Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA)

Information détaillée pour 2012

Statut :

Active

Fréquence :

Aux 5 ans

Numéro d'enregistrement :

3250

L'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) est menée en vue de recueillir des données sur les conditions et le mode de vie des Autochtones au Canada. Plus précisément, elle vise à déterminer les besoins des peuples autochtones et à mettre l'accent sur des questions comme l'éducation, l'emploi, la santé, la langue, le revenu, le logement et la mobilité.

Date de la parution - 25 novembre 2013

Aperçu

L'Enquête auprès des peuples autochtones de 2012 (EAPA) est une enquête nationale sur les Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit de six ans et plus. L'EAPA de 2012, qui représente le quatrième cycle de l'enquête, porte sur les thèmes de l'éducation, l'emploi et la santé. L'enquête recueille également des renseignements sur la langue, le revenu, le logement et la mobilité.

L'EAPA recueille des données uniques et détaillées sur l'éducation, l'emploi et la santé qui ne peuvent être obtenues d'aucune autre source. Par exemple, l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011 recueillait des données sur le niveau de scolarité et sur le principal domaine d'études, mais l'EAPA aborde des thèmes supplémentaires, comme le nombre d'écoles fréquentées, l'exposition aux langues autochtones, l'atmosphère et le soutien de l'école, la fréquence de la lecture, la participation à des activités parascolaires, l'influence des pairs et les projets de poursuite des études.

L'EAPA fournit des données statistiques importantes pour l'élaboration de politiques et la programmation d'activités qui ont pour but d'améliorer le bien-être des peuples autochtones. Elle constitue une source de renseignements précieuse pour divers intervenants, y compris les organisations autochtones, les collectivités, les fournisseurs de services, les chercheurs, les gouvernements et le grand public.

L'enquête a été menée par Statistique Canada et financée par trois ministères fédéraux : Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, Santé Canada et Emploi et Développement social Canada (auparavant appelé Ressources humaines et Développement des compétences Canada).

Sujets

  • Peuples autochtones
  • Santé et bien-être
  • Société et communauté autochtones
  • Travail, revenu et dépenses

Sources de données et méthodologie

Population cible

La population cible de l'Enquête auprès des peuples autochtone (EAPA) de 2012 comprenait la population d'identité autochtone du Canada âgée de 6 ans et plus au 1er février 2012, vivant dans les logements privés à l'extérieur des réserves indiennes ou des établissements indiens, de même qu'à l'extérieur de certaines communautés des Premières Nations au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O). Le concept d' « identité autochtone » fait référence aux personnes ayant déclaré appartenir à au moins un groupe autochtone, c'est-à-dire Première Nation (Indien de l'Amérique du Nord), Métis, Inuit, ou ayant indiqué être un Indien avec statut (Indien inscrit ou des traités aux termes de la Loi sur les Indiens du Canada), ou ayant déclaré être membre d'une Première Nation ou d'une bande indienne.

L'échantillon de l'EAPA a été tiré à partir des réponses fournies aux questions de l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011. De façon plus précise, l'échantillon de l'EAPA a été sélectionné à partir des personnes de l'ENM ayant répondu « Oui » à l'une des trois questions définissant l'identité autochtone (questions 18, 20 et 21) ou ayant déclaré une origine autochtone à la question 17. Les personnes ayant une origine autochtone sans identité autochtone forment la « population d'ascendance autochtone seulement ». Bien que, contrairement à l'EAPA de 2006, cette population ne fasse pas partie de la population cible de l'EAPA de 2012, cette population est tout de même échantillonnée puisqu'on a constaté qu'un peu moins du tiers de la population d'ascendance autochtone seulement, selon les données recueillies à l'aide du questionnaire complet du recensement de 2006, a déclaré l'identité lors de l'EAPA de 2006. Ainsi, contrairement à la population cible, la population échantillonnée (ou population d'enquête) comprend à la fois la population d'identité autochtone et la population d'ascendance autochtone seulement, qui ensemble forment la « population autochtone totale ».

Élaboration de l'instrument

Bien que l'EAPA de 2012 ait été remaniée pour devenir une enquête thématique, elle est basée sur les cycles précédents de l'EAPA, qui ont été élaborés en collaboration avec des organisations autochtones nationales. Après la diffusion des données de l'EAPA de 2006, on a procédé à un examen du contenu afin d'assurer la pertinence future des questions de l'EAPA pour les principaux intervenants et de repérer de possibles lacunes statistiques. Cet examen a réuni l'expertise d'un groupe diversifié de chercheurs et de spécialistes du domaine provenant de Statistique Canada et de l'extérieur. De nouvelles questions d'enquête ont été élaborées et ajoutées au contenu du questionnaire de l'EAPA de 2012 afin que l'accent soit mis sur les thèmes de l'éducation et de l'emploi, en particulier.

Avant 2012, l'EAPA était menée au moyen d'un questionnaire papier. Les questions de l'EAPA de 2012 ont été conçues pour être posées au moyen d'une application d'interview assistée par ordinateur (IAO), qui comporte de nombreuses fonctions servant à accroître l'efficacité et la qualité de la collecte des données. Elle permet d'intégrer un enchaînement de questions plus complexe ainsi que des contrôles en direct, qui relèvent les incohérences logiques afin que les intervieweurs puissent les corriger pendant l'interview, avec l'aide des répondants. Deux questionnaires d'interview assistée par ordinateur ont été élaborés pour cette enquête : une interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) et une interview sur place assistée par ordinateur (IPAO).

Avec la collaboration de Premières Nations, de Métis et d'Inuit de partout au Canada, le Centre de ressources en conception de questionnaires (CRCQ) de Statistique Canada a procédé à des essais qualitatifs du questionnaire d'enquête, à l'issue desquels des modifications ont été apportées à la formulation et à l'enchaînement des questions. La formulation des questions respecte le plus possible celle des questions établies par le Comité du contenu harmonisé de Statistique Canada, ce qui augmente les possibilités de comparer les réponses entre les enquêtes de Statistique Canada.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

BASE DE SONDAGE

L'EAPA est une enquête transversale par échantillon. L'échantillon de l'EAPA a été tiré à partir des répondants de l'ENM ayant déclaré une identité ou une ascendance autochtone (voir population cible). Ces répondants de l'ENM forment la base de sondage de l'EAPA. L'unité d'échantillonnage est l'individu.

PLAN D'ÉCHANTILLONNAGE ET STRATIFICATION

Une partie importante de la stratification utilise les domaines d'estimation de l'enquête, soient des groupes d'unités pour lesquels des estimations sont ciblées. Ces domaines d'estimation correspondent à des régions géographiques pour lesquelles des estimations d'un niveau de précision « acceptable » sont visées pour un groupe autochtone en particulier (c.-à-d. Première Nation, Métis ou Inuit) et un groupe de scolarité précis, par exemple les Métis en Alberta fréquentant l'école primaire. Pour chaque domaine d'estimation, l'objectif est d'estimer une caractéristique présente pour une certaine proportion minimale avec une certaine précision.

Une stratification permettra de produire des estimations plus précises si les unités sont homogènes à l'intérieur des strates et hétérogènes entre les strates. Un facteur de stratification très important est le fait d'avoir déclaré une identité autochtone ou une ascendance autochtone seulement à l'ENM. On a également tout intérêt à ce que les poids des répondants de l'ENM (poids de l'ENM) aient le moins de variation possible à l'intérieur d'une strate de l'EAPA. Pour ce faire, une partie de la stratification de l'EAPA provient de la stratification de l'ENM. On a donc utilisé les variables de stratification qui causent la plus grande variation possible des poids de l'ENM entre les strates. Dans les régions éloignées et les réserves, le questionnaire N2 de l'ENM a été distribué à tous les ménages (régions N2). Ailleurs au Canada, le questionnaire N1 de l'ENM a été distribué à environ un ménage sur trois (régions N1). Par ailleurs, dans les régions N1, une opération de suivi des cas de non-réponse (SCNR) a été effectuée pour un sous-échantillon d'environ un tiers des ménages n'ayant pas encore répondu au 14 juillet 2011, sous-échantillon duquel environ 40 % des ménages ont répondu (répondants au SCNR). Ainsi, les répondants au SCNR auront des poids de l'ENM en moyenne 7,5 fois plus élevés que les répondants avant le 14 juillet (répondants initiaux). Une description plus détaillée du plan d'échantillonnage de l'ENM se trouve au chapitre 3 du « Guide de l'utilisateur de l'Enquête nationale auprès des ménages » (no. de catalogue 99-001-x2011001). On a donc utilisé comme variables de stratification additionnelles, le type de région (N1 ou N2) de même que le type de répondant (répondant initial ou répondant au SCNR).

Le plan d'échantillonnage de l'EAPA peut être vu comme un plan à trois phases où les deux premières phases correspondent à la sélection de l'échantillon de l'ENM et la 3e phase correspond à la sélection de l'échantillon de l'EAPA.

MÉTHODE DE RÉPARTITION

Une méthode de répartition optimale entre les sous-strates d'un domaine cible particulier a été utilisée en tenant compte de différentes formes de pertes de taille d'échantillon telles que la non-réponse attendue ainsi que la probabilité de chaque unité d'appartenir à la population cible.

TAILLE D'ÉCHANTILLON

Plus de 50 000 individus ayant déclaré soit une identité autochtone ou une ascendance autochtone à l'ENM ont été échantillonnés.

Sources des données

Collecte des données pour cette période de référence : 2012-02-06 à 2012-07-31

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants et sont dérivées d'autres enquêtes de Statistique Canada.

Les questions de l'EAPA de 2012 ont été posées au moyen de l'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) et de l'interview sur place assistée par ordinateur (IPAO). Dans la plupart des régions, l'ITAO a été utilisée dans le cas des personnes pour lesquelles un numéro de téléphone figurait dans le fichier de l'échantillon. On a eu recours à l'IPAO pour les personnes qui n'avaient pas de numéro de téléphone ou qu'il était impossible de joindre par téléphone, et ce, même si elles avaient un numéro. Dans les territoires, les régions nordiques d'un grand nombre de provinces et certaines communautés inuites, très peu de numéros de téléphone étaient disponibles. Dans ces situations, des interviews sur place ont été menées.

Les répondants ont été interviewés dans la langue officielle de leur choix. Dans les régions inuites, le questionnaire a été traduit sous forme de copie papier en inuktitut (dialecte de Baffin). De plus, un enregistrement audio en inuktitut du questionnaire a été préparé afin d'aider les intervieweurs qui pouvaient faire face à des barrières linguistiques sur le terrain.

Le temps nécessaire pour répondre au questionnaire variait d'une personne à l'autre. Toutefois, il fallait en moyenne environ 40 minutes pour répondre à l'enquête.

La déclaration par personne interposée a été utilisée pour la majorité des enfants de 6 à 14 ans, pour près de la moitié des jeunes de 15 à 17 ans et pour les adultes dans certaines circonstances particulières (notamment lorsque la personne sélectionnée n'était pas en mesure de répondre pour des motifs de santé, d'une barrière linguistique ou parce qu'elle était absente pour la durée de l'enquête).

Plus de 50 000 personnes ont été choisies pour participer à l'EAPA de 2012. Sur celles-ci, environ 38 150 personnes ont participé à l'EAPA pour un taux de réponse de 76 %. En excluant quelque 9 740 répondants non autochtones, le nombre total de répondants autochtones compris dans la base de données de l'EAPA de 2012 est d'environ 28 410.

L'échantillon de l'EAPA de 2012 a été tiré à partir des répondants ayant déclaré soit une identité autochtone ou une ascendance autochtone dans le questionnaire de l'ENM de 2011. Les répondants de l'EAPA ont été informés que Statistique Canada prévoyait coupler les réponses qu'ils ont fournies à l'EAPA avec celles fournies à l'ENM. Par conséquent, le fichier principal de microdonnées finales corrigées de l'EAPA a été couplé à la base de données de la diffusion de l'ENM de 2011. Plus de 100 variables de l'ENM ont été ajoutées au fichier final de l'EAPA de 2012.

Parmi les avantages du couplage d'enregistrements de l'EAPA et de l'ENM figurent la réduction du fardeau de réponse pour la population cible de l'EAPA, la dérivation de poids d'enquête permettant de fournir des estimations valides, et la création d'un fichier de microdonnées exhaustif, qui peut être utilisé par les analystes pour élargir leurs connaissances et éclairer l'élaboration de politiques et de programmes pour les peuples autochtones au Canada.

Tous les produits renfermant des données couplées sont diffusés en conformité avec les politiques, lignes directrices et normes de Statistique Canada. Seules les estimations statistiques agrégées qui sont conformes aux dispositions en matière de confidentialité de la « Loi sur la statistique » peuvent être diffusées.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration .

Détection des erreurs

Les réponses à l'EAPA de 2012 ont été saisies directement par l'intervieweur au moment de l'interview à l'aide d'une version automatisée du questionnaire. Dans bien des cas, lorsqu'une réponse en particulier semblait ne pas concorder avec les réponses précédentes ou tombait en dehors des valeurs prévues, l'intervieweur voyait apparaître à l'écran de l'ordinateur des messages lui demandant d'obtenir confirmation des réponses auprès du répondant, et, au besoin, de modifier l'information directement au moment de l'interview. Toutefois, cette vérification était effectuée uniquement dans le cas des erreurs qui étaient assez simples et faciles à détecter et à corriger. Ces vérifications étaient appliquées au niveau micro.

Les données faisaient ensuite l'objet d'autres processus de vérification une fois arrivées au bureau central, afin de corriger les erreurs qui exigeaient des règles de vérification plus complexes. Les vérifications personnalisées comportaient des vérifications de la validité des variables et entre les variables, afin de repérer les lacunes, les incohérences et d'autres problèmes dans les données, et les corrections ont été apportées en fonction des règles de vérification logiques. À ce stade-ci, la vérification était également appliquée au niveau micro, au moyen de SAS (système d'analyse statistique).

Pour plus d'information sur le traitement des données de l'EAPA de 2012, veuillez vous reporter au document « Enquête auprès des peuples autochtones, 2012 : Guide des concepts et méthodes », numéro 89-653-XWF2013002 au catalogue de Statistique Canada.

Imputation

Dans certains cas particuliers, l'imputation déterministe a été utilisée pour corriger des données manquantes ou invalides dans l'EAPA de 2012. Habituellement, les données étaient imputées en fonction des réponses du répondant à d'autres questions connexes de l'EAPA. Si cette méthode n'était pas possible pour les données de l'EAPA, des données correspondantes ont été imputées, à partir des réponses du répondant à l'ENM. Toutes les imputations ont été effectuées au niveau micro, à l'aide de SAS.

Une série d'imputations importantes reliées aux questions portant sur l'identité autochtone dans l'EAPA de 2012 ont été effectuées. Les cas de données manquantes pour les questions ID_Q02 sur le groupe d'identité autochtone, ID_Q03 sur le statut d'Indien inscrit ou ID_Q05 sur l'appartenance à une Première Nation ou bande indienne se faisaient attribuer des valeurs en fonction, dans la mesure du possible, d'autres questions sur l'identité autochtone figurant dans l'EAPA, ou des réponses à l'ENM. Par exemple, les répondants s'étant déclarés Autochtones à la question de l'EAPA ID_Q01, mais qui n'ont pas déclaré de groupe autochtone spécifique à ID_Q02 ont été imputés à Première Nation (Indien de l'Amérique du Nord) s'ils avaient déclaré à l'EAPA être (1) Indiens avec statut, (2) Indiens inscrits en vertu de la Loi C-31 ou de la Loi C-3, et/ou (3) membres d'une Première Nation ou bande indienne. Cependant, s'ils ne répondaient à aucun de ces trois critères, une réponse a été imputée à ID_Q02 en fonction de la réponse du répondant à l'ENM.

En outre, tous les répondants autochtones faisant partie du champ de l'enquête qui n'ont pas déclarés être Autochtone à la question ID_Q01 ont été imputés comme étant Autochtone à la question ID_Q01 et imputés comme étant Première Nation à la question ID_Q02 s'ils avaient déclarés aux questions subséquentes être (1) Indien avec statut, et/ou (2) Indien inscrit en vertu de la Loi C-31 ou de la Loi C-3, et/ou (3) membre d'une Première Nation ou bande indienne.

Estimation

Le poids initial d'une unité dans une strate de l'EAPA donnée correspond au produit de deux composantes : l'inverse de la fraction de sondage dans la strate et le poids de l'ENM corrigé pour la non-réponse pour l'unité en question. La fraction de sondage dans la strate est calculée comme étant le nombre de personnes sélectionnées à l'EAPA dans chaque strate, divisé par le nombre total de répondants à l'ENM disponibles pour cette strate. Les poids ont ensuite été corrigés pour la non-réponse.

Deux ajustements ont été effectués pour deux types différents de non-réponse, soit le non-contact et la non-réponse avec contact (principalement le refus). Des ajustements distincts ont aussi été faits pour les enfants de moins de 15 ans à l'ENM et les adultes de 15 ans et plus à l'ENM. Pour les enfants, on a plutôt utilisé les caractéristiques de l'adulte du ménage le plus susceptible de répondre pour l'enfant. En effet, pour les enfants, la réponse est obtenue à partir du parent ou tuteur de l'enfant et non de l'enfant lui-même. Dans une 1re étape, un modèle de régression logistique a été construit pour chaque ajustement de façon à prédire les probabilités d'être contacté ou de répondre une fois contacté à partir des variables de l'ENM ainsi que de variables de collecte appelées « paradonnées » (nombre de tentatives effectuées par exemple). Dans une 2e étape, les répondants et non-répondants ayant des probabilités prédites de réponse similaires ont été regroupés en classes d'ajustement en se servant de l'analyse de classification. Dans une 3e étape, l'inverse du taux de réponse pondéré dans une classe a servi en tant que facteur d'ajustement pour cette classe, et les poids des unités répondantes à l'intérieur de la classe ont été ajustés en conséquence.

Ensuite, deux ajustements par poststratification ont été effectués. La 1re poststratification fait en sorte que l'échantillon ne sous-représente ou ne surreprésente pas certaines combinaisons de groupes autochtones, régions et groupes d'âge de l'ENM. La 2e poststratification fait en sorte que la population d'identité autochtone estimée à partir des questions de sélection de l'EAPA, corresponde à celle définie à partir des questions de sélection de l'ENM, et ce à l'intérieur de chacune des poststrates définies par le croisement de la région, du groupe d'identité autochtone et du groupe d'âge.

Finalement, la méthode de l'écart-sigma a été utilisée pour détecter et tronquer les poids extrêmes à l'intérieur de chaque poststrate. Après avoir trié les poids en ordre décroissant, les poids extrêmes ont été tronqués à la valeur du premier poids non-aberrant. La masse des poids tronqués a alors été redistribuée de façon proportionnelle à l'intérieur des poststrates.

La méthode du bootstrap a été utilisée pour le calcul de la variance. Aucune méthode existante n'était appropriée pour le plan d'échantillonnage de l'EAPA de 2012. POUR LE CALCUL DE LA VARIANCE SEULEMENT, on a considéré le plan de l'ENM dans les régions N1 comme un plan à trois phases. Un échantillon du tiers des ménages a d'abord été tiré dans les régions N1. Le sous-échantillonnage des non-répondants pour le suivi des cas de non réponse (SCNR) dans les régions N1 constituait la 2e phase d'échantillonnage. On a considéré par la suite les répondants du SCNR comme une 3e phase d'échantillonnage. Afin de simplifier le problème, les différentes phases de l'ENM ont été ramenées à une seule phase. L'échantillonnage de l'EAPA a été considéré alors comme une seconde phase et la méthode du bootstrap généralisée pour l'échantillonnage à deux phases telle que développée pour l'EAPA de 2006 a ensuite été utilisée (voir Langlet, É., Beaumont, J.-F., et Lavallée, P. 2008. Bootstrap Methods for Two-Phase Sampling Applicable to Postcensal Surveys. Article présenté au Comité consultatif des méthodes statistiques de Statistique Canada, mai 2008, Ottawa.).

Évaluation de la qualité

COMPARAISON ENTRE L'EAPA DE 2012 ET L'EAPA DE 2006

Plusieurs changements importants sont survenus entre l'EAPA de 2006 et celle de 2012, non seulement sur le plan du contenu mais aussi pour ce qui est de la méthodologie. En raison de ces changements, il n'est pas recommandé de comparer les estimations de population tirées de ces deux enquêtes. Par contre, il est possible de comparer des proportions entre les deux cycles d'enquête (par exemple, les proportions de diplômés de l'école secondaire dans un groupe d'âge spécifique peuvent être comparées, de même que les proportions des personnes qui ont abandonné leurs études secondaires.

La différence la plus importante sur le plan méthodologique entre l'EAPA de 2012 et l'EAPA de 2006 est qu'en 2012, provient du fait que la population d'ascendance autochtone seulement ne faisait plus partie de la population cible de l'enquête comme cela a été le cas en 2006. De ce fait, deux stratégies distinctes de poststratification ont été utilisées en 2006 et en 2012, éliminant ainsi la comparabilité des comptes de population d'identité autochtone entre les deux cycles d'enquête.

Une autre différence méthodologique importante est le fait que l'échantillon de l'EAPA de 2006 a été tiré à partir des répondants du Recensement de 2006, alors que l'échantillon de l'EAPA de 2012 a été tiré à partir des répondants de l'ENM de 2011. Les caractéristiques des répondants de l'ENM peuvent être différentes des caractéristiques des répondants d'un recensement. Le fait que les non-répondants aient des caractéristiques différentes de celles des répondants crée ce qu'on appelle le biais de non-réponse. Bien que lors de l'ENM ce biais ait été réduit par les stratégies de suivi ainsi que par les stratégies d'ajustement de non-réponse à la pondération, il est possible qu'un certain biais de non-réponse persiste.

Parmi les différences en termes de contenu, la question sur l'autodéclaration autochtone a été scindée en deux dans le questionnaire de l'EAPA de 2012. Par ailleurs, cette question n'était plus précédée, comme en 2006, des trois questions portant sur l'ascendance autochtone (trois questions en une). Cela peut évidemment créer des différences dans la façon dont les personnes répondent à l'autodéclaration autochtone.

COMPARAISONS ENTRE L'EAPA DE 2012 ET L'ENM DE 2011

Les comptes de population d'identité autochtone provenant de l'EAPA de 2012 pour certaines sous-populations peuvent différer de ceux obtenus à partir de l'ENM, et ce, même si nous limitons l'univers de la population de l'ENM à celui de l'EAPA.

La seconde poststratification faisait en sorte que le nombre de personnes ayant déclaré avoir une identité autochtone était le même dans l'ENM et l'EAPA, pour certaines combinaisons du groupe autochtone, de la région et du groupe d'âge. Les comptes de population d'identité autochtone peuvent différer pour d'autres sous-populations, qui n'ont pas été contrôlées lors de la poststratification. Par ailleurs, pour une même personne, l'identité autochtone déclarée peut, dans certains cas, différer entre l'ENM et l'EAPA.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles l'identité autochtone peut différer entre les deux enquêtes : 1) Méthodes d'interview différentes entre les deux enquêtes et l'effet de personne interposée (les données d'une même personne n'ont pas été nécessairement déclarées par le même répondant pour les deux enquêtes); 2) Des questionnaires différents; 3) Contextes différents; 4) Effet du temps; 5) Traitement spécifique à chaque enquête. Pour plus de détails, veuillez consulter le chapitre 8 du document « Enquête auprès des peuples autochtones, 2012 : Guide des concepts et méthodes » (no. de catalogue 89-653-XWF2013002).

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la Loi sur la statistique. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Les données basées sur un nombre de répondants inférieur à 10 sont supprimées pour assurer la confidentialité des répondants. Afin de réduire davantage les risques de divulgation, toutes les estimations sont arrondies à un multiple de 10.

Révisions et désaisonnalisation

Cette méthodologie ne s'applique pas à cette enquête.

Exactitude des données

Deux types d'erreurs se produisent dans les enquêtes, soit les erreurs d'échantillonnage et les erreurs non dues à l'échantillonnage.

ERREURS D'ÉCHANTILLONNAGE

La mesure de l'erreur d'échantillonnage utilisée pour l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) est le coefficient de variation (c.v.) de l'estimation, c.-à-d. l'erreur type de l'estimation divisée par l'estimation proprement dite. Pour cette enquête, lorsque le c.v. d'une estimation est inférieur ou égal à 16,6 %, l'estimation peut être utilisée sans restriction. Si le c.v. est supérieur à 16,6 % mais inférieur ou égal à 33,3 %, l'estimation sera accompagnée de la lettre « E », ce qui indique que les données doivent être utilisées avec prudence. Lorsque le c.v. d'une estimation est supérieur à 33,3 %, l'estimation de la cellule sera remplacée par la lettre « F », ce qui indique que l'estimation a été supprimée pour des raisons de fiabilité.

ERREURS NON DUES À L'ÉCHANTILLONNAGE

Ces erreurs sont attribuables principalement aux causes suivantes : non-réponse, couverture, mesure et traitement.

La non-réponse totale produira un biais si les non-répondants ont des caractéristiques différentes des répondants et si la non-réponse n'est pas corrigée de façon appropriée. En général, l'étendue de la non-réponse partielle a été relativement faible dans l'EAPA. Des examens qualitatifs exhaustifs et une mise à l'essai des questionnaires ont eu lieu avant l'enquête, ce qui a réduit l'étendue de la non-réponse partielle. Les ajustements pour la non-réponse effectués lors de la pondération, combinés à un taux de réponse relativement élevé (76 %), ont contribué à réduire considérablement ce risque de biais.

Comme l'échantillon de l'EAPA a été sélectionné à partir des personnes qui avaient participé à l'ENM, les personnes qui n'ont pas participé à l'ENM n'ont pas pu être échantillonnées pour l'EAPA (le taux de réponse non pondéré à l'ENM s'établit à 68,6 %). En conséquence, un biais de non-réponse à l'ENM peut se traduire par un biais de couverture dans l'EAPA (même si, techniquement, cela pourrait être considéré comme un biais de non-réponse pour l'EAPA). Statistique Canada a mené plusieurs études, avant et après la collecte des données de l'ENM, pour évaluer le risque et la portée du biais de non-réponse pour l'ENM. Un certain nombre de mesures ont été prises pour atténuer ces effets, nommément des procédures de suivi particulières de la non-réponse, qui ont été utilisées pour réduire le biais possible pour les populations à risque, comme la population autochtone. Des stratégies de pondération particulières ont aussi été utilisées pour réduire le biais. Pour un examen complet de la qualité des données de l'ENM, voir le Guide de l'utilisateur de l'Enquête nationale auprès des ménages (no. de catalogue 99-001-x2011001).

Des erreurs de mesure se produisent lorsque la réponse fournie diffère de la valeur réelle. Ces erreurs peuvent être attribuables aux répondants, à l'intervieweur, au questionnaire ou à la méthode de collecte par exemple. Des efforts exhaustifs ont été déployés pour l'EAPA de 2012, afin d'élaborer des questions compréhensibles, pertinentes et adaptées aux répondants. D'autres mesures ont aussi été prises, y compris le recours à des intervieweurs qualifiés, la formation exhaustive des intervieweurs, ainsi que l'observation et le contrôle des intervieweurs.

Des erreurs de traitement peuvent se produire à diverses étapes, y compris la saisie des données, le codage et le contrôle. Des procédures de contrôle de la qualité ont été appliquées à chaque étape du traitement des données, afin de réduire ce type d'erreur. Comparativement à l'EAPA de 2006, les erreurs de traitement en 2012 ont été considérablement réduites, du fait que la méthode de collecte papier-crayon de 2006 a été remplacée par l'interview assistée par ordinateur.

Documentation

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