Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons (EMSRDB)

Information détaillée pour novembre 2020

Statut :

Active

Fréquence :

Mensuelle

Numéro d'enregistrement :

2419

Cette enquête permet de recueillir de l'information afin de mesurer le rendement économique et la santé de l'industrie des services de restauration et débits de boissons dans l'économie canadienne.

Date de la parution - 22 janvier 2021

Aperçu

L'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons fournit des estimations de la valeur des ventes des restaurants, des traiteurs et des débits de boissons, selon la province ou le territoire, et selon l'industrie en se fondant sur les codes à quatre ou six chiffres du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord. Ces données sont utilisées à des fins de consultation, de marketing et de planification par les gouvernements fédéral et provinciaux, les associations privées et les entreprises spécialisées dans les services de restauration. Les gouvernements fédéral et provinciaux se servent de cette information pour estimer les proportions des taxes provinciales.

Période de référence : Mois

Période de collecte : La collecte des données commence environ un à deux jours ouvrables après la fin du mois de référence et se poursuit pendant tout le mois en question.

Sujets

  • Hébergement et services de restauration
  • Services aux entreprises, aux consommateurs et liés à la propriété

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible est constituée de tous les établissements statistiques classés selon le code 722 - Services de restauration et débits de boissons du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) 2017.

La population observée comprend tous les établissements classés selon le code 722 - Services de restauration et débits de boissons du SCIAN 2017 qui figuraient dans le Registre des entreprises de Statistique Canada le premier jour du mois de référence.

Élaboration de l'instrument

Un questionnaire est envoyé à une partie de la population observée (principalement les grandes chaînes de restauration) afin de recueillir des données sur les ventes mensuelles des établissements de services de restauration et débits de boissons. Les questions que comporte le questionnaire sont les mêmes depuis plusieurs années. Dans le cadre du remaniement de l'enquête en 2007, de légères modifications ont été apportées pour en faciliter l'utilisation et clarifier certains éléments. Les associations représentant cette industrie ont été consultées à ce sujet.

Échantillonnage

Il s'agit d'un recensement.

Sources des données

Il s'agit d'une enquête à participation obligatoire.

Les données sont recueillies directement auprès des répondants pour une partie de la population observée (principalement les grandes chaînes de restauration). Pour le reste de la population observée, les ventes sont dérivées au moyen de données administratives (données de la taxe sur les produits et services [TPS]) pour les établissements qui perçoivent la TPS. Dans le cas des petits établissements qui ne perçoivent pas la TPS, les données sont dérivées au moyen d'un modèle. La partie observée au moyen de l'enquête représente environ 10 % des établissements (ce qui équivaut à environ 30 % des revenus annuels), tandis que les données administratives provenant de la TPS et les chiffres calculés au moyen du modèle représentent à peu près 63 % et 27 %, respectivement, des établissements (soit environ 65 % et 5 %, respectivement, des revenus annuels).

En ce qui a trait aux données de l'enquête, la collecte, la saisie, les vérifications provisoires et le suivi sont effectués par le personnel du bureau régional. Les données sont recueillies principalement au moyen d'un questionnaire électronique, auquel il est possible de répondre dans l'une ou l'autre des deux langues officielles. Les répondants ont également la possibilité de recevoir un questionnaire papier, ou encore de répondre par interview téléphonique ou par d'autres méthodes de déclaration électronique. Le suivi est effectué par courriel, par téléphone ou par télécopieur, selon un ordre de priorité établi au moyen d'une approche dynamique reposant sur l'incidence et la validation des données.

DONNÉES ADMINISTRATIVES

Une stratégie consistant à remplacer des données d'enquête par des données fiscales a été mise de l'avant afin de réduire le fardeau de réponse et les coûts d'enquête. Cette stratégie consiste à utiliser des données fiscales plutôt que des données d'enquête dans le cas de certains établissements.

L'intégration des données permet de combiner les données provenant de multiples sources, y compris les données d'enquête recueillies auprès des répondants, les données administratives sur la TPS et les données obtenues au moyen d'un modèle. Au cours du processus d'intégration, les données des différentes sources sont importées, transformées, validées, agrégées et couplées, selon les formats, les structures et les niveaux que requiert le traitement des données. Les données administratives sur la TPS sont utilisées dans le cadre d'une stratégie de remplacement des données sur les ventes pour la plupart des établissements de petite et moyenne taille ainsi que pour un certain groupe d'établissements de grande taille, de manière à éviter de devoir effectuer une collecte de données auprès de ces unités. Les données administratives servent aussi de source auxiliaire de données à des fins de vérification et d'imputation lorsque les données des répondants ne sont pas disponibles.

Un modèle est utilisé pour calculer les ventes mensuelles des très petits établissements qui ne déclarent pas la TPS; ce modèle repose sur les revenus annuels des établissements en question.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

La vérification des données consiste à effectuer des contrôles pour déceler les entrées manquantes, invalides ou incohérentes, ou pour repérer les enregistrements de données susceptibles d'être erronés. Dans le cadre du processus de l'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons, la vérification des données est effectuée à deux moments distincts.

Le premier processus de vérification a lieu au cours de la collecte de données. Après leur collecte par téléphone, par questionnaire électronique ou lors de la réception du questionnaire rempli envoyé par la poste, les données sont saisies au moyen d'applications informatiques personnalisées de saisie des données. Une révision de toutes les données est effectuée.

Tout enregistrement de données rejeté lors des contrôles provisoires fait l'objet d'un suivi auprès du répondant afin de valider les données soupçonnées d'être incorrectes. Une fois validées, les données recueillies sont transmises de façon régulière au bureau central, à Ottawa.

Une vérification statistique est également effectuée après la collecte des données et avant l'imputation, afin de repérer les données qui serviront de base pour l'imputation de valeurs pour les non-répondants. Les valeurs extrêmes risquant de perturber une tendance mensuelle sont exclues des calculs de tendance lors de la vérification statistique. Les données déclarées pour le mois de référence courant sont soumises à divers contrôles.

Les vérifications sont effectuées à un niveau plus agrégé (industrie, selon la région géographique), afin de détecter les enregistrements qui dévient de l'intervalle attendu, soit en présentant des différences d'un mois à l'autre importantes ou qui diffèrent considérablement des autres unités. Toutes les données qui échouent à ces étapes de vérification sont sujettes à une vérification manuelle et, si nécessaire, des corrections sont effectuées.

Des travaux similaires de validation, de vérification statistique et de détection des valeurs aberrantes sont menés dans le cas des données administratives, afin de détecter les données qui pourraient être erronées ou les changements imprévus survenant d'un mois à l'autre.

Imputation

L'imputation est utilisée pour pallier la non-réponse et les données manquantes. Les méthodes d'imputation comprennent l'utilisation de tendances mensuelles provenant de données historiques et administratives (revenus de TPS). Les données historiques et administratives rejetées lors de la vérification statistique sont considérées comme étant des valeurs aberrantes et ne sont pas utilisées dans le processus d'imputation. Le choix de la méthode appropriée est fondé sur une stratégie qui dépend de l'existence de données historiques ou de données auxiliaires, ou du mois de référence en question.

Les données provenant de fichiers de données administratives font également l'objet d'imputations en cas de non-réponse. De plus, on effectue une calendarisation à l'égard des unités qui déclarent leurs données administratives sur une base trimestrielle ou annuelle, afin de pouvoir fournir une valeur qui correspond au mois de référence.

Estimation

Étant donné que l'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons est un recensement (chaque établissement ayant une valeur des ventes qui provient soit de données de collecte, de données administratives ou de données modélisées), l'estimation des ventes totales est obtenue en agrégeant les valeurs de toutes les unités appartenant à un domaine particulier. Selon sa définition, un domaine peut correspondre à la population entière, à un groupe industriel, à une province ou à un territoire, ou encore à une intersection entre un groupe industriel et une province ou un territoire. Pour déterminer à quel domaine correspond un établissement, on utilise les plus récentes valeurs de classification disponibles dans le Registre des entreprises pour l'unité et pour la période de référence de l'enquête. Les modifications apportées à la classification sont immédiatement prises en compte dans les estimations.

Évaluation de la qualité

Avant d'être diffusés, les résultats combinés de l'enquête sont analysés aux fins de comparabilité. En général, cette opération consiste à examiner en détail les réponses individuelles, à revoir la conjoncture économique générale et les tendances historiques, et enfin à comparer ces résultats avec ceux provenant d'autres sources de données.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Afin de prévenir toute divulgation de données, une analyse de confidentialité est faite au moyen du Système généralisé de contrôle de la divulgation (G-Confid) de Statistique Canada. G-Confid est utilisé pour la suppression primaire (divulgation directe), ainsi que pour la suppression secondaire (divulgation par recoupements). Il y a divulgation directe lorsque la valeur dans une cellule de totalisation se compose de peu de déclarants ou que la cellule est dominée par quelques entreprises. Il y a divulgation par recoupements lorsque des renseignements confidentiels peuvent être extraits indirectement en rassemblant des renseignements provenant de différentes sources ou séries de données.

Révisions et désaisonnalisation

Des révisions des données brutes doivent être effectuées pour corriger les erreurs décelées non dues à l'échantillonnage. Ceci consiste généralement à remplacer les données imputées par des données déclarées, à corriger des données déclarées précédemment et à effectuer des estimations pour les nouvelles entreprises créées inconnues au moment des estimations originales.

Les données brutes (non désaisonnalisées) sont révisées, sur une base mensuelle, pour les deux mois précédant immédiatement le mois de référence en cours qui fait l'objet de la publication. Ainsi, lorsque les données pour décembre sont publiées pour la première fois, des révisions seront également effectuées, au besoin, pour les données brutes de novembre et octobre.

En outre, des révisions sont effectuées une fois par année, habituellement au moment de la première publication des données de mars, pour tous les mois des années précédentes. On vise ainsi à corriger tout problème important ayant été décelé et qui s'applique pour une période prolongée. La période de révision dépend de la nature du problème cerné, mais excède rarement trois ans. La période de révision peut être prolongée lorsque des révisions historiques sont effectuées ou que des changements importants sont apportés à la méthodologie de l'enquête.

Les données de l'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons sont désaisonnalisées en utilisant la méthode X-12-ARIMA. Cette technique consiste à extrapoler une année de données brutes avec un modèle ARIMA (modèle autorégressif à moyennes mobiles intégrées) et à désaisonnaliser la série chronologique brute pour éliminer les effets saisonniers et de calendrier. Ensuite, les totaux annuels de la série de données désaisonnalisées sont ajustés aux totaux annuels des données brutes. Une série chronologique désaisonnalisée est une série chronologique qui a été modifiée pour éliminer l'effet des influences saisonnières et du calendrier. Pour cette raison, la désaisonnalisation des données permet d'effectuer des comparaisons plus significatives de la conjoncture économique d'un mois à l'autre.

Les données désaisonnalisées doivent également être révisées. Elles doivent notamment tenir compte des révisions effectuées pour les données brutes. Par ailleurs, les estimations désaisonnalisées sont calculées au moyen de X-12-ARIMA et sont sensibles aux valeurs les plus récentes déclarées dans les données brutes. C'est pourquoi, au moment de la diffusion de nouvelles données pour chaque mois, les valeurs désaisonnalisées pour les trois mois précédents sont révisées.

Une fois par année, les options de désaisonnalisation sont révisées afin d'intégrer les données les plus récentes. Des estimations désaisonnalisées révisées pour chacun des mois des années précédentes sont diffusées en même temps que la révision annuelle des données brutes. La période exacte de révision dépend de la période de révision des données brutes.

Exactitude des données

La méthodologie de l'enquête a comme objectif de contrôler les erreurs et de réduire leurs effets éventuels sur les estimations. On peut subdiviser les erreurs en deux catégories, soit les erreurs d'échantillonnage et les erreurs non dues à l'échantillonnage. Dans le cas de l'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons, il n'y a pas d'erreurs d'échantillonnage, car les données sont obtenues, par un moyen ou par un autre, pour tous les établissements faisant partie de la population observée (il s'agit d'un recensement).

Les erreurs non dues à l'échantillonnage peuvent être causées par différents facteurs. Des erreurs de ce type peuvent survenir par exemple quand un répondant fournit des renseignements incorrects ou ne répond pas à certaines questions, quand une unité de la population cible est omise ou est prise en compte plus d'une fois, quand une unité hors du champ de l'enquête y est incluse erronément ou quand des erreurs sont commises lors du traitement des données, comme des erreurs de codage ou de saisie. Si l'incidence des erreurs non dues à l'échantillonnage est difficile à évaluer, certaines mesures, comme les taux de réponse et d'imputation, peuvent servir d'indicateurs du niveau potentiel d'erreur non due à l'échantillonnage. En outre, il est possible de calculer la variance attribuable à l'imputation pour mieux mesurer la qualité de l'estimation en présence d'imputation, car on peut ainsi prendre en compte l'étendue de l'imputation ainsi que l'exactitude des modèles d'imputation.

La variance attribuable à l'imputation a été calculée pour chacune des différentes sources, et le coefficient de variation (c.v.), qui est une mesure de précision en valeur relative, a été déterminé. Le c.v. est défini comme étant le quotient de l'erreur-type (racine carrée de la variance) par l'estimation.

Le CV est souvent exprimé sous forme d'indicateur de qualité pour faciliter l'interprétation des estimations. L'indicateur de qualité est exprimé au moyen des lettres A à F, où A correspond à une excellente qualité tandis que F signifie que les estimations ne sont pas fiables. Les estimations ayant un indicateur de qualité F ne sont pas publiées.

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