres réguliers et réservistes des Forces canadiennes en mai 2001. Cette liste a été fournie à Statistique Canada par le ministère de la Défense nationale et provenait de la base de données Peoplesoft des ressources humaines du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes. Cette base de sondage contenait certaines informations sur chaque personne telles que, le sexe, la région, le grade, la base militaire, l'élément, la langue maternelle, etc.

Pour cette enquête, chacune des deux populations cibles (réguliers et réservistes) a été stratifiée selon le sexe et le grade. Pour éviter la création de petites strates, la caractéristique grade a été regroupée en trois catégories pour les hommes et en deux catégories pour les femmes.

Une fois que les critères de stratification ont été établis, l'échantillon total doit être réparti entre les strates. Pour cette enquête, il a été décidé qu'un bon équilibre entre la fiabilité des estimations de chaque strate et ceux de la population cible entière était requis.

L'échantillon a été sélectionné à partir de la base de sondage de façon systématique à l'intérieur de chaque strate. Plus précisément, à l'intérieur de chaque strate, les unités ont été triées selon la région (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies) et l'élément (terre, air, mer) et l'échantillon final a été obtenu à l'aide d'une méthode de sélection systématique. Cette approche devrait garantir une représentation proportionnelle des unités de chaque région et élément même si ces critères n'ont pas été utilisés explicitement dans la stratification.

Étant donné l'ampleur de la charge de travail des intervieweurs et de la disponibilité des membres des Forces, l'échantillon des membres réguliers a été divisé en deux périodes de collecte : mai à août et septembre à novembre 2002. La répartition sur les deux périodes de collecte n'a pas été faite aléatoirement mais plutôt en tenant compte de la disponibilité de chaque personne sélectionnée. Cela fut possible puisqu'une fois l'échantillon sélectionné, un processus de dépistage de toutes les personnes sélectionnées dans l'échantillon a été effectué afin de trouver l'information à jour pour rejoindre chaque membre. Lors du dépistage, la disponibilité de chaque personne a été demandée, ainsi en utilisant cette information, l'échantillon a pu être divisé en deux périodes de collecte. Pour les réservistes, il y avait seulement une période de collecte (mai à novembre 2002). L'échantillon des réservistes a donc été envoyé au complet sur le terrain en mai 2002.

Également, pour les deux échantillons (réguliers et réservistes), 10 % de l'échantillon initial a été mis de côté et n'a pas été envoyé. Se protéger contre un taux de réponse beaucoup plus élevé que prévu est la raison pour retenir une partie de l'échantillon. Il était important de ne pas trop surpasser le nombre de répondants visé car cela aurait entraîné des coûts de collecte plus élevés que le montant alloué à cette fin. Dans le cas d'un taux de réponse plus faible qu'espéré, il était prévu d'envoyer l'échantillon retenu durant la deuxième moitié de la période de collecte de l'enquête. Finalement, il n'a pas été nécessaire d'envoyer les échantillons retenus des membres réguliers et des réservistes.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2002-05-09 à 2002-12-31

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

La collecte des données s'est déroulée sur une base continue entre mai et décembre 2002. De cette façon on a pu répartir la charge de travail des intervieweurs et de disposer de plus de temps pour entrer en rapport avec les répondants avant leur départ ou après leur retour (déploiements ou cours de formation). La vaste majorité des interviews de la composante des FC ont été menées en personne, pendant les heures de travail, dans des salles privées des bases militaires réservées par le MDN pour les interviews de l'enquête.

On a utilisé la méthode d'interview assistée par ordinateur (IAO), et le questionnaire a été programmé en BLAISE.

Comparativement à d'autres méthodes de collecte des données, l'IAO offre plusieurs avantages en ce qui concerne la qualité des données. Premièrement, le texte des questions, y compris les périodes de référence et les pronoms, est personnalisé automatiquement d'après des facteurs comme l'âge et le sexe du répondant, la date de l'interview et les réponses aux questions antérieures.

Deuxièmement, l'application utilise automatiquement des règles de vérification pour repérer les réponses non cohérentes ou les valeurs tombant en dehors de la fourchette permise et affiche un message à l'écran lorsqu'une valeur non valide est enregistrée. L'intervieweur peut ainsi demander immédiatement des précisions au répondant et corriger toute incohérence.

Troisièmement, l'application saute automatiquement les questions qui ne s'appliquent pas au répondant.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

La vérification des données a été exécutée en grande partie par l'application d'interview assistée par ordinateur (IAO) durant la collecte des données. Il était impossible que les intervieweurs saisissent des valeurs situées en dehors de la fourchette permise et qu'ils commettent des erreurs d'enchaînement, car celui-ci était contrôlé par le système programmé de sauts de question (commandes « passez à ») de l'IAO. Par exemple, l'IAO fait en sorte que les questions qui ne s'appliquent pas au répondant ne sont pas posées.

Dans le cas de certains types de déclarations non cohérentes ou inhabituelles, l'application a affiché des messages d'avertissement, mais aucune mesure corrective n'a été prise au moment de l'interview. Des vérifications élaborées pour ce genre de déclaration ont été effectuées, au besoin, après la collecte des données, au Bureau central. En général, on a corrigé les incohérences en attribuant la valeur « Non déclaré » à l'une des variables en cause ou aux deux.

Imputation

Dû à des problèmes techniques dans le cheminement des questions du module sur le suicide, les questions nécessaires pour le calcul des variables dérivées « pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois » et « tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois » n'ont pas été posées à certains répondants. Par conséquent, il manquait des données importantes pour ces personnes (il s'agit de 5,02 % de tous les répondants en ce qui a trait aux « pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois » et de 0,60 % de tous les répondants pour les « tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois »). En outre, étant donné leur profil, ces personnes sont plus susceptibles que les autres d'avoir eu des pensées suicidaires et (ou) fait une tentative de suicide au cours des 12 derniers mois, ce qui aurait donné lieu à une sous-estimation des prévalences. Pour combler ces lacunes, on a imputé des valeurs par la méthode qui suit.


On a utilisé deux méthodes d'imputation : une méthode déterministe et une méthode fondée sur un modèle de régression logistique. Comme, pour certains répondants, il était possible de déterminer directement les valeurs manquantes d'après d'autres réponses, on a commencé par utiliser une méthode d'imputation déterministe. Il en a été ainsi pour toutes les valeurs manquantes pour les tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois et pour environ le quart des valeurs manquantes pour les pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Pour les autres valeurs manquantes concernant les pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, on a appliqué une méthode d'imputation par la régression logistique. Elle consiste à ajuster un modèle de régression logistique sur la variable pour laquelle les valeurs doivent être imputées (pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois) et sur les caractéristiques connexes en utilisant des enregistrements sans valeur manquante obtenus pour des répondants présentant des caractéristiques comparables à ceux pour lesquels l'imputation est nécessaire. Au moyen du modèle ajusté, on a calculé une probabilité de réponse (oui ou non) pour chaque répondant pour lequel une imputation était nécessaire; puis, on a imputé une réponse d'après cette probabilité.

Estimation

Le principe sur lequel s'appuie l'estimation dans le cas d'un échantillon probabiliste tel que celui de l'ESCC (cycle 1.2) veut que, outre elle-même, chaque personne faisant partie de l'échantillon en « représente » plusieurs autres qui ne font pas partie de l'échantillon. Par exemple, dans un échantillon aléatoire simple au 1/50 (2 %) de la population, chaque personne représente 50 membres de la population. Conformément à la terminologie utilisée ici, chaque personne a un coefficient de pondération (ou poids) de 50. La phase de pondération est l'étape où l'on calcule ce poids d'échantillonnage pour chaque personne. Le poids figure dans le fichier de microdonnées et doit être utilisé pour produire des estimations représentatives d'après les données de l'enquête. Par exemple, si l'on veut estimer le nombre de personnes qui ont vécu un épisode dépressif majeur, on choisit les enregistrements se rapportant aux personnes faisant partie de l'échantillon qui présentent cette caractéristique et l'on additionne les poids inscrits sur ces enregistrements. Afin que les estimations produites à partir des données d'enquête soient représentatives de la population couverte et non seulement de l'échantillon lui-même, un utilisateur doit incorporer les poids dans les calculs. Un poids est donné à chaque personne incluse dans l'échantillon final, c'est-à-dire l'échantillon des personnes qui ont répondu à l'enquête. Ce poids correspond au nombre de personnes représentées par le répondant pour la population entière.

Liste des ajustements dans la pondération (voir le Guide de l'utilisateur pour plus de détails) :

0 Poids initial
1 Accroissement ou réduction de l'échantillon
2 Stabilisation
3 Retrait des unités hors champ
4 Non-réponse ménage
5 Création du poids-personne
6 Non-réponse personne
7 Post-stratification

Afin de déterminer la qualité de l'estimation et de calculer le CV, il est nécessaire de calculer l'écart type. Les intervalles de confiance nécessitent également le calcul de l'écart type de l'estimation.

Pour l'ESCC, on utilise un plan de sondage à plusieurs degrés, ce qui signifie qu'il n'y a pas de formule simple pour calculer les estimations de la variance. Par conséquent, il a fallu appliquer une méthode approximative. On applique la méthode bootstrap parce que l'information sur le plan d'échantillonnage doit être prise en compte lors du calcul des estimations de la variance. La méthode bootstrap permet d'effectuer ce calcul et, conjointement avec le programme Bootvar décrit à la sous-section suivante, elle demeure une méthode relativement facile à utiliser.

La méthode de ré-échantillonnage bootstrap utilisée pour l'ESCC sous-tend la sélection d'échantillons aléatoires simples, appelés les échantillons répétés, et le calcul de l'écart des estimations d'un échantillon répété à l'autre. Dans chaque strate, on sélectionne un échantillon aléatoire simple de (n-1) des n grappes avec remise pour former un échantillon répété. Il est à noter que puisque la sélection se fait avec remplacement, une grappe peut être choisie plus d'une fois. Pour chaque échantillon répété, on recalcule le poids de sondage de chaque enregistrement dans les grappes (n-1) sélectionnées. Ces poids sont par la suite post-stratifiés en fonction de l'information démographique de la même façon que les pondérations du plan de sondage, ce qui permet d'obtenir les poids bootstrap finaux.

Le processus complet (sélectionner les échantillons aléatoires simples, recalculer et post-stratifier les poids de chaque strate) est répété B fois, B prenant une grande valeur. En général, on utilise B=500 pour l'ESCC afin de produire 500 poids bootstrap. Pour obtenir l'estimateur bootstrap de la variance, on doit calculer l'estimation ponctuelle de chacun des B échantillons. L'écart type de ces estimations représente l'estimateur bootstrap de la variance. Statistique Canada a élaboré un programme qui peut effectuer tous ces calculs pour l'utilisateur : le programme Bootvar.

Évaluation de la qualité

La conception de l'enquête exerce une influence profonde sur ses objectifs, énumérés sous la rubrique « Description de l'enquête ». Pour atteindre ces objectifs, un Comité directeur et un Conseil consultatif composés de responsables des ministères provinciaux et territoriaux de la Santé, de l'Institut canadien d'information sur la santé et de Santé Canada ont fixé les concepts et les centres d'intérêt. Un groupe d'expert a été réuni pour donner des conseils sur les mesures à prendre afin d'obtenir les résultats envisagés et pour leur recommander des instruments de collecte et des indices éprouvés. Les données qui en résultent sont reconnues comme mesures valables de concepts contemporains.

On a pris des mesures pour réduire au minimum les erreurs non dues à l'échantillonnage.

Un taux de réponse élevé est essentiel à la qualité des données. Pour réduire le nombre de cas de non-réponse, les intervieweurs de Statistique Canada reçoivent une formation intensive, disposent de manuels détaillés et travaillent sous la direction de superviseurs. On a recommandé un nombre maximum d'interviews par intervieweur, calculé à partir des résultats de tests. Les intervieweurs s'efforcent autant que possible de communiquer avec les répondants.

Les refus ont été pris en charge par des intervieweurs chevronnés, des superviseurs de projet ou d'autres intervieweurs qui encouragent les gens à participer à l'enquête. En outre, pour maximiser le taux de réponse, les cas de non-réponse ont été repris lors de périodes de collecte subséquentes.

Pour le cycle 1.2, la charge de travail globale due à la longueur de l'interview, à la complexité du contenu et au fardeau imposé au répondant dans certains cas ont pesé lourd sur l'infrastructure existante de collecte de données. Un certain nombre de stratégies ont donc été adoptées pour assurer le succès des opérations de collecte. Ainsi, les intervieweurs ont reçu de la formation spéciale sur la maladie mentale et sur la façon de mener des interviews difficiles, on a planifié soigneusement les périodes de collecte et la taille de la tâche confiée à chaque intervieweur, on a recruté des employés supplémentaires dans les régions importantes et, dans des occasions très spéciales, on a décidé de permettre la collecte limitée de données par téléphone.

Un système de surveillance a été mis en place pour assurer le maintien de la qualité des données durant la collecte. Divers aspects du processus d'interview ont été surveillés au niveau de l'intervieweur, comme la durée moyenne de l'interview et la non-réponse partielle. Le Bureau central a transmis régulièrement des commentaires en retour aux bureaux régionaux pour les aider à corriger les problèmes à mesure qu'ils survenaient. Un processus de validation a également été mis en place sur le terrain pour surveiller la qualité du travail des intervieweurs.

La rédaction des questionnaires résulte de consultations avec le Centre d'information sur la conception des questionnaires de Statistique Canada; des tests préliminaires sur le terrain et des groupes de discussion ont permis de les vérifier dans les deux langues officielles.

La collecte des données a fait appel au système d'interviews assistées par ordinateur, qui incorpore des vérifications et des sauts de question testés sur le terrain à plusieurs reprises. Il s'avère que les données ainsi recueillies fournissent une bonne mesure des concepts à l'étude.

Un guide de l'utilisateur comprenant des dictionnaires de données est fourni à tous les utilisateurs pour les aider à comprendre les concepts de validité et de fiabilité et de variance, et pour les aider à analyser les données. Pour tenir compte des effets du plan de sondage, les erreurs types et les coefficients de variation peuvent être estimés par la technique du bootstrap

Contrôle de la divulgation

La Loi interdit à Statistique Canada de rendre publique toute donnée susceptible de révéler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique et se rapportant à toute personne, entreprise ou organisation reconnaissable sans que cette personne, entreprise ou organisation le sache ou y consente par écrit. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Avant de diffuser et/ou de publier des estimations tirées de ces fichiers de microdonnées, les utilisateurs doivent d'abord déterminer le nombre de répondants qui ont fourni les données entrant dans le calcul de l'estimation. Si ce nombre est inférieur à 30, l'estimation pondérée ne doit pas être diffusée, quelle que soit la valeur de son coefficient de variation. Pour les estimations pondérées basées sur des échantillons composés de 30 répondants ou plus, les utilisateurs doivent calculer le coefficient de variation de l'estimation arrondie et suivre les lignes directrices ci-après.

Les estimations qui figurent dans le corps d'un tableau statistique doivent être arrondies à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre qu'on garde ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité la valeur du dernier chiffre à garder. Les totaux partiels marginaux et les totaux marginaux des tableaux statistiques doivent être calculés d'après leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondis à leur tour à la centaine près selon la méthode d'arrondissement classique. Les moyennes, les proportions, les taux et les pourcentages doivent être calculés à partir d'éléments non arrondis (par exemple les numérateurs ou les dénominateurs), puis arrondis à une décimale près selon la méthode d'arrondissement classique. Pour arrondir à un seul chiffre selon cette méthode classique, si le dernier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre zéro et quatre, le dernier chiffre à garder ne change pas. Si le premier ou le seul chiffre à supprimer se situe entre cinq et neuf, on augmente d'une unité le dernier chiffre à garder. Les sommes et les différences d'agrégat (ou de rapports) doivent être calculées à partir de leurs éléments correspondants non arrondis, puis arrondies à leur tour à la centaine près (ou à la première décimale près) selon la méthode d'arrondissement classique. On ne doit en aucun cas publier ni diffuser d'une autre façon des estimations non arrondies. Les estimations non arrondies donnent l'impression d'être beaucoup plus précises qu'elles ne le sont en réalité.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

Au total, on a interviewé 5 155 membres de la Force régulière, ce qui a donné un taux de réponse de 79,5 %. Dans le cas de la Réserve, on a interviewé 3 286 membres, pour un taux de réponse de 83,5 %.

La plupart des vérifications des données de l'ESCC sont réalisées au moment de l'interview au moyen de l'application d'interview assistée par ordinateur (IAO). Certains types de réponses incohérentes ou inhabituelles ont été vérifiées au Bureau central après la collecte des données. En général, les problèmes d'incohérence ont été résolus en fixant les réponses aux questions à « Non déclaré ».

La plupart de l'information sur la santé mentale recueillie durant le cycle 1.2 a été laissée telle quelle. Étant donné la nature délicate du contenu, on a jugé inapproprié de poser aux répondants des questions sur les réponses incohérentes durant l'interview et l'information a été versée dans le fichier telle qu'elle a été recueillie pour permettre aux chercheurs de s'en servir s'ils le jugent approprié, étant donné que les réponses pourraient être sujettes à diverses interprétations.

Un guide détaillé d'utilisation des fichiers de microdonnées a été produit en vue de fournir tous les renseignements contextuels pertinents (contexte, méthodologie, qualité des données, dictionnaire des données, spécifications des variables dérivées, etc.).

Documentation

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